Adulte zèbre
Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
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Impression de décalage du Surdoué
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Impression de décalage du Surdoué
Bonjour à tous,
Je viens d’arriver sur ce forum, et je suis ravi de cette découverte.
J’ai écrit un texte un soir sur l’impression que je pouvais avoir dans ma vie de tous les jours. C’est un poil triste, mais je voulais vous le partager et échanger avec vous pour savoir si vous aviez des impressions similaires.
Il s’intitule « Je suis ». Il faut imaginer la lecture de ces mots avec la même rythmique que le cœur qui bat. ( désolé si la forme n’est pas toujours parfaite, j’ai fait ça d’un bloque est je ne l’ai pas retravaillé).
« Je suis, je suis, je suis…
Cette phrase résonne dans ma tête et tout mon être. Elle tambourine au rythme de mon cœur.
Je suis.
Cette affirmation constante, calme, puissante et impérieuse. Je veux être qui je suis, je veux le clamer au monde entier. Je veux l’assumer et non plus le cacher. Fini de montrer les facettes que chacun souhaite voir. Fini les adaptations sans fin pour répondre aux besoins des autres. J’ai l’impression d’être une boule d’énergie, lancé à pleine vitesse dans une cage en verre. Tel une balle rebondissante. A chaque contact au verre je me déforme, j’absorbe et rebondi vers un autre bord. Cette impression est celle que j’ai constamment, lors de mes échanges, lors de ma vie. Impression de me cogner à des normes que je ne vois pas, a des logiques que je ne comprends pas. Et pourtant j’ai ce battement de cœur, inextinguible qui est là et me soutient.
Je suis, je suis,
Battements qui me redonnent de l’énergie pour tenter de comprendre, m’adapter, rebondir. Énergie qui me permet de ne pas désespérer. Qui me permet de me dire qu’un jour, je pourrais m’affirmer. Peut être que l’image est mauvaise. Le verre est poreux, je ne suis pas une balle mais du brouillard. Je m’exfiltre et je pense comme je l’entends. J’épouse les formes que je rencontre, mais je peux les contourner. Dans le brouillard tout est flou, les contours rencontrés, les bruits entendus. Tout est source d’interprétation. Mais peut être est ce cela la vie. Un être se déplaçant dans le brouillard, rencontrant des gens, écoutant son environnement. Tout est sujet à interprétation. Tout est question de ressenti et d’imagination. Tous les sens sont en éveil. Seul notre état d’âme persiste, demeure et teinte tout cela.
Je ferme les yeux et j’hume l’air présent. L’humidité présente dans l’air, le bruit du ressac à côté. Je ressens les intentions, amitiés ou inimité des personnes qui me frôlent. En effet, elles ne peuvent me toucher, je m’enroule autour d’elles car je suis ce brouillard. Mais un brouillard présentant une unicité tout en ne pouvant être relié. Un brouillard habité qui résiste au vent qui souffle et qui demeure sur place. Et j’entends ces bruits, cet appel, Je suis
Comment peut-on prendre place dans un monde ou tout est objet défini par une unicité temporelle, matérielle, avec un léger halo, alors que vous vous définissez comme antithèse ? alors je me condense, je prends forme, je m’enferme pour répondre aux exigences des autres. La cage de verre se remet en place et la balle apparaît.
Je suis,
Cette différence n’est pas sous-jacente à une façon de penser qui diffère, mais plutôt à un être qui vie et se meut avec tout ses sens et son unité. Qui voit avec sa peau, entend avec ses yeux, ressent avec ses oreilles.
Mon monde intérieur est peuplé d’images et de sensations. C’est ma manière à moi de traduire les informations extérieures que je reçois.
Caché derrière cette nappe de brouillard se trouve, entre deux montagnes, un immense lac retenu par un barrage. Ce lac, ce sont mes émotions, que j’ai par le passé dans mon enfance tant eu de mal à gérer. Au final j’ai pris le parti de les contenir et les cacher. Mais quand le vent souffle et que des tremblements de terre se font sentir, le barrage se fissure, des surplus d’eau s’en échappent et viennent lécher le pas des passants.
C’est avec une immense tristesse que je me dois de cacher ce lac plein de vie et de poisson. Tout le monde ne peut pas en supporter la vue et l’étendu. Alors je me meurs d’envie de partager cette eau. Mes émotions, mon affection ou mon amour, mais aussi mes tremblements et mes remous.
J’ai une soif inextinguible d’absolu. Que quelqu’un puisse venir, voir, me comprenne et m’accepte, dans mon intégralité. Qu’il puisse venir planter sa tente auprès de ce lac par moment pour s’y reposer ou s’y baigner. Et moi, lac que je suis, je puisse lui dire « Bonjour bel étranger », l’enrouler dans mon eau, le guider, caresser son corps dans ses mouvements.
On me dit Olivier, ouvre-toi aux autres. D’accord, je veux bien essayer.
A quoi cela sert de rester avec mon lac et mon brouillard dans un lieu isolé ? Il me faut retourner sur le pavé, mais ne jamais oublier d’exprimer cette unicité et cette unité,
Je suis, je suis, je suis… »
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