HP avec troubles dys

  • HP avec troubles dys

    Publié par leylisems le 26 novembre 2021 à 16 h 47 min

    Bonjour,

    Je voulais savoir si y en a parmi vous qui sont HP complexes donc, avec un QI hétérogène. Mais aussi souffrant de troubles dys, et dans l’affirmative:

    Dans quel contexte est-ce que vous avez pu être dépisté(e)?

    Est-ce que cela, a fortement impacté négativement votre vie?

    + Quels sont les troubles dont vous êtes atteints, exactement?

    Merci de vos retours.

    matty a répondu il y a 2 années, 4 mois 6 Membres · 13 Réponses
  • 13 Réponses
  • 1448

    Membre
    26 novembre 2021 à 19 h 15 min

    Bonsoir demoiselle

    Oui j’ai eu un dys qui m’a accompagné toute ma vie et qui continue de le faire

    la dyslesie

    dépistée jeune suivie par une orthophoniste quelques temps et puis finalement parce que à l’époque” cela n’était si grave que cela dixit “et bien j’ai grandi avec ce marqueur là, un ami en somme

    Je dis ami, parce que au bout du compte cela m’a permis d’être la personne que je suis aujourd’hui encore une fois ce n’est pas une maladie c’est une façon d’être et d’exister enfin c’est mon sentiment personnel

    Alors oui tout n’était pas facile tous les jours mais quelle richesse d’être différente finalement

    Tu fera ton petit bonhomme de chemin avec tes différences….

  • matty

    Membre
    26 novembre 2021 à 19 h 33 min

    En tant que surdoués nous avons tous cette capacité à nous contorsionner pour donner l’illusion que nous pouvons rentrer dans le moule comportemental et social de notre bonne vieille société. Il n’empêche que tout à un coût et que les nombreux dys que nous pouvons manifester font partie de cette rançon.

    Pour ma part ce fut de la dys-orthographie sévère, elle s’est amélioré au fil des années, au fur et à mesure que je prenais pied dans ma légitimité de décalé.

    Je dirais qu’un dys chez un surdoué n’est pas un trouble mais une manifestation des contraintes existentielles qui pèsent sur sa réalité. Qu’il se réajuste et le dys associé disparait.

    En fait en bon surdoué nous pouvons manifester moult comportements, dépression, bipolarité, borderlines, manipulation, schizophrènie, etc… Mais ça n’est pas ce que nous sommes, ce ne sont que des biais, des excursions, des identifications, des stratégies, des errements.

  • mistergat

    Membre
    27 novembre 2021 à 5 h 35 min

    @ Matty tu as des réf ou de la biblio sur ce que tu dis ça m’intéresserait

  • leylisems

    Membre
    27 novembre 2021 à 11 h 35 min

    Bonjour,

    Je vous remercie de votre retour.

    Quel agréable sentiment cela devrait être de concevoir sa(ses) différence(s) comme une richesse qu’un handicap ou autre.

    Perception qui a, de ce que j’ai pu comprendre, requis un effort permanent.

    Et surtout merci pour la touche positive! 🙂

    Je vous souhaite une agréable journée.

  • leylisems

    Membre
    27 novembre 2021 à 11 h 44 min

    Bonjour,

    Qu’entendez-vous par ” qu’il se réajuste ” ? Le fait de s’accepter dans toute sa différence et d’essayer de vivre conformément à cela?

    Par rapport à ce que vous avez mentionné dernièrement, sur quoi pouvons-nous nous baser pour distinguer les comportements résultant de ce que nous sommes vraiment de ceux qui n’en sont pas représentatifs?

    Je vous remercie de votre retour et vous souhaite une agréable journée.

  • le_bacteriophage

    Membre
    27 novembre 2021 à 12 h 57 min

    @1448

    Plutôt, je pense qu’il s’agit bien d’une maladie mais qu’il ne s’agit pas d’une fin en soit car c’est surmontable et qu’effectivement, quand on peut la dépasser, ça permet de s’accepter dans sa différence et de relativiser sur beaucoup de choses. Qu’il n’y a pas à être parfait pour devenir quelqu’un de tout à fait sain et épanouie. Que sans doute, ça permet même d’aller plus loin que si il n’y avait jamais eu cette maladie dans sa vie.

  • le_bacteriophage

    Membre
    27 novembre 2021 à 13 h 02 min

    Salut @matty

    En fait en bon surdoué nous pouvons manifester moult comportements, dépression, bipolarité, borderlines, manipulation, schizophrènie, etc… Mais ça n’est pas ce que nous sommes, ce ne sont que des biais, des excursions, des identifications, des stratégies, des errements.

    Tu veux donc dire que nos biais, etc… Ne font pas partie de ce que nous sommes? C’est une vraie question sur laquelle j’aimerais que tu m’aides à réfléchir.

  • max

    Modérateur
    27 novembre 2021 à 13 h 23 min

    @glen je vais jouer les tatillons mais comment être sain et malade ? Je rejoins @1448 quand elle préfère dire que ce n’est pas une maladie. C’est un particularité, un handicap par rapport à la société à la rigueur, mais si on considère ça comme une maladie, on le voit comme un ennemi à vaincre. Alors qu’en considérant ce trouble comme inhérent à notre personne, on apprend à se construire avec.

  • le_bacteriophage

    Membre
    27 novembre 2021 à 13 h 52 min

    @max

    Mais je te remercie de jouer les tatillons 🙂 Je vais donc moi aussi m’y mettre. Je pense qu’on devient sain quand on dépasse la majorité des blocages que génère la maladie. Ce n’est néanmoins pas parce qu’on dépasse ces blocages que nous ne sommes plus malade (même si à priori, on pourrait ne plus l’être réellement d’après ce que dit Matty plus bas. Je pense qu’il doit avoir raison et il en est d’ailleurs un bel exemple vu ce qu’il décrit sur son cas de “dys”). La maladie ne nous handicape plus réellement mais elle est pourtant toujours bien là.

    De mon côté, pour être tatillon :

    Dans ton vocabulaire on voit “handicap” ou “trouble” mais on ne parlerait pas de “maladie”? J’insiste plus sur le mot trouble qui pour moi représente forcément une forme de maladie. Est-ce qu’on ne jouerait pas sur les mots là? En quoi toi tu différencies le trouble de la maladie?

    Je pense que je comprends ce que tu dis quand tu évoques “l’ennemi à combattre” mais il me semble que c’est réellement le cas. Est-ce qu’il y a des personnes souffrantes de “dys” qui ne l’ont jamais combattu? J’ai un doute quand même. Il y a une question de perception là-dedans. Tout comme je ne vois pas(plus) mes troubles comme des insultes, je ne peux pas(plus) voir mes maladies comme des insultes mais comme des réactions induites par des problèmes de société. De mon côté, j’ai l’impression que je ne viendrai jamais à bout de mes problèmes de “dys” mais ce n’est plus si grave pour moi. Ça l’est un peu parce que je sais à quel point ça peut être fatigant sur le moyen/terme de lire quelqu’un qui n’arrive pas à mettre tous les mots comme ils devraient l’être, etc… Aussi comme ça peut être épuisant de lire un bouquin. Donc je continue de travailler en me relisant le plus souvent possible et en corrigeant mes textes mais je considère aujourd’hui que c’est aussi à la personne en face d’avoir envie de comprendre ce que je tente de lui dire, en acceptant de s’arrêter le moins possible sur les problèmes qu’elle pourrait voir.

    Je suis toujours handicapé mais je ne me sens plus complètement écrasé par la culpabilité. Je pense que je m’accepte pas trop mal sur ces sujets, tout en ayant encore beaucoup de travail à mener mais que je ne suis plus affecté réellement par ça. Donc je suis sans doute plutôt sain tout en me considérant bien comme porteur d’une forme de maladie.

  • max

    Modérateur
    27 novembre 2021 à 14 h 14 min

    @glen globalement on est d’accord, déjà c’est cool ! J’ai parlé de handicap c’est vrai, mais j’ai ajouté dans la société, c’est comme la petite taille ou n’importe quelle caractéristique n’entrant pas dans les normes, elle n’est handicapante que parce que la société est conçue en fonction de ces normes, sinon, en soi, je ne considere pas ça comme un handicap. Et pour le mot trouble… J’étais arrivé au bout de mon vocabulaire une fois que j’ai utilisé caractéristique et particularité ! 😂

    Au final, on a quand même le même message, s’assumer, faire avec et ne pas se culpabiliser pour des choses qu’on ne peut pas changer !

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