Les émotions sont-elles souhaitables?

  • minos

    Membre
    20 février 2023 à 22 h 14 min

    Ciao @bartorn , ça me fait plaisir d’avoir “un signe de vie” de ta part mec… ^^

    J’ai lu des trucs de toi qui m’avaient bien plu-intéressés et oui, j’avais également identifié quelques points communs dans nos fonctionnements respectifs (ce qui incline à favoriser l’empathie)… Notamment (je crois que c’était dans ta présentation), comment tu étais passé d’un mode d’ordre hyperactif à celui quasiment “atone” dans l’investissement proactif que tu dédiais à ta life… Tu avais décrit ça avec une belle clarté et j’en avais capté ton honnêteté (touchante) et le fait que tu n’étais pas du tout dans un positionnement tendant à mettre ton ego en avant, mais bien à te livrer avec sincérité. Ça m’avait marqué aussi parce que je me trouve moi-même et depuis quelques années dans cette phase de “laisser vivre” en “roue libre”, elle qui est fort peu compréhensible de beaucoup de nos congénères qui n’ont de cesse que “de se démultiplier” dans leur taf et dans “des activités périphériques”, un peu comme s’il fallait forcément en passer par là pour trouver-donner “coute que coute” un sens à leurs vies (ce qui peut être vrai suivant les individus et leurs prédispositions).

    Perso’, l’obligation “de gagner sa vie” (aussi en ce que cela induit de s’obliger à côtoyer des “semblables” qu’on ne voudrait jamais devoir supporter de son plein gré) dans un cadre pro’ sociétalement préconçu m’a toujours profondément emmerdé et je ne m’y suis soumis que pour répondre à l’exigence de “remplir le frigo” pour “les miens”… Je n’ai jamais perçu de pouvoir me réaliser foncièrement dans un travail quelconque et je n’y ai jamais accordé qu’un intérêt détaché et très relatif (c’était nécessaire pour endurer quotidiennement cette purge). Fondamentalement, je n’en venais tout de même pas à me mépriser de m’imposer à moi-même ces comportements si éloignés de celui que je suis grâce au fait que je limitais (tout naturellement) mon implication personnelle (cela a permis que je préserve mon intégrité dans cet environnement déplaisant), néanmoins, j’y ai “consacré” (“sacrifié” devrais-je écrire) énormément de mon temps. J’étais toutefois étonné que tu aies pu être un bricolo compétent et performant. Pour ma part, même en me morfondant dans ces pratiques, j’ai, certes, un peu progressé dans ma partie, mais toujours “moyennement”, car sans y accorder l’attention demandée et en me considérant en permanence illégitime, tel “un imposteur” (ce que j’étais en ce que je ne croyais pas une seconde à ce que je faisais)… Mais bon, je digresse.

    Pour mon cas, non, j’essaye d’être “factuel” et précis pour décrire justement ce que j’éprouve ici à l’écrit… Mais est-on capable de retranscrire et d’exprimer véritablement des sensations-émotions qui, pour nous même, sont si difficiles à appréhender ?… Par ailleurs, je suis convaincu qu’avec toute la meilleure bonne volonté du monde, on serait encore bien incapable de “se mettre à la place” d’un autre concrètement… Et c’est là qu’intervient la bonté humaine… En ce que, à défaut d’éprouver (en la concevant avec pertinence et justesse) la douleur ressentie par autrui, on peut lui apporter une réponse utile en lui montrant notre attention et en lui manifestant notre empathie sincère.

    “Je crois” aussi (j’en suis plutôt convaincu, en fait) que “nos sociétés” (même démocratiques et avec des velléités sociales authentiques) ne sont pas conçues-programmées-prévues pour apporter un soutien humaniste espéré à chaque individu en tant que tel… Elles ne peuvent tout au plus que mettre des dispositifs d’aides et de soutien très généralistes en place, mais, bien sûr, cela ne peut répondre aux besoins respectifs et singuliers de la multitude des personnalités qui les composent et il revient à chacun de découvrir ce qui lui est nécessaire. C’est en quoi on doit avoir conscience qu’il n’appartient qu’à nous même de nous sortir de l’ornière existentielle ou matérielle dans laquelle on s’est mis (même si notre environnement joue un rôle dans nos difficultés vécues) et on est contraint de puiser dans nos propres ressources pour ce faire… Ou de débusquer alentour ce qui serait susceptible de nous apporter un tant soit peu.

    Et je ne pourrais d’emblée qu’être d’accord avec toi lorsque tu évoques le fait que l’on fasse “tout un flanc” de ces “hypersensibilités” (parfois de l’ordre du caricatural)… C’est bien normal de tendre à négliger ou de suspecter d’une exagération coupable ceux qui s’en plaignent ostensiblement et qui revendiquent un peu trop vite et trop fort de souffrir de ces sensations qu’ils disent éprouver au sein d’une organisation sociale “schizophrène” (elle qui après avoir alimenté ces troubles, se voudrait “à l’écoute” et disposé à l’égard de ceux qui s’en disent être les “victimes”) pour des “hyposensibles” (ceci écrit en n’ignorant pas que cela en soi ne tient qu’à des perceptions subjectives, même si elles nous semblent intimes et sincères) comme nous… Toutefois, je pense que l’on devrait s’attacher à demeuré aussi ouvert que possible vis-à-vis de ces émotions extérieures, et ce, toujours en gardant à l’esprit que “ce qui est perçu par soi vaut en soi”… Ce qui ne nous empêche en parallèle de conserver notre regard rationnel et plutôt distant sur cette tendance lourde, mais en se préoccupant d’une personne à part, d’un être en particulier, on ne peut rester dépourvu de charge émotionnelle si on lui accorde notre intérêt vrai.

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 février 2023 à 21 h 13 min

    @bartorn Je vais faire court, les émotions sont à la fois une enfer (surtout quand on est sensible) et la seule chose qui permette à la vie d’avoir un intérêt (pour les bonnes )! Si nous pouvions choisir d’avoir uniquement les bonnes hein…..

    Une vie sans émotion, c’est être un zombie!

  • minos

    Membre
    23 février 2023 à 5 h 18 min

    Je viens de “retomber” sur le MP qu’on avait échangé ensemble et même s’il remonte à “un bail” (une dizaine de mois, “je crois” (l’année étant incertaine)), cela confirme que j’ai une mémoire de poisson rouge @bartorn ^^… Du coup, j’ai repris en réf’ ton “étonnant” changement de “rythme de vie” pour entamer mon positionnement sur ton fil de discussion (ce que j’avais déjà fait précédemment sur ce MP pour justifier “que je t’accorde mon intérêt”)…

    Après, je ne culpabilise pas vraiment vu que tu as “snobé” la tartine (sûrement peu digeste) que j’avais pris la peine de t’adresser en répondant à tes questions…

    Si je reviens là-dessus, c’est parce que ça me semble marquant de l’intérêt relatif que l’on peut se prêter sur ce mode “virtuel” (tout en ne déconsidérant pas la valeur de ce que l’on peut partager en ce que cela peut être intéressant, stimulant ou même “important” dans la connaissance de fonctionnements “étrangers” et si tant est que le membre en question se livrera plus ou moins franchement et personnellement dans ses lignes). En effet, quand bien même une espèce d’affinité serait appréhendée par ce biais, on est tout de même fort “dépendant” d’une interaction IRL directe pour nouer un rapport qui impliquerait “un enjeu”, lui auquel on conférerait un poids émotionnel substantiel. Sans cela, en n’étant pas confronté à l’autre “dans la vraie vie”, on a tendance à n’accorder à des échanges épistolaires que la signification et “la représentativité” (“la charge”) émotionnelle que l’on est soi-même prêt à lui dédier… Et qui est généralement singulièrement limitée, et ce, quand bien même ce qui se développe dans une communication “électronique” pourrait être fructueux et utile… Et évidemment, cela se manifeste particulièrement avec nos profils-types, eux qui, d’emblée, ne nous portent pas à nous présenter comme des empathiques très performants (pour être gentil) si on se veut sincère (ce que l’on est le plus souvent (il me semble)).

    Après, c’est comme dans (presque ?) tout, “la relativité de Bébert s’opère”…^^ Et perso’, “je sais” (pour l’avoir mis en pratique quelques fois) pouvoir donner une consistance assez remarquable en réponse à une interaction strictement épistolaire avec “qui” (normalement, que des femmes) se montrerait assez “suggestif” humainement pour m’inspirer des partages suivis en ce que, dans ces échanges, se déclineraient “fidèlement” (de manière “convaincante”) nos esprits respectifs et si cette connexion est mutuellement appréciée… Dans de tels cas, le caractère “virtuel” s’efface et l’empathie peut être bien réelle et (je le crois) au moins aussi profonde que ce qui pourrait la susciter dans le contexte de nos “vraies vies” (ce qui relativise en soi et “en écho” cette conception-approche, au passage)…

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 février 2023 à 20 h 03 min

    Bonsoir,

    En préambule, je partage que c’est un plaisir de vous lire car certaines psychologies/sensibilités émergent de vos propos et je trouve cela beau.

    Aussi souhaitais-je vous remercier pour la générosité que vous avez à vous livrer.

    Concernant l’objet du forum ; j’avancerai que l’empathie pourrait être qualifiée de 6ème sens puisqu’elle résonne avec l’émission/perception d’émotions.
    Ainsi les émotions permettaient-elles de donner de la profondeur/nuance à nos interactions (effets de voix, intensité des regards, tremblements, etc…) afin d’être plus clairement perçu.

    Quand a s’intérroger sur notre incapacité à gérer nos propres élans ou états émotionels, je dirai là encore que l’émotion se manifeste pour indiquer à notre entourage la profondeur d’une de nos réactions ou qu’elle agit comme un warning pour contrer une forme de deni (Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir)

    En relation avec le public amené à fréquenter ce site, on relève que certaines personnes témoignent d’une forme d’HYPERSENSIBILITE ou/et d’une grande MAITRISE DE SOIT.
    – L’hypersensilité est pratique quand il s’agit de décoder les individus. Lorsqu’elle est très développée, elle pourrait s’approcher d’une forme de diagnostic flash similaire à une lecture d’aura.
    L’inconvénient d’une sensibilité trop aiguisée conduit parfois à l’impression d’être submergé, embrumé, assourdi de signaux. Cela peut être épuisant.
    – On devine aisément les avantages que procurent la maitrîse de soit.
    Cependant, cette maîtrise de ses émotions peut parfois (ceux qui ont dit “souvent”, levez le doigt ?) être mal décodée par les autres et confondue comme de l’indifférence. En vérité, le sang froid n’est pas du tout incopatible avec la perception d’une émotion, toutefois le sujet garde sa liberté de réponse.

    Enfin, il est également possible de réagir plus ou moins, à certains champs lexicaux d’états émotionnels.
    Ainsi, certains sont à la foi, passionnés dans leurs relations amoureuses et placides en situation de danger.

    Cordialement,

  • minos

    Membre
    23 février 2023 à 21 h 48 min

    @Gabriael … J’ignore si tu me mets “dans le lot” de ceux que tu lis avec plaisir (mais ma modestie légendaire m’autorise à le croire sans scrupules et sans même que cela m’étonne ^^), reste que, pour ma part, si tu peux considérer qu’il y a une forme de “générosité” (en ce qu’elle n’est effectivement pas totalement absente) dans ma démarche, lorsque je m’investis dans des lignes, c’est quand même bien plus souvent parce que j’y suis porté sans contrainte et que cela m’apporte personnellement de “faire savoir” ce qu’est mon opinion ou mon sentiment… On peut se dire que la générosité résiderait déjà en “l’effort” de réflexion ou en le temps que l’on consacre à émettre son avis, mais il me semble que dès lors que cela répond à un désir personnel et si tant est que cela nous permette de nous exprimer conformément à notre souhait tout en ne nécessitant pas de trop de nos ressources, c’est très relatif. Mais puisque j’y pense, il est quand même vrai que même si j’aime écrire, ce n’est jamais sans y mettre une concentration et une certaine application. Ce ne peut être que de cette façon que je peux m’y consacrer ; en y mettant “beaucoup du mien” et en m’attachant à poser au plus justement et au moins nébuleusement ma pensée en mots (pour la rendre accessible et compréhensible par l’autre)… Mais ça aussi, c’est inhérent de ce que je suis soucieux de me dire sans trahir ma réflexion, c’est une manière de respecter mon intégrité… Et ce qui découle de cette clarté que je m’impose de mettre en œuvre pour que mon discours soit “entendable” par autrui est également une résultante de ce que j’estime que mon propos (en soi) vaut bien ces précautions et cette attention que je lui dédie, c’est démonstratif de ce que je crois qu’il mérite mon application, et quant à savoir si cette notion est plus importante ou significative pour moi que celle qui me rendrait “attentionné” envers mon lectorat, c’est difficile à discerner dans mon esprit (et je me dis que c’est variable selon à qui on s’adresse aussi)… Mais je suppose que le simple fait de s’interroger à ce sujet démontre au moins que si on se donne une importance, en parallèle, on est disposé à croire que d’aucuns pourraient également en avoir… ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 février 2023 à 16 h 56 min

    Pour moi les émotions sont souhaitables et même indispensables. Elles nous aident à percevoir ce qui nous entoure, dont les gens, et nous aident dans nos décisions. Elles sont importantes dans la communication avec autrui et permettent de nous adapter à notre environnement, notamment dans nos relations avec les autres.

    Il ne faut cependant pas se tromper dans leur interprétation, et savoir les utiliser. Quant à leur intensité, si de violentes émotions peuvent nous faire perdre notre capacité à raisonner, nous pouvons trouver des stratégies pour mieux les gérer (dont les apaiser) et utiliser l’énergie qu’elles peuvent nous offrir au lieu de les subir et de nous laisser épuiser par elles ou les laisser nous submerger, et prononcer trop de paroles ou commettre trop d’actions que nous pourrions regretter. Car cela arrivera toujours, à un moment ou à un autre.

    Mais perdre le contrôle est aussi parfois ce qui peut nous “sauver”, avec ou sans guillemets… Il faut donc aussi savoir les laisser exploser, la colère permettant de se défendre, et la rage d’aller envahir le territoire de l’autre. Et si se mettre hors de soi peut être parfois problématique, pour soi comme pour les autres, quand il y a le feu dans sa maison, mieux vaut en sortir, le temps d’éteindre les flammes… Car se brûler n’est pas agréable, et avoir les mains pleine de cendres (voire de sang) non plus…🙃

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 février 2023 à 17 h 30 min

    La perte de contrôle est un excellent sujet de réflexion car dans bien des cas, nécessaire à vivre pleinement certaines émotions telles que le rire, l’orgasme ou la peur qui accompagne la fuite en cas de danger.

    Néanmoins, je trouve remarquable là encore, qu’en dépit d’une perception aigue des émotions, certains HP sont prisonniers du contrôle qu’ils ont sur eux même et qui minimise l’intensité de leurs émotions.

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 février 2023 à 17 h 49 min

    Plus on attend pour exploser, et plus l’explosion est forte et peut nous faire complètement perdre notre capacité à raisonner… émotions, sentiments, sens… Il faut donc trouver des moyens de libérer tout cela. L’art, c’est bien, mais c’est insuffisant… Et la méditation, cela ne suffit pas non plus. Les orgasmes, c’est génial, mais c’est aussi insuffisant parfois. En tout cas, qu’est-ce qu’on peut être violents ! Des fois c’est 🤭d’autre c’est 😱 ou 😭… Et parfois c’est tout ça à la fois ! Notre intensité peut en faire fuir plus d’un, et nos capacités cérébrales aussi… Et parfois, cela peut rendre les autres envieux, aussi… Mais il ne faut pas qu’ils oublient que pouvoir être dans un état euphorique a aussi tendance à aller avec le package des profondeurs abyssales… Il n’y a donc pas d’autre choix que d’apprendre à se créer toujours plus de petites émotions positives et s’entraîner à gérer ses émotions, afin de pouvoir affronter le Cthulhu qui vit en chacun de nous… Sinon, ce sont les autres qui pourraient bien être engloutis… Et si on leur a promis de trouver l’Atlantide, ils risquent surtout de couler voire de se noyer… Mieux vaut être bon en apnée et/bien vérifier son équipement de plongée sous-marine ou tout autre équipement de survie (un couteau, une épée, un bouclier, un scaphandre ???)… D’autant plus si tu entres dans la fosse aux lions (le nom d’une écoutille de sous-marin) ou aux hyènes ! 🤣

  • bagayaga

    Membre
    24 février 2023 à 18 h 36 min

    «Les émotions sont des actions. Certaines se traduisent par des mouvements des muscles du visage, comme des expressions faciales de joie, de colère, etc…, ou du corps, la fuite ou la posture agressive. D’autres se traduisent par des actions internes, comme celles des hormones, du coeur ou des poumons. Les émotions sont donc d’une certaine façon publiques, on peut les mesurer, les étudier. Les sentiments, par contre, sont privés, subjectifs. Ils sont ressentis par l’individu et lui seul. Il ne s’agit pas de comportements mais de pensées (Damasio, 2001) »

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 février 2023 à 20 h 36 min
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