Intelligence logico-mathématique

L’intelligence logico-mathématique, qui porte également le nom d’intelligence logique-mathématique, plus rarement intelligence logique ou intelligence mathématique dans le langage du quotidien, est une des formes d’intelligence qui vient souvent en premier à l’esprit lorsque l’on aborder le sujet des intelligences multiples, suivant la théorie du même nom élaborée par le psychologue Howard Gardner.

Que recouvre-t-elle exactement ? Et les Haut Potentiel Emotionnel (HPE), ou peut-être plus encore les Haut Potentiel Intellectuel (HPI), s’illustrent-ils vraiment toujours en la matière ?

Essayons d’y voir plus clair.

Qu’est-que l’intelligence logico-mathématique ? Définition

Par définition, l’intelligence logico-mathématique se réfère à la capacité d’une personne à penser de manière logique, à résoudre des problèmes mathématiques et à détecter des modèles ou des relations entre différentes informations.

Par conséquent, cette forme d’intelligence implique des compétences telles que :

• Raisonnement logique : la capacité à suivre des séquences logiques, à reconnaître des schémas et à déduire des conclusions basées sur des preuves ou des informations données.
• Résolution de problèmes mathématiques : l’aptitude à résoudre des équations, des problèmes mathématiques complexes et à appliquer des concepts mathématiques pour trouver des solutions.
• Pensée analytique : la compétence à analyser et à décomposer des problèmes en éléments plus petits pour les résoudre de manière systématique.
• Abstraction : la capacité à comprendre des concepts abstraits, à généraliser à partir d’exemples spécifiques et à saisir les relations sous-jacentes entre différents éléments.
• Pensée déductive : la capacité à tirer des conclusions valides à partir de prémisses données et à appliquer des règles de raisonnement formel.
• Pensée algorithmique : l’aptitude à concevoir et à suivre des étapes logiques pour atteindre une solution, similaire à la façon dont un ordinateur exécute des algorithmes.
• Aptitude aux jeux de logique : l’intérêt et la compétence pour résoudre des casse-têtes, des énigmes et d’autres défis qui exigent un raisonnement logique.

Les personnes fortes dans l’intelligence logico-mathématique sont souvent douées pour la résolution de problèmes, les sciences, l’ingénierie, la programmation informatique et d’autres domaines qui nécessitent une pensée analytique et structurée.

Ils seraient tentés également de considérer que de tels individus sont plus éclairés, plus sages, plus rationnels que la moyenne. C’est probablement d’ailleurs ce vers quoi tend l’inconscient collectif.

Les échecs ne sont pas le champ de l’intelligence, du talent, de l’imagination, mais tout bêtement celui de la pure logique mathématique.

Françoise Giroud

(voir d’autres citations sur l’intelligence)

Ce serait cependant aller un peu vite en besogne et oublier notamment les nombreux biais cognitifs auxquels ils sont soumis, comme tout un chacun. En outre, il est important de garder à l’esprit divers concepts et phénomènes tels que l’ultracrépidarianisme, l’effet Dunning-Kruger,le rasoir d’Ockham ou encore la loi de Brandolini (liste loin d’être exhaustive) pour se convaincre, si besoin était, qu’une société dirigée par des profils “purement” logico-mathématiques ne serait pas forcément meilleure que celle dans laquelle nous vivons 🙂

Intelligence logico-mathématique et douance

Dans l’inconscient collectif, c’est bien l’intelligence logico-mathématique qui est principalement, voire exclusivement, testée dans un test HPI.

C’est révélateur… Que celui qui n’a jamais eu l’image mentale d’un petit surdoué des mathématiques lorsqu’il a entendu pour la première fois les mots “précoce”, “surdoué” ou “haut potentiel intellectuel” me jette la première pierre (pas trop fort, quand même 😉 ).

Nous sommes clairement dans le cliché… Mais celui-ci s’explique probablement par le fait que le monde occidental, durant les dernières décennies, a privilégié cette intelligence par rapport à d’autres, notamment via l’instauration des tests de QI (Quotient Intellectuel).

Ce qui ne se mesure pas, ou peu, se voit moins et s’en trouve largement “invisibilisé”, pour reprendre un néologisme très à la mode. A l’inverse, obtenir un score élevé lors d’un test de QI est un peu comme l’ancien “vu à la télé”, un gage de légitimité et un seau de confiance pour l’observateur extérieur.

A ce jour, il reste incontestablement plus facile de mesurer l’intelligence logico-mathématique que n’importe quelle autre forme d’intelligence. Du moins, cette façon de la mesurer fait bien plus consensus que dans le cas des autres intelligences. Le terrain médiatique s’en est ainsi trouvé occupé par elle. Un peu au détriment des autres, probablement, même si la situation semble évoluer… lentement 🙂

Seule une très grande intelligence est capable d’insuffler un sens logique aux idées insensées.

Milan Kundera

On l’aura compris : il est parfaitement… logique que de nombreux Haut Potentiel soient riches en matière d’intelligence logico-mathématique. Mais il faut rappeler, toujours, que ce lien n’est pas exclusif, et qu’il varie d’une personne à autre autre.

Au final, en raison de leur aptitude à penser de manière abstraite, à résoudre des problèmes complexes et à saisir rapidement les concepts, de nombreux zèbres excellent naturellement dans les disciplines qui requièrent une pensée analytique, tels que les mathématiques, les sciences informatiques, l’ingénierie et la recherche scientifique.

Ce qui ne signifie aucunement qu’un HP est forcément doué dans ces domaines et/ou qu’il y prend du plaisir 🙂 Ne serait-ce, d’ailleurs, que parce qu’il est aujourd’hui largement admis qu’il existe des profils complexes et des profils laminaires chez les Haut Potentiel.

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