

Psychologie du zèbre
La psychologie du zèbre / surdoué / Haut Potentiel Émotionnel (HPE) / Haut Potentiel Intellectuel... Voir la suite
Distorsion cognitive
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Distorsion cognitive
Je lance une discussion pour parler du concept de distorsion cognitive.
Que sont les distorsions cognitives ? (on parle également de pensées automatiques, notamment de pensées automatiques négatives)
Les distorsions cognitives [sont] des interprétations et des représentations biaisées du monde privilégiant systématiquement une vision négative et pessimiste des choses, sont responsables de son incapacité à évaluer la réalité de manière positive ou neutre.
Source : Thérapie cognitive et distorsion cognitive : principes
Ce site web développe de manière très complète et claire le sujet de la distorsion cognitive, je vous invite donc à cliquer sur le lien si vous voulez en savoir plus, mais je vous fais une petite synthèse ci-dessous, avec le moins de distorsion possible 😀 :
Aaron Beck a défini la dépression comme étant le résultat de distorsions cognitives dans trois domaines majeurs (on parle de la triade de Beck, pas le chanteur hein 😉 ) :
- Cognitions sur soi
- Cognitions sur l’environnement (le monde et les autres)
- Cognitions sur l’avenir
Exemple de distorsion cognitive (que l’on retrouve par conséquent souvent chez le surdoué en dépression) :
- Cognition sur soi : « Je ne vaux rien », « Je ne suis pas à la hauteur »
- Cognition sur l’environnement : « Ce monde est pourri », « Les gens sont égoïstes »
- Cognition sur l’avenir : « Rien ne s’améliorera jamais », « C’est sans espoir »
Je pense que, par définition, le sophisme de la pente glissante est clairement un enfant de la distorsion cognitive…
Le site donne également une liste des 10 pensées automatiques dysfonctionnelles les plus courantes :
- La pensée dichotomique (principe du tout ou rien) : penser que si une chose n’est pas exactement comme nous le souhaitons, c’est un échec
- La surgénéralisation : construire des règles pour son comportement futur à partir d’événements négatifs passés (une forme de cherry picking ? 🙂 )
- L’abstraction sélective : filtre mental qui ne laisse percevoir que le côté négatif des choses
- La disqualification du positif : transformer une expérience neutre ou positive en expérience négative
- Les conclusions hâtives principe de l’inférence arbitraire) : imaginer des scénarios noirs sans preuve et y porter crédit
- Exagération (dramatisation) et minimalisation : exagérer ses erreurs et minimiser ses points forts
- Le raisonnement émotionnel : se servir de ses sentiments comme s’il s’agissait de preuves
- Les fausses obligations : se fixer arbitrairement des buts à atteindre (« musturbation » en anglais)
- L’étiquetage : jugements définitifs et émotionnellement chargés que l’on porte sur les autres ou sur soi-même
- La personnalisation : se sentir responsable du comportement des autres
Sur un autre site on trouve d’autres informations très intéressantes, sous un angle légèrement différent mais tout à fait complémentaire.
Aaron T. Beck, père de la TCC (Thérapie Comportementale et Cognitive), a mis en évidence l’existence des » pensées automatiques « . Les pensées automatiques, ce sont nos dialogues internes, nos perceptions, nos croyances sur nous-mêmes et sur les événements, un peu comme une voix off permanente. Une manière de gérer les pensées négatives est de repérer puis anticiper les déclencheurs de telles pensées.
Source : Désamorcer les pensées automatiques
Avec notamment un tableau d ‘ »exercices » pour apprendre à changer ses pensées automatiques, une sorte de traitement en somme.
Avez-vous déjà identifié chez vous (ou chez d’autres) des distorsions cognitives qui vous pourrissent la vie (ou l’ont fait par le passé) ? Avez-vous en particulier un exemple de distorsion cognitive que vous avez fini par identifier puis remettre en cause, voire réussir à déconstruire ?
Vous surprenez-vous régulièrement à voir émerger dans votre cerveau des pensées automatiques, et plus particulièrement des pensées négatives automatiques ? Comment le vivez-vous, que faites-vous dans ce cas ?
Je me dis parfois que cette obsession actuelle pour les « injonctions », « diktats » and co, et l’indignation permanente que cela entraîne souvent, pourraient être en partie un refus de faire face à ses biais, sa grille de lecture, sa subjectivité… Il me semble qu’il est toujours plus facile, plus confortable, de blâmer l’autre (‘l’enfer c’est les autres », comme dirait… l’autre) que de faire face à soi (avec l’obligation de changement personnel, parfois profond, que cela sous-entend).
Quel est votre avis sur tout ça ?
A vous 🙂
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