Amour entre deux surdoués : plus facile qu’un couple mixte ?

  • lilith

    Membre
    26 octobre 2017 à 16 h 34 min

    @deepfunpact
    Ta dernière phrase résonne terriblement en moi.
    Malheureusement malgré la beauté et l’intérêt des autres rencontres, je garde une nostalgie énorme de ces adéquations.
    Après avoir perdue ma meilleure amie, je me suis sentie immensément seule et incomprise, et j’ai adopté une drôle de stratégie. J’ai multiplié les liens complices, un ami pour ça, un ami pour ci et surtout plusieurs pour ne pas vivre à moitié. Aujourd’hui je suis la meilleure amie d’une demi douzaine de personnes mais y a pas la complétude et magie qu’il y avait avec mon amie d’enfance.
    Cette stratégie a l’avantage au moins que je suis moins exigeante, moins fatigante, moins étrange pour chacun.
    Ma rencontre amoureuse m’a fait comme toi l’effet d’une révélation, limite illumination et a chamboulé ma vision du monde et de ma vie.
    Lors de la rupture, cet amoureux de transit m’a demandé “comment arrives-tu à vivre ta différence ?” Lui était obsédé par la norme, rentrer dans le rang. Il luttait tellement fort contre ce qu’il était qu’il se détruisait vraiment.

  • deepfunpact

    Membre
    26 octobre 2017 à 17 h 54 min

    Je… Je ne peux même pas imaginer ce que tu as vécu en perdant ta meilleure amie. En tant que zèbre, tu auras sans doute ressenti mille fois plus fort ce qui serait de toute façon insoutenable.
    Quelle résilience… D’être encore là, de continuer, de garder l’envie comme tu l’as fait de toute évidence. Ça donne du courage ✊?
    Sans vouloir faire miroir à tout prix, c’est cette fois TA, dernière phrase décrivant ton partenaire ‘en fuite’, qui, à mon tour, me sidère :
    “Lui était obsédé par la norme, rentrer dans le rang. Il luttait tellement fort contre ce qu’il était qu’il se détruisait vraiment.”
    C’est ce que j’ai fait très longtemps. Je peux un peu relativiser, je ne me suis pas “détruit” mais j’ai nié ce que j’étais pour plaire, me faire aimer, ce qui est proche…
    Je n’en prends vraiment conscience que depuis peu, je travaille dessus. Il faut déjà accepter qu’on a mis autant d’énergie… et de temps… À vivre une autre vie, à se censurer. Puis s’autoriser à se découvrir… Se re-découvrir en partie, bien sûr, on se connaît mieux qu’on ne le pense malgré le déni… Heureusement ! ??

  • lilith

    Membre
    26 octobre 2017 à 20 h 26 min

    Il ne cessait de s’anesthésier à coup d’anxiolytiques et autres antidépresseurs, à coup d’alcool aussi, et cherchait toujours l’approbation de tout le monde et n’import qui, pour ses choix, et ne s’en remettait qu’à l’image qu’on lui renvoyait. Il s’étonnait de se sentir perdu.
    Et oui, je pense avoir développé une bonne capacité de résilience, j’en ai tellement chié, mais y a toujours eu quelque chose qui m’a poussé vers l’avant, peut être un optimiste viscéral.
    J’avoue avoir passer pas mal de temps sur les canapés de psy, l’impression de ne pas être faite pour ce monde, ne pas être assez blindée, assez forte, c’était mon obsession, comprendre comment il fonctionnait aussi. Et puis comprendre qui j’étais, plutôt dans quelle case ou névrose j’étais. Finalement le geste le plus fondateur de ma vie a été de claquer la porte de ma psy (14 ans après quand même). J’ai décidé de me faire confiance, en mes ressources, ma singularité, ma subjectivité (qu’il n’y avait pas de vérité finalement, que des subjectivités et la mienne valait bien une autre), ne plus douter et vivre en harmonie avant tout avec moi même. J’ai décidé aussi de faire de ma sensibilité une force, une chance. Ça fait 3 ans, et ces 3 dernières années sont les plus merveilleuses de ma vie. Je me suis lancée en tant qu’artiste, et j’avoue que mon côté perché, atypique ou décalée passe beaucoup mieux dans ce milieu.
    Et avec mes amis proches (la petite demi-douzaine) j’ose de plus en plus m’exprimer, ils ne me comprennent pas toujours mais me jugent beaucoup moins.
    Quand j’ai lu ce verbe que tu emploies, se censurer, j’ai eu un mouvement de recul, comme si tu me montrais des chaussures douloureusement trop petites que je connais trop bien. A la suite j’ai pensé aussi à se restreindre, chercher la manière de faire, de dire, de réagir, limite de ressentir et après supporter, se faire chier, ect…
    J’ai passé un petit scan rapide sur ma vie pour me rendre compte qu’encore un peu, parfois je me censure. Merci pour ce petit rappel à l’ordre ! 😉

  • superfred

    Membre
    26 octobre 2017 à 20 h 55 min

    Hello,

    Se censurer, vouloir rentrer dans la norme… J’ai longtemps vécu ça aussi, en me rendant vaguement compte que je luttais contre le courant. Je voulais (et je continue d’ailleurs aussi parfois) à tout prix qu’on ne me remarque pas, être comme tout le monde, le trip mariage maison enfants voiture… Je me suis construit un “faux-self”. Et ça ne s’est pas très bien terminé (burn-out, divorce, dépression).
    Au final me savoir HP m’a permis de m’accepter et je me sens libre, maintenant.
    Mais je suis un peu hors-sujet, désolé.

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 janvier 2018 à 13 h 09 min

    Personnellement c’est l’enfer.

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 janvier 2018 à 14 h 34 min

    Que des Non HP. Même si pour ma plus belle relation je pense qu’elle en était malgré tout très proche au niveau sensibilité mais elle ne comprenait pas mes “bizarreries”. A la fin nous n’arrivions même plus à nous comprendre dans une simple discussion, c’était très étrange.

    Donc j’aurais tendance à penser que ce serait “plus simple” avec une HP mais je n’en sais rien….

    Quelqu’une veut essayer avec moi? (pour la science bien sûr) 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 janvier 2018 à 17 h 35 min

    Bonjour à tous,
    Je vous apporte un témoignage.
    Je suis sur une des sorties sur l’autoroute de l’amour.
    C’est encore très récent.

    J’ai rencontré une personne avec qui tout a collé sur la majeure partie des choses de la vie.
    Tout à été très vite en construction mais encore plus en destruction de la relation. Bien que l’échange aura toujours été positif et bienveillant.

    Depuis quelques jours, j’ai appris et compris que nous étions deux HP. Des zèbres oui mais pas forcément avec les rayures dans le même sens. Peut-être elle plus hpi et moi plus hpe

    Bien sûr la compréhension de tout ça à été faite un mois après que j’ai coupé les ponts pour m’épargner tellement l’émotion a été forte et puissante.
    Aujourd’hui, après avoir presque tout vu sur le sujet sur YT et lu trop intelligent pour être heureux, j’ai pu faire une relecture de presque toute ma vie.

    Je suis heureux d’avoir pu découvrir cela et de fait avoir préparé mon futur.

    Il reste une culpabilité résiduelle de ne pas en avoir pris conscience avant que ça pète.

    La seule chose que je peux dire de mon expérience de vie, c’est communiquer sincèrement, sans peur ni reproche.
    Quand vous pensez avoir atteint le sommet de la montagne, continuez de grimper …

    Bien que cela me soit encore par moment très douloureux, je remercie du cadeau qu’a été cette relation.

    Ce n’était finalement pas une épreuve mais plutôt une expérience de vie.

    Si deux personnes sont faites l’une pour l’autre, je vous rassure l’univers fera le nécessaire 😉

    Prenez soin de vous

    Paix et amour
    Ps;: ça fait du bien de le dire 🙂

  • berenice

    Membre
    27 mai 2018 à 21 h 08 min

    Salut mes chéris (je me l’autorise: y a plus personne dans cette discussion depuis des mois),

    J’ai passé mon dimanche après-midi à vous lire attentivement dans ce sujet, tant cette question a éveillé ma curiosité, au lieu d’aller sur les sites de drague “normcore” qui me sont devenus habituels depuis le début de l’année. C’est une question de fond qui me taraude…
    …. et qui ne semble pas trouver de réponse à peu près nette, ici.

    Petit témoignage perso: en quelques mois, j’ai fait à peu près une rencontre intéressante mensuelle, en plaçant la barre très haut, cash, sur mon profil (c.à d. en y indiquant “HP-friendly” sans me dévoiler – la majorité ne sachant pas ce que cela signifie de toute façon – et surtout en triant mes recherches par niveau d’étude, bien que les types les plus adorables et intelligents avec qui j’aie vécu n’en eussent mêmes pas faites… faut bien feinter quelque part, avec ces algorithmes tout puissants…). Je précise que je suis attirée par les hommes responsables, comme moi, mais sages et calmes, pas du tout comme moi.

    Resultats: un ingénieur allemand adorable, probablement HP, mais tellement pris par le soutien à ses parents nonagenaires qu’il a choisi de renoncer à la relation sérieuse vers laquelle il sentait que l’on s’acheminait. Aïe. Et dommage, il m’avait dit que j’avais admirablement progressé en allemand.

    Le mois suivant, un chef du service de l’urbanisme d’une métropole, habitant à 2 km de chez moi. Pareil. Je l’ai détecté HP selon plusieurs signaux évidents. Mais après trois week-end ensemble, il me sort: “La chimie n’a pas fonctionné”, “Je n’ai pas senti les papillons dans le ventre”, le fatigant alibi bio-hormono-genotypo-machinchouette habituel. Ouille.

    Et enfin, le mois passé, un homme merveilleux (à nouveau avec un enfant HP et présentant des signes aussi), communication intense pendant deux semaines avant qu’on ne se voie, qu’on se saute dessus et… qu’il m’appelle le lendemain pour m’avouer qu’il ne supporterait pas toute cette intensité… fin de l’histoire, introspection, remise en question, cicatrisation, au suivant.

    Depuis, je m’amuse avec des personnes charmantes mais sans plus me préoccuper de l’avenir, en y mettant, si possible et pour l’instant, le moins de sentiments possibles (voeu pieu) et c’est beaucoup plus agréable d’avoir lâché l’affaire et cette épineuse question. Mais j’ai bien conscience qu’elle va ressurgir tôt ou tard…. comme ce débat?

    En conclusion: HP ou pas, c’est émotionnellement difficile de tout façon. A l’occasion d’une discussion avec une rencontre qui est restée virtuelle (il a rencontré une femme entretemps) et que j’ai aussi détectée HP (décidément, il faut croire que je les attire…), cet homme a qualifié ce mode de rencontres de rollercoaster. Exactement.

  • deepfunpact

    Membre
    27 mai 2018 à 21 h 43 min

    Je suis ému par le témoignage de @Berenice , c’est tout ce que je veux dire pour l’instant (je suis en convalescence et sens que je ne peux pas me prononcer).

  • cocotte

    Membre
    30 mai 2018 à 13 h 49 min

    @berenice arf, j’ai aussi mon lot de rateaux en tout genre 😀 ! inscrite sur un site de rencontre, j’ai testé l’humour un chouïa trop décalé visiblement (on m’a prise pour un troll !), l’approche trop franche et directe (je suis sous doué en “minaudage” visiblement..), et les trop longues discussions (je suis surdoué en prise de tête par contre visiblement). Bilan, je suis “trop” (une question de fréquence si j’ai bien compris, pffft). ça m’a fatiguée, j’ai abandonné. Bon courage ! 😉

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