Psychologie du zèbre
La psychologie du zèbre / surdoué / Haut Potentiel Émotionnel (HPE) / Haut Potentiel Intellectuel... Voir la suite
Plus envie de rien, je meurs à petit feu
-
Plus envie de rien, je meurs à petit feu
Bonjour,
C’est mon premier et peut-être seul sujet sur ce forum.
Je viens ici exposer ma situation car je ne trouve pas les clés pour avancer. J’ai beaucoup parlé à mes proches, je vois un psy, je prends des antidépresseurs, mais je stagne… Je ne sais pas ce que je cherche ici, c’est une forme d’appel à l’aide même si je crois avoir déjà analysé ma situation, je tourne en boucle, je bloque complètement. Mes proches me disent d’arrêter de penser, que je me pose trop de questions, que je suis jeune, beau et intelligent… j’ai tout pour moi visiblement, j’ai fait des études (ingénieur), mais je me trouve médiocre.
J’ai quitté ma copine il y a 6 mois, après une relation de 7 ans. Je l’ai quitté après avoir embrassé une fille pendant une soirée, cette fille me plaisait depuis qqes temps. Notre relation battait de l’aile depuis des mois, elle voulait acheter une maison, avancer dans notre relation (avec le recul je trouve ça normal), mais le manque de communication et très probablement un problème lié à l’engagement (voire d’autres problèmes) de mon côté faisaient que je n’envisageait pas cette suite avec elle. J’angoissais à l’idée de rentrer dans le modèle “maison, enfants, Scenic, labrador”. Je crois que j’avais peur de quitter la jeunesse pour le monde des adultes, UN monde des adultes.
Après cette rupture, j’ai revu la fille que j’avais embrassé, depuis nous sommes ensembles. Il y a eu une phase d’euphorie les premiers mois, je me sentais libéré, j’ai arrêté de fumer le pétard, faisait du sport à fond. J’étais bien, je me sentais revivre et en possession de toutes mes capacités. Comme si j’avais eu le déclic pour enfin être moi.
Durant cette phase, j’ai décidé de quitter mon travail dans lequel je n’étais pas bien non plus. Je pensais à partir depuis plusieurs années, mais c’était un travail relativement bien payé, sans pression, dans lequel j’étais aussi depuis 7 ans. Je me suis enterré dans ce taff par confort, j’y ai perdu de la confiance. Je ne faisais pas ce qui me plaisait, je n’ai connu que ce taff et je n’ai jamais osé tester autre chose. Probablement tjs par manque de confiance et peut-être par fainéantise.
Après avoir signé ma rupture conventionnelle (sur laquelle j’ai failli me rétracter … comme si je sentais le vent tourner), je suis rentré dans une phase de “dépression”. Je me suis alors rendu réellement compte que j’avais quitté la fille avec qui j’étais depuis si longtemps, que je perdais sa famille sur une mauvaise note puisque officiellement je l’avais trompé… La “perte” de cette belle famille a beaucoup d’importance pour moi car la mienne est “compliqué”, avec une histoire décousue: divorces de ma mère, père mort quand j’avais 13 ans, je suis éloigné géographiquement de ma mère et ma soeur, plus de grands parents, peu proche du reste de ma famille… J’avais trouvé dans cette belle famille, un modèle plus classique que je n’avais pas eu pendant mon enfance et que j’étais content de connaître, d’intégrer.
Ajouté à ça, j’ai aussi réalisé que je n’avais plus de travail. Commençant à me sentir mal, je voyais les difficultés économiques potentielles arriver, je ne sais pas ce que j’ai envie de faire, je n’ai plus confiance en moi… Je me suis dit, je me dis que c’était le pire moment pour me retrouver au chômage. Que j’aurais du attendre d’accuser le coup de ma rupture amoureuse et avoir un projet professionnel avant de partir.
J’ai voulu sortir de ma zone de confort, écrire un nouveau chapitre. Ce chapitre commence au fond du trou. Je n’ai jamais été aussi mal de ma vie.
Depuis qqes temps, j’ai beaucoup de mal à organiser mes journées, je dors beaucoup (antidépresseurs ?), je fume des clopes au réveil (chose que je ne faisais pas avant). J’arrive un tout petit peu à me motiver à faire du sport. Je voulais me faire une routine (méditation, lecture, sport, bien manger) mais je n’arrive pas à me lancer. Je me dis que je ne suis pas câblé pour être au chômage, donc je vais chercher du travail, mais je me sens tellement naze que je ne me vois pas me confronter à des entretiens d’embauche, j’ai presque peur de l’extérieur, que les gens voient que je suis mal dans ma peau. En plus je n’ai pas développé les compétences que je voulais dans ce travail, enfin je crois. On me dit et je pense que c’est la solution, de me bouger le cul, mais je n’y arrive pas !!
Parfois aussi je me dis que j’étais avec la fille parfaite pour moi. On ne se déchirait pas, on s’entendait bien, mais on avait pas les mêmes aspirations… Enfin c’est ce que je pensais, ptêtre que je n’étais juste pas bien dans ma peau et/ou que j’avais envie de connaître d’autres filles et/ou que j’avais peur de quitter la jeunesse. Je sais aussi que l’engagement est compliqué pour moi, mes parents ont divorcé quand j’étais très jeune et je me suis tjs promis de ne pas faire la même chose. D’avoir des enfants que si j’avais la certitude de pouvoir les assumer, ne pas reproduire ce que mon père a fait.
Je suis avec l’autre fille aujourd’hui, je l’aime beaucoup, c’est une rencontre vraiment excitante. Elle était un fantasme quand j’étais avec mon ex, j’avais flashé sur elle. On a des discussions passionnantes… Mais je suis de moins en moins bien et forcément ça impacte notre relation. En plus, je me pose des milliards de questions sur cette relation, c’est une fille de la ville avec du style, moi de la campagne et jtrouve que je n’ai pas beaucoup de fond. Une intellectuelle bien dans ses baskets, moi un mec intelligent mais qui n’a pas vmt appris à utiliser ses capacités, qui est torturé, qui ne sait pas gérer ses émotions, son quotidien… Je me demande parfois ce qu’elle fout avec moi, que si je continue à chuter, ça ne va pas durer longtemps.
Pour résumer, j’ai l’impression d’avoir niqué ma vie. Que je n’ai pas su me rendre compte de ce que j’avais pcq j’étais mal dans ma peau. Que je vais finir dépressif et seul comme mon père.
Parfois, je relève la tête en me disant “allez on avance maintenant”, mais ça ne dure pas. Ptêtre que je suis juste un gros flemmard qui était dans sa zone de confort pcq pas éduqué pour être ambitieux, que je ne m’intéresse pas à grand chose et que je n’ai pas les armes des ambitions que j’ai eu pendant mon euphorie (changer de vie, changer de travail). En fait je suis juste fragile et je me rends compte de ça après avoir fait les choix les plus importants de ma vie. Je n’ai pas tjs été comme ça, je me demerdais tout seul depuis mes 18 ans, j’ai changé de villes, j’ai fait des etudes… depuis que j’ai un CDI j’ai l’impression davoir arrêté de rêver et maintenant j’ai l’impression d’être trop vieux et trop lucide pour retrouver cette insouciance et envie d’aller de l’avant.
J’écris ça depuis mon lit, seul dans mon appart après avoir passé une bonne partie de ma journée à ruminer et à scroller sur mon téléphone. Il y aurait pleins de détails que je pourrais donner, mais peut-être que ces premières lignes amèneront des réflexions intéressantes… En fait il n’y a pas peut-être pas grand chose à dire, je fais une dépression, une crise de la trentaine. “Ça sert à rien de regretter, maintenant c’est fait”, “arrêter de penser”, “bouge toi le cul”. Mais j’y arrive pas bordel.
Contenus connexes :
Connectez-vous pour répondre.