Adulte zèbre
Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
Ami(e) adulte zèbre, ton... Voir la suite
Obtenir un diagnostic
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Obtenir un diagnostic
Bonjour à tous. Je me présente, j’ai 30 ans et suis maman d’une petite fille de 2 ans et demi. Je me permets de dialoguer sur ce forum qui me semble plutôt bienveillant et qui je pense pourrait m’aider à avancer dans mes démarches au vu des nombreuses expériences vécues et partagées. Je m’excuse par avance pour le roman qui va suivre mais je préfère expliquer au mieux ce qui m’amène ici. Je vais tout de même essayer de synthétiser mais ce n’est pas mon fort. J’ai toujours ressenti un décalage par rapport à mon fonctionnement et celui de la majorité depuis mon enfance mais j’ai avancé en prenant sur moi et en me disant que cela s’attenuerait avec le temps et que tout cela n’était qu’une question de maturité. Je n’ai jamais ressenti le besoin d’effectuer de test ou d’avoir un suivi psychologique (tout d’abord parce que je ne réalisais pas encore clairement ce qui n’allait pas chez moi et parce qu’à l’époque pour moi être suivi était synonyme de faiblesse et surtout de folie) et surtout j’ai toujours réussi à « encaisser » les difficultés et obstacles (malheureusement pas sans peine (dépressions, pensées suicidaires, enfermement) mais j’avançais malgré tout et cela me permettait de tenir. J’attendais avec impatience le jour où j’entrerai enfin sur le marché du travail. La maturité, l’ouverture d’esprit et la tolérance y serait enfin différente. Ce ne fut pas le cas. La claque est douloureuse. En 5 ans j’ai changé 3 fois d’emploi et dans des domaines différents. J’ai vite réalisé que JE n’arrive toujours pas à m’intégrer et que les autres n’arrive toujours pas à m’intégrer également socialement. Désinsertion sociale totale. Rien à changé et je me retrouve de nouveau à la case départ. J’en ai donc déduis tristement que le problème ne vient aucunement de la maturité, de l’ouverture d’esprit ou de la tolérance des gens. J’ai de même noté au passage que pour réussir à évoluer dans les entreprises privées il était indispensable de participer à cette nouvelle tendance de se créer un réseau « relationnel » et qu’il était également nécessaire d’entrer dans ce moule du collègue/employé modèle agréable sociable extraverti (ce que je n’arrive évidemment pas à être et ce n’est pas faute d’essayer 🙁 ). J’ai de ce constat tenté ma chance dans le public où j’ai appris que seul la réussite à un concours vous ouvre la porte ou non à un poste qui vous intéresse, et non pas le jugement d’une tierce personne. Ce serait au moins cela de gagné. J’ai réussi le concours qui m’intéressait mais je me retrouve une fois de plus confrontée à de grandes difficultés relationnelles et j’en souffre énormément. A mon grand regret le feeling n’est pas passé avec mon service et les chefs qui ont essayé de ne pas me faire titulariser. Justifiant leur décision en prétextant une liste d’erreur que j’aurais commises depuis mon arrivée susceptibles de remettre en cause ma titularisation. Hors depuis ma prise de poste rien ne m’avait était reproché. Impossible d’obtenir le détail de ces erreurs. « On avance pas en regardant dans le rétroviseur » « vous pensez avoir la science infuse et être incapable de faire des erreurs? » « arrêtez de poser des questions et de toujours vouloir trouver une réponse quand celle-ci n’est pas nécessaire ».
Voici le genre de répliques auxquelles j’ai eu le droit lorsque je demandais des explications. Je n’arrivais plus à travailler, je n’arrivais même plus à envoyer un simple mail. Je ne savais pas quelles erreurs j’avais commises et cela me hantait. Après l’insociable j’étais devenu en plus le boulet de mon service et tout le monde me tournait le dos. Le bonnet d’âne. La debile. L’incompétente. La nulle. La pire étiquette que je puisse supporter. Je partageai une fois de plus ma vie avec ma meilleure amie la dépression. J’ai été contrainte de faire appel aux syndicats. Moi qui n’aime pas me plaindre, faire part de mes problèmes et déteste les situations de conflit. Un combat épuisant mentalement et physiquement chaque jour s’en ai suivi. La pire expérience et la plus difficile de toute ma vie. Finalement une liste d’erreur fut montrée 3 mois après (le temps de l’inventer). Quelques erreurs classiques que font tous les nouveaux stagiaires, rien qui ne puisse bien évidemment remettre en cause une titularisation. Je suis pourtant une personne certes calme discrète et réservée mais je suis volontaire, altruiste et pacifiste. Je ne comprends pas que sans embêter personne on puisse tout de même déranger. Quelque chose m’échappe. Je suis perdu je ne comprends pas, je me torture l’esprit. Je fais certainement quelque chose qui n’est pas correct pour provoquer ces choses. J’ai obtenu ma titularisation et je suis depuis en arrêt depuis 2 mois. Je n’arrive plus à mettre un pied dans mon service. Je n’arrive pas à croiser le regard des gens. Mon étiquette n’est pas parti malgré ma titularisation et les chefs me haïssent car la direction n’a pas suivi leur décision de non titularisation. Ce qui est un gros coup dans leur égo. Sachant depuis toujours que j’avais une manière de fonctionner différente depuis l’enfance, j’ai profité de cette pause pour commencer à faire des recherches sur ce qui pouvait clocher chez moi et comment y remédier. Je me retrouve beaucoup dans le profil du hp. Que je n’envisageais pas auparavant car pour moi le hp ne pouvait être qu’une personne ayant une culture générale et un QI très élevé. Ce qui n’est pas mon cas. J’ai pris mon courage à 2 mains et j’ai rencontré une neuropsychologue hier dans une structure spécialisée dans les hauts potentiels (Happy HP). Structure très loin de chez moi mais je voulais être sûr d’avoir un diagnostic de qualité. Rendez-vous obtenu dans les 2 mois. Je ne pouvais pas attendre 3 ans pour le cra ma situation étant plutôt urgente. Grosse déception. La neuropsychologue m’a laissé m’exprimer librement sans me diriger, sans me poser de questions précises à part les fameuses questions « avez-vous subi un accident ou un traumatisme durant votre enfance? Comment étiez vous quand vous étiez plus jeune ? Plutôt calme? Plutôt turbulente? » au final je me suis totalement dispersée dans ma présentation et je n’ai même pas parlé de ma difficulté à tisser des liens avec autrui, ma désinsertion sociale, mon hypersensibilité, mon perfectionnisme, le faux self pour essayer d’être aimé et accepté, la lucidité, ma difficulté à gérer mes émotions,le fait que je sur analyse chaque chose chaque seconde etc…En fait je lui ai juste raconté ce que je viens de vous raconter plus haut. Comme quand je vais au médecin parce que je suis très mal en point et que lorsque je me retrouve devant lui je minimise et lui dis que ça ne va pas si mal alors que je je fais 40 de fièvre. Verdict de la neuropsychologue. Je ne suis pas autiste je suis faite pour travailler en tant qu’indépendante, j’ai juste un profil d’indépendante et je ne suis pas faite pour travailler dans des équipes. Super. Pas de tests proposés, pas d’autre rendez-vous proposé elle m’a dit de me rapprocher d’un CMP proche de chez moi si je souhaitais un suivi car ça faisait loin pour venir chez eux. Moi qui comptais beaucoup sur ce rendez-vous depuis 2 mois pour me relever et voir une lumière au bout du tunnel je tombe de haut. Je déprime. Je pleure. Je souffre. J’attend. J’attend une mutation de service avec l’espoir de pouvoir enfin trouver ma place et m’épanouir. Mais cette idée me semble de plus en plus impossible et irréalisable. Je ne sais pas quoi faire. Dois-je prendre rendez-vous auprès d’un CMP. Obtenir un diagnostic tel qu’il soit ne me permettra pas de me faire accepter ou intégrer socialement. Je sais que cela ne changera rien à ce niveau là. Mais cela me permettra de mieux comprendre comment je fonctionne et identifier les leviers me permettant de le vivre au mieux. De plus cela ne m’affecte pas que dans ma vie professionnelle. Du côté personnel je suis en couple avec un homme formidable. C’est grâce à lui que j’ai réussi à continuer mes études et à surmonter mes difficultés jusqu’à aujourd’hui. Il est mon bouclier, mon protecteur, celui qui parle à ma place et me fait exister. Mais notre couple est de plus en plus menacé au fur et à mesure que nous devenons des adultes. Il me reproche de ne pas avoir eu le « déclic » dans mon cerveau pour devenir une femme. Je me concentre trop sur mes centres d’intérêts (piano, dessin, lecture, écriture)et délaisse le reste (ménage, cuisine, hygiène, administratif…lui). Il dit avoir l’impression d’être mon père et que je ne prends pas mes responsabilités. Il veut une femme, une vrai, pas une enfant perdu dans son monde et ses pensées, et je n’arrive pas à lui apporter ce qu’il attend de moi. Il ne croit pas du tout au concept de « surdoué, zèbre, hpi, hpe ». Il dit que c’est un problème de fainéantise et de caractère. Que je dois me réveiller et grandir. Il est aussi fatigué de mes problèmes perpétuels au travail et avec les autres. Il dit que ce n’est rien et que je me fais trop de soucis. Il ne comprend pas que cela m’affecte autant et que je me préoccupe autant du regard des gens. Il ne comprend pas ma peur du rejet. Il dit que je dois envoyer ch*** tout le monde. Nous parlons de séparation tous les mois. Je ne veux pas le perdre. Pour information concernant le mbti je suis infj et mon conjoint entp. Je remercie ceux qui ont pris le temps de lire mon récit. Tous vos conseils sont bons à prendre. Cela m’a fait du bien de parler et de vous partager ce qui me pèse sur le cœur.
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