Adulte surdoué et dépression

  • pulsar

    Membre
    27 mars 2021 à 23 h 01 min

    @max

    Le problème de la dépression, c’est justement qu’elle t’enlève toute motivation pour en sortir.

    Je ne pense pas que la dépression nous enlève la motivation. J’ai longtemps été en dépression (à diverses « profondeurs » selon les périodes) et je n’ai pas toujours eu de manque de motivation.

    Je dirais plutôt que la dépression nous enlève la capacité à mobiliser notre énergie pour passer à l’action. En d’autres termes, je dirais que la dépression nous confine à l’inertie (au sens de la physique, c’est-à-dire la résistance à tout changement d’état), à subir notre vie plutôt qu’à la mener comme on l’entend.

    D’ailleurs, il m’est avis qu’une des pires choses qui soit quand on est dépressif, c’est d’avoir suffisamment de motivation pour vouloir passer à l’action (peu import le but) mais d’en être incapable parce qu’on ne parvient pas à mobiliser toute l’énergie nécessaire pour y parvenir.

    Ça provoque alors une frustration très désagréable, à la limite de l’auto-humiliation, qui nous plonge un peu plus dans la dépression. C’est un cercle vicieux contre lequel il est quasiment impossible de lutter seul. D’où la nécessité d’être bien accompagné.

    Quelqu’un qui sait à quel point c’est dur d’agir quand on est au fond du trou, c’est une véritable bouée de sauvetage, même si on n’en a pas conscience au début. Mais cela exige qu’on mette son égo de côté et qu’on admette avoir besoin d’aide… Et rien que ça, ça peut prendre énormément de temps…

    (PS : si ça peut vous rassurer, quand bien même tout n’est pas rose dans ma vie, la dépression est aujourd’hui derrière moi.)

  • pulsar

    Membre
    27 mars 2021 à 23 h 27 min

    @yugen Effectivement, ce que j’appelle « motivation » correspond à ce que tu appelles « envie d’agir ».

    D’ailleurs, je viens d’aller vérifier la définition de « motivation » et il me semble que je suis assez proche de la définition première de ce terme : désir ou volonté spontanés (<= source : wiktionnaire (le dictionnaire de wikipédia)).

    Il n’est pas fait mention de la capacité à mobiliser son énergie, d’où la nécessité de cette précision.

  • max

    Modérateur
    28 mars 2021 à 11 h 37 min

    C’est tout à fait vrai @pulsar je n’ai pas utilisé le mot adéquat, j’aurais dû développer un peu plus pour expliquer que même si l’envie de s’en sortir était là, ce n’était que de la velléité, souvent pour faire plaisir à l’entourage d’ailleurs, parce qu’après tout, on ne mérite pas l’effort mobilisé, seuls les autres peuvent le mériter

  • margow

    Membre
    8 mai 2021 à 11 h 03 min

    @olbius : il parait qu’il existe quelque part sur le site un lien recensant des psychologues à même de recevoir des HP ? Pourrais-tu m’aider à le retrouver ?

  • olbius

    Organisateur
    8 mai 2021 à 12 h 53 min

    @margow dans la navigation principale du site, tout en haut, c’est une sous-rubrique de “Haut Potentiel” 😊

  • margow

    Membre
    8 mai 2021 à 13 h 01 min

    Merciiiiiii

  • peps81

    Membre
    8 mai 2021 à 14 h 19 min

    La dépression et une maladie, quand ont est en couple c’est à deux qu’elle s’affronte, comme n’importe quel bataille à mené au seins du couple, qu’elle touche l’un comme l’autre.

    Ne va surtout pas ajouter de la culpabilité sur cette dépression ☺️

  • peps81

    Membre
    8 mai 2021 à 16 h 34 min

    Un grand-père génie, qui a découvert un procédé révolutionnant le monde à son époque, une grand-mère psychopathe avec beaucoup de culture, sa sœur bipolaire, trois filles émotionnellement hors normes, dont ma mère qui est HPE selon moi, un père narcissique et pas très intelligent, (mauvais mélange certifié) une sœur schizophrène…

    Difficile de savoir qui l’on est dans tout ça, difficile de comprendre ses émotions et les comparés, comprendre a été un long casse tête pour ma part.

    D’ailleurs je viens de découvrir que je suis HPI et peut-être HPE…

    Dans ma famille mon intelligence n’a aidée en rien pendant longtemps, au contraire, mais n’est-ce pas le cas pour beaucoup d’entre nous ?

    La dépression est une belle saletée pour ceux qui se sont construit avec l’aide appropriée, encore pire pour ceux qui ont grandi dans un environnement toxique…

    La médication, les techniques (miracle ou pas) en tout genre, pour ma part, rien n’y a fait, jusqu’au jour où je me suis isolé, j’ai appris à me connaître, à m’accepter et à accepter tout ce qui m’entoure sans jugement, maintenant plus d’état dépressif, j’accepte facilement donc je rebondis tout de suite, pas le temps de m’enfoncer, on va dire que j’ai déverrouillé certaines portes intérieures, de la à ce que cela en aide d’autres, je ne sais pas, mais maintenant je suis bien plus heureux, calme et réfléchi au final, l’adversité n’entame plus mon moral, si c’est pas possible aujourd’hui, ont verra demain… et je ne cherche plus à avoir la place que les autres attendent de moi, ou souhaiterais m’assignerez.

    Je reste qui je suis, c’est bien mieux pour moi, et de fait pour mon entourage.

    Dans mon cas, j’ai eu les deux formes de dépressions, celle que tu peux avoir suite à une épreuve douloureuse par exemple, passagère, mais celle qui à été la plus difficile à gérer car elle est resté présente et lancinante longtemps, c’est bien la crise existentielle, cachée pour moi pendant longtemps car j’ai évolué dans un environnement toxique ou aucun forme d’expression n’était possible.

    Je comprends donc parfaitement ton point de vue, et corrobore…

    Voilà mon témoignage 😊

  • minhch

    Membre
    22 mai 2021 à 0 h 35 min

    Bonjour Preps et merci pour ce message très positif. Je me reconnais un peu dans votre témoignage dans le sens où j’ai un environnement familial particulier (une maman bipolaire) et une enfance assez tourmentée en partie à cause de cela, et d’un deuil très compliqué… Je pense que je suis sur votre voie. Je suis jeune, j’ai 23 ans et je ne suis pas officiellement diagnostiqué je dois passer le test WAIS IV à la fin du mois prochain. J’ai eu beaucoup de mal à me comprendre à mesure que je me rendais compte de mon décalage mais j’ai l’impression de m’affirmer beaucoup plus dans le sens où désormais les gens s’aperçoivent de ma singularité. Je me cache beaucoup moins qu’avant. J’ai accepté le fait qu’on me trouve décalée / étrange / différente, j’ai accepté (difficilement) le mot “zèbre”. Je pense rh j’espère que mon diagnostic mamenera vers la paix intérieure que vous avez l’air d’avoir atteint. Je vous remercie pour votre témoignage qui me donne beaucoup d’espoir

  • matty

    Membre
    22 mai 2021 à 21 h 36 min

    Si quelqu’un(e) savait me dire en quoi la dépression est, non un état plus ou moins profond, plus ou moins durable, plus ou moins invalidant, mais une maladie, je lui en serais reconnaissant. D’ailleurs il me semble que cette catégorisation en maladie n’est pas si ancienne.

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