Adulte surdoué et dépression

  • Adulte surdoué et dépression

    Publié par olbius le 16 janvier 2018 à 19 h 56 min

    Surdoué & dépression

    adulte surdoué dépression existentielle profondeJ’ouvre un sujet pour parler de la dépression chez l’adulte surdoué. Ce sera plus pratique pour s’y retrouver que de discuter via des “notes”, surtout sur un sujet aussi important 🙂

    On parle souvent de dépression existentielle lorsqu’il y a dépression chez l’adulte haut potentiel (HP), que ce soit un Haut Potentiel Émotionnel (HPE) ou un Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Mais toute dépression du surdoué n’est pas nécessairement, il me semble, une “dépression existentielle”.

    On parle aussi parfois de “dépression masquée” lorsqu’on n’est pas confronté à un surdoué en dépression profonde (dépression aiguë / sévère). Mais j’ai l’impression que cette fameuse dépression masquée est précisément une dépression existentielle…

    Rappelons que, quelle que soit sa nature exacte, son intensité, et sa durée, la dépression est une maladie, ce que la science a pleinement démontré (exit donc les fausses bonnes idées du style “quand on veut on peut” ou “il faut se secouer”, qui enfoncent encore le surdoué dans son mal-être).

    Comment savoir que l’on a affaire à un adulte surdoué en dépression ? Voici 8 signes qui semblent indiquer une possible dépression (liste non exhaustive) :

    • Présence de plus en plus forte d’un sentiment de décalage avec les autres
    • Sensation de plus en plus prégnante que les pensées deviennent un poids
    • Insatisfaction de plus en plus élevée envers ses créations, le travail accompli et au final envers soi même
    • Hypersensibilité de plus en plus élevée pouvant rendre la gestion émotionnelle de plus en plus difficile
    • Sensation de plus en plus inconfortable face à l’ennui, au vide, à la répétition
    • Tendance de plus en plus prégnante à se couper de ses relations proches ou au contraire à maintenir des relations lors desquelles la personne fait semblant d’être à l’aise et en bonne forme.
    • La mise en place de plus en plus fréquente de défenses face à l’autre : humour parfois excessif, parfois comportements opposants, provocants…
    • Augmentation des douleurs, des pathologies, somatisations, fatigue, maux de tête etc.

    Source : 8 symptômes de dépression masquée chez une personne surdouée ou à haut potentiel (et 10 solutions)

    Quel est votre avis, votre expérience, vos conseils, trucs, astuces etc. sur la question de l’adulte surdoué en dépression ?

    matty a répondu il y a 2 années, 5 mois 52 Membres · 170 Réponses
  • 170 Réponses
  • paquerettedesbois

    Membre
    16 janvier 2018 à 21 h 30 min

    Pour le moment, je ne sais pas trop quoi dire sur tout ça vu que je ne suis même pas sûre d’être à rayures, mais en tout cas ce que je peux dire c’est que ça fait plus de 25 ans que je me torture à me demander ce qui ne va pas chez moi et pourquoi je n’arrive pas à m’en sortir, (i au niveau sentimental, ni au niveau professionnel) et que je cumule les épisodes soit-disant dépressifs (et qu’on tente de me gaver de médocs qui se révèlent tous aussi inefficaces les uns que les autres), que je cumule également les thérapies diverses et variées qui (même si la plupart m’ont beaucoup aidées) n’ont jamais non plus réussi à vraiment résoudre le souci. que j’ai entendu depuis 10 ans de la part de tous les thérapeutes que j’ai vu (et qui avaient des pratiques diverse notamment l’EMDR et l’Hypnose) qu’ils ne comprenaient pas pourquoi je ne m’en sortait pas vu comment j’étais et tout ce que je mettais en oeuvre pour…
    Aujourd’hui à la lumière de ce peut-être nouvel “état”, je me dis : et si en fait je n’avais jamais été dépressive, mais que juste on a tenté depuis plus de 20 ans de me faire entrer dans un moule qui n’était pas le mien et que ça me détruisait juste plus qu’autre chose?
    Et si ce qu’on m’a prêté pour être de la dépression, n’avait en fait été qu’un profond désespoir de devoir refouler tout ce que j’étais?? de vouloir absolument essayer d’être et de comprendre le monde dans lequel je vis et auquel je capte rien du tout (enfin ou si je ne le capte que trop et je ne veux pas y rentrer)?
    Et si j’avais pu exprimé depuis le début tout ce que je suis, y’aurait-il eu des “dépressions”? si on m’avait rassurée en me disant que non j’étais normale et que juste je comprenais le monde différemment et que c’était une force et pas une faiblesse??
    On peut essayer de transformer un zèbre en cheval, il restera un zèbre, on peut le teindre, on peut tout faire, il restera ce qu’il est, même si on masque ses rayures et il ne sera jamais heureux en tant que cheval non?

  • mch3

    Membre
    17 janvier 2018 à 0 h 08 min

    bouh je connais bien le sujet j en faisait depuis l enface.
    je suis artiste plasticienne et l aventure de la création m a ouvert des portes(travail d introspection de la vie du monde)….je reprends lasse de tomber réguliérement dans les abimes existentiels j ai commencé à regarder ce mécanisme se jouer en moi je me suis donc surveiller analyser les étapes des etats emotionnels et j ai pu dire stop et transformer cet état négatif en positif se servir de la force de l un pour accéder à une autre voila mon expérience

  • paquerettedesbois

    Membre
    17 janvier 2018 à 0 h 16 min

    @mch3 je trouve ça génial que tu sois arrivée à faire ça…. je pense que c’est pas forcément évident et courant d’y arriver…

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 janvier 2018 à 21 h 06 min

    Ça, c’est le sujet pour bien se griller, merci Laurent. ;-p Oui, la dépressive c’est super glamour… Youhou !
    Alors je dirais qu’il n’y pas une seule recette qui vaudrait pour tout le monde, à mon avis. Sauf un point qui me semble important : être bien entouré, car quand tu te sens important pour des gens, tu te motives à t’en sortir. Le sport et les animaux domestiques, il paraît que ça aide. Mais si tu rencontres quelqu’un qui est allergique aux poils de chats… (pardon, légère digression personnelle).

    Il y a une chose qui me turlupine : est-ce que quelqu’un qui se sait HP depuis l’enfance est sujet aux dépressions également ?

  • olbius

    Organisateur
    17 janvier 2018 à 21 h 09 min

    Héhé oui, beaucoup n’oseront sans doute pas s’exprimer à ce sujet, mais celles et ceux qui le feront aideront forcément pas mal de monde 🙂

    Au passage, je suis tombé sur un joli texte tout à l’heure :
    To the Man Who Loves Me Through My Depressive Episodes

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 janvier 2018 à 21 h 23 min

    Oui c’est attendrissant. J’ai du mal à adhérer, je crois que c’est la dépression qui m’à fait perdre mon conjoint.

  • olbius

    Organisateur
    20 janvier 2018 à 11 h 48 min
  • Membre Inconnu

    Membre
    25 janvier 2018 à 19 h 00 min

    Je reprends ce sujet de débat car il me semble important, et j’espère qu’il donnera lieu à approfondissement.
    Depuis toujours j’ai des profonds coups de cafard. Ce n’est pas à proprement parler de la dépression mais à ces moments-là, je vois vraiment tout en noir et la sensation de vide, d’ennui est clairement insupportable.
    J’ai consulté depuis l’adolescence toutes sortes de thérapeutes, j’ai essuyé les faux diagnostics les plus corsés, je vois toujours une psy à l’heure qu’il est, je ne prends pas de médocs, j’ai appris à faire avec ces moments-là, en fait c’est plus difficile pour les personnes de mon entourage que pour moi-même. Lorsque je ne suis pas motivé par quelque chose, je peux dégager une incroyable force d’inertie. Et le contraire. La motivation me donne des ailes. Dommage qu’avec l’âge, et l’impression d’être blasé de beaucoup de choses, celle d’une faculté à m’ennuyer de plus en plus présente, cette motivation soit à la baisse.
    A cause de ça je me suis souvent entendu accuser d’être puéril, immature.

  • paquerettedesbois

    Membre
    25 janvier 2018 à 20 h 02 min

    @zebra3 je te comprends il me semble… j’ai vu mon 1er psy à 6 ans… et depuis plein d’autres qui rament tous autant les uns que les autres, j’ai aussi des moments de profonds désespoirs mais je remonte toujours, mais je me pose parfois tellement de question sur la vie, son pourquoi et son comment que.. par moment ça me submerge complètement de ne pas trouver de réponse… et pareil dans ces cas là je rendrais suicidaire même le pape, j’imagine que c’est assez difficile à vivre pour mon entourage alors que moi je sais que ça va passer et qu’il faut pas tenter de me trouver des solutions (de toute façon y’en a pas), j’aimerais juste un peu de réconfort et qu’on me dise qu’on est là.. point… la plupart des gens de mon entourage ne comprennent pas non plus..

  • olbius

    Organisateur
    26 janvier 2018 à 2 h 43 min
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