Adulte surdoué et dépression

  • olbius

    Organisateur
    23 octobre 2018 à 9 h 42 min
  • amonk

    Membre
    22 novembre 2018 à 15 h 20 min

    Bonjour,

    Je remonte ce sujet car en recherchant des informations, j’ai constaté que j’étais dans un schéma de crise existentielle (ce qui m’explique beaucoup).

    Qui est passé par ce chemin? Quelle en est votre expérience?

    (après avoir beaucoup observé, et recherché, j’ai pu entrevoir un chemin pour moi-même; je ne comprends pas tout, car c’est pas logique pour moi, mais plusieurs indications me poussent à suivre cette intuition)

  • olbius

    Organisateur
    21 mars 2019 à 12 h 38 min

    Une importante étude visant à soigner les personnes souffrant d’une dépression sévère par stimulation de la région du cerveau liée à la récompense, a montré de meilleurs résultats que les traitements traditionnels.

    Le traitement de la dépression par stimulation cérébrale profonde montre des résultats encourageants

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2019 à 9 h 05 min

    Très intéressant, et peu surprenant : l’être humain dès l’enfance se base sur cette notion de plaisir / récompense. La dépression est un sujet récurrent chez les HQI : qui voudrait être systématiquement rejeté dans une discussion, une activité, parce qu’il ne pense ou ne fait jamais rien comme les autres, ou passe systématiquement pour un alien ? Du coup l’esprit (et le corps) mettent en place des mécanismes de défense pour se protéger de ces situations (l’évitement et du coup l’isolation ou la dépression en font partie). Guérir par le plaisir ou la stimulation me semble donc pertinent, pour que la personne puisse à nouveau s’insérer elle-même dans des situations favorables à son bien-être.
    Par contre je suis moins d’accord avec les propos que j’ai pu lire ou entendre auparavant, dans le style “dire à une personne dépressive de se bouger ne sert à rien”. Une personne dépressive ne voit justement plus le plaisir ou ses propres mécanismes mis en place, une aide extérieure est donc parfois nécessaire pour l’aider à réintégrer un chemin serein (psy, rencontres, amis, parfois même un simple livre ou un bon morceau de musique…) ; personne ne mérite de rester seul face à la souffrance.

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2019 à 10 h 45 min

    @jabberwocky : C’est beau ce que tu as écrit ; vision inclinée par la compréhension .

    Le malheur, dès lors que l’on en connait la cause, peut devenir supportable. On peut s’en accommoder pourvu que l’on puisse le verbaliser ou le contenir dans tout autre « corps » (tout autre langage que le « parlé »)

    Oui. Pour avoir été plongée quasiment deux ans dans une profonde dépression (existentielle) en connaissance des “causes” qui l’ont générée ; là où le psychiatre (puis le psychologue) ne m’a été d’aucun secours, c’est le jardinage et la culture de mes plantes qui m’ont le plus aidée à m’en sortir et à retrouver le goût de Vivre.

    Adulte, l’écriture a été aussi le moyen le plus adapté que j’ai trouvé pour me confronter à mes pics de dépression ; curieusement, excepté mon journal que je tiens à jour, je n’ai jamais autant ressenti le besoin de “poser des mots sur ma souffrance” que lorsque j’étais assisse au fond du puits.

    Non, ce n’est pas le malheur, mais « l’absurde

    L’absurde, l’incompréhension, l’impuissance aussi et le fait de voir si bien la réalité de la situation telle qu’elle (ou a été).

    “Ce ne sont pas les faits en eux-mêmes – si terribles ou horribles soient-ils – qui nous font souffrir.
    La souffrance vient de ce que l’on n’a pas pu montrer ses sentiments, ni en parler, ni le hurler, ni en pleurer, ni le partager, et qu’on a tout enduré en silence.
    Cette souffrance prend sa source dans le secret, tel un “cadavre dans le placard”, voire un fantôme qui crie vengeance ou demande à être reconnu et pleuré.” Anne Ancelin Schützenberger

    Nous revenons sempiternellement vers l’objet de notre anxiété à la manière d’un diamant sur un disque rayé. Cette accroche peut même s’effectuer au cours de notre sommeil et nous faire paniquer.

    Comme si notre esprit cherchait encore et toujours à perpétuellement “analyser,disséquer” la source objet de ses tourments…il a beau savoir, avoir compris, s’être résigné par l’acceptation ; il cherche malgré tous les malgré, encore des solutions…

    La dépression est le duel à mort, entre la souffrance et la résilience.

  • Membre Inconnu

    Membre
    27 mars 2019 à 21 h 58 min

    @filledelair

    La dépression, c’est l’égarement… la perte du sens… et donc, encore une fois, l’absurde.

    Étymologiquement d’ailleurs, “absurde” veut dire : “Qui est en dehors de l’entendement”…
    Il s’agit donc bien d’une crise de la compréhension.

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 mars 2019 à 12 h 35 min

    @jabberwoky :

    Il s’agit donc bien d’une crise de la compréhension.

    Une crise de la compréhension ou bien une forme d’insoumission inconsciente à l’incompréhension ?

    Histoire d’extraire quelques substances positives et Bienveillantes des champs de la dépression en action, je vais m’oser à la faire graviter dans les strates Intérieures, non pas pour dessiner ses pleurs, mais pour m’attarder sur les paysages Humains de ses couleurs…là, où, la dépression a aussi ouvert des horizons “penseurs-panseurs-créateurs” et qui parlent d’elles-mêmes.

    Au plus profond de l’hiver, j’ai finalement appris qu’à l’intérieur de moi existe un été invincible. Albert Camus

    “Celui qui connaît la paix intérieure n’est pas plus brisé par l’échec qu’il n’est brisé par le succès. Il sait vivre pleinement ces expériences dans le contexte d’une sérénité profonde et vaste, en comprenant qu’elles sont éphémères et qu’il n’a aucune raison de s’y attacher. Il ne saurait « tomber de haut » lorsque les choses tournent mal et qu’il doit faire face à l’adversité. Il ne sombre pas dans la dépression, car son bonheur repose sur des fondements solides.” Matthieu Ricard

    Et celle qui me “parle le plus” ;

    “La dépression est le voeu de chasteté de nos sens.” Umar Timol

  • lucius

    Membre
    28 mars 2019 à 13 h 53 min

    tout va bien

  • Membre Inconnu

    Membre
    29 mars 2019 à 10 h 39 min

    En bref, car je désapprouve les dernières interventions qui sont plus des “mon propre avis”, donnant forme à une redéfinition de ce qu’est la dépression.
    Or, on ne peut se permettre de “rigoler” avec le mal être d’autrui.
    Je ne citerais personne, car construire sur l’absurde et le faux n’apporte rien de bon, mais je pense que les “coupables” se reconnaîtront. Je n’en tiens aucunement rigueur, simplement qu’il y a une différence à se laisser porter par des idées poétiquement et intégrer et comprendre des cas parfois grave de ce qui peut à tort ou à raison être qualifié de maladie.

    Initialement, il est intéressant de se référer aux DSM-5 pour lire en quoi on qualifie la dépression.
    Cette page me semble une bonne référence en la matière :
    Qu’est-ce que la dépression majeure ? Symptômes, critères diagnostiques (DSM-5)

    En complément, la page wikipédia est une fois de plus une bonne source d’analyse et assez complète :
    Dépression (psychiatrie)

    J’ai découvert au cours d’une conférence, lors de la semaine du cerveau, une approche parallèle basée sur le système “RDoC” (Research Domain Criteria), dont voici un joli schéma :
    dépression RDoC

    Mais je n’ai pas trouvé de “source valable” sur l’approche RDoC de la dépression.
    (n’étant pas illimité niveau temps non plus, si quelqu’un trouve, il peut nous le partager)

    D’ailleurs, le conférencier nous expliquait bien les étrangeté dans les découvertes lié à l’emploi des médicaments sensé soigner les causes de dépression par la médication, certains se montrant plus efficace dans certaines situations, et semblait aussi favorable aux électrochocs.
    Pour ma part, je ne serais pas aussi compliqué, a essayer de créer, inventer et entretenir des phénomènes qui n’existent pas, mais simplement à me recentrer sur le vivant, l’humain, en faisant le tri dans ces explications et caractéristiques pour rester sur ce qui me semble vrai.
    Si les médocs et électrochocs me semblent à jeter à la poubelle, certaines observations me semblent néanmoins très pertinentes.
    Comme par exemple les différentes entrées dans le cercle vicieux de la dépression, pouvant initialement varier mais conduisant au même problème.

    Exemple 1 : une personne dort mal quelques nuits d’affilées. alors elle commence à développer une fatigue qu’elle ne peut pas récupérer (travail, enfant, maison, activités …). La fatigue entrainant stress, débordements, impossibilité à se concentrer, manque d’efficacité, manque de reconnaissance, peurs de l’échecs, paniques … etc … ce qui est une porte d’entrée dans la depression.

    Exemple 2 : On est avec des collègues difficiles. Ceux là n’ont de cesse de critiquer le travail, demander l’impossible, et faire des reproches constant (limite harcèlement moral). jour après jour, on commence à s’auto dévaluer, à s’interroger sur le sens de la vie. On devient anxieux de peur d’échouer. On en vient à avoir du mal à s’endormir, mal dormir, se réveiller fatigué au matin. Puis tout s’accélère, et on tombe une fois de plus en dépression.

    On peut imaginer d’autres exemples, et tout est plus ou moins lié, mais les observations des symptômes conduisent le médecin à la conclusion qu’il y a dépression sur la base d’un certain nombre d’entre eux. Il existe aussi un risque de dépression “pré natale” (certainement lié à des carences et la fatigues étroitement liée).

    La question qu’on doit poser étant “que faire pour en sortir ?”.
    Cela me paraît assez simple en théorie, mais parfois impossible en pratique.
    Exemples : changer de travail, déménager, changer de partenaire de couple, changer de rythme de vie (coucher plus tôt, lever plus tôt), meilleure alimentation, pratiquer sport et méditation …
    Le tout étant de trouver le bon accompagnement (ou coach ?) pour réussir à s’extraire de ce (ou ces) cercle(s) vicieux.

    Et évidemment, comme il n’y a pas “une dépression”, mais “des dépressions”, il convient de différencier les symptômes et leurs causes plutôt que la dépression en elle même, et donc agir sur ce tableau, à chaque cause son remède.

    Je suggère donc qu’il serait intéressant de non seulement se concentrer sur ce sujet principal concernant la dépression, mais étudier aussi indépendamment chaque critère remarqué (perte d’intérêt, trouble du sommeil, trouble de l’appétit, fatigue et asthénie, troubles de la concentration, pensées suicidaires, dévalorisation questionnements existentiels, hyper ou hipo activité), et remonter le cheminement du problème le plus évident pour tenter de résoudre l’ensemble.

    Il y a aussi une nette différence entre la manifestation passagère du problème, et le fait que cela devienne chronique. Se sentir un peu mélancolique un jour de temps en temps et donc à distinguer le fait d’être mélancolique h24 7j/7 (parfois un “oeil extérieur” peu le faire remarquer, car on se voit pas toujours très clairement).

    Enfin, je préconise le “se connaître soi”, pour être capable d’identifier lorsque quelque chose cloche en soi, et pouvoir y remédier le plus efficacement possible. Etre son propre médecin en quelque sorte.
    Et l’automédication est de plus en plus pratiqué de nos jours.
    Un peu trop parfois … je pense au Doliprane, ce poison en libre service, par exemple.

  • Membre Inconnu

    Membre
    29 mars 2019 à 20 h 19 min

    @etienne31 :

    En bref, car je désapprouve les dernières interventions qui sont plus des “mon propre avis”, donnant forme à une redéfinition de ce qu’est la dépression.
    Or, on ne peut se permettre de “rigoler” avec le mal être d’autrui.

    Les deux derniers intervenants sur ce fil étant @jabberwocky et moi-même, je me permets juste de clôturer mon intervention en te faisant part de mon incompréhension relative aux mots “se permettre de rigoler” lesquels me semblent quelque peu maladroits (légèrement moralisateurs pour ne pas dire “accusateurs”—->les coupables).

    Il ne me semble pas que les mots que j’ai assemblés soient rigolos ; au cas où d’autres membres de cet espace aient été “heurtés” par la teneur de mes propos, je les prie de bien vouloir m’excuser.

    Je ne citerais personne, car construire sur l’absurde et le faux n’apporte rien de bon, mais je pense que les “coupables” se reconnaîtront. Je n’en tiens aucunement rigueur, simplement qu’il y a une différence à se laisser porter par des idées poétiquement et intégrer et comprendre des cas parfois grave de ce qui peut à tort ou à raison être qualifié de maladie.

    Tu l’as fait très précisément… et si tu “ne leur tenais pas rigueur” ces mots, n’auraient même pas été écrits et posés…et là, nul besoin de lire entre les interlignes.

    Une dernière chose @etienne : La dépression et moi, nous nous connaissions bien…très très bien…
    Et je n’ai pas fait sa connaissance dans les livres de médecine, ni de psychologie, ni lors de mes multiples séances chez les psys ; je l’ai souvent vécue et pleinement ressentie dans la totalité de mon Être.

    Et là, où tous les soi-disant spécialistes en la matière ne m’ont été d’absolument aucune aide ni secours, oui, le jardinage, la poésie, la lecture, l’écriture et la solitude m’ont vraiment aidée à reprendre goût à la Vie.

    De tout, nous pouvons extraire…et oui, l’immense dépressive que j’ai été, que je suis peut-être encore et que je serai certainement encore…a puisé dans une vision “poétique” de la mélancolie et de la dépression.

    Lorsque quelqu’un traverse une tempête, votre présence silencieuse est plus puissante que des millions de mots vides de sens. – Thema Davis

    Dépressivement Vôtre !

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