Je ne m’attacherai à répondre qu’à l’intitulé de ce fil en sa
Pour mon cas, la question ne se pose pas… Je ne sais paraître et ne peux être que « moi-même » en toute circonstance.
Alors, évidemment, c’est plutôt positif en soi parce qu’ainsi, je conserve mon intégrité et j’évolue plus librement, assez indépendamment des contingences et des influences extérieures. Mais cette incapacité à « se fondre dans la masse » est aussi pesante et problématique si (comme moi) on est visiblement peu enclin à la sociabilité et à utiliser ses codes pour échanger avec ceux qui nous entourent et nous côtoient, car cela induit que l’on reste en marge et que l’on est identifié en tant que « non conforme », ce qui fait que l’on s’expose au rejet « mécanique » récurrent de la plupart de ses semblables (aux comportements autres).
Par chance, bien que sensible et donc exposé à ce qui est (ou qui pourrait être ressenti comme) des agressions injustifiées, ces contrariétés éprouvées ne m’ont pas parues si handicapantes pour ma psychologie en ce que je suis plutôt plus détaché de ses conséquences potentielles, elles qui ne m’affectent guère que superficiellement, pas profondément.
Je suis probablement aussi moins sujet à la dépression et mon fonctionnement me permet de me reconnaître sans avoir besoin de l’approbation ou de la validation de mes congénères pour cela. Dès l’enfance et le cours préparatoire, je n’étais pas si atteint par les stigmatisations (parfois volontairement cruelles) que m’adressaient « certains enseignants » (surtout des femmes) devant mon attitude décalée et ma résolution à ne rien faire pour m’adapter à cet apprentissage forcé au sein de ce cadre formel, lui qui m’était détestable et oppressant.
Pour être soi-même, il y a certes « un prix à payer » en sachant que nos sociétés n’admettent que très difficilement les profils atypiques en leur sein et que l’on sait avec quelle intolérance on peut être y (mal)traité ou y demeuré incompris en cet état singulier perçu. Néanmoins, si tant était que l’on y serait prédisposé humainement, un développement parallèle peut s’avérer malgré tout « honorable » (et donc, sans entraîner que l’on déconsidère trop ses nombreux congénères qui ne nous ressemblent pas).