Hyperactifs, surdoués, autistes… La tentation du “surdiagnostic”…

  • ilya

    Membre
    2 août 2020 à 10 h 35 min

    pas beau ! caca ! supr ! Sweat Smile

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 11 h 15 min

    @isabelle1970

    Je reviens d’ici une dizaine d’heures…

    @ilya

    Merci de ta participation, j’en prendrais connaissance un peu plus tard… Il aurait été préférable qu’elle soit expurgée des “scories” dus à sa retranscription ici depuis son site originel…

  • ilya

    Membre
    2 août 2020 à 11 h 18 min

    C’est ici le site originel, j’ai écris puis fais un copié collé et ça a donné ce truc. Je tenter un nettoyage !

  • jasper

    Membre
    2 août 2020 à 11 h 18 min

    ca ne m’étonne pas @momosse. comme tu as passe la majeure partie de ta vie dans le monde cruel de l’IRL tu as bien dû, comme toute personne normalement constituée, prononcer parfois des mots qui pourraient directement envoyer ton interlocuteur dans la chambre froide, découpé en suivant les pointillés comme les vaches qu’on voit sur l’affiche au dessus de l’étal du boucher.

    Mais dans l’IRL tu te retrouves devant un tas de barback et tu prends la ficelle à rôti pour essayer de recoudre ce qui peut l’être et t’as parfois les grosses cicatrices sur la conscience.

    Je trouve que c’est pas facile sur l’internet de compter les morceaux. Et tu ne ne sais jamais si tu as fait rosir une joue ou si tu viens d’arracher une tête.

    Surtout qu’il y a des personnes découpées à l’avance comme les poissons des chefs japonais : une petite secousse et tout part en tout petits cubes. Mais ca, on ne peut pas le savoir.

    En fait je me demande bien à quel niveau un modérateur parfait devrait intervenir. quand je vois certaines batailles qui ne servent qu’à se taper dessus, je me demande qui pourrait faire quelque chose. Mais ca tourne assez souvent au ridicule, plus qu’au grave. Dans la vraie vie, j’ai vu des personnes intervenir intelligemment dans des conflits, et parvenir à calmer le jeu. Sur le net, c’est tres rare. Et je n’aimerais pas etre a ta place. (mais je sais que tu n’as plus l’espoir d’être parfait ! tu sais bien que si a 50 ans t’as pas des ailes c’est que tu es à jamais davantage du côté de Durand Durand que de celui de l’ange aveugle de Barbarella.)

    https://youtu.be/J04gTJvynjg

  • ilya

    Membre
    2 août 2020 à 11 h 20 min

    Ça m’a donné une clef pour avancer, comprendre pourquoi je me sentais à l’ouest depuis “toujours”. En vrai je me suis diagnostiqué avant le psy, j’y suis allé simplement pour confirmation, j’avais besoin de cette confirmation. Je le sentais comme ça, histoire de passer le cap.

    Maintenant c’est fait, je continue à avoir certains doutes de temps à autre quand à mon appartenance à cette catégorie, m’bon au fond, je pense que c’est une catégorie four tout puis c’est bien de se connaitre mais faut pas se limiter à des cases consues par d’autres. Du coup je dirais que c’est un cap passé j’suis un genre de “zebre” y’a peu de doutes la dessus, j’suis pas débile juste un peu “trop” différent de la masse, si j’suis pas en phase avec les gens en général c’est plus un souci puis en plus j’suis bien tout seul… Alors au pire, je reste seul.

    Et euh, j’ai amené ma fille voire le psy, pour vérifier au cas ou. Elle avait en apparence pas les même soucis que moi, au contraire bien intégrée malgré tant de paramètres similaires aux miens. Je me dis que dans les différences entre elle est moi c’est que, c’est une fille et puis j’ai toujours mis un point d’honneur à discuter avec elle, à répondre attentivement à ses interrogations, à échanger sur un genre de pied d’égalité mis à part le fait que c’est ma fille et que je suis son père, genre humain face à humain qui cherchent des réponses. Que quand j’étais gosse j’avais pas cet échange. Bref, les résultats de ma fille chez le psy sont presque égaux au miens (ouai, j’suis probablement dans les derniers de la classe chez les “surdoués” du point de vue résultat QI, pour pas changer ! ) Sauf que elle, elle est pas diagnostiqué comme tel.

    Je dirais que la différence entre elle est moi c’est l’équilibre. La ou ma courbe fait des montagnes russes, la sienne est quasi plate. Mon parcoure chaotique et le siens “petite fille modèle”. La ou je “m’inquiétais” c’est que moi aussi j’ai longtemps été “petit garçon modèle” jusqu’à ce que ça pète parce-que j’avais trop de sheitan pas digéré en moi, accumulation de trop de trucs pas réglés, de frustration, manque de com’, parents qui se croyais (je pense) présents mais qui l’étaient pas (j’leur en veut pas hein, ils ont fait ce qu’ils croyaient bon). Pour ça que j’ai emmené ma fille aussi, surtout, pour voire si j’étais pas en fait totalement à coté de la plaque, voire si elle faisait pas comme moi une ilyade, je suis quasi sur qu’elle en fait pas, qu’elle est égale à elle même après perdure toujours un petit % de doute, mais comme je dis souvent j’ai aussi un doute au sujet de 1+1=2 alors…

    Pour moi c’est un outil en fait, un manuel de fonctionnement de la bestiole.

  • ilya

    Membre
    2 août 2020 à 11 h 21 min

    V’la, nettoyage ok ! Par contre j’peu pas supr l’autre, tant pis.

  • jasper

    Membre
    2 août 2020 à 12 h 43 min

    bonne nuit @momosse

    je suis d’accord avec toi @isabelle1970 et je me demande si les psychologues ne se forcent pas un peu à diagnostiquer certains troubles (TDSH TSA) . Je ne sais pas pourquoi.

    A moins que ce ne soit rassurant de s’entendre dire qu’on a des problèmes à cause d’une pathologie listée dans le DSM V, ce qui dispense de chercher à se corriger. La timidité est en passe de suivre un même chemin, en devenant une pathologie une fois renomméere avec un nom savant. Ce qui est assez grave car on essaie de classer comme pathologique tout ce qui ne rentre pas dans les 99% de la courbe de Gauss. Grosse normalisation psychologique à l’horizon.

    Je connais des enfants qui ont un asperger très marqué et, malgré certaines performances intellectuelles impressionnantes, ils ont beaucoup de mal à vivre au quotidien. c’est un gros souci pour leur entourage et il faut vraiment des efforts éducatifs énormes pour leur permettre d’être autonomes. On n’en est pas à ‘on m’a diagnostiqué asperger mais tout va bien’ .

    C’est pas pour autant qu’il ne faut pas aider des personnes qui ont des symptomes de tsa légers à vivre normalement, et à tirer profit de leurs capacités exceptionnelles par ailleurs, mais banaliser un trouble pareil me choque pas mal.

  • jasper

    Membre
    2 août 2020 à 13 h 03 min

    @ilya c’est exactement ça pour moi aussi. des montagnes russes parfois. Savoir d’où ca vient donne des voies de progrès, pour soi et ses enfants. Pour ma part ca m’a confirmé qu’il fallait les explorer, que ce n’est pas inutile.

    C’est vraiment ce qui est intéressant.

    Ca fait plaisir de lire ton témoignage.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 13 h 45 min

    @jasper je me pose aussi souvent la question de l’utilisation de ces diagnostiques comme “excuse” : dans le sens où , certes, ça peut aider mais ça peut aussi faire en sorte que la personne se dise “de toute façon c’est parce que je suis ceci ou cela” , ce qui peut amener à , peut-être et malheureusement pour moi, rester dans des situations comme si un diagnostic devenait un “état”

    @ilya je me retrouve dans ce que tu racontes :). Mon fils n’a pas été “diagnostiqué/testé” bien que son institutrice de maternelle nous a proposé de le faire pour le faire” sauter des classes” . mais je ne voulais pas, tout simplement parce que je reste sceptique sur le bien fondé de faire passer des classes et qu’il était bien dans sa peau, il ne souffrait pas de malaise social ou scolaire.

    Il est allé voir un psy vers ses 15 ans qui a tout de suite “repéré” , de par sa façon de réfléchir, analyser etc, qu’il était probablement HP. j’en avais moi-même déjà parlé avec lui et il avait fait ses “recherches ” par lui-même.

    Et voilà la situation : moi “diagnostiquée” à 22 ans et lui non diagnostiqué “officiellement” et pourtant deux parcours très différents. Moi une enfance et adolescence très difficile, emplies de malaise, de chaos scolaire .. et lui, un parcours scolaire “normal” avec un redoublement, une sociabilité qu’il ajuste facilement et une conscience de sa façon parfois différente de voir les choses.

    Aujourd’hui je me sens nettement mieux, même bien, heureuse et épanouie même avec un “fonctionnement” parfois différent de la majorité mais avec une impression de beaucoup plus de “stabilité” surtout sur ce que je veux ou pas dans mes relations 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 15 h 16 min

    La suite de l’article S&V en référence ci-après :

    [Pour expliquer l’augmentation des cas de “zèbre”]…

    “L’évolution de la pratique médicale, d’abord. C’est particulièrement vrai pour l’autisme, qui a fait l’objet ces dernières décennies de l’amélioration du dépistage et de la prise en charge, encourageant familles et médecins à poser un diagnostic. Il a également, et surtout, connu un élargissement des critères de diagnostic en changeant de nom : On est en effet passé d’autisme à “troubles envahissant du développement”, puis à “troubles du spectre autistique” (TSA).

    Une méta-analyse publiée l’été dernier et menée par Laurent Mottron, spécialiste de l’autisme à l’université de Montréal, a ainsi révélé que le nombre croissant de diagnostics d’autisme partout dans le monde est lié à une diminution constante, au cours des cinquante dernières années, de la différence entre les personnes recevant un diagnostic et le reste de la population. Autrement dit, les critères diagnostiques se sont tellement élargis que les autistes diffèrent de moins en moins des non-autistes, tant sur le plan psychologique que neurologique. “Ils sont de plus en plus semblables entre eux. Si la tendance se maintient, dans moins de dix ans on n’aura plus de différence mesurable entre autistes et non-autistes”, prévient le psychiatre.

    Idem pour le TDAH : Sa prévalence a augmenté à partir des années 1990 avec le simple changement de critère proposé dans la quatrième version du “DSM” (Diagnostic and Statistical Manuel of mental disorders), la “bible” de la psychiatrie mondiale. Une tendance qui s’est renforcée en 2013 avec la parution du DSM-5, au point de rendre ce trouble, selon certains spécialistes, bien peu spécifique. “La définition actuelle du TDAH est superficielle, c’est un fourre-tout”, déplore le psychiatre Louis Vera, auteur de “Tous précoces, tous hyperactifs, vraiment ?” (paru en 2019).

    “L’inattention, l’agitation, l’impulsivité, qui sont les 3 critères d’identification, se retrouvent chez n’importe quel enfant fatigué !” Ou immature. Une récente étude américaine menée par Tymothy Layton, de l’Ecole de médecine de Harvard, a en effet révélé que le taux de TDAH était 34% plus élevé chez les enfants les plus jeunes d’une classe… souvent moins attentifs et plus agités. Et il suffit de constater les énormes écarts de prévalence du trouble en fonction des pays pour comprendre que c’est aussi une construction sociale -les chiffres varient de 6,9% à 16,6% selon les régions du Québec ! Des disparités qui peuvent être liées à des pratiques hétérogènes, une offre de santé inégale, mais des facteurs culturels, certaines sociétés tolérant davantage l’agitation que d’autres.

    Quant au haut potentiel, si le critère pour le détecter -le score de QI- n’a pas changé, il y a une explosion des consultations : De plus en plus sollicités, les psychologues font passer des tests sans toujours être experts, avec pour résultat des conclusions parfois hasardeuses. “Vous avez parfois des tests passés à la va-vite par des gens pas toujours bien formés et donc des choses un peu aberrantes en termes de restitution des résultats”, remarque Nathalie Clobert, psychologue clinicienne.

    Mais ce n’est pas tout. Les patients ont aussi tendance à rechercher davantage ces diagnostics pour eux-mêmes ou leurs enfants. “Quand on ne va pas bien ou qu’on est malheureux, on préfère se dire que c’est parce qu’on est trop intelligent… Et quand cette idée est partagée par des professionnels, ce qui arrive, cela créé une sorte d’entente pour déclarer à haut potentiel à peu près n’importe qui n’allant pas bien s’il n’a pas un QI catastrophique”, observe Nicolas Gauvrit, psychologue du développement et chercheur en sciences cognitives au laboratoire Cognitions humaine et artificielle (Chart), à Paris.

    LA PRESSION DE L’ECOLE :

    Au-delà d’un phénomène de mode, la pression de l’école ou des enseignants incite aussi à la détection des jeunes qui ne répondent pas aux normes de l’institution scolaire. Le ministère de l’Education Nationale a ainsi beaucoup communiqué, ces dernières années, sur la possibilité que, parmi les enfants en échec scolaire, pourraient se cacher des surdoués ou des enfants souffrant d’un TDAH. Et ce, en dépit de l’incongruité, parfois, des informations diffusées : L’échec concernerait un tiers des jeunes surdoués, lit-on sur des documents officiels. Des chiffres largement diffusés… Et pourtant infondés. “Les données disent le contraire”, martèle Nicolas Gauvrit. “Les gens à haut potentiel sont beaucoup moins en échec. Mais beaucoup continuent à le penser”. Et n’hésitent pas à inverser le raisonnement : Si un jeune est en échec scolaire, c’est sans doute parce qu’il est surdoué. “Si les parents rencontrent un psychologue bienveillant, qui pense aussi que la douance est une explication de l’échec scolaire, celui-ci prétendra peut-être, face à un QI de 115, que le vrai QI de l’enfant est en fait plus élevé, mais que son anxiété a fait chuter le score. C’est une explication que l’on entend souvent. Le psychologue explique que même si le vrai QI n’atteint pas tout à fait 130, c’est une problématique haut potentiel. Et les parents s’emparent de ça !”

    Quant au TDAH, l’Académie de Paris n’hésite pas à le définir comme une “maladie neurologique” d’origine génétique (touchant surtout les garçons). Une conception loin de faire l’unanimité parmi les scientifiques, mais qui poussent enseignants, psychologues et médecins scolaires à répérer les enfants soupçonnés d’en souffrir. Résultats : “Alors qu’il y a vingt ans on envoyait tous les enfants en difficulté chez l’orthophoniste [c’était mon cas ^^], on les envoie aujourd’hui chez le psychologue pour identifier un TDAH ou un haut potentiel”, note Louis Vera. “On a eu la vague dyslexie, puis la vague dysphasie, et maintenant c’est au tour du TDAH”, constate une psychologue d’un centre médico-psychologique de province. “De nombreux parents viennent parce qu’ils savent que le médecin va leur prescrire un médicament et que leur enfant va se tenir tranquille ; Et l’école en envoie aussi…” Mais cette vague d’identifications s’accompagne aussi d’un juteux business : Des salons comme “Surdouessence” et une ribambelle de coachs proposent des accompagnements personnalisés pour les adultes à haut potentiel -il existe même des sites de rencontre pour “neuro-atypiques” [autre que RS bien entendu ^^] !

    Pourtant le surdiagnostic peut poser des problèmes. Il implique parfois des traitements médicamenteux qui ne sont jamais anodins chez des enfants n’en ayant pas besoin. Sans compter que ces étiquettes peuvent être lourdes à porter. “Si on vous dit que vous êtes autiste alors que vous ne l’êtes pas, ça donne un truc complètement fou au niveau de la compréhension qu’on a de soi”, rappelle Louis Mottron sur le site Psychomedia. Etre identifié surdoué à tort peut aussi être oppressant. “L’enfant ressent l’attente de ses parents, il a immédiatement une pression sur ses épaules”, observe Louis Vera. Et ce n’est pas mieux en cas de forte présomption non confirmée, raconte une psychologue ; “L’école met ça dans la tête des parents et quand il s’avère que l’enfant n’est pas haut potentiel, ils sont déçus. Or l’enfant ressent cette déception.”

    On le voit, le surdiagnostic est d’autant plus inquiétant qu’il est extrêmement difficile à caractériser. Quant à cette manie de médicaliser les comportements et d’enfermer chacun dans une catégorie diagnostique, est-ce qu’elle a, elle, un nom ?

Page 2 sur 10

Connectez-vous pour répondre.