Hyperactifs, surdoués, autistes… La tentation du “surdiagnostic”…

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 16 h 32 min

    @momosse merci beaucoup pour cette suite d’article !!! Très très intéressante et , pour ma part, qui relèvent beaucoup de points sur lesquels je me questionne ( concernant le bien fondé de tous ces diagnostics) …

    je dois dire que j’ai le même genre de pensées et d’idées que ce qui est cité concernant tous ces aspects Slight Smile

  • ilya

    Membre
    2 août 2020 à 16 h 35 min

    “Pour expliquer l’augmentation des cas de “zèbre”” :

    Internet ? La circulation de l’information ? Dans mon cas, si j’étais pas tombé au hasard de vidéos sur des trucs parlant du zebrisme (en me disant pourquoi j’tombe la dessus, n’importe quoi, pfff) y’a de ça 3 ans, j’aurais probablement jamais su ce que c’étais et je serais probablement resté ce type bizard qui “a tout pour être heureux” mais que ça marche pas. Ce type bizard se cherchant un potentiel traumatisme d’enfance pour expliquer ses lacunes relationnelles. Ce type bizard que tout va bien mais ça va pas, enfin si, ça allait de mieux en mieux grâce à mes avancement autres (Internet a beaucoup aidé la aussi d’ailleurs) mais, j’aurais jamais eu cette clef “zebre” en tout cas pas aussi facilement. Peut être que j’en serais venu à des conclusions similaires mais dans combien d’années ? Mais du coup j’serais peut être jamais entré dans les stats !

    Du coup 1 de moins et j’dois pas être le seul dans ce cas. Après y’a probablement d’autres paramètres mais celui si me semble flagrant.

  • olbius

    Organisateur
    2 août 2020 à 16 h 40 min

    D’accord avec toi @ilya !

    J’irais même jusqu’à dire qu’il y a bien entendu de nombreux “faux positifs”, mais combien d’adultes dans le même temps, encore aujourd’hui, n’ont jamais été diagnostiqué “hyperactif”, “surdoué, ou “autiste”, tout simplement parce que ces sujets là étaient largement ignorés à l’époque ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 16 h 51 min

    @ilya de là mon questionnement : moi , quand j’ai été diagnostiquée ( en 1992), on n’employait que le mot “surdoué” et on m’a dit “vous avez un QI bien au-dessus de la moyenne, vous êtes surdouée” … et c’est tout …

    je faisais le minimum pour avoir le minimum de point pour réussir à l’école parce que le système scolaire me déplaisait … mais avec cet adjectif” surdouée”, ça m’a donné un sentiment d’échec total face à tout ce que je ne réussissais pas “au-dessus de la moyenne” : j’étais “sensée” par ce mot, tout réussir facilement ..

    Par contre, avec l’évolution déjà du terme mais ensuite des connaissances et surtout des différences de perception, de compréhension du monde, d’analyse etc, j’avoue que tout le travail déjà fait en thérapie a eu un “éclairage en plus”, disons, pour faire une métaphore, qu’on a mis la bonne ampoule à ma vision de ma vie, celle qui me permettait de voir le “tout” et non pas uniquement une partie 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 22 h 44 min

    @jasper

    Je te découvre un p’tit côté “pouette” (poête) que je ne te connaissais pas !… ^^

    “Le monde cruel”… Il l’est indéniablement pour moi tel que je l’appréhende au travers de ceux qui l’ont construit qui n’ont pas considéré ma spécificité, mon particularisme pour le faire… Eux qui sont si différent de moi, mes “semblables” pourtant.

    Je vais certainement “écorner mon image” (pas celle que j’aurais voulu créer à escient mais celle que “tu” (toi et d’autres) t’imagines de celui que je serais “en vrai”) ici mais pour être très honnête, j’ai bien plus subi d’agression que je n’en ai généré irl. Alors certes, des mots que j’aurais prononcés auront certainement parfois pu blesser injustement un interlocuteur mais au regard de ce que j’ai reçu fortement, je devrais objectivement me considérer comme une “super-victime” de beaucoup de mes contemporains… Sauf que non ! Définitivement, je ne me vois définitivement pas ainsi !

    Je suis très conscient de ma propre responsabilité dans l’incompréhension que j’ai essuyé de la part des autres au fil des ans et il y a aussi que ce qui me démarque probablement quelque peu de conceptions étrangères beaucoup plus “populaires”, c’est que “mon ego” aura eu le double effet de me prémunir pour ne pas souffrir trop moralement (étant assuré de ma qualité fondamentale indépendamment des nombreux avis contraires extérieurs) de ces agressions d’une part… Tout en m’inclinant à ne pas me forcer ou me résoudre à évoluer personnellement absolument selon le modèle sociétal demandé-imposé d’autre part… Ce qui ne m’a pas empêché d’y parvenir relativement et très besogneusement au demeurant, mais ce qui m’a tout de même maintenu en marge de “l’organisation des hommes” en laquelle je ne me serais donc jamais beaucoup impliqué individuellement ; A tel point que je me suis senti “illégitime” et presque un “imposteur” même dans les quelques avancées socio-pro’ auxquelles j’ai pu accéder en son sein et tellement il me semble que je les ai obtenues sans nuls mérites… ^^

    T’as décidé “de me tirer les vers du nez” on dirait… ^^ J’aurai beaucoup à dire sur ton msg décidément… Mais je vais m’abstenir d’y répondre trop complètement.

    J’ajoute seulement que ma relation à “la vraie vie” ne diffère pas tant des rapports que je peux nouer dans le virtuel ; Mes relations irl sont rares et “incomplètes” (insatisfaisantes)… Comme les rapports que j’obtiens sur “la Toile”. Fort heureusement (ou “pour mon malheur” aussi en quelque chose) je peux faire avec ce déficit sans m’en troubler psychologiquement à cause de mon aptitude à m’accommoder d’un isolement que je ne crains guère non plus humainement et pour savoir ma capacité à progresser “seul” (avec peu).

    Pour ce qui a trait à la modération, j’ai donc dû passer à côté de nombre de “ces batailles” (ici ?) que tu évoques mais je pense que j’aurais pu intervenir efficacement et sans nécessairement devoir en arriver à “sévir” (comme je n’y suis pas porté et parce que je peux être très convaincant)…

    Et ce n’est pas tant que je n’ai “plus l’espoir d’être parfait” que je sais ne jamais pouvoir l’être (sans perturbation)… Mais cela ne m’empêche pas de rechercher à m’améliorer (sans grande exigence perçue) continuellement et je crois même que j’y parviens pas si mal en fait…^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 23 h 17 min

    @ilya

    J’ai apprécié ton com’ que j’ai trouvé très sincère.

    Je pense que ton comportement et que ton raisonnement (vis-à-vis de ta “zébritude” et par rapport à ta fille) est “juste” parce qu’honnête et bien posé en ce qu’il allie rationnel et humain.

    Pour mon cas, je n’ai jamais eu besoin de “me rassurer” en me faisant “détecter” par d’autres en tant qu’atypique ; Je le suis si profondément et effectivement que je serais bien ignorant de moi-même pour devoir attendre des décennies que “des étrangers” viennent “me l’apprendre” !

    Mon QI doit être au-dessus de la moyenne… Ca aussi c’est certain à mon sens, mais il n’est pas essentiel pour moi d’en déterminer “la valeur précise” (si tant est qu’un test en serait capable) ; Je le constate déjà assez jour après jours depuis toujours et ce, sans que cela me conduise à mépriser ceux qui me paraissent moins bien pourvu sur cet aspect et alors qu’en parallèle, je sais aussi qu’ils peuvent être beaucoup plus performant que moi dans d’autres domaines.

    D’un point de vue “autistique”, je puis remplir un paquet de cases différentes on va dire… Là également, je connais mon souci (profond) d’asocialité pour l’éprouver depuis ma petite enfance. Il m’a fallu composer avec et “faire au mieux” selon mes aptitudes (limitées) en cette matière sans la compréhension de mes congénères… Mais j’aime assez mon cheminement “entêté” tendant à me faire progresser “à ma façon” et puisque je n’accepte pas celles extérieures à moi-même. Les quelques interactions que je peux établir sont très souvent de bonne qualité et je pense que je suis néanmoins très capable d’engendrer une communication fructueuse avec un individu pris à part malgré ma singularité sociale.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 août 2020 à 23 h 40 min

    @isabelle1970

    La recherche d’un diagnostic est presque toujours la conséquence d’une “quête de soi”, celle qui est souvent issue d’un malaise ressenti se rapportant “au monde environnent” en lequel on ne se retrouverait pas et dans lequel on éprouverait des difficultés à s’intégrer… Mais je pense qu’on devrait recevoir cette “réponse” obtenue avec un certain détachement. Sans y accorder trop d’importance, en la considérant comme “une piste” supplémentaire susceptible de nous mener vers une meilleure compréhension personnelle et non comme un résultat si déterminant en ce qui concerne notre personnalité (elle qui ne peut se résumer à des évaluations “scientifiques” (toujours perfectibles et aléatoires au demeurant)).

  • ilya

    Membre
    2 août 2020 à 23 h 55 min

    @momosse

    Mouai, j’ai eu un léger souci de manque d’estime de moi (que j’ai pas encore tout à fait réglé, mais j’y taf) du en grande parti à ma capacité de perception de mon vécu, entourage, en tant que gamin. Des gens qui étaient censé être des modèles et qui n’étaient pas à la hauteur.

    C’est pas mon genre de repousser la responsabilité sur les autres mais bon, j’étais un gamin, j’sais pas, y’a peut être des gosses capables de voire au delà du modèle parental, l’adulte dieu qui sait, mais moi c’était pas le cas, après quelques tentatives de com’ j’ai fini par abdiquer. Entre les t’es comme tous le monde, les t’as deux mains gauches, le petit frère premier de la classe quand moi j’ramais, la mère qui passait son temps à me brailler dessus devant les devoirs, j’ai eu vite de fais de me sentir merdique. Putin même en maternelle la maîtresse m’avait mis avec les petits (groupe de mon frère 2 ans de moins) parce-que “j’arrivais” pas à faire le travail de ceux de mon age, bein celui des petits je ne l’ai pas fait comme il faut non plus ! Mais au fond de moi bien au fond, je savais que j’étais pas débile…

    Du coup ouai, y’a peut être des gosses capables de passer au dessus, des gosses qui ont besoin d’aucune reconnaissance pour savoir de quoi il en retourne “réellement”, moi c’était pas le cas. A la fin à mes yeux j’étais juste une grosse merde. Pendant longtemps !

    D’ou probablement ce besoin d’une certaine reconnaissance d’autrui pour pouvoir avancer, et vu que c’est pas auprès de mes “proches” que je risquais de la trouver, bah, ce fut le psy.

    Cela dit ça s’étiole tout ça. Faut pas être trop pressé, c’est tout.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 août 2020 à 1 h 43 min

    @ilya

    Pour ce que peut valoir mon estimation, je constate que tu fais montre d’une certaine lucidité, elle te mettra en condition d’affronter une réalité possiblement déplaisante et ce, malgré les doutes que tu as sur toi-même (qui devraient être commun à tous si on est conscient)…

    Je pense que tu vas dans le bon sens ; Ne pas savoir et accepter de ne jamais tout savoir, ce devrait être normal et c’est sain je crois ; Cela devrait nous inciter à désirer en apprendre plus à tous les niveaux choisis en admettant que toutes réponses que l’on obtiendrait au fil de notre quête ne seront que parcellaires et/ou évolutives et que néanmoins, chacune pourra nous permettre d’avancer vraiment.

    De mon côté, en subissant la pression inhérente à “l’extérieur” (en général “les autres” mais même “l’atmosphère environnante”, l’ambiance éprouvée)), j’en étais dérangé et me sentait mal à l’aise tout en “sachant” (sentant) que je n’étais pas cet “âne” (plutôt que zèbre ^^) auquel on m’a beaucoup comparé enfant… Ou cette “tâche” qu’on m’accusait d’être (hypocritement ou plus directement) parfois plus tard. Ma certitude quant à ma (belle) “valeur absolue” était invariable et indépendante des critiques (ou même des félicitations) provenant de ceux qui s’adressaient à moi… Mais c’est également et conséquemment ce qui m’a conduit à ne pas envisager d’adaptation plus consistante (si tant est que j’en aurais été apte humainement) ; A ne pas attendre d’obtenir de reconnaissance de la part de mes congénères par l’obtention de résultats positifs, eux qui auraient probablement facilité ma vie par ailleurs…

    Je ne pense pas qu’on est bien nombreux à se concevoir “ainsi” (comme moi) intrinsèquement, de façon inné… Cela ne signifie pas non plus que je suis totalement hermétique aux interactions sociales ou que je prétendrais pouvoir m’exonérer du monde pour évoluer personnellement ; Je m’en sers autant qu’il influe sur moi (que je le veuille ou non)…

  • jasper

    Membre
    3 août 2020 à 23 h 19 min

    ah non @momosse je ne voudrais surtout pas te tirer les vers du nez. Surtout en ce moment ou le forum est en déjà voie de décomposition accélérée et où le maître des lieux se retrouve bizarrement tétanisé dans une position l’empêchant d’agir.

    La chambre froide est grande ouverte et on y court tous comme des lemmings.

    Mais, aie, on horssujette, revenons à nos moutons. Intéressante cette fin de l’extrait de S&V que tu as recopiée (encore merci). Surtout sa conclusion qui pose une question grave : d’où vient cette tendance à vouloir prouver qu’on est, soi même ou ses enfants, un ‘cas’, au sens médical du terme . Est ce que c’est la contrepartie de la pression à la performance individuelle ? Cette exigence devient une sorte de credo new age, et qui est surtout une merveilleux outil de soumission. En cherchant à sortir du lot à coup de chiffres ou de symptômes, beaucoup de gens espéreraient ainsi trouver une sorte d’argument d’autorité qui les exfiltreraient automatiquement de cette compétition absurde dans laquelle elles ne trouvent pas leur place. Mais le risque est au final de masquer des psychopathologies sous jacentes beaucoup plus graves.

    D’un côté, ca tombe bien, car il y a pas mal de maladies psy sur lesquels la science se casse les dents et pour lesquelles la tentation est grande d’inventer, comme les médecins de Moliere, des troubles qui n’existent pas, mais sur lesquels on colle des noms compliqués pour ne pas perdre la face. (on a abandonné le latin, mais on a ‘une équipe americaine’ qui génère le charabia qui va bien)

    C’est embêtant d’un autre côté car, avec ca, on voit des personnes singulièrement dérangées se balader en toute liberté, sans aucun traitement approprié, et qui se déclarent formidables, alors qu’elles sont vraiment toxiques.

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