[zebrelina]

Bonjour Irene,

C’est bien le moment entre ces deux temporalités qui est critique, il n’est pas aisé d’arriver à démêler les ficelles de son inconscient de manière à s’accomplir progressivement en tant qu’individu (tu le dis bien,cela peut prendre toute une vie. Certains, même, ne dépasseront jamais leurs failles et seront “sauvés” par leur déni…)

<font color=”rgba(0, 0, 0, 0)” face=”inherit”>Pour ce qui de la souffrance en Amour, je pense juste que la capacité à porter sa croix est propre à chacun, faut-il faire preuve de résilience au point de </font>de s’annihiler<font color=”rgba(0, 0, 0, 0)” face=”inherit”> soi même? Lorsque l’on a cessé d’exister auprès de l’autre, le couple disparaît, tout simplement… Un miroir se brise et la promesse d’engagement devient presque absurde…Un engagement doit soi disant g</font><font face=”inherit” style=”background-color: var(–bb-content-background-color); font-family: inherit; font-size: inherit; color: var(–bb-body-text-color);”>arantir que quoi qu’il advienne, l’attachement demeure voire s’intensifie….Mais, si la corde lâche? Si le lien est trop usé pour résister?Si tout éclate et s’éparpille dans le vide? Si le sentiment d’Amour s’est évaporé, tout simplement…Je resterai profondément attachée au père de mes filles, mais il n’est plus un partenaire de vie pour moi, je ne le vois plus comme un coéquipier pour la vie de </font>tous les<font face=”inherit” style=”background-color: var(–bb-content-background-color); font-family: inherit; font-size: inherit; color: var(–bb-body-text-color);”> jours, il </font>n’est<font face=”inherit” style=”background-color: var(–bb-content-background-color); font-family: inherit; font-size: inherit; color: var(–bb-body-text-color);”> plus soutenant en tant que conjoint, il n’y a plus de tendresse, plus de compréhension, on ne parle plus le même langage…Mais cela devait être déjà le cas avant sans que j’en sois consciente..Qu’un Amour solide puisse faire souffrir voire même s’éroder avec le temps mais finalement résister aux difficultés face auxquelles il s’est trouvé, oui, bien sûr….Mais on peut tout simplement avoir fait le mauvais choix, s’être </font><font face=”inherit” style=”font-family: inherit; font-size: inherit; color: var(–bb-body-text-color); background-color: var(–bb-content-background-color);”>leurré soi même et,</font> dans ce cas, l’engagement ne tient pas, et n’a pas lieu de tenir puisqu’on s’est engagé d’abord dans l’erreur…

[hautpotentieldeconneries]

@irene

Jamais marié, j’ai été pascé avec la mère de ma fille pendant 10ans et nous l’avions fait, explicitement, dans ce cadre d’illusion d’éternité qui caractérisent les couples naissant dans l’intensité.

Comment expliquer ce que je ressens sur le sujet du couple entendu comme “la vie à deux pour le meilleur et pour le pire pour l’éternité”.

On y arrive (enfin j’y suis arrivé) avec notre construction psychologique forcément bancale, car incomplète. On a à peine appris à jongler avec nos propres assiettes fêlées et voilà qu’on trouve quelqu’un qui accepte qu’on s’échange les assiettes, qui prend une des nôtres ou que l’on soulage d’une des siennes au besoin.

Ça fonctionne jusqu’à ce que l’un des deux ne fasse plus d’effort pour rattraper les assiettes de l’autre au prétexte qu’elles sont fêlées depuis le début 🙈

Et ça s’arrête quand l’un des deux décide qu’il ne veut plus jongler du tout.

On est d’accord, c’est la raison, et pas les émotions qui président aux vrais clap de fin dans une relation.

Ou alors les émotions exacerbées exprimées, éventuellement sincèrement ressenties, sont un charmant camouflage d’un fallacieux sentiment d’échec après un bilan lui, très factuel de l’inintérêt de la poursuite d’un numéro de jonglage devenu très mauvais avec le temps.

Désolé pour l’analogie avec le cirque, mais c’est ce qui m’est venu en 1er 🤭

[zebrelina]

Bug bizarre dans mon texte….🤔

[zebrelina]

C’est exactement ce que je voulais exprimer! La métaphore du numéro de jonglage est très parlante!

[Membre Inconnu]

@hautpotentieldeconneries,

Quand vous vous êtes pacsés, y croyais tu vraiment ? À 200% ? Chaque cellule de ta peau, chaque pensée ? Était-ce une certitude ? “L’avenir”, ca ne pouvait être qu’avec elle ?

Ou bien, une (petite ou grande) part de toi doutait ? Ou se disait : on verra bien ? On essaie ? Pour l’instant on s’aime …au pire, on se sépare ?

Et toi @zebrelina ?

[jean-michel]

Lors de la signature d’un contrat, vous effectuez le pire, vous vous liez, vous engagez et vous soumettez à une autorité.

Sans contrat, le pire n’est rien, aucun compte à rendre, vous partez. Ce n’est pas parce que vous couchez avec quelqu’un, que vous lui devez quelque chose (sauf promesses). L’exception, ce sont les enfants, les enfants demeurent à mes yeux le seul devoir d’un humain, un devoir moral envers sa progéniture et non un devoir lié à un contrat.

Les contrats régissent toujours des intérêts, les sentiments n’y ont pas leur place. Le mariage relève de la pensée magique ; on vous déclare mariés et vous l’êtes. Curieuse soumission, encore à une autorité.

[hautpotentieldeconneries]

@irene

C’est difficile de répondre objectivement à cette question mais je vais m’y essayer.

Était-ce une certitude absolue, ressentie comme telle au moins ?

Oui, avec cette petite subtilité cognitive.

Je VOULAIS TELLEMENT cette relation fusionnelle absolue que j’étais “certain”, sauf que j’avais cette petite voix intérieure qui me sussurait “hé ducon c’est pas hollywood ici, pas de happy end”. Cette voix a eu plus ou moins de place, très peu parfois jusqu’à disparaître…

Mais l’intensité de la petite voix a finit par être celle d’un hurlement de death métal pendant le confinement, et chez mon ex compagne, l’épiphanie était similaire et sans aucun doute bien antérieure.

On en encore mis 6 mois à enterrer dignement nos illusions d’éternité, à nous organiser pour nos logements et la garde alternée.

À la question, “cette relation intemporelle pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare y croyez vous ?”

Non plus maintenant mais c’est une fiction plaisante qu’on peut réellement expérimenter quelques temps, parfois remarquablement longs.

Le caractère fictionnel et romantique étant dans l’éternité supposée des affects, pas dans l’intensité des ressentis.

Par contre je n’ai pas de théorie générale pour dire que “ça n’existe pas”, il est possible que des couples arrivent à entretenir cette fiction vivante toute leur vie, et de ce fait, de la rendre parfaitement réelle.

[bagayaga]

« L’amour, tu sais, ce dont il a le plus besoin, c’est l’imagination. Il faut que chacun invente l’autre avec toute son imagination, avec toutes ses forces et qu’il ne cède pas un pouce de terrain à la réalité; alors là, lorsque deux imagi- nations se rencontrent… il n’y a rien de plus beau. »

Romain GARY

[phifou]

Haha, bien vu Romain Gary !

[Membre Inconnu]

Qu’est-ce qu’il est triste ce Romain. <div>

Selon lui, “l’amour” c’est avant tout du déni donc. Vu qu’il a finit par se suicider, je suppose que la réalité (du moins, sa conception bourgeoise de la chose) a fini par le rattraper. :/ Pas étonnant que la Jane se soit suicidée également quand elle a compris qu’il n’aimait qu’un fantasme d’elle. :/

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