Que penser du “principe 90-9-1” ?

  • Que penser du “principe 90-9-1” ?

    Publié par minos le 18 novembre 2022 à 23 h 26 min

    Pour vous expliciter ce que j’évoque, je vous copie ici ce qui en est stipulé sur le site Wikipedia :

    “Dans la cyberculture, la règle du 1 %, (également nommée “loi de 1 %” ou “hypothèse du 1 %”, voir (donc), “principe 90-9-1” (qui a ma préférence), reflète le fait que la participation active des membres d’une communauté en ligne serait extrêmement faible.

    Ainsi, sur Internet, moins de 1 % de la population contribuerait de façon active, 9 % ne participerait qu’occasionnellement et 90 % seraient “des consommateurs passifs”, eux ne partageant “jamais” (“il ne faut jamais dire jamais”) rien en ligne.”

    Je n’en rajouterai pas plus sur “les quelques études” (pas tant) qui sont répertoriées sur “Wiki” et qui tendraient à démontrer la validité de ce principe (sans s’arrêter sur les proportions (légèrement variables) présentées) en privilégiant de d’estimer cela comme plausible.

    Et alors, qu’en penser ?…

    À titre perso’, je crois déjà que c’est assez explicite de ce qu’une très faible partie de la population est disposée et apte à s’exposer à la critique… Ce que l’on fait en postant sur un site-forum.

    En effet, écrire ce que l’on “pense” (ou ce que l’on “croit”) en ligne sur un forum entraînera que ton point de vue sera connu et que ceux qui ne le partageront pas pourront t’opposer leurs propres opinions ou te confronteront à leurs sentiments personnels. Cela peut se faire “en douceur”, avec égard et respect, mais ça peut aussi être violent parfois (suivant que le sujet est “sensible” (pour l’autre ou “dans l’absolu”))… Et il faut être “assez bien armé psychologiquement” (équilibré mentalement et pas trop fragile émotionnellement) pour affronter les réactions (souvent disproportionnées) qui peuvent résulter de ce que tu auras émis (qui ne t’appartiendra plus si intimement en ce que tu le livres à d’autres consciences).

    Je me dis que l’on doit pouvoir distinguer plusieurs “grands” types de “non-contributeurs”… Il y a d’emblée ceux qui estiment (à tort ou à raison) ne pas savoir assez bien écrire pour s’autoriser à émettre un avis individuel ou ceux qui ne se voient pas capable (intellectuellement ou à cause de leurs manques de culture) d’en faire part de façon pertinente (certains n’ont pas ces scrupules ! ^^) ; il y aurait aussi ceux qui pourraient très bien prétendre à le faire, mais qui s’en empêchent pour (justement), ne pas encourir de se voir agressés et déstabilisés pour leurs opinions ; et je suppose que l’on pourrait aussi isoler une autre catégorie d’utilisateurs “inactifs”… Ce seraient ceux qui ne désirent simplement pas partager “en ligne” en préférant garder pour eux leurs pensées pour des raisons diverses (désintérêt personnel pour ce faire, défiance à l’égard des sites et de l’utilisation des informations qu’ils pourraient en faire ou “pudeur” et manque d’assurance).

    Il faut bien dire qu’il y a une part de “risque” (non négligeable) à “oser” se répandre “aux yeux de tous” (sur certains vecteurs (plus que sur d’autres) de “la Toile”) et il est nécessaire pour chacun de bien prendre la mesure de ce que cela recouvre potentiellement. Ce n’est jamais anodin de communiquer publiquement sur ce qu’est notre point de vue, et même sur un sujet qui pourrait paraître “sans enjeu”… Alors lorsqu’il s’agit de se positionner sur un débat clivant ou de se dire intimement, de transmettre ses doutes, “ses faiblesses” ou ses failles, que cela soit en mode virtuel ou irl, c’est équivalent !…

    Il me semble également que l’on pourrait légitimement considérer qu’un site est (peu ou prou) un échantillon (plus ou moins représentatif) d’une société… Et l’on sait qu’elle peut être dure envers l’individu qui se met en avant, à l’égard des “têtes qui dépassent” et plus encore, à l’encontre de qui se démarquerait d’une façon ou d’une autre des codes qu’elle véhicule et diffuse, eux qui sont communément admis et “que nul n’est censé ignorer”. J’ai le sentiment profond qu’une plate-forme de dialogue peut lui être comparé d’une manière assez juste et que, ceci étant, on y retrouve les mêmes mécanismes, attitudes et conséquences à une échelle plus réduite, mais non moins (effectivement et en puissance) difficile à affronter pour qui n’y est pas préparé-prédisposé.

    Membre Inconnu a répondu il y a 6 mois, 1 semaine 4 Membres · 24 Réponses
  • 24 Réponses
  • minos

    Membre
    18 novembre 2022 à 23 h 29 min

    J’ai merdé sur le titre de mon sujet… Il faut lire “Que penser du “principe 90-9-1 ?”…

    Désolé.

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 novembre 2022 à 13 h 42 min

    @minos :

    OUI, en s’exprimant on s’expose d’autant plus à la critique, que ce soit online ou IRL Dès qu’on parle/écrit/agit. MAIS AUSSI lorsqu’on se tait et n’agit pas, même si on économise son énergie et son temps en restant inactif.

    Seulement, le seul moyen de se relier aux autres est de communiquer avec eux. Après, si on veut garder ses distances, même si on s’en fiche de la critique, mieux vaut effectivement observer et se taire…

    De plus, s’exprimer permet aussi de se libérer, tout autant qu’aussi créer du lien.

    Les gens qui osent s’exprimer peuvent être mal vus, mais TOUT COMME CEUX QUI SE LA FERMENT ET N’AGISSENT PAS… Et lorsqu’on parle et agit, on peut non seulement se faire mépriser, mais on peut aussi laisser les autres indifférents ou encore être TROP apprécié.

    Ma dernière expérience sur ce site a été le contact avec un jeune homme de 31 ans qui m’a d’abord “suivie” durant des mois sur ce forum sans se faire connaître. S’étant fait une bonne opinion/projection de moi, il a finit par prendre contact avec moi tout en quittant le site, mais en continuant à lire le forum (ce que fait aussi parfois notamment mon meilleur ami, qui ne s’est jamais inscrit ici, par contre). Il voulait me “sauver” car comme j’avais annoncé dès le départ, je suis venue ici pour m’aider à me réparer l’esprit, et je continue à le faire… Mais je ne voyais pas quelles nouvelles clés il pourrait m’apporter.

    J’ai d’ailleurs déjà fait des progrès remarquables et je suis en état de retravailler à peu près normalement, à présent. J’avais perdu mes capacités cognitives, émotionnelles, et aussi ma personnalité et délaissé complètement mon apparence physique. J’ai d’ailleurs dû “taper” récemment sur mon collègue de bureau, qui a été effrayé par le changement (il est arrivé en septembre 2021 alors que j’étais encore au plus bas) et a essayé de me dominer. Quelle erreur. Maintenant pour moi il n’est plus qu’un blaireau qui a eu peur de mes facultés intellectuelles et il a beau dire maintenant qu’il ne voit pas de différence intellectuelle entre lui et moi alors qu’il s’est toujours cru plus intelligent que tout le monde, et parfois essayer de me faire peur en disant qu’il pourrait avoir des sentiments pour moi car il sait que j’ai peur de ce genre de choses… Je n’ai plus rien à cirer de ce qu’il peut bien penser ou ressentir. Il ne fallait pas essayer de m’écraser, c’est tout.

    Pour revenir au jeune homme de ce site, il était extrêmement arrogant et pour lui personne sur ce forum n’avait son “niveau” intellectuel – et il n’y participait donc pas notamment pour ça -, mais j’avais réussi à l’intéresser et même à toucher son coeur, même s’il m’a précisé (parce que je commençais à avoir peur) que ce ne serait jamais que de l’amitié, car cela faisait 10 ans qu’il avait décidé que plus jamais il ne pourrait ni aimer ni se remettre avec une femme, qu’il comptait rester chaste jusqu’à la fin de ses jours et que j’étais de toute façon bien trop âgée pour lui et qu’il y avait des filles superbes qui lui couraient aussi après qu’il repoussait. Soit. Je lui ai donc fait confiance, et cela ne me dérange pas que quelqu’un se croit plus intelligent que moi si je peux profiter de ses capacités cognitives. Au bout de quelques mois, comme il me traitait de “mamie”, je me suis foutue de sa gueule aussi et je lui envoyé des photos de moi en lui écrivant “petit petit, viens par ici…”. Et le “mamie” s’est transformé en “chérie”, et il m’a envoyé des photos de lui. Effectivement, c’est un très beau jeune homme musclé… Et tant mieux pour lui. Au bout d’un moment il m’a dit que c’était bon, qu’il n’était plus amoureux… Sauf qu’il a finit par craquer en me disant que c’était la première fois de sa vie que quelqu’un le “dépassait” intellectuellement, qu’il était toujours amoureux, et il a pété un câble, et il est maintenant interné. Génial. En fait, il était fragilisé, il a refusé de se faire soigner alors que je lui disais que c’était LUI qui avait besoin d’aide et pas moi… Bon, ben au moins là il se fait soigner. L’amour, cela rend vraiment idiot et vulnérable. Et si cela peut rendre plus doux et plus courageux, je pense quant à moi que cela peut aussi rendre encore plus agressif et lâche.

    Bref, prendre le risque de communiquer avec les autres et de se lier à eux ? Oula, ce n’est pas qu’on a peur de s’exposer à la critique, parfois. Ou qu’on a peur qu’on s’en prenne à nous d’une façon ou d’une autre. Cela peut être juste parce qu’on est arrogant et qu’on estime que les autres ne valent même pas la peine qu’on leur parle/écrive et/ou qu’on a envie de bien observer avant de parler et d’agir. Et cela peut être aussi qu’on ne sait pas si on a envie de prendre le risque de se lier à quelqu’un ou pas. Et je pense que c’est ça aussi qui est dur pour un HPI. D’un côté on a envie de se (re)lier aux autres, et d’un autre côté on peut avoir PEUR, POUR NOUS ET AUSSI POUR EUX, d’un rapprochement qui pourrait se révéler être plus surprenant et plus EXPLOSIF qu’on ne le souhaiterait…

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 novembre 2022 à 18 h 08 min

    Je veux bien croire que la participation active des membres d’une communauté en ligne serait extrêmement faible sur les forums… Et aussi qu’elle se pratique plus par messagerie pour certains… Pour diverses raisons. S’exprimer publiquement n’a pas forcément d’intérêt pour tout le monde, loin de là. Pour diverses raisons également. IRL c’est la même chose. Et à chacun ses choix.

    De toute façon, notre temps et notre énergie ne sont pas inépuisables, et c’est à chacun de savoir quand il lui faut parler, quand il lui faut se taire, quand il lui faut agir et quand il lui faut rester immobile.

    Le monde dans lequel nous vivons, nous le construisons jour après jour. Et nous-même et nos relations avec les autres aussi. Et rien n’est figé pour toujours.

    Dans tous les cas, le monde n’est pas si froid et si cruel qu’on voudrait le croire, puisque nous en faisons partie… Et parfois, au moment où on ne s’y attend pas, au moment où nous avions perdu tout espoir pour l’humanité et parfois pour notre propre avenir, alors quelqu’un arrive dans notre vie et la bouleverse, en nous tirant, parfois sans le faire exprès, des sables mouvants dans lesquels nous étions enlisés, depuis parfois de longues années…

    https://youtu.be/blYitLFVHkQ

  • minos

    Membre
    19 novembre 2022 à 22 h 34 min

    Je dois dire que je n’avais jamais pensé à cet aspect des choses et je n’ai moi-même eu connaissance de ce principe que récemment @Kitsunebi (grâce @olbius qui le relevait (je ne sais plus à quel propos, ni sur quel sujet)), mais ça m’a d’emblée interpellé en ce que je m’intéresse aux comportements humains et sociétaux (autant qu’à ceux des individus).

    Si on peut envisager qu’au moins 3 profils (je citais dans l’ordre, “les incertains”, “les hésitants” et les “dubitatifs”… Ces 3 termes “synthétiques” pouvant opportunément s’apparenter tout en se distinguant assez manifestement les uns des autres) représenteraient la majeure partie de ces 90 % de membres qui n’interviennent que très peu ou “jamais” au sein d’un site-forum… Mais quid de ces 9 % qui postent très occasionnellement ou rarement et, a fortiori (et par opposition diamétrale à la masse des premiers cités), de ceux qui composent ce petit noyau, ce pourcent qui alimente et anime à lui seul l’essentiel de l’activité sur un site donné (admin’ et “officiels” exceptés) ?

    On peut déjà noter qu’en (re)passant par “Gogole”, “Wiki” relève que “la loi du 1 % est assimilable à d’autres règles empiriques bien connues en science de l’information, telle que le “principe de Pareto” [selon lequel 80 % “des effets” (de son activité (globale)) sont le produit de 20 % “des causes” (d’un groupe (restreint))]…” OU ENCORE QUE (pour se rapporter plus précisément aux forums de discussion et toujours “dixit” Wikipédia), “en 2007, Akil N. Awan (en) du Royal Holloway (université de Londres) montre que 87 % des utilisateurs des forums de discussions n’ont jamais contribué, 13 % ont posté au moins une fois [dans le groupe présentation (par exemple) ici], 5 % ont posté plus de 50 fois, et seulement 1 % a posté 500 fois ou davantage”.

    Si on voit cela avec un peu de recul, en lançant des ponts entre esprit et physique, on peut être tenté d’en entrevoir des correspondances-équivalences naturelles qui ne seraient pas si usurpées sur un plan parfaitement rationnel… Par exemple que mon utilisation du terme “noyau” pourra (à escient) renvoyer à celui central et essentiel de notre planète, lui dont-on sait que s’il n’occupe que 17 % de son volume total, il génère à lui seul le champ magnétique et imprime une rotation à notre globe, soit, il est à l’origine de toute la dynamique vitale de notre terre.

    Mais, pour recentrer le débat sur la dimension comportementale que ce principe renverrait de ceux qui s’en font les acteurs et si je devais tenter de tracer les contours du “portrait robot-type” psychologique de ceux d’entre nous qui contribuent “le plus” (en terme de fréquence et d’intensité) à entretenir l’intérêt général, je pense qu’il faut considérer que ces personnalités devraient être, dans l’ensemble, “assez marquées” (de par leurs caractères et leurs assurances) ; qu’ils sont plus désireux de communiquer qu’enclin à demeurer en retrait et caché ou encore, qu’ils seraient plus portés à la soumission, que sujet à manifester une certaine domination.

    “Je crois” (pour le coup, très personnellement) qu’on devrait aussi entendre que ces “générateurs” d’activité, s’ils ont une fonction primordiale, ne doivent pas se prendre pour autre chose que des composants utiles et nécessaires à une animation d’ensemble, qu’ils ne constituent que les outils proactifs “d’un tout” (dont ils font eux-mêmes partie) et que leurs prédispositions (bien que rare et précieuse) de “force motrice”, n’existe que pour stimuler une entité plus importante… Qu’ils ne sont “rien” sans les quelques qu’ils peuvent entraîner ou gagner à leurs causes et que “ces derniers”, bien que sans réaction apparente, représentent le véritable potentiel de démultiplication d’une ébauche de connaissance plus substantielle…

    Il ne me semble pas que ce serait là une conception exagérément bienveillante (ou faussement humble). Je ne crois pas à l’égalité des chances ni à l’uniformité des capacités… Chacun doit faire avec son bagage et certains sont mieux “équipés” que leurs voisins dans un domaine spécifique (mais pas dans tous). Humaniste comme je suis (bien qu’asocial par l’inné), je veux croire que tous, nous avons “un rôle à jouer”, lui qui n’apparaît avec clarté à aucun, mais dont j’ai la conviction qu’il peut être déterminant et significatif à une échelle que l’on peine à discerner… Et que, pourtant, mon intuition m’incline à appréhender comme potentiellement capitale.

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 novembre 2022 à 15 h 55 min

    @minos : je n’ai pas la moindre idée des profils qui ne s’expriment pas… Et je me méfie des statistiques… Mais la plupart des gens me semblent effectivement être en retrait, discrets. Et c’est leur choix. Mais même si on se met en avant, avec des discours et non des dialogues, il ne peut se créer aucun lien, aucun mouvement… D’autant plus si l’autre en face n’est pas intéressé pour échanger ou bouger avec nous ou au même rythme ou avec une intensité équivalente… Par contre, je pense aussi que même notre personnalité et donc notre façon d’échanger évolue en fonction de notre état de santé./forme et intérêts, et de la personne que avons en face de nous… De plus, on n’échange pas forcément pour les mêmes raisons… Et on peut ne pas échanger également pour des raisons bien différentes… Et nos intérêts peuvent être aussi fluctuants que notre santé/forme. Ce qui pourrait expliquer tes 9 % ?

    Concernant la personnalité de ceux qui s’expriment facilement, online et IRL, dominer ne m’intéresse pas, et je ne souhaite pas qu’on essaye de me dominer non plus. Je trouve cela désagréable et j’estime qu’on n’a pas besoin de cette façon de fonctionner pour vivre en société. Une société fondée sur la hiérarchie, l’individualisme et la compétition est pour moi vouée à l’auto-destruction… Mais c’est un autre sujet… J’ai par contre compris que j’avais effectivement une personnalité “marquée” et une certaine assurance… Ou alors ce sont les autres qui manquent d’assurance ? Peut-être que certains n’acceptent pas leurs imperfections, qui peuvent pourtant aider les autres à accepter les leurs ? Mais je pense que c’est plutôt l’individualisme et/ou le fait de ne pas être intéressé à s’exprimer qui fait qu’on ne s’exprime pas… Car sinon, qu’a-t’on à perdre de si précieux ? A part son énergie et son temps ?

    En ce qui me concerne, j’ai surtout cette envie de me sentir “connectée” aux autres et à ce monde… Par contre, pour le moment, je pense que ce n’est pas une bonne idée d’essayer encore de me rapprocher de quelqu’un… C’est pourquoi échanger de façon publique me parait parfaite pour l’instant.

    Je ne me vois pas comme ayant une fonction primordiale… Ni comme un composant utile et nécessaire. Ma valeur et mon importance dépendent entièrement de la personne qui est en face de moi. C’est elle qui “choisit”… De mon point de vue, il y a plein de personnes qui ne s’expriment pas alors que ce qu’elles auraient à dire pourrait avoir beaucoup de valeur et d’importance à mes yeux, et d’ailleurs, rien que pour pouvoir échanger un peu avec elles, je trouve que cela vaut le coup de monter sur les planches.

    Pour moi nous n’avons aucun rôle particulier à jouer, que celui que nous acceptons d’avoir, car nous sommes acteurs de notre vie et généralement seulement spectateur de celle des autres… Pour jouer un rôle auprès des autres, il faut d’abord qu’ils le “veuillent”…

  • minos

    Membre
    21 novembre 2022 à 6 h 53 min

    @Kitsunebi Pour ce qui me concerne, il me semble que je suis d’humeur plutôt égale et, même si j’ai “des hauts et des bas” (comme tous), je n’ai pas l’impression que cela transparaisse tant sur mon expression écrite… Et, en tout cas, je m’attache à tendre à ce que je communique ne soit pas trop fluctuant et soumis à mon état d’être émotionnel du moment.

    C’est peut-être plus facile pour moi dans la mesure où je ne me sens jamais si profondément affecté ou tellement troublé sur ce plan.

    Il y a aussi que, comme je suis, je ne distingue pas si nettement “le discours du dialogue”… Pour moi, c’est presque du même ordre en ce que, même lorsque je me lance dans un monologue, je sais pertinemment qu’il sera probablement évalué par quelqu’un (qu’il y réagisse ou non n’est pas si essentiel) et, même si je donne l’impression de n’échanger avec personne directement, j’ai conscience (et j’attends objectivement) que mes lignes soient reçues, “entendues” et (tant qu’à faire, dans l’idéal) “comprises” par cet inconnu(e), cette individualité avec laquelle je ne discuterai que si elle se manifeste à moi (et donc, peut être jamais).

    Car, au demeurant, mon attente de retour n’est pas primordiale, ce qui l’est en premier lieu, c’est surtout que je satisfasse à mon besoin d’écriture… De “transmission” et partage “de” (et “sur”) ma personne, sur mon expérience personnelle et sur ce que j’en ai retiré, sur mon particularisme et mes analyses… Et de le faire “sans fard” et au plus sincèrement, c’est important pour moi.

    Et lorsque j’échange avec quelqu’un, cette démarche est à peu près invariable… Simplement parce que “je suis comme ça”, je demeure pas mal dans ce mode “monologue” et probablement que je ne donne pas assez de gage de partage “empathique” à l’autre pour qu’une discussion “interactive” s’établisse entre nous… Celle-ci peut se révéler, mais à la longue, sur la durée et en fonction de la capacité de mon interlocuteur à se dire franchement (comme je le fais moi-même) et à stimuler mon intérêt (ce qui vaut également dans les deux sens, bien sûr). Reste qu’en n’étant “déjà” pas si sociable irl, je ne suis pas très différent “ici” (dans le virtuel) et ce cap ne peut que très rarement être passé s’il ne débouche sur une rencontre en face à face… Mais je crois que c’est assez normal et naturel et que c’est vrai pour beaucoup. Pour autant, dès lors qu’une entente mutuelle s’avère (intellectuellement et/ou humainement), j’ai pu entretenir une correspondance des années durant avec certaines, et ce, sans même les avoir jamais rencontrées.

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 novembre 2022 à 18 h 25 min

    @minos : tu me donnes en tout cas l’impression d’être calme, posé, et naturel… Sinon, mieux vaut effectivement différer ce qu’on a à dire et écrire et ne pas le faire sous le coup d’une forte émotion, quand cela est possible…

    Je pense qu’il ne faut en effet attendre aucun retour, et encore moins en espérer un de “positif”. De toute façon, chacun est ce qu’il est et réagira différemment à nos propos.

    Ecrire permet de remettre de l’ordre sans ses idées, mais j’avoue que je préfère généralement lire plutôt qu’écrire… Et je préfère apprendre plutôt qu’enseigner…

    Je suis considérée comme étant sociable IRL, et extravertie, mais ce n’est pas le ressenti que j’ai…. Mais j’aime les gens, en général, et je pense qu’ils le ressentent.

  • minos

    Membre
    22 novembre 2022 à 4 h 07 min

    “Calme et posé”, j’essaye de l’être @Kitsunebi et, de toute façon, il n’y pas souvent lieu de s’exciter nerveusement, “ici” (en mode virtuel)… Bien sûr, on peut toujours se prendre la tête avec quelqu’un “qui te cherche”, mais dans la très grande majorité des cas, ça ne vaut pas la peine de s’emporter…

    Je ne suis pas colérique de nature et même quand je suis irrité, je tends à conserver mon contrôle en laissant l’autre s’énerver en solo ou en lui répondant froidement… Ce qui peut avoir pour effet de d’exaspérer plus encore la personne en face si elle ne se calme pas… Car, je ne suis pas toujours aussi délicat et c’est vrai que je supporte mal la malhonnêteté intellectuellement (j’ai horreur de la mauvaise foi)… Mais même pour ça, je sais que ces attitudes sont souvent dictées par un état de souffrance ou par un manque de confiance soi… Toutes choses qui, pour regrettable qu’elles soient, n’en demeurent pas moins très humaines et qui se rencontrent trop régulièrement.

    Après, bien que je me veuille au plus dans la maîtrise, je ne redoute pas l’affrontement et je n’ai rien d’un “agneau”… Sur ce plan “virtuel”, j’ai tout de même un petit “passif” de “banni”… Mais il découlait de certains de mes commentaires volontairement provoc’ ou de ma façon “frontale” de m’exprimer, elle qui peut ne pas toujours être bien perçue dans certains forums où le niveau de tolérance serait situé un peu trop bas pour moi (on va dire) ou qui aurait pu froisser certaines individualités “hypersensibles”…

    L’écriture m’apporte en ce qu’elle approfondit et favorise “ma réflexion”, elle qui est, indépendamment de la mise en application de ce mode d’expression par mes soins, mais qui m’exerce à l’ordonnancer et à la canaliser sur des sujets qui m’intéressent… Et donc oui, en cela, on peut effectivement dire qu’elle “remet de l’ordre dans mes idées” (comme c’est le cas pour toi). Par contre, je ne lis pas ou peu et on va dire que “je m’efforce” (sans me forcer à rien) surtout d’avancer à titre individuel, mais que si je peux contribuer à participer positivement à une évolution extérieure par mon témoignage, j’en serai heureux.

    Et moi non, je ne suis pas sociable (et encore moins “extraverti”), mais pas agoraphobe ou anti-social non plus (je ne prétends pas être un exemple à suivre et je conçois qu’il faut bien régenter une société)… Cependant, je crois pouvoir dire que j’aime les gens en général… Bien qu’ils ne le ressentent pas toujours et qu’ils ne me le rendent qu’encore moins souvent…^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    22 novembre 2022 à 13 h 43 min

    @minos : je suis d’accord avec toi, cela n’en vaut pas la peine… Mais on ne choisit pas ce qu’on ressent… Seulement ce qu’on en fait… Si on n’a à ce moment là pas perdu notre capacité à raisonner et celle de nous extraire de notre émotionnel…

    Lorsqu’on n’a pas de filtres, il faut apprendre à en mettre si on ne veut pas tout brûler autour de soi… Mais même lorsqu’on croit qu’on en a posé suffisamment, on s’aperçoit que pour certains nous n’en mettrons probablement jamais assez…

    J’ai une nature colérique, mais j’ai appris à me maîtriser. J’avais cependant perdu cette capacité à ressentir du calme en moi ou encore de la sérénité, mais je la retrouve.

    La confiance en soi… Je me demande si ce n’est pas parfois un manque de confiance en soi, une insécurité ou une méfiance voire une peur face à ce que l’autre croit voir en nous qui fait que certains veulent nous écraser ? Mais je ne vois pas bien en quoi on les menace ? Mais sinon, pourquoi nous mépriser ou pire, et pourquoi chercher à nous faire du mal, si on ne les menace en rien ? Par contre, je conçois parfaitement que je puisse agacer, mais il faut que ce soit pour des raisons qui ont du sens pour moi, et non pour des projections qui pour moi ne sont parfois que des mirages ou des reflets déformées d’une réalité bien différente… Que parfois on peut refuser de voir. Un peu comme si nous étions tous de l’autre côté d’une vitre, ou encore d’un miroir… Un miroir déformant.

    Mon monde intérieur a pris tellement de place que j’ai parfois du mal à en sortir. Quelqu’un est pourtant parvenu à m’en extraire, sans même le vouloir, et il a réussi à me reconnecter à ce monde, alors que c’était lui qu’il voulait se connecter plus aux autres…

    Je pense tout ce que je dis, mais je ne dis pas forcément tout ce que je pense, loin de là. Et mes pensées sont parfois aussi fugaces que mes émotions… Même mes sentiments peuvent l’être ou plutôt sont indéfinis durant longtemps, et lorsque je me rends compte de ce que je ressens vraiment, il est parfois trop tard…

    Quand je suis arrivée sur ce site, j’ai lu, lu, et encore lu… Je ne regardais pas les profils, par contre, et j’étais surprise d’apprendre, parfois par hasard, qu’untel n’avait pas dans les 70 ans ou encore 50 ans, mais seulement une 30aine d’année… J’ai lu des histoires, des analyses, aussi, qui m’ont parfois bouleversée, et euphorisée, aussi. Et cela m’a donné envie d’en (s)avoir plus et me rapprocher de certaines personnes. C’était sans doute bien égoïste de ma part, mais cela m’a redonné l’énergie et le courage de continuer à avancer.

    Je trouve tes écrits et ces échanges apaisants, alors merci notamment pour cela.

  • minos

    Membre
    23 novembre 2022 à 3 h 43 min

    “Je n’ai pas de filtre”, C’est tout moi ça (cette expression me résume bien)… Et ce peut être aussi lourd pour les autres que pour moi-même, d’ailleurs. On pourrait dire aussi que je ne sais pas faire semblant et qu’il m’est très difficile de “faire bonne figure en société” (alors que, forcément, ça me déplait d’y être (dans cette société et avec ceux qui la composent)). Je ne sais-peux pas me montrer sous un autre jour que le mien, être différent de ce que je suis foncièrement, et, bien sûr, ça m’est très préjudiciable pour évoluer dans un contexte dans lequel je suis forcé de m’adapter un minimum, genre l’école, l’armée, l’univers professionnel (pour ceux auxquels j’ai déjà été confronté)…

    J’ai appris à “gérer” (tant bien que mal) cet aspect très contraignant pour l’homme que je suis, mais, ma personnalité (peu encline à se sociabiliser) transparaissant aux yeux de tous… Et “gérer” n’implique à mon sens et pour l’essentiel, que de m’apprêter à faire face aux réactions d’incompréhension, de critique ou de rejet que j’inspire quasiment “mécaniquement” autour de moi (ce qui, bien entendu n’est pas vraiment de nature à me faire changer d’attitude ou à m’inciter de me rapprocher de ces personnes que je dois côtoyer par nécessité). Alors, ce pourrait être psychologiquement pesant à supporter et susceptible d’entraîner une crise de déprime ou un burnout à la longue… Sauf que, pas pour moi ; c’est quelque chose avec quoi “je dois faire” et vivre “depuis toujours” (depuis ma prime enfance) et dont il me semble n’avoir jamais si profondément souffert pour que cela me conduise à me remettre en cause. Je peux “accuser le coup”, éprouver (parfois durement) ces conséquences ou en être très contrarié parce que j’estime que c’est franchement injuste, mais, en parallèle (et ce qui prend naturellement l’ascendant à mon esprit), c’est que je considère que ce serait de l’ordre du “prix à payer” pour demeuré “celui que je suis” (que j’assume et que “j’aime” sans avoir besoin de reconnaissance extérieure), “fidèle à moi-même”, intègre et sincère envers mon individualité (aussi spécifique soit-elle), et ce, quoiqu’en soient les sentiments (rarement bienveillant) que je peux susciter.

    J’entends ton interrogation à propos de la confiance en soi qui pourrait être le symptôme de maux intimes qui entraîneraient qu’en vérité, on serait déficitaire de ce point de vue et que l’on préfèrerait se voir à travers cette compensation rassurante ou que cela viendrait en réponse-réaction à “l’adversité” environnante (celle que nous font percevoir “les autres” et elle qui, en réalité, nous déstabiliserait profondément), et j’ai déjà eu cette réflexion pour moi-même… Mais je ne crois pas que cette assurance soit factice chez moi parce que je n’ai pas de demande-besoin de rapprochement important (autre que celui avec une femme-compagne) et qu’en cela, je n’ai pas de manque à combler pour justifier de ce comportement en faisant de lui un palliatif virtuel à ce que je n’aurais pas et qui me ferait défaut fondamentalement… Puis, il y a aussi que, bien que je ne sois pas sociable, je suis porté à chercher à comprendre qui n’est pas comme moi, que je ne le méprise pas et que je ne lui tiens pas rigueur (ce peut être relatif ça ^^) du manque de tolérance qu’il m’oppose couramment en pouvant très bien m’en départir pour le juger (ce que j’essaye toujours de faire objectivement)…

    Ce que je sais, c’est que j’ai une conscience claire “de ma valeur absolue” (elle qui était plus diffuse, mais déjà prégnante dans mon enfance) et que, conséquemment, je n’attends de personne qu’il vienne me tranquilliser ou me conforter à mon propre sujet… Ce qui m’autorise aussi à me montrer compréhensif à l’égard d’autrui (malgré ce qu’il peut m’adresser comme “inimitié”) ou à n’avoir aucunes peurs “viscérales”.

    Mon “univers intérieur” est vaste (ce pourquoi j’en méconnais ses contours) et je n’ignore pas qu’il se confond avec celui dit “extérieur”… C’est encore un point qui produit que je ne me sente jamais si seul avec moi-même.

    J’écris tout ce que je pense, mais je ne fais pas tout ce que j’écris (loin de là)… Je suis très perfectible et en évolution constante (ce qui serait plutôt positif et encourageant)… Mais il est difficile de mettre ses actes en relation avec des pensées aussi grandes et comme je peux être très complaisant à mon propre égard ou que je manque d’exigences, pauvre être humain que je reste, ma réflexion à beaucoup d’avance sur ma conduite irl. ^^

    Pour mon compte, je ne lis guère que les quelques sujets-réponses qui retiennent mon attention (ici ou ailleurs), mais, comme je trouve toujours à redire ou à discuter (même) dans les écrits des plus “illustres”, je crois que rien ne pourra jamais “me bouleverser”… Mieux qu’une entente simple pourra le faire… Parfois… Rarement.

    En tout cas, heureux d’apprendre que tu trouves de l’apaisant dans mes lignes… Ce n’est pas ce que je cherche en premier lieu, mais c’est toujours agréable à lire.

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