Extra-perception ou projection ?

  • Extra-perception ou projection ?

    Publié par oiseau-chat le 18 mai 2024 à 14 h 27 min

    Dans la culture commune, on prête des capacités hors-normes aux HPI : dans la série HPI (que je n’ai pas vu), l’héroïne Morgane résout des enquêtes grâce à sa capacité à remarquer une foule de détails qui échappent à la vue des autres, et sa capacité à mettre en lien des éléments a priori sans rapport.

    Il est vrai que quand je rencontre quelqu’un, j’ai très vite la sensation de savoir qui j’ai en face de moi. Plus que tout, j’observe très vite ses failles, ses insécurités, j’ai souvent l’impression de lire ses réactions comme dans un livre ouvert. J’ai même parfois l’impression de comprendre avant la personne ce qu’elle ressent, ou de savoir à l’avance ce qu’elle va ressentir. En résumé, de rentrer très vite ” dans la tête de la personne “.

    Mais je sais aussi que je ne suis pas infaillible : j’ai vécu des déceptions à répétition quand j’ai pris conscience que l’intellect et la réflexion n’était pas au centre de la vie de tout le monde. Ainsi j’ai commis de nombreuses erreurs de raisonnement et de déduction, lorsque j’ai pris ma manière de penser comme centre de référence, sans avoir conscience de ma singularité.

    Ma question, très simple, est donc la suivante :

    Comment faire la part des choses entre une capacité d’observation et de réflexion hors-norme, et le risque permanent d’opérer une projection sur son interlocuteur ou sur la situation observée ?

    wini a répondu il y a 2 mois 9 Membres · 18 Réponses
  • 18 Réponses
  • qui-suis-je

    Membre
    18 mai 2024 à 14 h 45 min

    Question très intéressante, mais à laquelle j’aurais, pour ma part, le plus grand mal à y répondre. Je suis moi même plutôt dans une découverte toute nouvelle de cette perception. M’étant tellement isolé de mes propres émotions, je ne percevais (ou plutôt ne comprenais) évidement pas celles des autres.
    Maintenant en pleine ouverture et découverte de moi-même, je commence à peine à “croire” en ce que je perçois vaguement chez les autres. Et ce manque complet d’assurance sur mes propres ressentis augmente d’autant plus cette difficulté de faire la part des choses.

  • elise-rose

    Membre
    18 mai 2024 à 15 h 05 min

    Une capacité d’observation une capacité de hors normes deux choses différentes : la différence c’est grâce à sa propre intellectuelle et en se basant dans les details c’est possible de trouver la réponse …on peut être hors normes et en essayant d’observer les autres en lui regardant droit à l’avant dans les yeux en essayant de rentrée dans ses pensées en regardant sa bouche comme il sort les mots sont langage en regardant ses gestes comme il fait en bougeant ses bras … Ses pieds sa façon de s’habiller sa façon d’être en groupe .. moi aussi je sais beaucoup de choses en avance grâce à mon empathie enfin je ressens beaucoup de choses … Hors normes c’est sera plutôt d’être face aux autres à avoir des gestes et des paroles que le autres ne pourront peut être jamais trouver ou bien très peu parfois avoir beaucoup d’informations dans la tête plusieurs mots vont se mélanges parfois un beugué on va plus pouvoir trouver les mots parfois le comportement en surplus on va vouloir dégager avec. Les gestes parfois on va bien réfléchir tête reposé et bien placé les mots en places reste dans les détails c’est une preuve d’être hors norme également très peu de personnes se base dans les détails ou raye. Beaucoup de choses que nous moi quand j’ai beaucoup d’informations et a un autre fonctionnement que j’ai je vais mes gestes être hors normes pour m’épanouir et envie de tester naturelle et ressortir tout le surplus avec ma danse mes gestes corporels et analyser mon fonctionnement retenir en même temps comment je suis avec les détails pour pouvoir le décrire et le redire aux autres qui veulent me reconnaître avec mon fonctionnement capacité interpersonnelle se connaître .. mon cerveau deux tenses

  • phifou

    Membre
    18 mai 2024 à 16 h 43 min

    Avec l’expérience, tu devrais pouvoir établir une probabilité, ton taux de réussite à percevoir, mais avoir une certitude… ça m’a l’air difficile 🙂

  • kereven

    Membre
    18 mai 2024 à 16 h 57 min

    Si en tant que HPI vous vous sentez en décalage par rapport aux autres, l’inverse est tout aussi vrai. Le premier biais est de vouloir interpréter ou se mettre à la place de l’autre. Il n’est pas comme vous, du coup vos projections seront en grande partie fausses. Vous pouvez interpréter des situations, mais c’est plus compliqué pour des personnes dont le fonctionnement diffère du votre. Si c’était si simple, vous ne ressentiriez aucun décalage.

  • Membre Inconnu

    Membre
    18 mai 2024 à 18 h 44 min

    Là commence la science.
    Essai/erreur.
    Il faut bien faire une axiome pour trouver une conclusion.
    Quand bien même tu peux réduire ta marge d’erreur jusqu’à l’infime…. y’aura toujours une marge d’erreur.
    D’ailleurs, parait carrément que ce sont les exceptions qui confirment les règles.

    Tu veux la certitude d’être objectif…. tu l’auras pas.
    Mais tu peux travailler.
    Dans tous les cas, tu n’auras rien, tout cuit, parceque t’as des compétences.
    Les compétences c’est un outil, pas un résultat.

    Tout cela dit, rien ne t’empêche de t’asseoir sur une base acquise.
    Même si elle est un peu bancale.
    De toute façon t’as pas le choix si tu veux aller quelque part.

    Le conseil que je peux te donner…. assieds toi sur ta base acquise.
    Pas sur celle d’un autre.
    Tout simplement, comme ça, si elle se pète la gueule, tu seras capable de comprendre pourquoi et de la reconstruire.
    Alors que quand t’utilises l’outil d’un autre… genre ton smartphone, bah quand il se pète, tu vas au magasin, parceque tu sais pas comment ça fonctionne.
    Alors que si c’est toi qui l’a fait, bah juste tu retournes à ton atelier.
    Effectivement c’est plus lent, mais au moins on comprend et on avance.

    D’autre part…. la science, la culture, sont censurées et corrompues jusqu’à la moelle.
    Voilà, ça c’est gratuit, t’en fais ce que tu veux, t’iras nulle part avec les manuels qui te seront proposés.

    Quoi qu’il en soit….
    Sans l’omniscience, tu pourras jamais prétendre que tes paroles ne sont pas des projections.
    Pas le choix que d’avancer dans le brouillard.
    Ce qui ne t’empêche pas d’avancer.
    Mais y’a pas de raccourci.

  • oiseau-chat

    Membre
    19 mai 2024 à 16 h 30 min

    Merci pour vos réponses !

    Je suis globalement d’accord avec ce qui est exprimé par plusieurs d’entre vous : la certitude est très difficile, voire parfois impossible à obtenir, et améliorer son “taux de réussite” est une question de travail sur la base d’essais et d’erreurs.

    @kereven
    J’ai souvent l’impression de comprendre les autres, mais que cette compréhension n’est pas réciproque.
    Je ne les comprends que trop bien, et il ne me comprenne que trop peu.
    Dites-vous qu’il faut renoncer à interpréter, à se mettre à la place de l’autre ?
    Si c’est le cas, comment alors faire preuve d’empathie ?
    Je crois que désactiver mon “logiciel” d’analyse qui me fait anticiper, déduire et interpréter est très difficile pour moi. C’est sans doute un mécanisme de défense.

    @haeresis
    Ma base acquise est franchement ébranlée en ce moment, d’où le fait que je vienne poser cette question ici, haha. Je suis dans une situation où, si je croyais mes interlocuteurs au premier degré, je serai forcé de constater que je suis totalement fou à lier, et que tout ce que j’observe n’est que projection de mes propres problématiques. Que je suis le seul problème à la situation. Mais au fond, mes tripes me hurlent que n’est mensonge, manipulation, et déni. Je suis véritablement paumé.
    Pour couronner le tout, l’échange se fait de moi à un groupe d’individus, ce qui complique encore l’interaction.

    (navré de ces informations bien vagues, je peux préciser si ça intéresse quelqu’un)

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 mai 2024 à 17 h 15 min

    T’es pas sorti de l’auberge.
    Aujourd’hui, on a donné aux QI à deux chiffres l’argument ultime, ” c’est subjectif”.
    Genre les mecs utilisent des smartphones, et s’ils fonctionnent, c’est pas grâce aux états de faits qu’on a mit en corrélation, mais parceque dieu est grand.
    N’est-ce pas.
    Fais gaffe à ceux-là.
    J’ai beau te dire que tu peux être sur de rien…
    Tu peux être sur que les cons te laisseront pas être plus malin qu’eux.

    Et alors le premier degré….
    J’suis pas un exemple et tu veux pas de ma vie.
    Mais euh….
    Ai confiance en toi et en ton jugement.
    Par définition, si tu ressens quelque chose, c’est que tu réagis.
    Et cette réaction…. témoigne de ton existence, de ton interaction avec un autre élément.
    Même si t’as du mal à mettre des mots dessus, même si tu mets les mauvais mots dessus..
    Tu désignes forcément quelque chose de réel.

    Donc, effectivement, faire la nuance entre quelque chose de factuel et d’idéologique, c’est pas évident.
    Comme tu dis, la nuance entre perception et projection.
    J’vais pas te faire de grands discours mais creuse cette piste.
    Est-ce que tu interagis, ou est-ce que tu agis ?
    Si tu interagis, impérativement, ta réaction est logique, objectivement proportionnelle à cette mise en relation.
    Si tu agis, sans interagir…. rien ne peut justifier l’altération de ton état, rien ne peut se porter garant de ta légitimité.

    En fin de compte…. je te renvoie à mon topic sur l’entropie si tu le trouves.
    La seule chose qui puisse justifier la légitimité du comportement d’un élément…. c’est sa mise en relation avec un élément tiers.
    Chaque élément, de par son état, justifie alors l’altération de celui de l’autre.
    Alors qu’un élément qui altère son état sans interagir……. bah y’a rien pour justifier son comportement.

    Voilà, si tu veux une piste, explore celle-ci.

  • kereven

    Membre
    19 mai 2024 à 17 h 44 min

    @oiseau-chat je faisais référence au fait que lorsque vous analysez les gens, vous déclarez vous tromper souvent, car la réflexion n’est pas partagée par tous. Vous pouvez continuer à analyser, mais vous aurez les mêmes erreurs, car vous analysez un logiciel qui n’est pas le votre, mais celui de l’autre. Et cet autre est en décalage avec vous. Moi aussi j’analyse souvent, je ne pense pas me tromper et pourtant.

    Ce qui est beaucoup plus juste est d’analyser les situations, les faits. Là, vous pouvez anticiper, prévoir, en fonction des différentes possibilités.

  • oiseau-chat

    Membre
    19 mai 2024 à 17 h 55 min

    @haeresis Haha oui, j’ai souvent plus l’impression d’être face à “l’époque”, qui me recrache ses obsessions en discours tout faits, qu’à des individus libre-pensant. Et c’est d’autant plus dur d’être sûr de soi quand ce discours est celui de la post-vérité. Bref, je ne pourrais pas être plus d’accord avec toi…
    Cependant, je dois me garder un peu de généraliser la discussion en considérations sociales : je suis très (trop) fort à ça, surtout en guise de stratégie d’évitement de mes propres problèmes persos ^^
    J’irai lire ce que tu as écris.

  • delisea

    Membre
    19 mai 2024 à 18 h 08 min

    Tu réponds partiellement à ta question : sachant qu’il peut y avoir projection, tu dois veiller à ne pas la laisser erroner ton jugement sur autrui.

    J’ajouterais qu’une règle en psychologie, c’est de s’abstenir de jugements et conclusions hâtifs à propos d’une personne. Elle est valable dans tous les domaines scientifiques. Si on l’appliquait dans la construction de nos opinions politiques, par exemple, on pourrait plus facilement saisir les problèmes des uns et des autres, trouver des solutions, plutôt que de manifester une opposition primaire et systématique.

    Mais notre implication émotionnelle et notre subjectivité sont nécessaires à notre équilibre psychologique. Dans les relations humaines, s’oublier alors qu’il y a interaction peut finalement te donner des idées fausses concernant autrui.

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