Les émotions sont-elles souhaitables?

  • Les émotions sont-elles souhaitables?

    Publié par bartorn le 2 novembre 2022 à 2 h 43 min

    Salut les gens

    Handicapé sur le plan émotionnel, je me questionne souvent sur quelle est donc cette sensation que l’on nomme émotion?

    Le but du jeu étant de prouver que ce que l’on appelle émotion est une pure construction mentale à laquelle trop de gens accordent trop d’importance, pouvant impliquer plus de malentendus, d’incompréhension que sans (émotion).

    En recherche sur le sujet, je suis tombé sur un article intéressant, cité plus bas et cette phrase :

    “D’ailleurs, il n’existe aucune preuve empirique de l’existence d’un nombre limité d’émotions biologiquement déterminées.”

    Première question :

    S’il n’existe aucune preuve empirique de l’existence de ce nombre limité, trois solutions, non? Soit le nombre est fini, soit il est infini, soit il n’existe pas? Dans le doute, tout est envisageable.

    Je pars du postulat qu’il n’existe pas. Donc que l’émotion n’est pas quantifiable, non définissable, non transmissible et que rien ne permet de se reposer dessus.

    J’avoue, je cherche aussi des excuses à ma non empathie. Et j’aimerai bien échanger sur le sujet.

    Je ne nie pas le sentiment, en tant que sensation passagère et furtive, ce qui me gêne, c’est l’appropriation mentale de cette sensation pour la conceptualiser, se l’approprier intellectuellement pour lui donner un sens, pour nous ou en vue de transmission à un pair, en résumé, l’émotion.

    L’émotion est décrite par tout un chacun mentalement par le biais de la culture, c’est mon avis. L’émotion est un produit culturel évolutif, c’est toujours mon avis. Dans quelle mesure peut-on donc s’y fier dans une optique de recherche d’authenticité personnelle ? L’émotion est un code non universel, propre à chaque individu rattaché à une civilisation, à une époque donnée.

    En ces temps troubles, l’émotion est portée à son paroxysme. Le sentiment, comme sensation, complètement galvaudé pour coller à une vision romantique (qui me fait gerber) du monde.

    J’ai 3 exemples personnels qui me font penser qu’inclure une émotion dans certaines situations est délétère :

    1, le plus basique, mon accident de travail. J’ai perdu un bout de doigt au taf. Une vanne guillotine me l’a sectionné. Si je m’étais laissé envahir par l’émotion, je suis absolument certain que j’aurai souffert. Or, je n’ai absolument rien senti lors de la section du doigt, alors que je sentais la guillotine se refermer sur mon doigt. Mon corps s’est mis en pause, le doigt a été tranché et complètement sereinement, j’ai pu driver mon boss pour libérer mon doigt, me faire moi-même le pansement de première urgence, finir le taf et aller à l’hôpital. Vous pouvez imaginer? C’est une grande maîtrise émotionnelle qui s’est établie en terme de “de toute manière, le doigt est foutu, autant rester tranquille”, au moment où ça tranchait. L’émotion n’a pas pu émerger sous sa forme normale qui aurait dû être la peur. Et sans peur, pas de douleur. L’émotion induit la douleur.

    2. Communication maternelle. Il m’est quasiment impossible de discuter avec ma mère. Pourquoi ? Car elle est trop empreinte par ses émotions. Je ne sais pas discuter avec les gens à forte expressivité émotionnelle. Je trouve que le discours est souvent incohérent, brouillon, les motifs pas très clairs, l’issue incertaine. Parler avec détachement émotionnel permet d’avoir une meilleure vision du discours, un fil plus stable. L’émotion nuit à l’objectivité, elle nuit à la communication. Bien sûr on peut communiquer des émotions aussi, mais quel est l’intérêt, dans la mesure où toute émotion est purement subjective et indéfinissable. L’émotion au cœur de la communication peut être une entrave à cette dernière.

    3. Relation “””””amoureuse”””””. Forcément, je mets au taquet de guillemets, car c’est un biais cognitif pour moi.

    Pour faire bref, j’ai rencontré une femme, récemment après 2 ans solo. Après une belle nuit câlin, je suis revenu à la maison tout chose. Quel était cet état? Pouvais-je parler d’un sentiment amoureux? Et bien à mon sens, non. Quelques recherches sur internet plus tard, je redécouvre l’ocytocine, hormone du plaisir. Ben oui, des câlins toute la nuit ça réveille forcément le corps. Et là, je me suis dit que, dans un état de non conscience de mon état, il aurait été très facile de confondre cet état de pure grâce comme provenant d’un sentiment “amoureux”, lui-même définit par l’émotion correspondante. Il est très aisé de se fourvoyer soi-même par non connaissance des processus biologiques en cours. Et là, je tombe amoureux, c’est la merde. Vous connaissez ça, sinon vous ne seriez pas ici 😅. Donc dans mon raisonnement, l’émotion d’amour est une entrave à la liberté de se retrouver simplement entre humains, prendre du plaisir sexuel ou non, je veux dire, pas juste tirer un coup. Échanger de la tendresse sans se sentir envahi d’émotions dégoulinantes qui on tendance à retourner le cerveau et nous coller dans des états pouvant être autant agréables que désagréable. L’émotion susceptible ici encore de causer de la douleur, psychologique cette fois.

    Donc qui pour me dire que l’émotion n’est pas un nid à merde? Elle peut nous transporter assurément dans des états idylliques, extatiques, mais toujours très brefs au regard de ce qu’elle peut nous apporter en souffrance. Qui pour me soutenir ici que ses émotions ne sont la causes d’innombrables troubles divers et variés?

    Et à un éventuel “c’est ça qui fait qu’on est humain”, je me marre. J’ai pas l’air humain?

    Comme le dirait mon ami Kundera, “je sais que vous êtes un paisible ouvrier sur le chantier divin et qu’entendre parler de destruction vous déplaît, mais qu’y puis-je? Je ne suis pas, quant à moi un apprenti maçon de dieu. Au surplus, si les apprentis maçons de dieu construisent ici bas des édifices en mur véritables, il y a peu de chances que nos destructions puissent leur porter préjudice. Or, il me semble qu’à la place des murs, je ne voie partout que des décors. Et la destruction des décors est une chose tout à fait juste.”

    Alors quelqu’un avec moi pour remettre les émotions à leur place? 🤣 Les renvoyer à leur place de développement cérébral divergent délétère ?

    Mesdames et messieurs les hpe, j’aimerai bien votre avis aussi svp, même si je vous catalogue du côté divin du chantier 😅

    Deux lectures intéressantes pour engager le débat, s’il y a :

    https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2010-2-page-335.htm

    Le début de l’article est très intéressant, concernant les définitions de sentiment et d’émotion. La suite dédiée aux mécanismes émotionnels dans le cadre du militantisme pour la défense animale n’est pas en relation directe avec mon sujet.

    https://www.cairn.info/revue-devenir-2009-1-page-61.htm

    Sinon, mon taf avec le psy avance bien 😝. Et malgré cette image que je peux donner d’être insensible, détaché des émotions, je vis plutôt bien, pas forcément bien inscrit dans le système, mais je le vis plutôt sereinement, un des autres avantages du détachement émotionnel.

    Merci d’avoir lu pour les plus curieux, merci de répondre pour les plus motivés.

    Membre Inconnu a répondu il y a 1 année, 1 mois 21 Membres · 232 Réponses
  • 232 Réponses
  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    2 novembre 2022 à 4 h 50 min

    Bonjour cher Bartorn, j’espère que tu n’en voudras pas @ l’entité féline que je suis de répondre @ ton fil de discussion. J’espère aussi que quelqu’un que j’apprécie beaucoup me lira.

    Pour la différence entre sentiment & émotion c’est déjà une question plus difficile bien que je puisse apporter une piste mais si on pose ˣaffect = sentiment + émotionˣ — bon la vraie notation serait ‾affects = sentiments ∪ émotions‾ sinon ça sous-entend plutôt que les deux se mélangeraient plutôt que de se rassembler mais j’ai peur de perdre les gens ou même ‾affect = sentiment ∨ émotion‾ — l’affect est une information aussi différente de la sensation & de la notion abstraite que ce que la notion abstraite diffère déjà de la sensation.

    D’un point de vue technique j’en sais un peu plus : l’affect est l’information d’un type de champ comme la sensation est l’information d’un autre type de champ & de même pour l’objet mental.
    Alors que sont ces trois champs ? Respectivement le champ sensoriel, le champ affectif & le champ mental ; qui forment ensemble le champ psychique. En général je lie ensemble le champ sensoriel & le champ affectif ou moral dans un nommé ‘champ perceptuel’ & celui-ci s’assemble avec celui mental pour former celui psychique — voir le tableau des plans dans mon modèle.

    Mais là j’admets que cela doive avoir l’air tautologique, ce qui est normal car ce sont des éléments difficiles @ définir.
    Pour mieux les comprendre il faut essayer de comprendre comment ils interagissent entre eux.
    ‣ D’abord le champ sensoriel est une image psychique de l’état du système nerveux (en fait non lol, c’est carrément plus compliqué mais je suis obligée de sursimplifier). C’est la conscience du corps.
    ‣ Ensuite le champ mental est celui de la représentation, de l’abstraction, de la planification… C’est la conscience du sens.

    ‣ Comme ces différentes sortes d’informations sont faites pour s’influencer mutuellement il existe un champ intermédiaire : le champ moral ou affectif. Il sert @ donner une indication sur l’état général de l’être & pas juste son mental ou son corps. C’est la conscience du cœur.
    Les données en provenance du corps y produisent des résonnances qui causent les affects, mais les pensées y produisent également des résonnances qui causent également des affects.

    Ces affects peuvent en retour causer des résonnances mentales en déclenchant certaines pensées, schémas de fonctionnement, rappels mémoriels… Mais aussi des résonnances sensori-motrices en réagissant corporellement @ un ressenti ou somatisant.
    Si ce champ n’existait pas on serait un peu comme des robots : on n’irait jamais ni bien ni mal, on n’aurait pas d’envies, tout serait fait avec froideur, il manquerait une certaine guidance de vie… & l’Attraction ne pourrait pas s’appliquer correctement. Il me semble aussi que la puissance de la volonté serait impactée, là on tombe dans la partie pour laquelle je fais actuellement des expérimentations.

    Tu dis ‟Qui pour me soutenir ici que ses émotions ne sont la causes d’innombrables troubles divers et variés?” :
    justement car il le faut pour évoluer. L’affect est une guidance qui dit ce qui est mauvais ou bon pour soi donc pousse @ modifier le comportement en fonction — de même que la douleur physique signale un péril pour la chair·
    & quand on commence @ être bien évolué[e] mentalement on peut conscientiser l’affect & ses causes grace @ la capacité d’abstraction & détecter quand est-ce qu’un affect nous pousse @ ce qui est mauvais pour nous… & ainsi reprogrammer ses schémas affectifs.
    Là ça commence @ être vraiment la classe niveau maîtrise de soi & possibilités, mais assez peu d’humains Terriens en sont @ ce stade·

    Ensuite si on veut voir les choses sous l’angle cérébral… Effectivement il y a un nombre infini d’affects possibles en qualité (type d’information) mais également en quantité [intensité du ressenti] & en quantité [niveau vibratoire c’est à dire axe ˜mal ↔ bien˜]. C’est au-moins tridimensionnel.
    Pourquoi ? Car les différents affects viennent de la combinaison de différents noyaux informationnels & qu’il n’y a pas de limite @ ce nombre de combinaisons. Comme en musique il y a un nombre infini de possibilités entre deux notes car il s’agit d’une fréquence : une valeur analogique représentée par un nombre non-entier.

    Donc d’un point de vue neurologique il y a des neurotransmetteurs notamment la dopamine la sérotonine l’ocytocine & la choline, des neuromédiateurs comme l’acide γ-amino-butyrique (GABA), des neuroinhibiteurs… Qui en fonction de leurs combinaisons & de la combinaison de leurs quantités ainsi que de la partie du cerveau où ils s’appliquent & de la combinaison de parties du cerveau où ils s’appliquent cela module un très complexe état psychologique – affectif global, un peu comme une ambiance, ce qu’on ressent en premier lieu en télépathie avec une personne ou même si on est seulement syntonique @ proximité d’elle.
    Tout cela module le champ affectif.

    & je suis justement ces temps-ci en train de modifier la biochimie de mon cerveau pour expérimenter les modifications d’affects que cela occasionne… Peut-être cela fera-t-il l’objet d’une publication plus tard. En ce moment je teste l’effet de la vitamine B12 sur la méthylation pour la détoxification de l’acétaldéhyde & j’ai un grand panel de molécules chez moi.
    Je travaille aussi sur l’ocytocine : j’essaye de m’en procurer pour la sniffer car administrée autrement elle est bloquée par la barrière hémato-encéphalique. Mais au cas où je ne puisse procéder ainsi j’ai une piste pour pouvoir malgré tout la faire traverser cette barrière cérébrale du sang· Je l’ai essayée en homéopathie, ça n’a produit un effet spectaculaire qu’@ la première prise.
    Niveau télépathique l’ocytocine n’impacte pas la profondeur de la connection mais grandement la capacité @ changer de fréquence, autrement dit @ se mettre ”en phase‟ avec une autre personne· Pour la profondeur je suis en train de me demander si ça ne dépende que de la focalisation de l’attention ou si d’autres neurohormones aient un rôle à y jouer comme la dopamine ou la sérotonine· Je vais faire d’autres essais ces jours-ci…
    Donc quand je vois les forumeurs qui n’expérimentent rien, qui ne se documentent presque pas, qui ne créent pas & qui m’attaquent sur tout même sur ma logique — le comble alors que c’est ma spécialité — tu comprendras comme je trouve ça déplacé & l’image qu’ils donnent de leur mentalité·

    & là, sans vous l’avouer, je vous ai en fait présenté les quatre ”corps‟ inférieurs des modèles @ sept ”corps‟ subtils… Comme quoi tout peut se rejoindre quand on a suffisamment d’érudition·
    Mais que sont ces champs ? Différentes sortes d’énergie qui s’entrinfluencent par un procédé similaire @ l’intrication, pas encore détectables sauf le premier (corporel) qui est de l’énergie quantique (des particules élémentaires si tu préfères)·

    En réponse @ ton point 2 je dirais que le langage est fait pour transmettre le mental alors que le ressenti devrait être transmis par les attitudes, le langage non-verbal ou par télépathie· Le ressenti n’est pas fait pour être précis ni facilement définissable ou retransmissible·

    Enfin pour le nommage des affects… J’ai une forme d’autisme, je n’ai aucune idée de quand je ressens de la colère ou de la joie par exemple. Selon ton article j’aurais un type d’affect & pas l’autre… Je ne trouve pas cette classification sensée car conscientiser un affect relève biensûr du mental & non de l’affectif. Ce papelard a encore été écrit par des gens @ faible intelligence conceptuelle donc qui pataugent dans la sémantique (& comme par hasard c’est encore lié @ la psychanalyse qui est une ancienne supercherie infondée, il faut donc se méfier de ce site)·
    La différence que moi je fais est la suivante : le sentiment est l’affect qu’on adopte (pas volontairement) & auquel on s’identifie, qui semble nous définir, subtil & durable ; alors que l’émotion est l’affect transitoire de notre réaction aux données sensorielles ou mentales qu’on évite ou recherche, intense & beaucoup plus bref.

    Le sentiment n’est pas facilement conscientisable car plus en arrière-plan mais l’émotion n’est pas forcément conscientisée non-plus sinon pourquoi contrôlerait-elle autant d’êtres qui y sont passifs ? Il aurait aussi fallu parler de l’humeur que je vois un peu comme une combinaison de ces deux facteurs…
    Voilà tout, j’espère que tu m’auras lue en entier·˙ N’hésitez pas si vous avez des questions·

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 novembre 2022 à 5 h 35 min

    Bon, mauvais, donc émotions aussi

    C’est toujours la boussole, le bon et le mauvais, le bien et le mal.

    Démontrez-moi le contraire.

    Donc ? bah juste savoir identifier les choses

    Donc avoir un minimum de retour sur soi-même, puisque les émotions sont “nos” émotions

    Et pour avoir un retour objectif sur nos propres pensées, rien de tel que la méditation.

    Bien à tous

  • bartorn

    Membre
    2 novembre 2022 à 12 h 56 min

    @faiseuse-de-foret

    Merci pour cet approfondissement. Bien sûr que je te lis jusqu’au bout, avec plaisir même.

    Oui, je suis d’accord quand tu dis que le ressenti devrait être transmis sur un autre mode que verbal, et d’ailleurs, il est d’ores et déjà transmis par ces autres canaux, notamment le non verbal mais qui sait le lire de nos jours, qui le comprend autrement qu’intuitivement, donc non consciemment?

    Il est dommage que notre société mise toute transmission sur les supports vocaux ou écrits, qui dès notre plus jeune enfance se révèle, à tort, être les seules voies de communication valables, largement inculqué par l’éducation nationale…

    A quand l’apprentissage du non verbal, de la télépathie afin de pouvoir accéder plus complètement à la grandeur de la nature humaine??? On en est très loin.

    Nous nous efforçons donc de transmettre des émotions de manière tout à fait chaotique, la plupart du temps incomprise par le sujet lui-même, tout en sanctifiant ces mêmes émotions, perçues comme une des clés de voûte de notre humanité alors que, pour ma part, elles ne sont que le triste reflet d’une activité biologique bien plus riche et indescriptible intellectuellement.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 novembre 2022 à 13 h 08 min

    J’ai été très intéressée par ce que j’ai pu lire sur ce fil…

    La survie de nos ancêtres dépendait de leur capacité à communiquer entre eux à travers leurs émotions bien avant l’invention de la parole, et aussi de cette capacité à se créer et à intégrer un clan pour se protéger mutuellement.

    Les émotions et les sentiments sont des sources d’informations précieuses pour toutes les situations de notre vie et il peut être dangereux de les ignorer ou encore de se tromper d’interprétation ou de se laisser envahir par leur intensité lorsqu’on cherche à les réprimer.

    La violence vient de peurs niées et de frustrations non-identifiées ou refusées, la dépression vient d’une incapacité à exprimer ses colères, l’angoisse d’un refoulement trop important… Mais la peur et la colère sont des émotions protectrices. C’est à nous ensuite de bien les comprendre et de les utiliser correctement.

    La dépression arrive lorsqu’on se trouve dans une situation où on n’arrive plus ni à combattre ni à fuir. Quelqu’un avait suggéré ici qu’il est était peut-être de même pour l’amour-passion et je trouve cette idée tout à fait intéressante. En réalité, je pense que c’est aussi qu’à force de faire de la résistance face à nos émotions et à ne pas pouvoir les exprimer, elles finissent par nous revenir en boomerang dans la figure avec encore plus de force, avec des émotions voire des sentiments parfois difficilement gérables. Et on peut aussi complètement les bloquer. Mais à quel prix ? Celui de perdre aussi nos sensations corporelles ?

    Emotions et sens sont fortement liés… Les émotions influent sur la perception des choses et des gens, des évènements, et intervient dans la prise de de décision, les jugements et constituent un puissant vecteur de communication à autrui. LES EMOTIONS FONT PARTIES DU SYSTEME COGNITIF, TOUT COMME LES SENS (créateurs d’émotions), la cognition étant l’ensemble des processus mentaux qui nous permettent de prendre conscience de notre environnement et de nous adapter à celui-ci.

    L’adaptation à la société passe par l’apprentissage de deux émotions : la honte et la culpabilité, qui sont donc des émotions sociales. Mais lorsque la honte et la culpabilité sont trop intenses, la personne, pour s’en protéger, fonctionne en évitement et en déni.

    Les personnes qui refusent de mentir, si elles n’arrivent pas à trouver des stratégies pour ne pas mentir (filtrer ce qu’elles disent, détourner le sujet de conversation, etc.), risquent de se retrouver avec encore plus de déni, et de souffrance. Lorsqu’on s’interdit une émotion, une autre peut en prendre la place, alors qu’elle ne sera pourtant pas adaptée… Et elle peut être encore plus violente et destructrice, pour soi-même et pour les autres… Du moins pour les relations que nous avons avec eux.

    Il faut donc pouvoir exprimer ce qu’on pense et ressent. Et l’art est un excellent moyen pour cela, pour se libérer de toutes ces émotions parfois tellement intenses qu’elles peuvent nous engloutir si on ne peut pas les exprimer.

    Pour cela, il faut d’ailleurs être capable de différer ses émotions et/ou d’en faire baisser l’intensité. Prendre l’habitude de respirer lentement et profondément lorsque des émotions intenses nous parviennent permet d’ailleurs de nous sortir de nos comportements violents ou compulsifs. Se changer les idées aussi. Car plus on se (con)centre sur une émotion, un sentiment ou encore quelque chose ou quelqu’un, plus il ou elle prend de l’importance à nos yeux…

    Différer nos propos ou nos émotions permet d’ailleurs d’avoir du temps pour prendre du recul et changer sa façon de penser, de voir les choses et les gens, et donc de ressentir.

    En fait, dans les émotions, il y a une partie de réel et une bonne partie qui est liée à notre imagination. Nous avons d’ailleurs tendance à réagir trop vite alors que nous n’avons pas pris le temps d’accumuler suffisamment d’informations pour réagir ou comprendre/analyser les choses ou les êtres de façon “correcte” ou “suffisante”. D’autant plus que nous ne sommes pas égaux, notamment dans nos désirs et nos idées. D’ailleurs, attention de ne pas trop se comparer à l’autre… Le besoin de se comparer peut se transformer en envie, et un sentiment d’infériorité et de frustration peut conduire à des actions de sabotage d’une relation…

    Lorsqu’on a un score très élevé au test des cubes du wais, cela peut indiquer un asperger. Mais pas forcément. Cela veut dire dans tous les cas qu’on a une pensée conceptuelle (processus de résolution créative des problèmes) et une forme d’intelligence abstractive (capacité à analyser et interpréter des informations) élevées. Une mémoire des chiffres faible, elle, dénote soit d’une mauvaise capacité à gérer le stress (mais qui ne colle pas du tout avec un score élevé dans un test des cubes, qui est très sensible à la qualité de gestion des émotions) soit une mauvaise estime de soi, soit c’est signe de burn out (parfois on arrive à gérer ses émotions et d’autres fois on explose) soit une dépression (qui peut notamment arriver après un burn out s’il n’est pas soigné correctement, et là on ne contrôle plus rien).

    Donc, c’est bien beau d’identifier ses émotions , d’avoir des indicateurs, mais tous comme les résultats d’un wais, il faut réussir à bien comprendre ce qu’il y a derrière, pour ensuite les utiliser à bon escient.

    Après, c’est toujours pareil, entre la THEORIE et la PRATIQUE…

    Pour finir, je voudrais mettre en avant que les émotions négatives restreignent les champs d’action MAIS permettent d’être plus critique. Les émotions positives élargissent les répertoires de pensées et d’action MAIS endorment notre vigilance. Mais pour être heureux, nous avons besoin de plus d’émotions positives, alors mieux vaut savoir en CREER.

    Bref, c’est donc la méconnaissance des émotions, leur déni ou leur intensité qui peut détraquer notre boussole, pas ces émotions elles-mêmes. Ce sont des indicateurs et des guides qu’il faut utiliser à bon escient. Et c’est bien beau d’avoir une boussole qui fonctionne ou encore une astrolabe, mais encore faut-il savoir s’en servir.

  • bartorn

    Membre
    2 novembre 2022 à 14 h 03 min

    Coucou @Kitsunebi

    Merci à toi aussi. Intéressant, vraiment.

    Tu parles de honte, culpabilité et mensonge. Ce sont 3 états qui me font largement défaut.

    Je vois la honte comme un défaut d’acceptation de qui on est par rapport à ce qui est attendu de nous, une forme de culpabilité.

    La culpabilité, une forme de déresponsabilisation personnelle d’une situation dont on se sent partiellement responsable, à tort ou à raison, à mon avis essentiellement à tort 😅. Déresponsponsabilisation car le temps qu’on passe à se dire “c’est ma faute”, on ne fait rien pour arranger la situation.

    <font color=”rgba(0, 0, 0, 0)” face=”inherit”>Le mensonge… le mensonge est en premier lieu dirigé vers soi, une façon de rendre la réalité plus acceptable. Inutile car je pense que la vérité est gravée en soi. Il est possible de se convaincre presque complètement mais il y a toujours ce petit grain de sable de vérité qui reste pour </font>foutre le bordel au moment voulu.

    Des notions culturelles non universelles.

    Je suis entièrement d’accord quand tu parles du rôle de l’imagination dans le traitement de l’émotion, et c’est un de mes points centraux de réflexion. Pour moi, l’émotion est imaginaire, purement et simplement, un produit societal, un moyen de contrôle sur l’individu, c’est pas pour rien que la pub, le cinéma ou autre jouent tellement dessus. Regarde un film gnian gnian sans la musique, il sera juste chiant ! Il en va de même à mon avis pour les émotions. Si, dans la vie tu vires une partie du mental dans le traitement d’un ressenti, il n’aura pas du tout la même saveur.

    L’émotion, pour moi, c’est cette putain de musique dans le film avec ces violons, ce piano larmoyant qui font toute la dimension dramatique d’une scène. Mais il ne faut pas oublier que c’est un film, un jeu d’acteur, une illusion de vie.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 novembre 2022 à 17 h 53 min

    Kikou, @bartorn

    Tu ressens très peu de honte ou de culpabilité, mais est-ce que tu ressens de la compassion ? Les émotions sociales sont nécessaires pour vivre en société car c’est sur elles que se basent les notions de bien et de mal… Mais les émotions et leur intensité ressentie dépend de la personne que nous sommes… Et de notre façon de voir les choses, les évènements, les gens…

    Les émotions sociales sont fortement liées à notre façon de penser puisqu’elles sont créées. Si tu penses que tu as fait quelque chose de mal, tu vas culpabiliser. Mais une autre personne pourra avoir le même comportement et ne pas ressentir de culpabilité. Parfois parce qu’elle ne voit pas le mal ou parce qu’elle justifie ses paroles et actions, ou encore parce qu’elle peut aussi aimer faire souffrir les autres…

    Les émotions sont en grande partie liées à l’imagination, mais il y a une part de réel. Et si certaines émotions appelées secondaires sont construites socialement ou découlent des émotions primaires, ces émotions primaires sont nécessaires à notre survie. Après, pour se mettre d’accord sur le nombre de ces émotions de bases… La peur, la tristesse, la colère, la joie, voire le dégoût et la surprise… ?

    En tout cas, si tu associes quelqu’un à de la joie, émotion très agréable, tu vas être plus enclin à l’aimer… Et si tu te sens en colère contre quelqu’un ou encore que tu as peur de lui… Cela n’incite pas vraiment à l’aimer, on va dire…

    Un focus sur l’amour :

    Les sentiments d’amour semblent inactiver des régions cérébrales intervenant dans des émotions comme la peur, la tristesse… Cela peut rendre plus heureux, plus courageux…

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    3 novembre 2022 à 1 h 41 min

    ‟J’ai été très intéressée par ce que j’ai pu lire sur ce fil…”
    Je le savais· :3

    ‟Lorsqu’on a un score très élevé au test des cubes du wais, cela peut indiquer un asperger.”
    Tu veux dire ‾autisme de haut niveau plutôt‾ ? °_°
    Le syndrôme d’Asperger était celui qui a le langage développé & le quotient verbal nettement supérieur au quotient de performance que l’autisme de haut niveau & inversement·
    Mais ces distinctions n’existent plus depuis le DSM 5 car on prend davantage en compte le spectre avec toute sa largeur·

    ‟cela veut dire dans tous les cas qu’on a une pensée conceptuelle (processus de résolution créative des problèmes)”
    Non, visuo-spatiale… Le conceptuel va avec la sémantique & le quotient verbal·
    ‟et une forme d’intelligence abstractive (capacité à analyser et interpréter des informations)”
    Là je sais pas si tu parles d’une abstraction pour le visuo-spatial, c’est mon point faible donc je peux pas bien me représenter, mais normalement l’abstraction va aussi avec le conceptuel·
    Les cubes & les tests de rapidité sont ce que j’ai le plus mal réussi·

    Pour ce que tu dis que le burn-out vienne avant la dépression je suis étonnée — Mais peut-être n’en avons-nous pas la même définition ¿ — car l’excès de cortisol amène @ la dépression alors que le manque de cortisol amène au burn-out.
    Or dans les étapes de dégradation des glandes surrénales vient d’abord l’usure excessive où elles sont trop sollicitées par la corticotrophine donc produisent trop de cortisol, puis le moment où elles crashent donc produisent trop peu de cortisol & l’adrénaline prend le relais pour répondre @ la corticotrophine… (voir les schémas sur mon billet ˜le rétrocontrôle˜)
    J’ai déjà passé des journées sous adrénaline, j’ai un jour cru que j’allais mourir dans les heures à suivre tellement j’étais faible, je me suis souvent retrouvée en des endroits lointains (parfois même loin de tout & nuitantre) sans assez de force pour bouger. Pas les meilleurs souvenirs… @ ce jour je ne peux toujours plus me pencher & me relever plusieurs fois de suite ni courir plus de quelques secondes ni faire trop d’effort surtout en montée & je dois toujours prendre du soutien pour mes surrénales tous les jours.

  • bagayaga

    Membre
    3 novembre 2022 à 3 h 54 min

    Je trouve ton interrogation douteuse, tu parles d’émotions à la place de sentiments ? Non ?

    Les émotions, il me semble, sont ce qui donne la volonté à la chair de se mouvoir.

    Sans elles, nous serions des minéraux.

    Les émotions sont la réponse du système de survie et de reproduction, programmée pour chaque organisme vivant, lorsqu’il est confronté à des stimuli extérieurs, via ses capteurs sensoriels.

    Tu vas sentir le feu, puiser dans ta mémoire explicite (ce que tu sais du monde).

    L’activation du stimulus feu va engranger la sensation de menace, ton cerveau va ressortir la fiche de conduite en cas de feu et tu vas adapter le plan au lieu et à la situation précise dans laquelle tu te trouves puis tu vas mettre ton corps en mouvement pour réaliser le plan concocté par ton cortex pré-frontal.

    • Donc d’abord les organes sensoriels en lien avec le monde extérieur,
    • le réseau des nerfs qui transmettent la nature du stimulus,
    • les zones allouées précisément à ces stimuli dans différentes localisations du cerveau,
    • l’ajout des dossiers, de la mémoire,
    • puis enfin le cortex qui analyse et planifie,
    • pour envoyer un ordre,
    • dopé par des substances chimiques hormonales (dopamine, ocytocine, endorphine, cortisol, testostérone, adrénaline…),
    • Qui repart dans le système nerveux et créer le mouvement, l’action.

    Tout ça de façon prévisible avec des substances connues. Et une feuille de route linéaire et millénaire, somme toute.

    Baiser, Bouffer, se Battre, ou se Barrer.

    Dans l’idée bien simple de se reproduire et de rester en vie.

    Avec comme mécanisme l’accomplissement du besoin ou sa frustration et comme conséquence une batterie de carottes ou de bâtons chimiques.

    Ça, ce sont les émotions.

    Si tu n’en as pas, cela implique, en gros, que tu es un minéral.

    Et que tu peux dès demain t’asseoir au bord d’un chemin et attendre une calcification.

    Les émotions, c’est l’énergie perpétuelle du corps organique.

    Ce qui l’anime.

    À moins que cela ne soit des sentiments que tu parles.

    Les sentiments ?

    Sont-ils souhaitables ?

    Là, je suis d’accord que c’est de l’ajout.

    Un genre de mise à jour. Qui s’est ajouté au fil de l’évolution: la metacognition.

    Qui différencie diverses espèces animales, dont l’humain.

    Peut-être bien en mangeant de façon à ce que la digestion soit moins fastidieuse et coûteuse en énergie.

    Sûrement en libérant nos mains et en accédant au symbolisme, et en bout de ligne à la mécanisation, donc un gain de temps et d’énergie.

    Certainement en ayant une hygiène de vie plus compétitive pour nous préserver et nous reproduire, etc, etc.

    Ou encore l’accroissement, la densité de la population ont nécessité de nouvelles mœurs. Mais l’inverse est envisageable aussi.

    La sédentarisation, la néolithisation, la création de surplus et la gestion de stock…

    D’ailleurs, je viens de lire que la boîte crânienne avait augmenté de taille chez les différentes espèces d’Hominidés en corrélations avec les changements climatiques.

    On peut se demander si la capacité d’adaptation des êtres-vivants ne les rend pas plus efficients quand ils sont dans la mouise.

    Ainsi, il se peut que tout un tas de hasards et de nécessités aient favorisés l’augmentation de la masse du cerveau et l’apparition de la métacognition. Des sentiments.

    Que l’on juge merdique puisque qu’ils rentrent en conflit avec les émotions et les dynamiques intrinsèques du monde du vivant.

    Besoin vs Désir.

    Tout ça pour dire que les sentiments sont apparus, le besoin d’avoir des codes moreaux calqués sur le système de carotte et de bâton des émotions, le bien, le mal, être récompensé ou être puni, divinement, humainement, ou par soi-même.

    Expliquer la survenue de la metacognition, nous sortant de notre condition animale, par des croyances.

    Des suppositions, qui sont générées par et pour ceux qui ne supportent pas de rester sans réponses.

    Que tu ne te sentes pas concerné par ces codes moraux, fais de toi, selon la terminologie psychologique, un sociopathe (ton environnement t’a désensibilisé.) ou un psychopathe (C’est ta nature, ta génétique de ne pas l’être.)

    (Attention, ces termes sont galvaudées et ne sont pas l’apanage du tueur en série.)

    Une vie sans sentiments est tout à fait possible. Et dans un sens, si tu n’as pas besoin de menaces ou de récompenses pour te soumettre aux lois du vivre-ensemble, ça fait de toi quelqu’un d’intelligent.

    Je pense d’ailleurs que si on expliquait tout cela dans l’apprentissage dès l’enfance, il y aurait moins de stress et de comportements déficients.

    Le savoir, c’est le pouvoir. Là où il y a des interrogations, il y a de la peur et du stress et via cette porte naît l’obscurantisme avec son lot de croyances qui fait que l’humanité tourne en rond en se respirant le derche depuis longtemps et de la stagnation, l’humain est pétrifié dans ses angoisses comme le chat sur la route devant une voiture.

    Certes, les croyances humaines font beaucoup plus bander et ont plus de poésie.

    Même si, pour moi, réaliser que les paramètres de Milanković, les dynamiques des êtres-vivants, les codépendances de ces différentes formes de vies, corrélés avec différents biomes, inscrit dans la continuité du Temps, me font régulièrement avoir quelques larmes silencieuses d’émerveillement.

    Beaucoup plus, que des suppositions anxieuses, métacognitives destructrices.

    De soi-même, des autres et de l’environnement.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 novembre 2022 à 10 h 59 min

    @faiseuse-de-foret : de toute façon, tu sais que je te trouve très intéressante… Et je suis désolée pour tous les soucis de santé que tu as pu avoir… Mais bref. 😅

    Non, je parlais bien d’asperger. J’ai lu les témoignages de quelques psy qui font passer le wais. Mais de toute façon, peut-être aussi du fait que je travaille à l’Insee, j’ai un esprit particulièrement critique sur les statistiques. Tout dépend de comment elles sont construites, et elles ont leurs limites. N’oublions pas qu’il y a de toute façon toujours des données aberrantes… Et pour moi, c’est ce qu’est chaque être humain : une donnée aberrante ou plutôt une valeur exceptionnelle (je préfère ce terme).

    Non, le test des cubes n’est pas QUE du visuo-spatial. Il a été élaboré pour mesurer l’intelligence non verbale dans son ensemble pour compléter les épreuves verbales qui ne suffisaient pas pour l’appréciation du niveau intellectuel des gens. Ce test permet de mesurer l’expression analytique et synthétique de la pensée conceptuelle tout en mettant en jeu l’aptitude à la structuration spatiale. Il permet d’étudier une forme d’intelligence abstractive (le raisonnement abstrait est la capacité d’un individu à analyser et interpréter des informations) et d’évaluer le potentiel d’apprentissage. En outre, les résultats aux tests des cubes sont très peu affectés par les facteurs culturels, scolaires en particulier. Kohs définissait trois opérations requises par ce test : (1) l’attention nécessaire au problème posé, (2) la tentative consciente du sujet pour s’adapter à la situation, et (3) l’exercice de l’autocritique. Bourgès en a définit ensuite 7 : (1) conceptuelles d’analyse et de synthèse, (2) de représentation mentale, (3) d’abstraction, (4) de distinction perceptive des couleurs, (5) de structuration spatiale, et (6) d’orientation. Et toujours l’autocritique (7). Wechsler a reconnu ensuite que ce test satisfaisait tous les critères statistiques d’un test fiable. Il n’hésitait pas à le qualifier comme le meilleur subtest et aussi d’excellent test d’intelligence générale.

    La liste de l’ensemble des aptitudes nécessaires pour réussir ce test : capacité d’organisation perceptive de stimuli abstraits, capacité de formation de concepts non verbaux, capacité de reproduction d’un modèle, fluidité, raisonnement, coordination visuo-motrice, capacité de manipulation digitale, capacité d’abstraction spatiale à travers l’analyse et la synthèse, capacité de représentation symbolique, capacité de structuration spatiale, capacité de travailler en temps chronométré.

    Il y a effectivement une différence importante entre un burn out et une dépression, mais un burn out peut conduire ensuite à une dépression.

    Une grande partie des personnes victimes d’un burn out ont des difficultés de concentration, de raisonnement, de gestion des émotions et des troubles de la mémoire. C’est un état instable. En dépression, disons que tu es stable, quelque part…

    On ne se rend pas forcément compte qu’on est en burn out ou en dépression si on n’en connait pas les signes, et certains sont trompeurs, mais lorsqu’on sort d’un burn out ou d’une dépression, on le sait. C’est comme quand on a un orgasme : c’est impossible de douter d’en avoir eu un si on l’a vécu. 🤭

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    4 novembre 2022 à 5 h 03 min

    ‟tu sais que je te trouve très intéressante”
    Merci beaucoup ça me rassure car parfois je me dis que les gens ici ou ailleurs sont tellement perchées dans leur système de pensée simplissime défectif & inadéquat que doivent vraiment me croire complètement stupide ou délirante…

    ‟Non, je parlais bien d’asperger. J’ai lu les témoignages de quelques psy qui font passer le wais.”
    Ce ne sont pas des spécialistes de l’autisme. Elles & ils ne connaîssent pas la distinction subtile entre l’autisme de haut niveau & le syndrôme d’Asperger & ne distinguent que l’autisme tout court & le syndrôme d’Asperger donc rentrent dans ce dernier tout ce qui n’a pas de retard mental ou de langage· C’est un raccourci hélas très répandu mais qui n’est pas la vérité du DSM 4, mais bon comme je disais on ne distingue plus tout cela avec le DSM 5 & c’est tant mieux. Donc il faut arrêter de parler de syndrôme d’Asperger (mais les gens ne s’adaptent pas beaucoup pour ce qui est langagier & conceptuel) & ne plus parler que de troubles du spectre autistique pour l’ensemble·

    ‟ce test permet de mesurer l’expression analytique et synthétique de la pensée conceptuelle”
    Impossible @ moins d’en avoir une définition différente… & c’est effectivement ce que la suite de ton texte montre. Mais j’avoue être dépassée, pour moi le conceptuel est lié @ la sémantique, je ne vois pas comment on peut lui faire dire autre chose·
    Je veux bien qu’il y ait une couche d’abstraction quand on traite des images dans son esprit mais pour moi il s’y trouve des objets visuels transformés dont on a extrait l’essentiel pour le manipuler plus facilement, ça reste des objets visuels donc dans le domaine du sensoriel & non des concepts donc pas dans le domaine signifiant·
    Sinon je vois effectivement que les aptitudes nécessaires pour ce test sont pleinement affectées par mes handicaps…

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