La croyance sentimentale

  • La croyance sentimentale

    Publié par bartorn le 15 août 2021 à 3 h 30 min

    Suite à la pensée du jour que j’ai publiée, je voulais étayer, malgré le fait que je dise que je n’avais pas de quoi le faire.

    Cette pensée est la suivante : la sagesse est le fait de savoir que ce en quoi on croit peut ne pas être vrai.

    Étant un handicapé de l’empathie, concept que je vois largement nommé ici et qui me préoccupe personnellement, les gens en général remarquant ce défaut chez moi dès que je parle un peu, j’ai été amené depuis longtemps à réfléchir sur le sujet. Le concept de culpabilité me fait aussi défaut 😅. Sinon, ça va 😁. Et la réflexion s’est étendue au sujet du sentiment. Je n’en suis pas dénué mais je pense les rationaliser trop et donc, je peux paraître coeur de pierre. J’essaie cela dit de ne causer de tort à personne, ce qui engendre ce sentiment de culpabilité bas.

    Depuis longtemps, je me dis que les gens en font beaucoup trop en matière de sentiments à plusieurs niveaux, et j’essaie de le prouver, peut-être me rassurer aussi, les deux étant envisageables. De ce que je viens de lire, je mettrai le lien plus bas, sentiment n’est pas égal à émotion. Selon certains, l’émotion étant l’expression physique du sentiment.

    Il existe, selon une théorie, 6 émotions de base, la joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise et le dégoût. Oups, ils parlent pas de l’amour qui serait un mélange de joie et de culpabilité, je suis pas dans la merde… Ce sont les émotions que l’on peut décoder n’importe où sur terre, sur la plupart des humains et certains animaux plus ou moins proche de notre physiologie, pour les gens qui n’ont pas de problème psychologique, en tant qu’observateur ou émetteur… Mais le sentiment n’est absolument pas captable. Le sentiment est lié à moultes facteurs sociétaux, familiaux, personnels, psychologiques, physiques… qui nous sont absolument intimes et forcément incompréhensibles pour les autres. On peut toujours parler, ça n’est qu’une lointaine représentation de notre vie sentimentale en solitaire, l’imagerie cérébrale le confirmant…

    Donc je pense que les gens cherchent à se rassurer en termes d’empathie, s’imaginant à ne pas être les seuls à éprouver ce qu’ils éprouvent. Mais c’est une tromperie. Au mieux, ils interprètent correctement l’émotion.

    D’où la croyance sentimentale.

    Et la sagesse étant le fait de savoir que ce en quoi on croit n’est pas forcément vrai, car tout n’est qu’une histoire de croyance. Rien ne peut être certifié, jamais, universellement. Nous sommes en permanence à essayer de tout définir, de tout conceptualiser mais ce n’est qu’une affaire de sentiment, donc difficilement envisageable pour l’autre. En un lieu, en un temps, nous nous mettons d’accord sur la vague définition de concepts (nourriture, maison, voiture, couple, enfant…) mais chacun associe à ces/ses concepts des sentiments, la cognition étant définie (pas par moi, mais je dis pas que je suis pas d’accord) comme un sentiment.

    Donc si on sait que ce en quoi on croit n’est pas forcément vrai, une grande ouverture d’esprit s’opère. L’acceptation de toute vision humaine. Je vous dit ça mais personnellement, j’y suis pas du tout. En tout cas, j’essaie de conscientiser certains processus psychologiques et essayer de venir mettre le bordel dans vos tronches.

    Donc, l’émotion, le sentiment ne sont que des concepts, potentiellement biaisés car ces concepts nous sont transmis et donc potentiellement mal interprétés. Vivre est une réalité, avec ou sans sentiments, le sentiment vécu non transcriptible à mon avis. La vie avec le moins possible est encore plus réelle car détachée de concepts trop nombreux. Sûrement pour ça que les sages finissent avec rien, enfin, c’est ce qu’on dit, j’en connais pas personnellement. En ce sens, chercher à définir tous nos états psychologique est vain, car bourré de concepts. Contreproductif même car entraînant une complexité du langage plutôt inutile à mon avis.

    Allez, restez cool, on est là pour discuter.😁 Et je veux quand même d’autres enfants pour toutes les raisons que vous voudrez, en tout cas, ils seront pas malheureux à cause de moi… Bizarre, sûrement mais je le vis assez bien, question d’habitude, pourquoi pas eux? La mise au monde reste un pari risqué quoiqu’il arrive.

    Le cerveau émotionnel ou la neuroanatomie des émotions | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2002-2-page-73.htm

    Membre Inconnu a répondu il y a 2 années, 8 mois 4 Membres · 3 Réponses
  • 3 Réponses
  • le_bacteriophage

    Membre
    15 août 2021 à 9 h 00 min

    Ah ouaaaais !!! Direct comme ça, au réveil !! Je ne sais pas si je vais prendre le temps de répondre mais en tout cas tu es bien généreux de nous en proposer un peu plus sur toi. Merci à toi 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 août 2021 à 12 h 39 min

    Salut @bartorn je ne sais pas si nous avons la même définition de l’empathie. Mais sur le forum tu ne semble pas en manquer…

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 août 2021 à 16 h 01 min

    Un sentiment est une émotion de longue durée… Qui n’est pas forcément réciproque.

    Les émotions et les sentiments ne sont pas que des concepts, ils sont réels et ont une fonction adaptative. Les émotions négatives comme les positives.

    Les émotions sont des informations et des guides. Mais il est facile de se tromper sur leur interprétation.

    L’intelligence émotionnelle consiste à identifier les émotions, les exprimer correctement, les comprendre, les réguler et les utiliser à bon escient.

    Lorsque ces émotions dure dans le temps, elles deviennent des sentiments.

    Une forme de sagesse est pour moi de développer cette intelligence émotionnelle, en essayant de se comprendre soi-même et de comprendre l’autre.

    En ce qui concerne les enfants, le principal pour moi est qu’ils soient heureux.

    Pour ce qui est de l’amour, pour moi c’est un sentiment qui est un besoin fondamental : aimer et être aimer. Cela s’apparente à la joie.

    En ce qui concerne l’amour des amoureux, pour moi il commence par le désir sexuel. On ressent un désir et un bien-être particuliers face à l’être aimé. Ensuite, en fonction de la projection qu’on se fait de l’autre et de ce qu’on connait de lui, on pourra ou non tomber amoureux de lui.

    On peut essayer de se couper des émotions et sentiments, notamment en effectuant un retrait social, en devenant agressif, mais le mieux, si on veut éviter de les ressentir ou si on veut en diminuer l’intensité, c’est d’anticiper ses émotions et sentiments en évitant certaines situations ou en ré-orientant son attention. On peut aussi par exemple essayer de changer sa façon de penser ou encore minimiser l’importance de ce qu’on ressent ou exprimer ce qu’on ressent, afin d’en diminuer la charge mentale.

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