Adulte zèbre
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Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
Ami(e) adulte zèbre, ton... Voir la suite
Description du groupe
Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
Ami(e) adulte zèbre, ton jardin est ici ! 🦓
Il existe un groupe dédié à la psychologie zèbre.
Adulte surdoué et dépression
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Oui ça me chagrine un peu le concept de dépression/maladie. Il est possible que certaines dépressions soient le résultat d’une “maladie” mais ça me gène que les surdoués soient de facto et structurellement considérés comme des malades chroniques. Je ne vois toujours pas en quoi la douance, à travers nos nombreux et variés états d’âmes, serait pathologique.
Après cela ne me surprend pas outre mesure car l’association américaine de psychiatrie a la fâcheuse tendance à psychiatriser au fil de ses éditions du DSM tout ce qui peut l’être et bien plus.
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Bonjour,
C’est vrai que la réponse de Pep’s est bien complète (comme une galette bretonne 😋).
Pour ma part, je résumerais que tout a tourné autour de la question existentielle. Est-ce cela qui est autant inhérent à être zèbre, pas sûr… Mais souvent, c’est comme un oignon, il y a plusieurs couches.
Je pense qu’il est important de se connaître soi-même. En tout cas, c’est ce qui m’a permis de remonter. C’est important de se poser les bonnes questions.
Par exemple, pour moi, “Pourquoi vouloir être un humain super modèle ?” (dans le sens tenter de faire les choses biens à leur maximum). C’était inculqué. C’était aussi venant de moi. M’autoriser à être juste plus humain n’a pas été simple, et voir les points faibles et les accepter.
Ensuite, je me suis coupé de ma famille. Je n’ai plus accepté certains points. Donc j’ai préféré suivre mon propre chemin. Quel choix compliqué… D’une part, c’est totalement assumé. D’autre part… Quel est le bilan ? Moins d’angoisses. Moins de stress. Moins de questions. Ce n’est pas très “dans les normes de la société”. Je n’ai que faire des jugements. Je me sers alors de ces “filtres” pour n’être entouré que de gens qui permettent de faire réfléchir (attention aux toxiques qui s’y cachent…).
Ça ne veut pas dire que tout va bien à tout moment. Mais ça permet de s’assumer. Et ça c’est aussi important. Car, au final, notre vie, personne ne la vivra à notre place. Donc autant se “remplir” soi-même dans l’espace que nous occupons pour devenir plus sereins. C’est un témoignage supplémentaire pour les gens qui ont besoin de différents parcours pour suivre le leur 😉
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Membre Inconnu
Membre23 mai 2021 à 23 h 19 min@matty moi aussi j’ai du mal avec le terme de maladie dans les troubles mentaux.
N’empêche que si tu prends la définition de base : “La <b style=”font-family: inherit; font-size: inherit;”>maladie est une altération des fonctions d’un organisme vivant. On parle aussi bien de <i style=”font-family: inherit; font-size: inherit;”>la maladie, se référant à l’ensemble des altérations de santé, que d’<i style=”font-family: inherit; font-size: inherit;”>une maladie, qui désigne alors une entité particulière caractérisée par des causes, des symptômes, une évolution et des possibilités thérapeutiques propres. La santé et la maladie sont liées aux processus biologiques et aux interactions avec le milieu social et environnemental. Généralement, la maladie se définit comme une entité opposée à la santé, dont l’effet négatif est dû à une altération ou à une désharmonisation d’un système à un niveau quelconque (moléculaire, corporel, mental, émotionnel…). wikipédia” , alors la dépression est bien une maladie. Et un effondrement existentiel aussi, donc. On peut résumer en disant qu’il maladie quand quelque chose fonctionne mal. Donc ça marche pour dépression.
Ce n’est pas la douance qui est pathologique, ça, on le sait tous. Mais elle peut jouer un rôle dans les troubles, en bien ou en mal.
Et je suis d’accord avec toi, le DSM, c’est tout pourri.
<font face=”inherit”>Sinon, une approche de la dépression dit qu’elle </font>apparaît<font face=”inherit”> quand on culpabilise de déprimer. Être profondément triste, déprimé, c’est logique par rapport à certaines situation. Mais quand on commence à culpabiliser parce que, petit, on t’as appris sans cesse qu’ “il ne faut pas être triste pour si peu”, qu’ “il ne faut pas te mettre dans un état pareil”, etc, on ne fait plus confiance à nos propres émotions et on se dit qu’on est pas “normal”. Alors on culpabilise et la boucle infernale est en marche.</font>
Donc la remarque de @PEPS, surtout ne pas plus culpabiliser, accepter d’être triste parce que c’est la vie, est plus que pertinente. Moi mes déprimes, je les vis à fond, j’accepte, ça arrive, c’est comme ça. Et en général, ça passe assez vite et je ne tombe jamais en dépression.
Certains conseillent de se donner des petits buts de rien du tout et d’essayer d’y arriver, ça redonne un peu de dopamine, ça fait du bien. Et de relever la barre petit à petit.
Je conseille le livre de Servan-Schreber : Guérir de la dépression et de l’anxiété sans médicament ni psychanalyse. Rien que le lire m’a fait du bien.
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Je ne sais trop comment aborder mon propos dans ce contexte, parce que ces états de crise existentiel “dépressions dans le texte” sont chez moi un truc qui me colle à la peau depuis toujours je crois, pire, comme une seconde nature. S’en est au point que quand trop de temps passe en paix, quelque chose en moi commence à s’agiter et que me revient une sorte de nostalgie de ce vertige de la plongée dans ces abysses sombres et tourmentés.
Mais… c’est sans compter sur les trésors avec lesquelles j’en ressorts, ils participent à mon discernement à mon apaisement, participe de ma patiente construction. Dans mon cas ces états de “dépression existentielle” qui peuvent être longs son factuellement un moyen redoutable de faire bouger mes lignes en profondeur, millimètre par millimètre, de me rapprocher de moi-même de manière quasi incorruptible, de manière cellulaire pourrai-t’on dire. Chacune de ces épreuves sont un cycle de lavage où les habitudes réflexes, les raisonnements habituels, les comportement qui en découlent sont brassés, court-circuités, rendus inopérant, et que le changement peut atteindre des couches profondes, un lavage façon cycle long.
C’est la raison pour laquelle le mot maladie ne me plait pas plus que ça. Je lui donne sans doute le pouvoir de brouiller notre discernement. Je ne le trouve pas aidant en tout cas.
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Membre Inconnu
Membre24 mai 2021 à 3 h 41 minBen ouais, je comprends ta conclusion.
Mais alors je reprendrais la vision de G.Groddeck. Qui dit que la maladie à un sens, qu’elle nous permet d’aller mieux. Que l’angoisse est un amusement métamorphosé, qu’il n’y a que lorsqu’on est raisonnable, c’est-à-dire abruti et lâche, que l’on a peur de l’angoisse.
Ton témoignage m’a fait pensé à lui, mon philosophe préféré. Il était médecin.
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Bonsoir @minhch ,
En effet il faut rester positif, mais c’est toujours facile à dire, quand ont est au plus bas, c’est pas la même limonade…
Pour la paix intérieur, c’est jamais un acquis, et c’est un but inatteignable, le but est d’être le plus serein possible, le plus souvent possible, mais par exemple, je sais que ma sérénité reste facilement perturbable, par le jugement, la tentative de contrôle, etc… Par contre maintenant je reviens très vite à mon état serein. 😁
Plus tu arriveras à comprendre et accepter tes émotions, plus tu pourras agir correctement et les maîtriser au moment opportun, c’est une lute sans fin, mais se comprendre soit même, c’est avancer à pas de géant, avec le temps et la pratique la lute devient une habitude, ça devient facile. 😉☺️
@matty Je penses que la douance et une cause indirecte, c’est cette différence qui place le sujet en difficulté du fait de son fonctionnement.
Le rejet de la différence est très présent dans la culture occidental (et pas que), si c’est pas parce que tu es noir c’est parce que tu as un bec de lièvre, ainsi de suite…
De plus, comment une personne pas très intelligente peut comprendre une personne qui l’est beaucoup, c’est un non sens… (je caricature hein, keep cool 🤣)
Ça me fait penser aux « têtes d’ampoules » dans « Malcolm » pour ceux qui connaissent, comment veux tu raisonner avec un esprit inférieur qui ne comprends que le cassage de tête à la récré. La dépression à forcément un lien étant donné que l’exclusion est une des étapes, et pas la moindre, quand au côté existentiel pareil, avec qui en parler quand ont est totalement incompris. Remarque avec un nombre suffisant de cassage de tête, tu devrais perdre suffisamment de neurones pour devenir neurotypique. 😃🤣🤪
@paradox Pour les petits but de rien du tout, je confirme ça aide. 😃
@amonk Pour la galette bretonne 🤣🤣🤣
Pour ce qui est de ce couper des gents toxique, c’est indispensable le temps de se trouver ou se retrouver, ça l’a été pour moi en tout cas…
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Bonsoir à tous,
Je me reconnais bien dans toutes les descriptions de dépression, résilience, observation de la vie. Souvent j’ai l’impression aussi d’être à l’extérieur du monde tel qu’il est et d’observer le tout en décalage. Ce décalage avec les gens je l’ai eu depuis mon enfance déjà me sentant différente par rapport à mes petits camarades et comprenant les choses autrement. Souvent je n’ai pas été bien acceptée et mes amis étaient majoritairement des enfants ou personnes différentes qui sortent de l’ordinaire. Nous ne rentrons effectivement pas dans le moule, c’est ainsi… Il faut apprendre à vivre avec, l’essentiel est de le comprendre et de l’accepter. La dépression devient presque habituelle dirais-je. A force de se questionner sur beaucoup de choses, d’avoir le cerveau en arborescence, nous réfléchissons incessamment et, les injustices nous travaillent. Les moments de dépression succèdent aux moments de super réflexions et nous sommes à plat, comme si les batteries étaient vidées. J’ai essayé de consulter un psy mais cette rencontre ne m’a servie à rien, elle ne m’a rien apporté. Les questions posées et solutions apportées étaient tellement logiques que j’aurai pu m’auto-consulter. Je ne vois pas d’autre solution pour trouver les réponses aux questions que je me pose que de discuter avec d’autres personnes qui pensent comme moi.
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Je ne suis pas sujet à la dépression.
Je peux être soumis à la pression extérieure et en être affecté, mais de là à en venir à un burn-out ou à être profondément déstabilisé psychologiquement, non. Cela m’est encore inconnu.
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Cesare pavese
J’espionne sans pouvoir trop rien dire
Le jeune poète qui mouille le maillot
Les phrases salopes du journal intime
Réveillent les deuils à tour de rôleSauver Cesare
Sauver Cesare Pavese
Sauver Cesare Pavese
Ecrire, écrire, à quoi bon écrire
Réduire les vallées de son enfance
A cette gloire absurde et avide
Qui bave, déçue le long de ces pentes
Sauver Cesare
SauverCesare Pavese
SauverCesare Pavese
Lointain futur de l’indicatif
Il est asservi à son piquet
Il va rayonnant tel un chien ivre
Qui l’a donc ainsi contaminé?
Dors, petit homme inquiet
L’unique et âpre métier de vivre
Est pour chacun de nous différent
Enfin il faut savoir accueillir
La mort, mais c’est le métier qui rentre
Franck Monnet.
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Ha oui, effectivement, tu es “à fleur de peau” dans le genre hypersensible, toi… ^^
Perso’, à 6 / 7 ans, je ne faisais qu’observer “les autres” en prenant pleinement conscience de ce qui me distinguais d’eux, de ce décalage comportemental qui nous séparait. Le suicide n’est venu que des années plus tard à mon esprit, et pourtant je souffrais profondément dans le contexte scolaire… Mais j’extériorisais beaucoup par les pleurs mes trauma’ juvéniles… Alors que (je le crois) ils ne m’affectaient pas tant fondamentalement.
Ma perception de la vie, elle, je ne l’ai jamais conçu comme “extraordinaire” ou “éblouissante” pour ma part. Je la considère plutôt comme un théâtre géant où chacun doit tendre “à jouer son propre rôle”… Ceci signifiant que l’on doit s’attacher à rester intègre envers soi-même pour ce faire (soit l’exact contraire d’un acteur qui jouerait “un rôle de composition”), mais tout en s’efforçant de ne pas nuire à autrui et à faire évoluer sa partition…
J’ai néanmoins aussi ce sentiment chronique d’insatisfaction, mais il fait si intimement partie de moi que je sais que je suis lui et qu’il me faut y voir du positif aussi… Comme ce qu’il peut nous inspirer de ne jamais cesser d’apprendre, de découvrir, de s’interroger, de progresser.
Pour ce qui est du sens de la vie. Le plus simple (et certainement le moins faux) serait que tu élabores toi-même un concept qui te ressemble en ce domaine. Moi par exemple, j’estime que cette vie n’est qu’une étape dans notre cheminement. Que l’on peut anticiper sa fin si on ne veut plus supporter celle-là, mais en ce cas, quoi qu’il en soit, on sera “réorienté” vers une autre (incertaine). Ces étapes se succèderaient jusqu’à ce que l’on nous juge prêt pour une évolution plus substantielle… Je ne vais pas développé ici ma conception, mais je l’ai assez bien constitué et alors même que je n’en ai pas vraiment besoin psychologiquement.
C’est aisé, tu es une femme qui pense et raisonne, construis-toi ta version “rationnelle” (en n’omettant pas de t’y laisser une belle place, ce sera la tienne).
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