Les émotions sont-elles souhaitables?

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    6 novembre 2022 à 8 h 37 min

    Bartorn

    Oh j’avais pas vu que tu m’eusses appelée, les notifications ne fonctionnent plus depuis belle heurette.

    ‟Peut-on dire de la faim qu’elle est une émotion?”
    Non : pour moi c’est une sensation cœnesthésique· En tout cas c’est corporellement localisé· Une sensation est corporellement localisable alors qu’un affect ne l’est pas·

    ‟selon la définition de @faiseuse-de-foret l’émotion et les sentiments seraient donc inclus dans la metacognition”
    Eh bien non ce n’est pas le cas, pas d’après ce que je lis de ta citation en tout cas·˙
    Mais je n’utilise pas ces histoires de cognition & métacognition, pour moi tout n’est que mouvement d’information entre différents modules de traitement (esprits).

    ‟si tu pouvais ajouter tes définitions de sentiment et émotion, je t’en saurai gré”
    Hmmm c’est vraiment très difficile car je peux les définir par fonction mais j’aurais aimé les définir par nature – essence… Mais je vais essayer.

    D’abord le psychisme est un système d’information & toute information peut être soit perceptuelle soit mentale donc il faut comprendre la différence entre ces deux plans. C’est ce que j’explique dans mon modèle.
    Comment dire ça… Le mental est là où il y a les notions & les concepts. Ce sont les briques de base de la pensée. & le perceptuel est là où sont les perceptions. En quelque sorte les perceptions sont des représentations alors que le mental contient les représentations des représentations.
    Les perceptions peuvent être sensations, émotions ou sentiments (du plus grossier au plus subtil).

    • Les sensations sont les représentations du monde extérieur (pas forcément physique puisque si quelqu’un[e] crée une image dans son esprit & la transfère dans le tien par téléscience ça sera tout autant une sensation visuelle que ce que tu vois avec tes yeux).
    Elles peuvent être comme j’en parle en une publication récente kinesthésiques, cœnesthésiques, tactiles, olfactives, gustatives, visuelles, auditives, thermoesthésiques, équilibriesthésiques voire chez d’autres espèces électroesthésiques & magnétoesthésiques.

    Donc je vais dire que
    • les émotions soient les représentations des réactions immédiates aux évènements qu’ils soient extérieurs (monde physique) ou intérieurs (comme se remémorer quelquechose) [pas au sens de comment tu vas te comporter extérieurement mais au sens de comment cela te marque intérieurement]
    • & les sentiments soient les représentations de son propre état psychique, influencé de diverses manières par toute autre information psychique.

    Par exemple en fonction de la mémoire & des données actuelles dans les esprits une même émotion ne déclenchera pas forcément un même sentiment chez deux différents sujets. Mais l’émotion elle-même est déjà soumise @ l’interprêtation personnelle de ce qui se passe : quand l’information évènementielle entre elle est comparée @ des prévisions que l’esprit inconscient fait continuellement @ partir de bases de données de faits jugés bons ou mauvais & le résultat plus ou moins attendu & positif de cette comparaison provoque l’émotion bonne ou mauvaise·
    J’ai l’impression que ce soit surtout l’intensité & la durée qui distingue vraiment les deux sortes d’affects. Aussi le sentiment est plus complexe, plus composite… C’est ce qui se rapproche le plus de la notion ou de la pensée qui sont encore plus subtiles que les perceptions. Les sentiments sont composés d’ (ou composent) une ambiance intérieure.
    Par exemple l’amour & la fierté sont d’après ce que je comprends des sentiments & non des émotions, ça peut nous habiter pendant des jours alors que la joie qui est beaucoup plus puissante & que je comprends comme émotion car plus simple & plus brute ne devrait pas dépasser quelques minutes ou heures avant de revenir @ un état plus calme·

    & ces définitions sont pas terribles mais j’aurais pu expliquer en termes d’interactions de champs vibratoires & finalement cela amène @ la question ˜la technique entraîne-t-elle le rôle ou le rôle crée-t-il la technique˜·

    PS : Tu m’as tellement fait réfléchir que j’ai eu une idée de modèle pour expliquer mieux comment se composent les émotions & les sentiments. Je le publierai probablement bientôt·
    Aussi je ne peux pas tout reprendre point par point mais voulais préciser que même si je suis d’accord avec pas mal de points de Bagayaga je ne suis plus d’accord globalement ni sur les conclusions qu’elle tire. Selon moi elle a une vision trop matérielle & occulte des aspects importants liés @ l’évolution de l’espèce qui devraient faire aboutir @ des conclusions toutes autres mais ce serait trop long @ aborder…

  • bagayaga

    Membre
    6 novembre 2022 à 10 h 34 min

    @faiseuse-de-foret

    J’apprécierai d’être contredite. Même si je pense savoir sur quelle dimension tu es en désaccord.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 novembre 2022 à 12 h 55 min

    Les émotions naissent lors d’un état d’excitation
    physiologique, puis nous donnons une interprétation cognitive à ce
    stimuli. Mais lorsque le cerveau reçoit plusieurs types d’excitations au même moment, il a du mal à trier ces informations.

    On ne choisit pas ses émotions et ses sentiments. Il y a une part d’inconscient, lié à notre vécu. Sinon, tout le monde serait heureux et en couple avec quelqu’un qu’il aime et réciproquement. Il n’y a d’ailleurs pas forcément de réciprocité ni en amour ni en haine, loin de là, malgré la tendance de l’être humain à être attiré par la réciprocité.

    Le cerveau amoureux protège contre des émotions négatives puissantes comme l’angoisse, la tristesse, le désespoir… C’est pourquoi on peut plus facilement tomber amoureux quand on est dans un état plus “vulnérable”.

    Certaines personnes tombent souvent amoureuses, d’autres rarement, et cela peut évoluer, une fois de plus notamment avec notre vécu. C’est dans tous les cas une alchimie délicate qui peut exploser à tout moment. Il suffit d’un choc pour tomber amoureux et un autre choc pour ne plus l’être.

    On peut aimer quelqu’un qui vient à notre secours et/ou qui répondrait à nos attentes (et plus on est proche de quelqu’un, plus on a d’attentes envers lui), tout comme on peut haïr quelqu’un dont on a l’impression qu’il nous rejette ou nous abandonne et/ou qui ne correspondrait pas aux attentes (parfois démesurées) qu’on pourrait avoir envers lui.

  • bartorn

    Membre
    20 novembre 2022 à 5 h 02 min

    @Baga

    @faiseuse-de-foret

    @Kitsunebi

    @Ortie_grimpante

    Cool les filles, c’est bon ça. Extrêmement intéressant. Je vous avoue que répondre sur le phone à toutes ces belles réflexions me saoule d’avance, faut que je relise vos messages en plus, je vous raconte pas la galère, m’enfin, go.

    @Baga
    Merci pour ton deuxième message. Je n’ai pas eu le loisir encore de lire les liens et références que tu as partagé, mais j’ai trouvé ton attention aimable 🙂.
    Tu parles de calcification, j’en suis pas loin. Je passe du lit à un canapé (soit le mien, soit celui de mon ex), c’est plus confortable que le bord du chemin 😅, donc je vois un peu de quoi tu parles, ce depuis 1an et demi…
    Je n’ai goût à plus grand chose… Ce n’est pas un état dépressif à proprement parler, le psy et moi sommes d’accord sur la question (parce qu’à moment donné, je nous ai posé la question quand même), c’est plutôt un état de détachement assez avancé. Je me fous de tellement de choses. Et pas sûr d’avoir été souvent animé de passions. Pas sûr… J’ai fait beaucoup de choses dans ma vie plus par conviction que par passion. J’ai souvent joué aux dés dans mes prises de décisions, des coups de tête auxquels il fallait bien donner un sens. L’émotion ne m’a pas souvent guidé. Ma logique ou mon sens de la justice, plus (c’est sûrement pour ça que tu m’as mis un skeud dans un de nos échanges, ce dont je m’étais défendu à l’époque, ça peut toujours se discuter!).
    Je partage la vision de @faiseuse-de-foret sur le caractère momentané de l’émotion et plus assis du sentiment, je n’ai pas retenu que tu aies un avis différent sur la question.
    L’émotion, ça me fait penser à un truc qui te saute à la tronche sans prévenir, une surprise soit bonne soit mauvaise (putain que j’aime pas les cadeaux!).
    Dans la mesure où c’est imprévisible, perso, c’est très menaçant, en bon ou en mauvais, parce que derrière tout ça, y a pleins de calculs pour maintenir un état général en fonction, pas optimal, mais quand même, au moins stable et les calculs aiment pas l’imprévisible. Après, le corps est ce qu’il est…
    Toujours est-il que je trouve super louche l’essort du romantisme, au sens large, dans nos sociétés. À mon avis, le développement cinématographique a enclenché une sensibilisation du public, un développement émotionnel non adapté à une cohésion humaine globale, non adapté à notre condition humaine. Je comprends tout à fait ton attachement à cette part animale, instinctive, indissociable de notre nature humaine et pour moi, elle va à l’encontre de l’aspect émotionnel. (Rajout : après avoir lu tes sources, ça tombe à l’eau…)
    Les animaux éprouvent-ils des émotions ?
    On dit la peur est une émotion. Chez nous, ok. Chez les bestiaux? Un réflexe de survie. Pareil pour nous je pense. Un réflexe de survie. C’est ça une émotion? Un réflexe de survie? Bon, c’est là que je me dis qu’il serait souhaitable de consulter les références que tu as mis à ma disposition… la flegme 😪, conscient de ton attention.
    Bon, j’ai lu le blogue, bon début. Et bien je suis content d’avoir écrit ce que j’ai écrit avant de lire ça. L’histoire de pleins de calculs… de stabilité, de maintenir un état fonctionnel efficace. Cool. Il y a l’aspect physique, conscient et non conscient et l’aspect mental, lui-même dépendant de l’architecture cérébrale, conscient et non conscient. Tu m’étonnes que ça fait des couches superposées !
    Donc pour l’auteur, émotion = réaction primaire, ok.
    Allez, next.
    Le blogue 2. “Les trois niveaux de processus que propose Panksepp : primaire (valeur de survie, émotion), secondaire (apprentissage, mémoire) et tertiaire (cortex, culture).”
    Ça reste une proposition, non? C’est donc discutable. C’est collé où sentiment ? Tertiaire?
    Ok, il va plus loin en “chronologisant” les émotions primaires, qui a ce que j’ai lu récemment ne seraient pas si simple à mettre en boîte… désolé, j’ai plus les références et là, vraiment trop la flegme de chercher.
    Mais ok, le postulat de base est toute émotion a une justification dans l’évolution de notre espèce. Qu’en est-il des autres espèces ?
    Ok, l’émotion est associée à notre nature. J’essaie de penser à l’emotivité des vaches ou des lions ou d’autres. J’ai du mal à y coller des émotions. La peur, à la rigueur. Bon, je fatigue, je m’égare. Enfin j’en viens à me demander qu’est ce qui se passe chez mes chiennes quand elles me voient après un moment d’absence, cette impression que j’ai qu’elles sont contentes, c’est le coup de l’émotion pour elles?
    NB :
    “Se laisser dicter son comportement me paraît sain.”
    A-t-on vraiment le choix? Sans parler de l’aspect émotionnel, juste microbiotique par exemple.
    “La grosse redpill à avoir c’est que ce n’est pas la metacognition qui créer l’amour ,mais l’instinct.”
    Peut-on encore parler d’amour?

    @Kitsunebi , c’est là que je rebondis sur ton intervention sur (ce mot me gonfle tellement qu’à chaque fois, je dois le chercher… 😅) l’empathie.
    Que dire? Déjà, te relire…
    Oui, ça va plutôt bien en effet. C’est un peu le bordel mais apparemment, ça fait partie de la vie 😅. J’ai pas encore passé le bonjour aux fils mais je n’y manquerai pas. Nous sommes contents de vous avoir rencontré aussi, si l’occaz se représente, c’est avec plaisir.
    “Peut-on comprendre le fonctionnement de l’autre si on n’éprouve aucune empathie envers lui ? Pour moi la réponse est NON.”
    Je suis entièrement d’accord avec le début de ton interrogation et ta réponse. Mais j’enlèverai tout le “si …”. Ça donne “Peut-on comprendre le fonctionnement de l’autre? NON.” C’est plus simple et toujours vrai. En tout et pour tout, est-on à même, nous-même, de nous comprendre ? Sait-on quels sont les mécanismes mis en œuvre pour telle ou telle réaction, franchement? J’ai la fâcheuse tendance à croire qu’on fait n’importe quoi, tout le temps, et l’histoire de la bricole du blogue de @baga est valable dans ce contexte aussi. Y a qu’à voir la multitude de points de vue, de styles de vie… Prenons les espèces très organisées et sociables et comparons. Style fourmis, abeilles, loups, chinois (😅 oups, pardon. 🙇‍♂️)… Y a un besoin, un ou plusieurs éléments de la société qui y répondent, y a pas de “Oui mais” et ça fonctionne bien. L’empathie ici, mon cul. L’entraide ok. L’entraide, c’est faire en sorte que le fonctionnement social soit performant, l’empathie, c’est imaginer ce que peut éprouver l’autre, sans prise en compte du fonctionnement global, la prise en compte du bien-être individuel au détriment du bien-être collectif. T’as qu’à voir où nous en sommes en occident. Il faut se placer à d’autres points de vue que le notre. Je regardais une petite vidéo l’autre jour d’un Africain qui parlait de tout les régimes totalitaires qui ont été foutus en l’air par les occidentaux, faisant passer une situation politique stable à chaotique. Pris individuellement, les conditions étaient plutôt pourries, à l’échelle collective, ça matchait pas trop mal. France, collectif? Ça marche pas… Premier pays à se shooter aux médocs je crois, non? Je sais pas si c’est toujours le cas, la flegme de vérifier.
    Toujours est-il que l’empathie n’est pas un pré-requis au bon fonctionnement social. C’est une valeur plutôt récente et à mon avis contestable, surtout aux degrés auxquels “nous” nous attachons.
    Après on dit un sentiment d’empathie. Donc, ça ne fait pas partie des émotions.
    Pour info, lorsque mes fils étaient bébés, je n’ai jamais eu un quelconque déchirement de cœur à les entendre pleurer. C’était pour moi la seule manière qu’ils avaient pour s’exprimer mais ne correspondait en aucune façon à une quelconque nécessité impérieuse. Au point que je le prenais comme musique et ai tenté de le faire intégrer à leur mère, ce qui marchait pas super, leur seul but étant d’attirer l’attention. Et ils sont toujours là et en forme, quand on sait déchiffrer leur musicalité. Tout ça pour te dire que l’empathie et moi, ça fait… beaucoup. Mon sentiment de justice est cependant relié à une certaine forme d’empathie, mais purement cérébrale. Je suis suffisamment lucide pour reconnaître les intérêts réciproques sous-jacents de ces mécanismes et sans dire que je le vis bien ou mal, je le vis comme c’est.

    @faiseuse-de-foret , princesse, j’aime beaucoup ce que vous écrivez. Pas le temps de répondre mais par contre, je souligne que @baga est intéressée par une confrontation de vos pdv…
    J’ai une objection concernant la téléscience, l’information n’est pas, de ce que j’ai pu constater, délivrée en termes d’image. Elle le devient du fait d’une récupération mentale. L’information en téléscience est tellement limpide qu’il n’y a nul besoin d’interprétation justement. Cela entraîne une réactivité instantanée et instinctive, réaction que le mental s’empresse de mettre en forme malheureusement en vue de rationnalisation. La télépathie ne fait pas partie du système cognitif pour moi, ni psychologique. La mentalisation nous est nécessaire, encore, afin de savoir quoi faire de l’information. Je pense qu’il est possible de ne pas utiliser d’images pour utiliser l’information, mais je crois que le cerveau humain est encore un peu jeune ou, un doute me vient, perverti. À la vue de ce que je pense de la communication chez les bébés, j’opterai pour la deuxième soluce…
    “Le mental est là où il y a les notions & les concepts.”
    L’émotion, les sentiments sont des concepts… C’est rattaché à une vue culturelle particulière. Un mot ayant, plus ou moins un sens dans un contexte précis.
    Peut-on dire qu’une sensation telle que la peur, présente chez beaucoup d’espèces animales, ait, ne serait-ce que chez les humains, la même valeur? Les symptômes sont posés, oui, fuite, combat, sueurs, tremblements… mais qu’en est-il de la sensation en soi? Une fois de plus, je te rejoins sur la nécessité d’apprendre à communiquer différemment, parce que les mots ont leur limite.

  • generatrice_de_vierges_chemins

    Membre
    20 novembre 2022 à 8 h 57 min

    Bartorn :

    • Plus un psychisme est évolué plus il est complexe donc plus il peut générer un large panel émotionnel pour traduire toujours davantage de nuances de vécu. C’est normal, c’est le principe d’expansion de l’univers & de l’augmentation de la quantité de toute information.
    C’est exactement pareil que le nombre de pixels d’un capteur photographique : on préfère toujours en avoir plus pour mieux y voir…

    • Les niveaux de processus sont ce que j’appelle ‾plans‾ & ‾esprits‾ dans mon modèle sauf que je les ai mieux délimités : du plus grossier & ”ancien‟ au plus subtil & ”récent‟ dans l’évolution il y a
    ‣ d’abord le domaine des réflexes & instincts qui correspondent @ la préprogrammation de l’espèce ;
    ‣ ensuite le domaine des associations de vécus & schémas acquis qui correspondent @ la programmation personnelle ;
    ‣ enfin le domaine du raisonnement & de la logique qui correspond @ ce qui est contrôlé volontairement.

    C’est pas pour rien si je les ai nommés respectivement ‾inconscient inférieur‾ & ‾inconscient supérieur‾ mais ça n’a biensûr rien à voir avec la vieille psychologie ou la psychanalyse.
    Ensuite il y a un semi-conscient (plutôt axé sur la répétition & la coordination de toutes les informations qui affluent) & un conscient (le jugement & le raisonnement) pour toutes les espèces mais qui sont biensûr beaucoup plus évolués chez nous avec beaucoup plus de données traitées que chez les animaux·˙

    Mais il faut aussi prendre en compte que la mémoire ait plusieurs couches & que le conscient n’accède ainsi pas aux mêmes ressources que l’inconscient supérieur ce qui peut causer des conflits intérieurs…

    & niveaux de traitement il y a en bas celui des sensations, puis celui des émotions, puis celui des sentiments (plans perceptuels) & enfin celui des notions & des concepts (plan mental) — du plus ancien & moins évolué au plus abouti·
    & l’ensemble de tous ces facteurs s’entrecroise, donc par exemple l’inconscient supérieur peut faire des associations aussi bien avec les expériences sensorielles qu’avec les affects ou avec la sémantique…
    Donc c’est moins simple qu’on pourrait croire, il y a plusieurs dimensions @ prendre en compte en même temps.
    Voyez mon schéma au début de ma publication sur mon modèle des constituants de l’être vivant.

    Même les notions & les concepts bien qu’habituellement je les mette sur le même plan on pourrait les voir comme deux plans : une personne qui pense avec des notions a une pensée plus floue moins précise & peut moins facilement manipuler les objets mentaux qu’une personne qui pense en concepts qui elle pourra dresser une carte structurelle précise des domaines qu’elle étudie — comme j’ai l’habitude de le faire.
    Quand on commence @ évoluer psychiquement il faut construire des concepts & rebâtir sa pensée sur ces nouvelles bases (conceptuelles) car la pensée héritée de ses parents, fréquentations, société etc est basée sur des notions & non des concepts.

    Alors quelle est la différence ?
    ⇒ Un concept est bien délimité, il force en général @ créer un nouveau mot ou redéfinir un mot existant. C’est ce que font les philosophes…
    ⇒ Une notion est un ensemble non-délimité de sens proches assimilés les uns aux autres, donc souvent associé @ un ou plusieurs mot[s] d’une langue.
    C’est là qu’on comprend en quoi la langue formate la pensée & comment la pensée peut fonctionner hors du formatage du langage. Tout est une question de penser verbalement ou de penser conceptuellement…

    ‣ Si vous entendez une voix intérieure ou au-moins percevez des mots insonores c’est que vous pensez en notions (@ moins d’avoir déjà reconstruit cette partie de votre pensée).
    ‣ Si vous avez des idées insaisissables ni sonores ni visuelles qui se succèdent @ toute vitesse en partant dans tous les sens un peu comme en créant un maillage & très difficiles @ retranscrire verbalement c’est que vous pensez en concepts. C’est pourquoi j’ai parlé @ plusieurs reprises de pensée en réseau — qui n’est pas la même chose que la pensée divergente· Ce qui m’a vallu des critiques, & pourtant la Terre tourne…
    1 est monodimensionnel, 2 est multidimensionnel (bi- ou tri-)·
    Perso’ je suis dans le cas 1 pour les considérations de la vie courante & dans le cas 2 quand je modélise ou réfléchis @ des thèmes assez complexes qui m’intérêssent·

    Un exemple de différence entre notion & concept ?
    Prenons par exemple un tableau ou une grille. Pour les gens c’est une notion qui représente des traits avec des caractères dans les cases… Je pense pas que vous me reprendrez sur ce point.
    Moi @ la place de ça j’ai cinq @ six concepts :
    — celui que j’appelle ‾grille‾ ou ‾arroi‾, qui est l’ossature & éventuellement son contenu mais sans aucune spécificité ;
    — la matrice dont le but est de stoquer des données pour les retrouver via un adressage @ deux dimensions ;
    — le tableau qui est la représentation d’antécédents & d’images de fonctions mathématiques ou algorithmiques ;
    — la table quand il y a certains liens logiques entre les éléments ;
    — la liste qui est comme une matrice @ une seule dimension & par extension la multiliste comparable @ une matrice dont l’adressage inverserait les deux dimensions pour préserver le sens de listes.

    & pour les gens tout cela est plus ou moins synonyme.
    La caractéristique de la notion est d’englober beaucoup d’éléments par ressemblance sans les distinguer alors que celle du concept est d’être très spécifique en créant beaucoup de liens avec d’autres informations extérieures (indispensable pour pouvoir en définir la spécificité, c’est via ces liens reliant divers concepts que se dessinent des structures conceptuelles construisant peu @ peu des cadres de pensée spécifiques : c’est ainsi que sans le vouloir je crée des systèmes ou des modèles).

    • Pour ce qui est de l’empathie j’aurais tendance @ prendre la position opposée de celle de la renarde — si je l’ai bien comprise.
    Car comprendre l’autre est nécessaire pour pouvoir se représenter son fonctionnement & donc pour avoir de l’empathie en se mettant @ cette place· L’empathie n’est pas une réception d’information de l’extérieur se faisant spontanément mais un processus mental de comparaison en quelque sorte, en fonction de représentations qu’on a en soi & de ce qu’on observe, la sympathie en étant le stade au-dessus (empathie dit dissociation & sympathie dit association)·˙

    Sinon c’est qu’on ne parle pas d’empathie mais de syntonie, c’est à dire une forme extrême de ”sensibilité‟ qui fait qu’on capte sans le vouloir l’état affectif de l’autre en s’y accordant, & les personnes syntoniques le vivent fort mal & doivent souvent s’écarter de la société tant ça les use. Donc là c’est bien du domaine de la perception & non du mental n’en déplaise aux gens qui ne croient pas en la vibration informationnelle de la conscience, c’est vraiment le stade juste avant la pré-télépathie puis la télépathie (ou la télépathie puis la téléscience)·

    & les autistes ont très souvent l’empathie sous-développée (faute de bien se représenter les interaction sociales) mais une syntonie hautement présente (& poussant @ vouloir sauver le monde entier & être très émoti|ve–f| de manière incontrôlable), ça en dit quand-même long sur la différence entre ces deux phénomènes·˙

    • L’empathie & la sympathie sont des processus mentaux qui (comme tout processus mental) peuvent provoquer des affects (émotions ou sentiments) mais elles n’en sont pas elles-mêmes.
    Alors que la syntonie est le fait de s’accorder spontanément & de manière incontrôlée @ l’état affectif de l’autre ou ambiance affective environnante…
    ˣ| Sentiment – émotion | d’empathieˣ sont des conséquences de l’empathie & non l’empathie elle-même·

    • Je suis pas contre confronter ultérieurement des idées avec Bagayaga mais là ça ne valait vraiment pas le coup & je n’ai vraiment pas le temps de tout passer en revue pour répondre sur plusieurs points·

    • La téléscience comme la mediumnité ou encore la psychométrie ou d’autres pouvoirs psychiques utilise les sens psychiques que sont la clairvoyance pour transmettre l’image, la clairaudience pour transmettre le son etc (je te fais grâce de toute la liste mais absolument tout type d’information peut être transmis par téléscience).
    Toi vu ce que tu me décris (compréhension instantanée sans composante sensorielle) tu me parles de télépathie & non de téléscience. En gros la téléscience est un pouvoir au-delà de la télépathie qui permet de transmettre beaucoup plus de données· Au besoin je pourrai te décrire chaque couche entre syntonie puis télépathie puis téléscience & ce qu’on peut y faire de différent… Mais plutôt en privé je pense car là on part loin.

    • La télépathie est une voie d’acquisition de l’information comme la mediumnité en est une autre (en fait les deux utilisent la même voie) & comme les capteurs sensoriels du corps (organes visuels, auditifs etc) reliés par les nerfs en sont encore une autre.

    • Les émotions & les sentiments ne sont pas des concepts. Ce sont des perceptions. Par contre la représentation mentale des émotions & des sentiments est des notions (& non des concepts vue la difficulté qu’on a eue @ les définir)·
    Il ne faut pas tout mélanger… Il ne faut pas confondre ce que c’est (un type d’information) & la représentation mentale qu’on s’en fait (un autre type d’information)·
    Mais c’est assez subtil car chaque information résonne un peu dans différents plans @ la fois puisque les différents esprits échangent beaucoup… D’où l’intérêt d’être précis[e] dans ce dont on parle·˙
    Si c’était des concepts ça contredirait & remettrait en question les différents niveaux que j’ai présentés dans mes précédents messages·
    Une émotion ou un sentiment n’ont rien à voir avec un mot & ne sont justement que très peu verbalisables·

    • Oui la peur chez un animal est une information très similaire @ notre peur. C’est là un des intérêts d’apprendre la télépathie : on se rend compte @ quel point l’information est universelle & passe bien avant tout codage cérébral biologique etc la représentant·
    Même avec un[e] extraterrestre venant du fin-fond de la galaxie tu pourrais totalement te comprendre par téléscience, même en transmettant des idées complexes — tant que c’est une idée pas trop complexe pour que chaque communicant[e] ait pu l’intégrer au cours de sa vie ce qui suffirait au-moins pour philosopher @ un petit niveau & encore plus pour parler de choses plus courantes, après si on te communique des données sur une science trop avancée forcément tu ne suivras plus car les idées envoyées n’auront pas de correspondance en toi (comprendre implique de faire des liens avec ce qu’on connaît déjà que ce soit dans une communication télésciente ou n’importe-quoi d’autre)·

    Par contre cette peur de l’animal ne sera pas interprêtée @ un point aussi complexe que toi, ne provoquera pas la même réaction, ne fera pas intervenir les mêmes processus mentaux… Mais la peur elle-même restera unique entre toi & l’animal, donc bien discernable comme telle· & tu t’appercevras aussi que l’animal pense & que tu comprends clairement sa pensée comme si c’était la tienne (@ condition d’être connecté @ un degré suffisant).
    Il n’a pas que des ressentis & des instincts : il pense avec des notions basiques & planifie un minimum ses actes mais c’est biensûr moins complexe que pour nous, il n’y a vraisemblablement pas beaucoup d’anticipation & ça dépend aussi de l’espèce animale· Les oiseaux ont par exemple une pensée pas mal évoluée & d’ailleurs les études leur ont montré une intelligence analytique importante· & leur état affectif est positif, c’est plus agréable de s’y connecter que de le faire @ bien des humains de notre Terre…
    @ un degré de connection très important tu peux accéder aux sensations de l’animal donc tu te ressens planer dans l’air, tu sens ce que ça fait d’avoir un petit corps léger… Il n’y a vraiment aucun doute ou interprêtation à faire, tu le vis tout simplement comme si tu étais lui, l’information est universelle & ne comporte aucune langue·

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 novembre 2022 à 14 h 24 min

    @bartorn : ce sera aussi avec plaisir de se revoir si l’occasion se représente ! Et je pense aussi que la vie est toujours effectivement un beau bordel… Mais cela ne me dérange pas, du moment que cela ne fait pas trop souffrir. Et ce qui peut faire terriblement souffrir, c’est de perdre ses capacités cognitives dont émotionnelles et sensorielles, et de ne plus pouvoir réfléchir et agir comme on le souhaiterait… 😅

    “<font face=”Arial, sans-serif”><font size=”2″>WE MUST ACCEPT THE CONSPICUOUS TRUTH : WE ARE TERRIBLE AT READING EACH OTHER’S THOUGHTS.
    Derren Brown
    </font></font>

    Je pense aussi que nous manquons tous d’empathie car nous ne sommes pas à la place des autres et nous ne le serons jamais… Donc nous ne pourrons que partiellement les comprendre. D’ailleurs, je vois mal comment quelqu’un pourrait mieux savoir que moi ce que je suis, pense et ressens alors que parfois, je n’en ai pas la moindre idée moi-même, et que je peux même ressentir parfois des émotions ou sentiments ambivalents au même moment.

    J’ai des émotions, des sens et des sentiments parfois intenses, c’est pour quoi j’aime prendre le temps de la réflexion quand cela est possible… Afin de ne pas faire n’importe quoi.

    Pour moi la société devient de plus en plus individualiste, car elle a favorisé bien trop la compétition au lieu de favoriser la coopération… Et les gens se protègent en restant immobiles et en se taisant et/ou alors ils n’en ont que faire des autres…

    Cette société est chaotique, parce qu’il n’y a que peu d’entraide. Même au sein de mon travail, les gens se se bougent pas pour les autres. Que de façon superficielle, et lorsqu’il se passe quelque chose de grave, tu es le seul à bouger, encore et encore… Et tu es tellement seul à le faire qu’on ne te croit pas et qu’on te tape dessus jusqu’à ce que tu t’effondres, et que tout s’effondre, et que les gens parlent enfin après que tout se soit écroulé… Mais franchement, qui va t’écouter lorsque tu es le seul à parler et à prévoir ce qui va se passer ? Ma crédibilité a monté en flèche depuis, d’autant plus avec mon bilan wais “positif”, mais je n’ai plus aucune envie de m’investir. C’est trop tard, j’ai avancé dans une autre direction, dans laquelle je suis plus seule qu’avant, mais aussi plus libre.

    Je pense qu’il faut comprendre son propre fonctionnement, mais j’ai laissé en grande partie tombé le fait d’essayer de comprendre celui des autres… De toute façon, lorsqu’on sait que même l’amour est quelque chose lié à notre inconscient et qu’il y a bien de biais cognitifs dedans, liés notamment à notre histoire de vie… Et bien chacun a ses réflexes de survie, chacun a sa façon de fonctionner… Mais le mien n’est pas de rester immobile. Alors que pourtant “Si tu ne bouges pas, il ne te verra pas” (Jurrassik Park). 🤣

    Quand j’ai appris que mon père était un THQI et non pas un HPI ordinaire (je croyais que mon père était un HPI “normal”, alors bien sûr que je ne pouvais pas savoir que j’étais HPI… Et en même temps je ne voulais pas être comme lui, car je le trouvais tellement seul… Et au final pas très intelligent malgré toutes ses capacités cognitives… Je me trouvais d’ailleurs tellement plus intelligente que lui… Et je me sentais déjà assez seule et décalée comme ça alors que j’ai pourtant une soeur jumelle à laquelle je n’ai jamais ressemblé autrement que physiquement, et que j’aime profondément… 😅), alors j’ai compris beaucoup de choses. Nous sommes conditionnés dès notre naissance… Et il n’est pas facile de se défaire de nos intériorisations (inconscientes, donc) sociales et individuelles qui construisent notre identité… Mais… Pourquoi pas ? 🙃

  • olivhood

    Membre
    21 novembre 2022 à 7 h 57 min

    la douleur est en effet maintenant considérée comme
    “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une
    lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes”
    Dans le cas de ce doigt coupé (mince désolé) il s’agit sans doute pour moi d’un état de choc qui annihile souvent tout un tas de perception et réactions dites normales. Un excellent réflexe de survie en fait vu que c’est pas en s’affolant qu’on va régler la difficulté.
    C’est une chose que j’expérimente souvent dans les moments de crise (j’ai encore tous mes doigts) : comme si toutes mes sensations et émotions laissaient la place à la pure logique en mode overdrive. C’est très pratique pour bien réagir quand on arrive le premier sur un grave accident de la route, mais pas du tout si l’on se trouve dans un conflit de couple où rien ne peut exister en l’absence de sentiments.

    D’ailleurs si la logique et la sidération des mes émotions ne suffit pas c’est à ce moment que j’en viens à éprouver de la colère (et c’est alors contre-productif dans 99% des cas)..


  • bagayaga

    Membre
    21 novembre 2022 à 10 h 37 min

    (((Merci pour ton deuxième message. Je n’ai pas eu le loisir encore de lire les liens et références que tu as partagé, mais j’ai trouvé ton attention aimable 🙂.)))

    ******Ben en vrai y a rien d’aimable, j’ai répondu à ta demande de sources. J’aurai pu te dire de te démerder. Mais ce genre d’informations sont difficiles à cibler. Car comme Google balance les trucs les plus généraux et évidents en premier lieux. Pour avoir la qualité et avoir accès au particulier, ben il faut savoir ce que l’on cherche précisément. Ce qui n’est pas ton cas manifestement.

    (((Tu parles de calcification, j’en suis pas loin. Je passe du lit à un canapé (soit le mien, soit celui de mon ex), c’est plus confortable que le bord du chemin 😅, donc je vois un peu de quoi tu parles, ce depuis un an et demi.)))

    *****Ben là mon gars tu fais de l’aboulie, anhédonie et clinophilie. Un an et demi ? Ce qui est curieux c’est que c’est une survenue. T’as peut-être un parasite. Ils ont chercher une cause organique ? Ou t’as juste checké le côté psy ?

    ((((((Je n’ai goût à plus grand-chose… Ce n’est pas un état dépressif à proprement parler, le psy et moi sommes d’accord sur la question (parce qu’à moment donné, je nous ai posé la question quand même), c’est plutôt un état de détachement assez avancé. Je me fous de tellement de choses. Et pas sûr d’avoir été souvent animé de passions. Pas sûr… J’ai fait beaucoup de choses dans ma vie plus par conviction que par passion. J’ai souvent joué aux dés dans mes prises de décisions, des coups de tête auxquels il fallait bien donner un sens. L’émotion ne m’a pas souvent guidé. Ma logique ou mon sens de la justice, plus (c’est sûrement pour ça que tu m’as mis un skeud dans un de nos échanges, ce dont je m’étais défendu à l’époque, ça peut toujours se discuter !).))))

    *****Je suis confuse car l’emploi du mot émotion à mauvaise escient me largue. Ce n’est pas cohérent. Et c’est confus. Ils t’ont cachetonné ? Sinon la dernière phrase est incomplète « plus » quoi ? Je t’avais trouvé naïf. Avec des principes qui ne peuvent rentrer en accords avec la réalité que si on se met à distance cette dernière. Ce qui est dangereux et vain. Et partiel comme vision tronquée.

    ((((Je partage la vision de @faiseuse-de-foret sur le caractère momentané de l’émotion et plus assis du sentiment, je n’ai pas retenu que tu aies un avis différent sur la question.))))

    *****C’est variable. L’émotion de peur et d’alerte et la fuite ou le combat en bout de ligne peuvent perdurer. Si le caractère soudain (à l’image d’un barrage qui ouvre les vannes) me paraît juste, les spéculations quant à la durée de l’émotion me semble erroné.

    Et d’ailleurs ça tue les gens ou ça leur en fait tuer d’autres. Des morts allant de l’instantané ou d’usure.

    Certains dérèglement mentaux aussi, je pense à la schizophrénie. Notamment. Le pic d’angoisse n’atteint pas de plateau avant de redescendre et donc l’angoisse,monte,monte(sous-entendu la peur, sous sous-entendu la fuite ou l’attaque)ce qui conduit inéluctablement aux passages à l’acte, apanage de ces décompensations.

    Cf : les schizos sans traitement qui vont massacrer leur famille. En général ils s’attaquent à la famille. Pas au premier venu dans la rue. Par peur, sentiment de danger imminent, incontrôlable et bien entendu erroné.

    Pour apprendre une norme,l’observer on peut partir de l’observaion du pathologique d’ailleurs. Ça peut permettre de définir la norme.

    (((L’émotion, ça me fait penser à un truc qui te saute à la tronche sans prévenir, une surprise soit bonne soit mauvaise (putain que j’aime pas les cadeaux !).)))

    *****Ça, ça m’évoque un syndrome anxieux. Tu peux gérer le stress au lieu de le fuir. En tout cas c’est ce que j’ai choisi d’essayer de faire. Et le cadeau que je compte me faire pour ma quarantaine.

    (((Dans la mesure où c’est imprévisible, perso, c’est très menaçant, en bon ou en mauvais, parce que derrière tout ça, y a pleins de calculs pour maintenir un état général en fonction, pas optimal, mais quand même, au moins stable et les calculs aiment pas l’imprévisible. Après, le corps est ce qu’il est…)))

    ******L’illusion du contrôle. C’est la dichotomie primordiale. L’anentropie et l’entropie, c’est une marée infernale ^^ Si tu es observateur et connecté dans l’instant ce n’est pas si soudain. Si tu perçois l’émotion comme un signal d’alerte et que tu as des techniques, genre de respiration, tu peux faire de l’émotion ,un moteur, un levier, une arme. On manque cruellement d’informations sur notre mode d’emploi . Et cela conduit à ce genre d’ingérences fâcheuses.

    (((Toujours est-il que je trouve super louche l’essor du romantisme, au sens large, dans nos sociétés. À mon avis, le développement cinématographique a enclenché une sensibilisation du public, un développement émotionnel non adapté à une cohésion humaine globale, non adapté à notre condition humaine. Je comprends tout à fait ton attachement à cette part animale, instinctive, indissociable de notre nature humaine et pour moi, elle va à l’encontre de l’aspect émotionnel. (Rajout : après avoir lu tes sources, ça tombe à l’eau…))))

    *****Tu confonds avec sentiments.

    Les sentiments c’est en effets la TV Novelas.

    L’émotion amoureuse, comme expliqué précèdement, c’est un cheatcode pour forcer les animaux qui ont des nourrissons inaptes à la survie immédiate à rester groupés stratégiquement pour protéger et nourrir le rejetons. C’est l’assurance vie de l’accroissement de l’espèce . Rien de romantique. C’est terriblement pragmatique. L’amour c’est le GHB du cerveau, pour coller deux connards compatibles niveau sélection ensemble le temps que le gamin marche, acquière des chicots, obtienne une vision optimale et soit sevré.

    Les animaux éprouvent-ils des émotions ?)))))

    *******Ben oui mon gars. Ils baisent, ils bouffent, ils se battent et se carapatent. Le grand classique. Si tu confusionnes encore avec sentiments, ben à ce niveau j’ai vu passer du coin de l’œil des articles, sur des animaux de compagnie qui développent des névroses humaines. Mais je n’ai pas lu d’études sur ce sujet. A toi de chercher s’il en existe.

    ((((On dit que la peur est une émotion. Chez nous, ok. Chez les bestiaux ? Un réflexe de survie. Pareil pour nous je pense. Un réflexe de survie. C’est ça une émotion ? Un réflexe de survie ? Bon, c’est là que je me dis qu’il serait souhaitable de consulter les références que tu as mis à ma disposition… la flegme 😪, conscient de ton attention.))))

    ****La flemme plutôt ! Drôle de lapsus.

    Ben oui c’est une émotion la peur. Les émotions nous gardent en vie. Et nous font nous mouvoir et nous forcent à répondre à nos obligations d’organisme vivant colonisateur.

    (((Bon, j’ai lu le blogue, bon début. Et bien je suis content d’avoir écrit ce que j’ai écrit avant de lire ça. L’histoire de pleins de calculs… de stabilité, de maintenir un état fonctionnel efficace. Cool. Il y a l’aspect physique, conscient et non conscient et l’aspect mental, lui-même dépendant de l’architecture cérébrale, conscient et non conscient. Tu m’étonnes que ça fait des couches superposées !

    Donc pour l’auteur, émotion = réaction primaire, ok.

    Allez, next.

    Le blogue 2. “Les trois niveaux de processus que propose Panksepp : primaire (valeur de survie, émotion), secondaire (apprentissage, mémoire) et tertiaire (cortex, culture).”

    Ça reste une proposition, non ? C’est donc discutable. C’est collé où sentiment ? Tertiaire ? ))))

    ****Là tu poses une question qui sort un peu de mon champs d’études. Les sentiments ce n’est pas ma tasse de thé. Le tertiaire me semble évident. Mais pas que. J’avais lu un truc du genre que c’était des mélanges de plusieurs émotions genre des « combinaisons alchimiques. »(Sable plus feu égal verre). Apprentissage mémoire, ça me semble lié aussi. Mais là-dessus je ne peux pas théoriser. Je suis à poil. Je n’ai pas vraiment lu. Cherché. À ce niveau le sentiment me semble être induit. Alors que l’émotion est fortuite.

    (((Ok, il va plus loin en “chronologisant” les émotions primaires, qui a ce que j’ai lu récemment ne seraient pas si simple à mettre en boîte… désolé, j’ai plus les références et là, vraiment trop la flegme de chercher.

    Mais ok, le postulat de base est toute émotion a une justification dans l’évolution de notre espèce. Qu’en est-il des autres espèces ?))))

    ******La réponse c’est tout les êtres vivants. Animal,végétal, microbe, virus. Tout ce qui doit survivre et croître.

    (((Ok, l’émotion est associée à notre nature. J’essaie de penser à l’émotivité des vaches ou des lions ou d’autres. J’ai du mal à y coller des émotions. La peur, à la rigueur. Bon, je fatigue, je m’égare. Enfin j’en viens à me demander qu’est ce qui se passe chez mes chiennes quand elles me voient après un moment d’absence, cette impression que j’ai qu’elles sont contentes, c’est le coup de l’émotion pour elles ?)))

    ****La joie. C’est une émotion. C’est la carotte pour favoriser des comportements.

    ((((NB :

    “Se laisser dicter son comportement me paraît sain.”

    A-t-on vraiment le choix ? Sans parler de l’aspect émotionnel, juste microbiotique par exemple.))))

    *****Tu peux refuser tes émotions et rationaliser tout. Prenons l’exemple de l’anorexie mentale. Le sujet refuse la faim, refuse la survie ,car il a un sentiment de toute puissance vis-à-vis de son corps. L’hédonisme ,la vanité et la mégalomanie. Le péché d’entropie en somme. Quid des hommes soja ? Ils en font quoi de leur agressivité de testo ? Et celui qui ne se sauve pas alors qu’il est en danger. La volonté, peut inhiber les émotions, mais à quel prix ? Pas d’émotion, pas d’hormones et forcément c’est sentiments de vide, perte de goût de vivre et la mort en bout de ligne. C’est Dylan qui le dit, si tu n’es pas occupé à vivre, tu l’es à mourir . L’ascèse,l’idéal ascétique, dans le sens purger sa psyché des émotions, la volonté de domination de ses instinct primaire en est un autre exemple aussi. Je ne saisi pas cependant comment définir la satisfaction intellectuelle que cela provoque, face à la récompense chimiques des émotions.

    Les émotions clairement c’est une domination chimique,subie par tout être vivant. L’ascèse c’est un acte d’objection. De refus de ces réalité organiques inéluctables. Une fuite du réel. Un culte de l’orgueil. Et c’est peut-être bien ce qui conduit notre espèce à son désir d’autodestruction. Pandore issue.

    ((((((“La grosse redpill à avoir c’est que ce n’est pas la metacognition qui créer l’amour ,mais l’instinct.”

    Peut-on encore parler d’amour ?))))

    *****Oui l’amour a juste une fonction. Il n’est pas cosmique, divin ,ce n’est pas l’univers qui murmure qu’il t’a trouvé ta moitié d’âme séparée à la naissance mon cul.

    C’est une façon romancée et jolie d’expliquer la réalité. De donner du sens à ce qui ne trouvait pas d’explication . Après voilà, passé les premiers temps de shoot hormonal, j’ai l’impression que les gens restent car il y a un genre d’attachement . Un contrat. De bénéfices, risques, investissements assez lâches. Et qui rendent aigres les années de services passées auprès du partenaire officiel. C’est de l’alliance stratégique et du sentiment de propriété. L’amour a dérivé de son but primaire quand l’humain a fait du placement de produit, des alliances. Avec avantages financiers, de la terre, des compétences, des alliances militaires, etc On va dire que chez les pauvres c’est resté animal et spontané, grossièrement parlant. Et d’ailleurs ils se reproduisent bien plus que ceux qui n’écoutent pas leurs instincts, au lieu leur raison, sentiments, intérêts, morale, stéréotypes, désir de trophés etc. Le bon sens amoureux me semble un peu ridicule. Mais bon ce n’est pas la question. C’est une croyance, une religion comme une autre. Avec un champs épistémologique galvaudé face à la réalité animale.

    (((((@Kitsunebi , c’est là que je rebondis sur ton intervention sur (ce mot me gonfle tellement qu’à chaque fois, je dois le chercher… 😅) l’empathie.

    Que dire ? Déjà, te relire…

    Oui, ça va plutôt bien en effet. C’est un peu le bordel mais apparemment, ça fait partie de la vie 😅. J’ai pas encore passé le bonjour aux fils mais je n’y manquerai pas. Nous sommes contents de vous avoir rencontré aussi, si l’occaz se représente, c’est avec plaisir.

    “Peut-on comprendre le fonctionnement de l’autre si on n’éprouve aucune empathie envers lui ? Pour moi la réponse est NON.”

    Je suis entièrement d’accord avec le début de ton interrogation et ta réponse. Mais j’enlèverai tout le “si …”. Ça donne “Peut-on comprendre le fonctionnement de l’autre ? NON.” C’est plus simple et toujours vrai. En tout et pour tout, est-on à même, nous-même, de nous comprendre ? Sait-on quels sont les mécanismes mis en œuvre pour telle ou telle réaction, franchement ? J’ai la fâcheuse tendance à croire qu’on fait n’importe quoi, tout le temps, et l’histoire de la bricole du blogue de @baga est valable dans ce contexte aussi. Y a qu’à voir la multitude de points de vue, de styles de vie… Prenons les espèces très organisées et sociables et comparons. Style fourmis, abeilles, loups, chinois (😅 oups, pardon. 🙇‍♂️)… Y a un besoin, un ou plusieurs éléments de la société qui y répondent, y a pas de “Oui mais” et ça fonctionne bien. L’empathie ici, mon cul. L’entraide ok. L’entraide, c’est faire en sorte que le fonctionnement social soit performant, l’empathie, c’est imaginer ce que peut éprouver l’autre, sans prise en compte du fonctionnement global, la prise en compte du bien-être individuel au détriment du bien-être collectif. T’as qu’à voir où nous en sommes en occident. Il faut se placer à d’autres points de vue que le notre. Je regardais une petite vidéo l’autre jour d’un Africain qui parlait de tout les régimes totalitaires qui ont été foutus en l’air par les occidentaux, faisant passer une situation politique stable à chaotique. Pris individuellement, les conditions étaient plutôt pourries, à l’échelle collective, ça matchait pas trop mal. France, collectif ? Ça marche pas… Premier pays à se shooter aux médocs je crois, non ? Je sais pas si c’est toujours le cas, la flegme de vérifier.

    Toujours est-il que l’empathie n’est pas un pré-requis au bon fonctionnement social. C’est une valeur plutôt récente et à mon avis contestable, surtout aux degrés auxquels “nous” nous attachons.

    Après on dit un sentiment d’empathie. Donc, ça ne fait pas partie des émotions.))))))

    *****L’empathie c’est le revers de bâton, de notre sociabilisation. Sans la loi du plus fort, faut se coltiner les faibles. Et pour ne pas les pousser en haut des ravins, ou comme les esquimaux qui butaient les bébés filles jugées inutiles pour la survie,une poignée de neige dans la bouche et hop aux chiens.

    L’empathie c’est la garantie de laisser une place aux faibles et de les laisser croître. De les maintenir dans leur faiblesse aussi. Puisqu’il il y a toujours quelqu’un pour défendre et victimiser le faible. Le plaindre et souffrir de sa disgrâce cf la religion.

    ((((Pour info, lorsque mes fils étaient bébés, je n’ai jamais eu un quelconque déchirement de cœur à les entendre pleurer. C’était pour moi la seule manière qu’ils avaient pour s’exprimer mais ne correspondait en aucune façon à une quelconque nécessité impérieuse. Au point que je le prenais comme musique et ai tenté de le faire intégrer à leur mère, ce qui marchait pas super, leur seul but étant d’attirer l’attention. Et ils sont toujours là et en forme, quand on sait déchiffrer leur musicalité. Tout ça pour te dire que l’empathie et moi, ça fait… beaucoup. Mon sentiment de justice est cependant relié à une certaine forme d’empathie, mais purement cérébrale. Je suis suffisamment lucide pour reconnaître les intérêts réciproques sous-jacents de ces mécanismes et sans dire que je le vis bien ou mal, je le vis comme c’est. ))))))

    *****La mère est câblée pour être angoissée quand son gosse pleure. Hors de question qu’elle s’en balec. À part les dareunes sociopathes/psychopathes bien entendu.

    Je sais que pendant la grossesse et après la femme a des nouveaux mindsets hormonaux, lié au gosse. Pas les même que les hommes. Parce que c’est genrifié eh oui, n’en déplaise aux progressistes.

    (((((@faiseuse-de-foret , princesse, j’aime beaucoup ce que vous écrivez. Pas le temps de répondre mais par contre, je souligne que @baga est intéressée par une confrontation de vos pdv…

    J’ai une objection concernant la téléscience, l’information n’est pas, de ce que j’ai pu constater, délivrée en termes d’image. Elle le devient du fait d’une récupération mentale. L’information en téléscience est tellement limpide qu’il n’y a nul besoin d’interprétation justement. Cela entraîne une réactivité instantanée et instinctive, réaction que le mental s’empresse de mettre en forme malheureusement en vue de rationnalisation. La télépathie ne fait pas partie du système cognitif pour moi, ni psychologique. La mentalisation nous est nécessaire, encore, afin de savoir quoi faire de l’information. Je pense qu’il est possible de ne pas utiliser d’images pour utiliser l’information, mais je crois que le cerveau humain est encore un peu jeune ou, un doute me vient, perverti. À la vue de ce que je pense de la communication chez les bébés, j’opterai pour la deuxième soluce…

    “Le mental est là où il y a les notions & les concepts.”

    L’émotion, les sentiments sont des concepts… C’est rattaché à une vue culturelle particulière. Un mot ayant, plus ou moins un sens dans un contexte précis.

    Peut-on dire qu’une sensation telle que la peur, présente chez beaucoup d’espèces animales, ait, ne serait-ce que chez les humains, la même valeur ? Les symptômes sont posés, oui, fuite, combat, sueurs, tremblements… mais qu’en est-il de la sensation en soi ? Une fois de plus, je te rejoins sur la nécessité d’apprendre à communiquer différemment, parce que les mots ont leur limite.)))))

    ****Oui. L’Homme , l’animal ,la plante, le virus… etc Une vache stressée a mauvais goût=impacte de l’émotion sur la chaire. Sur la chimie. Réaction de croissance des plantes avec la musique classique, etc.

  • minos

    Membre
    7 février 2023 à 6 h 29 min

    Ciao @bartorn ,

    À mon sens, les émotions (chez un être humain “normalement constitué”) sont… En ce qu’on les éprouve (“on est” (parce qu’on se sent) triste, heureux, joyeux, en colère, déçu…). Que l’on ne sache “démontrer” leurs existences par “aucune preuve empirique” (formulation nébuleuse) apte à satisfaire un esprit scientifique n’empêche que l’on interagit (peu ou prou) émotionnellement avec notre environnement et ceux qui le peuple à travers ces attitudes connues en ce que chacun y est confronté. C’est d’ailleurs ce qui participe à faire de nous des êtres conscients que d’interagir sur ce plan lorsque nous sommes confrontés à un évènement ou à une pensée. C’est factuel et facilement identifiable à travers nos réactions à toute sorte de stimuli externes… Et qu’elles paraissent “souhaitables” (jugées comme bonnes ou mauvaises, justes ou malheureuses, voir excessives et que l’on croit manqué de répondant ou en avoir un décalé) ou qu’elles soient issues d’une sorte de programmation liée à ce que l’on nous a enseigné, par notre personnalité distincte ou qu’elles soient motivées par nos instincts ça, c’est une question qui a trait à nos individualités.

    Je me considère aussi (relativement) “handicapé” sur ce plan “émotionnel” et peu prédisposé en terme de sociabilité (c’est un constat objectif), élément qui me semble pouvoir être à associer à un certain déficit d’empathie, mais qui n’en est pas une résultante directe.

    Que l’émotion ne soit pas “mesurable” (outre le fait que ce n’est pas “un scoop”) pour un scientifique ou un psy’, ce serait en fait presque rassurant pour moi. L’esprit humain n’est pas un équipement lambda qui serait aisé à cerner et ses implications ne sont certainement même pas toutes identifiées… Sachant cela, on devrait spécialement garder en tête qu’il faut prendre “avec des pincettes” ce que l’on nous présente comme acquis à son propos. Je ne dis pas qu’il faudrait ne pas considérer ce que “d’aucuns” estiment à son sujet… Mais cela ne devrait servir qu’à alimenter nos réflexions individuelles et non à nous laisser penser que ces informations sont forcément justes ou complètes en l’état actuel de nos connaissances (très parcellaires)… En l’espèce, on peut couramment être induit en erreur par un pseudo “sachant” pour la simple raison qu’il s’exprime avec assurance et qu’il tient lui-même ses connaissances comme certaines. Il nous revient de discerner pour nous même ce que l’on fera des éléments qu’il nous communique.

    Dans le cadre “élargi” que tu présentes et qui comprend l’infini, le fini et l’inexistence (découlant de l’inconnue scientifique avancée), je dirais que si toutes ces options peuvent théoriquement être possibles, il ne faut pas négliger la dimension “spirituelle” que sous-tend ce questionnement, lui auquel quiconque sera bien incapable de répondre avec certitude… Mais bon, puisque l’on s’interroge à ce sujet, c’est bien que l’on admet implicitement qu’on peut se passer d’une réponse rationnelle…

    Être émotif, c’est posséder une “certaine” (individuelle et limitée) conscience de ce qui nous entoure (et de nous-même, en conséquence) au travers de ce qu’il nous inspire psychologiquement qui se traduira physiologiquement, c’est une caractéristique humaine (et animale) primaire. “Se reconnaître” (et donc, s’accepter et s’assumer) soi-même, c’est également admettre que ce que l’on ressent vaut en soi parce qu’on le ressent ; si ça existe pour nous, c’est que ça existe.

    Pour reprendre tes exemples, je pose mes contre-exemples ; j’ai eu un accident de la route en 1999 qui s’est traduit par une rupture sèche de mon tibia et du péroné de ma jambe gauche, je ne dis pas que ça n’a pas été douloureux, mais aujourd’hui, je ne me souviens plus vraiment de l’intensité de cette sensation… Et je suis presque sûr que je n’en avais pas tant souffert sur le moment. Je pouvais échanger correctement avec les pompiers qui m’interrogeaient pendant qu’ils essayaient de me décoincer la patte de mon véhicule et plus tard, à l’hôpital, plaisanter avec l’infirmière sur le fait que j’avais une articulation de trop. Néanmoins, je crois que j’ai “zappé” (rétrospectivement et sur l’instant) une bonne part de cette souffrance pour prioriser ce qui me paraissait essentiel à ce moment et aujourd’hui. Pour autant, la douleur était bien là et elle devait être forte, mais je crois que notre esprit est à même de l’occulter (au moins pour une part conséquente) pour préserver notre entendement lorsque c’est nécessaire et utile (et d’autant mieux lorsque c’est “vital”) pour nous… Dans le même ordre d’idée et en parallèle, on peut présumer que si on estime n’être que peu touché par l’extérieur et par ce que nos congénères nous suggèrent négativement, on peut négliger (même inconsciemment) d’y prêter une attention et être amené à adopter un comportement où l’empathie serait réduite, et ce, d’autant si on est capable de mettre en œuvre cette démarche (volontairement ou de façon “automatique” (inconsciente)) pour soi ; en observant quelqu’un qui est blessé, on peut se dire que ce n’est pas si grave et qu’il fait bien “sa chochotte” en exprimant si fortement sa détresse physique (ce qui dénoterait aussi d’une faiblesse psycho’ de notre point de vue) en se fondant sur notre propre passif, lui en lequel on aurait développé cette forme de “défense” pour se prémunir des “agression” extérieures que l’on aurait éprouvées depuis l’enfance (je parle pour moi, là)… De sorte que l’on met objectivement une distance émotionnelle entre cette situation tendue et ce qu’elle nous inspire. Cette approche est concevable pour moi en ce que je comprends ce sentiment (et ces doutes), mais je pense que l’on gagne à s’efforcer de se transposer dans une situation vécue pour tendre à “imaginer” (fusse en le conceptualisant avec nos propres références) ce que peut objectivement éprouver cet autre en souffrance… Ce qui vaut autant pour un tourment physiologique ou psychologique. Que l’on estime ne pas être sensible (on observe néanmoins ce qui y ressemble) à son malheur en ce qu’il nous paraît irrationnel ou exagéré ne signifie (évidemment) pas qu’il n’existe véritablement pas pour celui qui en est affecté. Si on est apte à analyser avec lucidité ce qui nous blesse personnellement en nous extirpant un tant soit peu de ses conséquences troublantes ou perturbantes, on devrait tendre à exploiter cette capacité individuelle pour s’intéresser et comprendre ce qui blesse les autres (démarche logique qui s’inscrit dans une évolution personnelle souhaitable humainement).

    Sur le plan de “la communication maternelle” que tu évoques, “j’avais” (puisqu’elle est inexistante aujourd’hui) également un souci de cette nature avec ma mère en ce que nos rapports étaient systématiquement tendus et conflictuels (bien que rares et distanciés)… Et “j’ai (fini par) coupé les ponts” (pour ne pas ressentir moi-même le besoin d’entretenir ce lien “inutile” et encombrant à mon sens)… Cette cassure n’a jamais été formalisée (ni par elle, ni par moi), mais c’est effectif encore aujourd’hui (et c’est ce qui persiste depuis des années) s’agissant de “nos relations”. Cela ne me cause pas de manque puisque je ne perçois pas clairement l’intérêt de soigner ses relations familiales (ce qui vaut aussi pour mes propres enfants et petits-enfants)… Pour te situer le truc, même le décès de mon père (survenu il y a 2 ans) ne m’avait causé qu’une tristesse diffuse et peu significative (“superficielle” aurait été le mot approprié pour la définir). Il faut dire que si je suis reconnaissant de sa bonté, il était effacé et enfant, on n’avait que bien peu de rapport. En outre, ayant quitté mon foyer d’enfance jeune (17 ans) et mon parcours étant ce qu’il a été, je n’ai jamais entretenu ces liens filiaux… Comme c’est le cas également avec le reste de mes frères et vis-à-vis de ma soeur ; on est littéralement des étrangers les uns pour les autres… Et, comme je fonctionne, je ne trouve pas cela regrettable.

    S’agissant de relation amoureuse, compte tenu de mon état d’être, j’en étais à me dire que ce sentiment m’était inaccessible, mais une femme m’a démontré que c’était probablement faux en ce qu’elle m’a inspiré émotionnellement ce qui y ressemblerait fortement. Par contre, cette analyse ne m’a pas dérangée. Je concevais que j’avais développé une forme de dépendance à son égard, mais donc, ressentant que cette personne m’apportait par sa seule présence-proximité, je n’avais pas l’impression de lui concéder quoique ce soit de mon intégrité. Ce qui est dommage, c’est que cette femme “n’a pas ressentie” (ce que j’en ai traduit de sa démarche) un sentiment équivalent à mon endroit… Ou il est possible aussi que j’ai pu moi-même lui suggéré (par maladresse et méconnaissance de ces connexions rares) de s’éloigner de moi. En tout cas, nos rapports m’ont éclairés en ce que je suis désormais conscient que je pourrais aimer (quoique je me dise que c’est très hypothétique et hautement improbable), tout “handicapé” que je suis dans le domaine de la pratique des interactions humaines.

    Voilà pour mon positionnement personnel… Quant à savoir si les émotions sont souhaitables, je pense que même si on peut parfois les regretter parce qu’elles sont trop intenses et/ou qu’elles nous oppressent, notre condition humaine les induisent de facto et il faut bien “faire avec”. Ceci étant, si ces manifestations peuvent être épuisantes, perturbantes ou qu’elles nous font souffrir, il s’agit bien là d’une aptitude qui nous est donnée et qui est l’expression de la richesse de l’esprit humain. La raison est toujours à mettre en balance avec le cœur et nos choix vont au-delà de la logique et du rationnel “grâce à” (et non “à cause de”) cela.

  • bartorn

    Membre
    20 février 2023 à 18 h 06 min

    Merci @minos , c’est très plaisant de te lire. Nous avons visiblement quelques points communs. Réponse un de ces jours, j’ai le cerveau en compote par manque de sommeil pour ce faire présentement. Mais entre la perte de ma chienne, la mise à l’arrêt d’une relation amoureuse par mes soins et même stade que toi avec ma mère actuellement, la digestion d’informations se fait gentiment. Cela dit, je reconnais que ma question de base est très mal formulée, j’ai encore fait ça à la va-vite. Un “la reconnaissance des émotions telle que nous la formulons dans nos sociétés dites modernes est-elle souhaitable”. Et justement, tu abordes cela très bien par une absolue impossibilité de quantification. Nous utilisons des mots pour décrire certaines sensations en espérant non pas délivrer une information sur notre état, enfin je crois, mais pour aller titiller justement les fibres empathiques chez l’autre, ce qui est à mon avis, parfaitement illusoire, car nos sensations, nos émotions sont purement personnelles et non transmissible par les seuls mots. Mais franchement, globalement, je trouve qu’on fait bien trop de flan avec tout cela, que beaucoup focalisent beaucoup trop sur ces sensations ou que celles-ci les submergent beaucoup trop et de mon point de vue, tout est fait actuellement pour développer ce côté hyper émotionnel, car c’est avec ça que les médias tiennent la masse… paroles d’un tordu sans sommeil, toujours du vrac et pas construit. À la santé du chaos!

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