Dépression souriante

  • Dépression souriante

    Publié par olbius le 25 février 2019 à 23 h 09 min

    La “dépression souriante“, je ne savais même pas que ça existait…

    Je viens de découvrir cette forme de dépression larvée / dépression cachée ce soir même, en tombant sur un article dont voici quelques extraits :

    Bien que la dépression souriante ne soit pas un terme technique utilisé par les médecins, il est totalement possible de souffrir de dépression et de réussir à en masquer les symptômes. Le terme technique le plus proche pour cette maladie, est en réalité « dépression atypique ».
    […]
    Il peut être très difficile de repérer des personnes souffrant de dépression souriante. Ils peuvent sembler n’avoir aucune raison d’être tristes.
    […]
    Bien que les personnes souffrant de dépression souriante présentent un masque de « visage heureux » face au monde extérieur, ces dernières peuvent également parfois éprouver un véritable regain d’émotions positives, suite à des événements qui se produisent dans leur vie.
    […]
    les personnes souffrant de dépression souriante sont également plus susceptibles de se sentir déprimées le soir et de ressentir le besoin de dormir plus longtemps que d’habitude.
    […]
    Selon les chercheurs, la dépression souriante semble être plus courante chez les personnes présentant certains tempéraments. En particulier chez les personnes qui sont plus enclins à anticiper l’échec, qui ont du mal à surmonter des situations embarrassantes ou humiliantes, ou encore qui ont tendance à ruminer ou à penser de manière excessive aux situations négatives qui se sont produites (ou qui ne se sont pas encore produites).
    […]
    Une telle dépression commence souvent tôt dans la vie et peut durer très longtemps. Si vous souffrez de dépression souriante, il est donc particulièrement important de demander de l’aide.

    Source : Il existe une forme de dépression dangereuse et commune dont on ne parle pas assez

    En espérant que cette info puisse aider certains d’entre vous… Vous aviez déjà entendu parler de “dépression souriante“, vous ?

    aceventura a répondu il y a 4 années, 7 mois 7 Membres · 10 Réponses
  • 10 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    25 février 2019 à 23 h 19 min

    Je n’avais jamais entendu parler de cette forme de “dépression souriante” ; bon @olbius, tu viens peut-être de trouver ce dont je souffre !
    Et si j’étais une dépressive souriante chialante hi hi !

  • aceventura

    Membre
    12 février 2020 à 22 h 59 min

    Ca me parle beaucoup cette notion de “dépression souriante”. Pourquoi ? Car je pense en être atteint et ça me permet enfin de comprendre pourquoi je ne m’identifiais pas du tout à la dépression classique que l’on décrit habituellement. Par exemple je n’ai jamais éprouvé la sensation de ne plus avoir envie de rien faire, d’être insomniaque, anxieux, et je n’ai jamais eu d’événement marquant qui a fait que cela a pu être un déclencheur. Puis on parle souvent de transmission génétique. Ben je comprends pas. Pour moi si je suis triste c’est par rapport à comment se déroule ma vie, mes sensations, donc l’acquis, je vois pas en quoi la génétique joue un rôle là-dedans.

    Cette description de la “dépression souriante” correspond bien plus à ce que je ressens. Ca fait longtemps que je me sens triste, mélancolique, la sensation d’être un étranger partout où je vais et de ne pas pouvoir créer de véritables “connexions” avec les gens, pourtant un critère de base de l’espèce humaine. Je n’arrive pas à être sur la même longueur d’onde et à initier des relations d’amour (et parfois de haine) comme le font la plupart.

    Et ce fameux “je n’ai pourtant aucune raison d’être triste”. On me l’a déjà sorti plusieurs fois. En effet je n’ai pas de raison particulière. Il ne s’est rien passé de grave dans ma vie, mais il ne s’y passe rien en fait c’est ça qui est triste. C’est plat, sans saveur, les jours passent. Les montagnes russes et les feuilletons c’est bien plus palpitant. L’encéphalogramme plat, c’est le néant. Je n’ai pas d’objectif particulier et je ne trouve pas de sens à ce que je fais ou ce que je veux faire. Et cela me rend malheureux.

    Dans la vie sociale (qui se résume essentiellement au travail et ma relation avec deux trois amis proches), j’utilise beaucoup l’humour. J’aime beaucoup la citation “l’humour est la politesse du désespoir”. On ne veut pas parler de soi on essaie d’apporter du rire, de blaguer sur tout. On réconforte l’autre. On s’intéresse plutôt à la vie de l’autre, à ses histoires intenses, à ses émotions et on s’assure qu’il se sente bien.

    Dans la sphère privée, c’est bien différent bien sûr. Peu d’énergie, beaucoup de sommeil le week-end (et en plus je m’y sens bien dans mes rêves), et un rythme au ralenti (mais j’aime bien être au ralenti et prendre mon temps).

    Pourtant j’ai toujours des envies, que je pratique : cuisiner, faire du football, du badminton, de la musique, me promener, aller à la montagne, lire des livres. Cela me fait toujours plaisir et je ne me lasse pas de cela. Juste que cela ne me fait pas évoluer puisqu’au final on n’en revient toujours au même : je retourne chez moi sans que ma vie n’évolue, et les jours continuent de passer, avec mon esprit triste et solitaire.

    Je ne suis pas encore désespéré. Mais, finalement, comme je me sens “irrécupérable”, j’ai plutôt envie d’aider les autres en les guidant, en leur apportant de la bienveillance et des encouragements. Je n’ai pas envie de voir des gens malheureux, même si je le suis ! Paradoxal ! J’ai envie d’aider des gens bloqués, sans solution et leur donner des pistes pour régler leur soucis, avant qu’ils ne soient trop déprimés. Ou j’aimerais simplement les divertir (organisation de jeux, de moments de loisirs, etc) afin qu’ils soient plus heureux et qu’ils oublient leur soucis.

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 9 h 27 min

    Merde, j’ai la totalité des symptômes décrisSweat Smile Je vais aller creuser le sujet ><

    Merci @Olbius !

  • max

    Modérateur
    13 février 2020 à 9 h 34 min

    J’ai souvent l’impression d’alterner entre “dépression ultra-souriante” et dépression “classique”…

    c’est possible ça ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 9 h 47 min

    @Max

    Quand vraiment t’as trop pression et que tu craques tu passes en mode dépression “normale”

    Moi aussi ça m’arrive de le montrer mais c’est rare, ça doit être possible je pense, je demanderais à mon psy Stuck Out Tongue Closed Eyes

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 9 h 48 min

    @Max ou alors on est bipolaire Laughing

  • max

    Modérateur
    13 février 2020 à 10 h 21 min

    En lisant cette définition de “dépression souriante” en fait, ça me donne l’impression d’une vie normale, ne serait-on pas en train de s’imaginer des maladies ?

    Si on considère qu’au fond, la vie c’est de la merde, est-ce une maladie ? Je le sais depuis mes 5 ans ça, je vis avec et la plupart des gens le font aussi, on essaie de profiter du bon et le soir, dans notre lit, on sait bien que ce n’est qu’un instant de gagné…

    Ce n’est pas pour rien que les anti-dépresseurs sont les médicaments les plus vendus, on ne vit pas dans un monde heureux. Est-ce que ce genre de nouvelle définition n’a pas été créée pour convaincre les dernières personnes qui font avec de prendre elles aussi des médicaments ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 10 h 42 min

    Je suis assez d’accord avec @Max.

    Ça décrit assez bien ce que j’ai vécu entre mes 20 et 30 ans. Avant que je bascule sur une période de 5 ans beaucoup moins “souriante”. Grinning

  • albertnonime

    Membre
    13 février 2020 à 16 h 30 min

    Je n’avais jamais entendu ce terme. Pourtant quand je dois me définir, je dis souvent que je suis un dépressif jovial, ce qui est sémantiquement assez proche. Mon credo est : c’est pas parce qu’on est dépressif qu’on doit faire la gueule ! Au passage, vous comprendrez mieux le sens de mon avatar. Bref, je n’aime pas la vie, celle-ci est source de trop de souffrances et les joies quelle procure ne les compensent pas. J’aurais préféré ne pas être, mais je suis là. Alors en attendant, je fais ce que je peux pour éviter tous ce qui fait souffrir et je recherche le plaisir autant que possible. Epicurien qui n’aime pas la vie… entre deux néants, je fais au mieux.

  • aceventura

    Membre
    13 février 2020 à 21 h 32 min

    @Max je ne pense pas qu’il s’agisse d’une “vie normale”. Du moins je ne suis pas persuadé que la majorité des gens se sente malheureux même si c’est bien compliqué à juger bien entendu. On croise quand même pas mal de gens qui ont de l’énergie positive et qui ont l’air bien dans le ur peau (oui cela peut être une façade certes), avec des objectifs de vie, de la stimulation physique et intellectuelle, une vie privée et familiale intense, des événements sociaux qui permettent à toutes sortes d’émotions de surgir et varier (essentiel pour une vie sociale épanouie tant que l’équilibre est présent). Sinon chez les “non-malheureux”, on peut trouver également :

    – des gens heureux même chez les HP, qui vivent de manière intense et qui compensent des situations malheureuses par des moments très agréables et stimulants

    – des gens qui étaient malheureux et qui ont appris à moins l’être par différentes activités ou exercices

    – des gens qui ne se rendent pas compte s’ils sont heureux ou malheureux car ils sont aliénés et/ou n’ont pas le temps de réfléchir et/ou n’ont pas la possibilité intellectuelle de prendre du recul

    Concernant la différence entre “dépression classique” et “dépression souriante”, pour moi elle est frappante :

    – la dépression classique arrive apparemment souvent suite à un événement brutal, malheureux, sévère ou une succession de choses négatives. On est “au fond du trou” et si on représente ça sur une courbe, on est tout en bas avec une descente brutale et dangereuse. Mais on peut s’en relever avec des médicaments ou par d’autres biais. Ou pas…

    – la dépression “souriante” n’a rien de brutal ou de sévère. C’est une courbe plate, au milieu, qui descend tout doucement sans se faire remarquer. Personne ne le remarque, parfois pas même les gens concernés. Il y a un sentiment de vie tiède, maussade, triste, sans saveur (ce que je décrivais pour mon cas personnel). Un sentiment d’isolement au milieu des gens et d’impasse (aucune solution pour recréer du mouvement sur la courbe). Et le sentiment de stagnation, d’immobilité, de rumination voire de renoncement est très présent.

    Comme le dit @albertnomine la solution serait sans doute en effet de remplir nos moments de loisirs par des activités qui nous font oublier un mal-être global pour profiter ainsi de plaisirs ponctuels divers et variés.

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