Sensibilité et empathie

  • Sensibilité et empathie

    Publié par isabelle26 le 25 janvier 2020 à 15 h 21 min

    J’ouvre une autre discussion qui fait un peu suite à celle “théorie”…et aux réflexions en chaine qu’elles ont déclenchées chez moi…
    Et si on confondait sensibilité et empathie : je m’explique : j’ai, on a tous je pense, croisé des gens nous paraissant plus sensibles que la moyenne (notamment aux compliments, aux critiques, à ce qui se passe, on se dit, chouette, il nous ressemble…) mais curieusement pouvant être dénués d’empathie au sens où je l’entends : pour moi l’empathie c’est être tellement conscient des sentiments de l’autre et de ce que notre comportement peut faire qu’on ne peut que le respecter et éviter de le blesser au maxiumum.
    Or il y a des gens sensibles, touchants, mais pas empathiques au sens où ils peuvent blesser, ignorer, voire manipuler…
    Si c’était ce petit truc qui fait la différence aussi entre les narcissiques (j’ai pas dit pervers) que j’ai pas mal cotoyé et attire plus qu’à mon tour  (qui sont très sensibles, touchants d’ailleurs dans leur façon de quémander de l’attention et d’être adorables et touchés quand on leur donne ou qu’ils veulent en obtenir), mais peuvent aussi manipuler, ignorer, te tourner le dos sans explication, blesser, sembler ignorer les repercussions de leur comportement, être toxiques) ;
    Si c’était ca la différence qui empéche certains de devenir manipulateurs…les deux très sensibles (et donc se reconnaissent là -dessus et ça fait pschittt), mais les uns prets à tout pour gérer cette sensibilité (obtenir la “récompense” ou lacher leur stress sur les autres), et les autres ayant du mal car trop conscient de l’effet de leurs actes sur les autres…(et là ça fait mal…) sensibilité et empathie ne me semblent donc pas exactement superposables..pour être empathique il faut être sensible mais on peut être sensible sans être empathique, et c’est là le truc des manipulateurs (pour nous comprendre il faut bien qu’ils soient sensibles)..un simple égoiste est dépourvu de sensibilité, il pense à lui, point barre, un narcissique c’est bien différent…et c’est bien de cette sensibilité qui existe dont il veut se débarrasser quand elle est négative ou obtenir des choses pour se faire du bien…
    Et si on va encore plus loin…peut-on naviguer de l’un à l’autre selon les circonstances et ces gens ayant un comportement tellement curieux auraient plus d’oscillations (franchement j’en ai croisé et je ne comprends toujours pas..)..la sensibilité parle par moments, spontanée vraie, puis vite on se remet en mode ultrarationnel pour se protéger et on dégage ce qui ne convient pas ? (j’avoue que pendant 1 ou 2 ans, j’en avais tellement assez de me faire avoir et tellement vidée des émotions des autres que je me suis mise aussi en phase hyperrationnelle, blocage maxi des émotions (sans être méchante), empathie minimum pour me protéger..mais ça n’a pas duré car ce n’était pas moi, j’étais amputée intérieurement de ça, vide…)ou certains n’ont juste pas la capacité d’être empathique ?  ou peut-être est-ce aussi la pleine conscience de leur sensibilité…ils le sont mais n’en n’ont pas vraiment conscience et se contentent d’essayer de faire face à un truc qui les dépassent voire leur fait peur, et nous en bon hypersensibles on détecte ça et on se dit “chouette il est comme nous…” mais je ne pense pas du tout qu’ils mentent, trichent, je ne le crois vraiment pas, c’est totalement inconscient…en fait face à ce genre de personnes j’ai souvent eu l’impression qu’il leur fallait “une explication de texte” sur ce qu’ils faisaient, vivaient…
    Puis un HP serait un mélange de HPI et HPE chacun à des degrés différents, le but à mon sens serait de faire marcher les deux ensembles de façon harmonieuse, mais on peut osciller de l’un à l’autre…
    et puis il y a l’empathie émotionnelle mais aussi l’empathie cognitive, ce n’est pas la même chose.
    Qu’en pensez-vous ?

    isabelle26 a répondu il y a 4 années, 6 mois 5 Membres · 9 Réponses
  • 9 Réponses
  • sapiosens

    Membre
    25 janvier 2020 à 15 h 44 min

    Bonjour @Isabelle26, je ne vais pas apporter grand chose, si ce n’est que je rejoins entièrement ton avis (nous devons sans doute être à un endroit proche dans nos réflexions personnelles)

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 janvier 2020 à 16 h 01 min

    “sont très sensibles, touchants d’ailleurs dans leur façon de quémander de l’attention et d’être adorables et touchés quand on leur donne ou qu’ils veulent en obtenir, mais peuvent aussi manipuler, ignorer, te tourner le dos sans explication, blesser, sembler ignorer les repercussions de leur comportement, être toxiques”

    Je m’arrête sur cette phrase parce que ça me fait penser à quelque chose. Je pense que des gens de mon entourage pourraient me percevoir de cette façon. Sans trop m’étaler sur mon compte, je suis quelqu’un qui a beaucoup de mal avec les autres, entre autre parce que d’une part je manque de confiance moi et d’autre part parce que je suis très différent des personnes qui m’entourent (quelles qu’elles soient de manière générale). A ce titre, des gens peuvent être touchés en me voyant et vont se montrer sympathique si je les aborde, ou bien vont eux même m’aborder. Le fait est que le moyen le plus simple pour moi d’avoir des relations sociales est de ne pas espérer que la relation devienne sérieuse et donc de ne pas me prendre au sérieux non plus. C’est dans ces moments là que je paraît le plus chaleureux alors que c’est dans ces moments là que mes sentiments à l’égard des autres sont les plus faibles. C’est lorsque je commence à sincèrement avoir envie de devenir ami avec tel ou tel personne que je vais commencer à avoir du mal à aller la voir, à cause du manque de confiance en moi et donc la peur d’être mal compris dans ma démarche, mais aussi en raison du fait que, même si je souhaite me lier à quelqu’un, ma raison me dit de rester à ma place, seul, parce que de toute façon je ne pourrais jamais être ami avec quelqu’un qui ne me comprend pas et qui n’a pas les même préocupations.
    A ce titre, il est plus que probable (et mes observations peuvent aller dans ce sens) que des gens me voient tel que tu me décrit, mais il se trouve que dans mon cas, mes impressions sont radicalement différentes à celle délivrée. Ce que je veux dire, c’est que le gouffre entre le comportement observé et interprété par l’observateur et les intentions de la personne peut être sans fond.

    Je vais maintenant me recentrer savantage sur le sujet. La sensibilité c’est ce qui se réfère aux sens: selon moi, quelqu’un de sensible est quelqu’un d’attentif à son environement d’une façon générale. Par exemple, quelqu’un qui remarque des son agaçant dans son appartement qui l’empêchent de dormir est quelqu’un de sensible. Quelqu’un qui n’arrive pas à dormir à cause des lumières des décorations de noël dehors est quelqu’un de sensible. Il en va de même pour quelqu’un qui va facilement être gêné par un pli dans ses vêtements, ou bien quelqu’un qui se fait mal facilement (on dit d’ailleurs qu’il est sensible à la douleur).
    Et au fait ? On dit bien sensible à la douleur; sensible à quelque chose. Cela montre qu’on peut classer la sensibilité en plusieurs domaines, selon le sens qui est solicité.
    L’empathie c’est la capacité à percevoir et à partager les émotions de quelqu’un d’autre. Dans ce cas, on pourrait parler de sensibilité aux émotions, ou sensibilité à l’autre; être attentif à ce que peuvent ressentir ses compères.
    Pour moi, la relation entre sensibilité et empathie est une relation d’implication. L’empathie est une forme de sensibilité, mais toute forme de sensibilité n’implique pas nécessairement l’empathie.
    Voilà à peu près les idées qui me sont venues sur le sujet que tu proposes.

  • isabelle26

    Membre
    25 janvier 2020 à 16 h 13 min

    Bonjour leventmeporte ! c’est déjà pas mal de savoir que mes réflexions sont partagées…ça rejoint une chose que j’ai lu dans un post sur une personne disant que les hypersensibles étaient égocentriques contrairement aux HP (enfin je résume) , juste parceque je crois que c’est deux notions différentes même si complémentaires…inversement j’ai une amie qui est empathique (au moins sur un plan cognitif) mais pas du tout hypersensible, “bloquée des émotions, hyper -rationnelle” et aussi la sensation que j’ai toujours eu que chez certains ça partait des tripes (la sensibilité), chez d’autres que de la tête…manque de pot j’ai toujours valorisé les gens sensibles qui me touchent mais qui peuvent être totalement égocentriques …
    ce ne sont que des mots pour certains mais je trouve que c’est fondamental de différencier les notions pour comprendre et se libérer de certaines choses…je n’ai pas toujours le mode d’emploi pour me protéger mais je m’en sors en tachant d’utiliser ma tête pour comprendre et accepter ; d’où moi aussi un certain équilibre enfin trouvé je pense.
    Certains parlent de faculté de “décentration” qui n’est pas la même chose que la sensibilité.

  • oxymore38

    Membre
    25 janvier 2020 à 16 h 44 min

    Hypersensibilité émotionnelle et haut potentiel intellectuel, risque psychologique et moyen de l’apprivoiser https://www.youtube.com/watch?v=AYh5LygPBs4&frags=pl%2Cwn

    (plutôt à écouter qu’à regarder…)

  • isabelle26

    Membre
    25 janvier 2020 à 16 h 49 min

    Oui je comprends ArthurAD , c’est une forme de timidité/peur dans ton cas..je le comprends et d’ailleurs étant timide (moins mais encore selon circonstances) j’ai parfaitement conscience que je suis plus à l’aise sans enjeu et que plus une personne me plait, plus je bloque ; mais si on vient me chercher, ça me rassure sur ma légitimité et j’y vais…(puis j’ai 50 ans…j’ai appris à passer outre..mais à 25 ans une vraie cata…;-)) ; ce dont je faisais référence c’est plus des gens qui vont et viennent…se montrent touchés et sont rééllement sensibles “émotionnellement j’entends” , peuvent être adorables, attentionnés, viennent te chercher, puis sont aussi capables peu après de t’ignorer, refuser même un simple échange amical (alors qu’ils étaient limites séducteurs juste avant..) ou explication qui te ferait du bien pour comprendre, ou d’être limite méchants dans certaines circonstances pour lacher le stress (par ex j’en ai entendu un pour lequel j’ai de l’affection dire “ça fait du bien de se défouler”..donc c’est conscient..mais la conscience du mal potentiel fait, donc l’empathie selon ma définition, n’était pas là, même si c’était pas non plus un truc horrible, mais vis à vis d’enfants dans des circonstances d’enseignement, c’était rééllement limite comme comportement ; j’ai aussi croisé des personnes rééllement sensibles mais devenant carrément méchant(e)s et attaquant(e)s, méprisant(e)s quand stressés, et je ne parle pas de mon père…touchant et hypersensible par excellence pour tout le monde HP à priori en plus, et pouvant être violent pour ses compagnes dans ses phases difficiles…) ;…donc l’empathie peut-être variable…ou ce qui moi va me retenir à me servir des autres ou à les blesser (je pourrais faire si je voulais…ma sensiblité des autres fait que je cerne vite les faiblesses et failles, je pourrais manipuler si je voulais je crois, sauf que…je ne veux pas car j’ai conscience que c’est toxique pour les gens) va être absente ou les émotions vont être telles qu’elles vont dépasser cette capacité d’empathie…

    Si je reprends ton idée, effectivement la sensibilité, celle que tu décris, les sens, mais aussi la sensibilité émotionnelle, passerait plutot par une réceptivité aux choses comme tu le décris et fait partie intrinsèquement de chacun (en gros on choisit pas d’être sensible ou pas, quel que soit le domaine…responsabilité zéro), et l’empathie la façon dont on réagit face à ça pour des raisons diverses et variées, culturelle, apprentissage, maturité, blessures, choix, circonstances (les bourreaux sont souvent des peres de famille très attachés à leur famille et aimants..)…on parle de neurones miroirs aussi.

  • sapiosens

    Membre
    25 janvier 2020 à 17 h 29 min

    @isabelle26 c’est exactement ça, la décentration, je ne connaissais pas le terme, mais effectivement, c’est une capacité que j’ai beaucoup développé (comme sans doute beaucoup d’autres zèbre), parfois trop par le passé, m’oubliant moi-même pour le coup. 

    J’ai côtoyé aussi des personnes hypersensibles de ce type, et j’ai constaté que lorsqu’ils sont trop stimulés, absorbent trop (telles des éponges), il n’arrive pas à mettre la limite avant saturation, et finissent alors par avoir des comportements de rejet des autres et qu’on pourrait apparenter à une forme de narcissisme, totalement incapable dans ces moments-là de faire preuve de la moindre empathie, les neurosciences nous apprendront peut-être qu’il y a une surcharge qui déconnecte cette empathie, comme une soupape de sécurité qui se déclenche en cas de surchauffe (pure théorie personnelle, aucunement vérifiée scientifiquement)

  • isabelle26

    Membre
    25 janvier 2020 à 19 h 15 min

    oui je pense que l’oscillation entre les deux hémisphères (puisqu’on est à la fois plus rationnel et plus emotionnels que la moyenne) , est variable…j’ai longtemps eu du mal à gérer..je commence juste à piger comment maitriser le truc; l’idée c’est finalement d’utiliser l’un ou l’autre selon les circonstances, de façon adaptée, ce qui n’est pas si simple…se décentrer assez quand il le faut, mais aussi rester suffisament lucide et rationnel pour poser ses limites quand il le faut ; plutot que passer de l’un à l’autre au grè du vent et de la fatigue…peut-être que certaines de ces personnes qui ont ce comportement ne savent pas encore faire cela et sont noyées par leurs émotions effectivement au point de “devoir” oublier les autres pour leur propre sauvegarde.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 janvier 2020 à 19 h 45 min

    @isabelle26 : même prénom et même âge et je me retrouve dans le cheminement de ce que tu dis. Cet apprentissage petit à petit du fonctionnement des 2 hémisphères et les outils qui permettent, lorsque l’un s’emballe, de mettre l’autre en route pour “rééquilibrer” soit le trop plein analytique, soit le trop plein émotionnel 🙂

  • isabelle26

    Membre
    25 janvier 2020 à 20 h 00 min

    tu as fait le test MBTI ? j’ai vu qu’il est noté ici ainsi que la process comm que je connais aussi..bon le MBTI je connais, j’abuse pour tenter de comprendre les gens, mais je pense que c’est un peu réducteur malgré tout…et je n’ai fait que le test en ligne, pas officiel, et à priori à cheval entre INFJ/INFP mais ça m’a permis de comprendre les différentes façons d’appréhender les choses et de travailler sur mes faiblesses

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