Les émotions sont-elles souhaitables?

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 19 h 00 min

    Oui, il faut que la tristesse reste une étape… Pas trop longue, car sinon cela peut finir en dépression… Et nous sommes des stratèges et à c’est à chacun d’adopter ses propres stratégies, et les moments pour les utiliser… Chacun sachant ce qui est le mieux pour lui. Mais lorsque ce qu’on ressent est trop intense, il est difficile de pouvoir maitriser à ce point ses émotions et pensées… Et s’en demander trop peut justement nous conduire à la dépression… Ou au burn out. La résilience est un équilibre à trouver… Et les émotions négatives et pensées négatives sont tout aussi importantes et utiles que les émotions positives et pensées positives… Mais il faut apprendre à mieux les utiliser, et bien sûr se créer bien plus d’émotions et de pensées positives si nous voulons être heureux. Et cela se travaille, cette réévaluation cognitive, tout comme les techniques de respiration ou autres activités qui peuvent nous aider à retrouver le calme qui va nous aider à mieux gérer nos émotions, quelles quelles soient, en nous mettant dans un état d’esprit qui nous permettra d’utiliser au mieux notre raison et nos émotions de manière symbiotique. Mais encore une fois, nos avons tous des limites, et trop les franchir peut affaiblir notre esprit et notre corps…

  • astragale

    Membre
    2 mars 2023 à 19 h 35 min

    Se responsabiliser, ainsi que je le suggère, ce n’est pas (du moins dans ma façon de le faire) s’en demander trop, se pousser à aller au delà de ses limites.

    D’abord j’évoquais surtout cette responsabilisation pour apaiser (peut-être) les souffrances comme celles éprouvées par Alice et qui ne peuvent pas (me semble-t-il) se résorber si l’on se maintient dans la posture d’une victime (et en se ressentant vraiment comme telle) face à un bourreau.

    Se victimiser c’est osciller entre le sentiment d’être faible, vulnérable, nul, proie facile…et le besoin de se venger, d’atteindre l’autre, le meurtrir comme il nous a meurtri, le faire saigner (on s’imagine, à tort que la vengeance soulage mais à mon sens c’est un coup d’épée dans l’eau, un micro shoot de dopamine, une minute de jouissance pour l’ego).

    Se responsabiliser donc (sans se juger, juste en prenant conscience de SA responsabilité, son implication dans les faits qui se sont produits, leur enchaînement) permet de reprendre en main la situation. De ne plus être le pantin de l’autre (ou des événements) mais bien une personne qui a participé a tout ce qui s’est passé (c’est en cela qu’on reprend le contrôle puisque de fait l’autre en a moins).

    Se sentir responsable c’est retirer de sa responsabilité à l’autre et donc de son pouvoir sur nous.

    C’est pouvoir se dire que cet autre n’est finalement pas si “diabolique”. C’est donc aussi calmer ce flot d’émotions en soi (parce qu’en se responsabilisant on s’explique mieux le pourquoi, le comment, plus objectivement les tenants et aboutissants de ce par quoi on est passé, tout perd de sa force “dramatique”, tout devient plus évident, plus simple…Le contrôle est repris, les émotions trop fortes et confuses se dissipent).

    Se responsabiliser c’est (puisqu’on reprend le contrôle) se libérer (de l’emprise de l’autre…souvent fantasmée d’ailleurs) et se donner le droit de passer à autre chose (parce qu’on a la conviction cette fois de le CHOISIR)

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 20 h 39 min

    Déjà, je trouve cette idée de toujours chercher des responsables et/ou des coupables pas toujours adaptée. Donc personne n’aurait a priori même pas besoin de se responsabiliser, du coup. Cela ne me plait pas, qu’il faille toujours trouver des responsables, d’ailleurs. Et si des fois je ne pardonne pas, c’est qu’en réalité, pour moi il n’y a rien à pardonner. On peut simplement ajuster sa posture en fonction de celle de l’autre, quand il n’y a pas mort d’homme, comme on dit. Et si on prend cette idée de se responsabiliser pour tout ce qu’on pense, ressent, fait… Je ne suis pas d’accord, on n’a pas à se responsabiliser pour tout. Et ce n’est pas pour autant qu’on va se lamenter sur son sort, se trouver faible, etc. Et qu’on ne va pas rebondir rapidement.

    Pour moi c’est aussi un choix de choisir de se responsabiliser ou pas selon les circonstances, mais cela n’empêche en rien de passer à autre chose. C’est comme ces histoires de pardonner. En réalité, dans bien des cas, je ne vais même pas en vouloir à quelqu’un pour des choses dont il va se responsabiliser. Les choses sont ce qu’elles sont. Tu peux être énervé sur le coup, tu te calmes ensuite, et voilà, c’est le passé. Mais cela dépend encore une fois des cas, des circonstances…

    Pour moi c’est bien plus complexe que ça, et il faut faire du cas par cas. Car du coup, si chacun se responsabilise, cela veut dire que si demain je tabasse un mec dont les paroles actions m’auront énervée, il faudra aussi qu’il se responsabilise pour ce qui lui sera arrivé ? Je pourrais me dire que cool, je peux lui taper sur la gueule autant que je veux, il va se responsabiliser pour cela ? Car je ne vais donc pas me responsabiliser pour ce qu’il pense et ressent ? Et le fait qu’il se laisse faire, s’il ne bronche pas ? Il ne sera pas une victime de ma violence ? C’est cool. Je me demande pourquoi j’ai passé autant de temps de ma vie à essayer de communiquer verbalement et physiquement de façon moins agressive. En fait, je n’avais pas besoin, puisque chacun doit se responsabiliser pour ce qu’il pense, ressens, fait, ne pense pas, ne ressent pas, ne fais pas… Je peux donc me défouler sur les autres autant que je veux, ils vont se responsabiliser pour ça. Et idem, si je me fais crever un oeil parce que j’aurais marché sur le pied de quelqu’un, je vais me responsabiliser sur ce qui m’est arrivé ? Ben non, pas pour moi. Tout dépend encore une fois des cas. Et de ce qu’on met derrière “se responsabiliser”…

    Nous interagissons les uns avec les autres. C’est un équilibre, la responsabilisation. Après, où on met le curseur… Ben encore une fois, pour ça… Cela dépend des cas.

  • minos

    Membre
    2 mars 2023 à 20 h 46 min

    Oui ma p’tite @Kitsunebi , je suis globalement d’accord avec tout ce que tu écris… “Globalement”, ça ne veut pas dire “totalement” (mais bon, je chipote) et j’aurais bien continué à partager sur ce sujet spécifique qu’est “l’Amour” (et ses conséquences) avec toi ou @astragale , mais j’avoue que ça m’épuise un peu de continuer sur ce thème-là (qui sollicite beaucoup de soi)… Si je l’ai moi-même abordé ces derniers jours, c’était seulement relativement à Alice et pour tenter de rétablir un dialogue avec elle. Par ailleurs, je ne suis pas très légitime pour débattre là-dessus ; en tant “qu’hyposensible”, je ne pense pas y être hermétique, mais même quand je suis face à quelqu’une qui m’inspire quelque chose de cet ordre, j’ai des doutes sur la réalité et la consistance de ce sentiment qui me semble difficile à cerner et à reconnaître et je ne peux que l’analyser “froidement” alors qu’il serait sensé en appelé à des émotions fortes… Elles-mêmes étant “dérangeantes” pour mon esprit dans ce que cela recouvre de perte de contrôle ou dans ses contours “aveuglant” et donc, qui entrent en opposition avec “tout” (des points importants de…) ce à quoi je suis attaché.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 21 h 02 min

    @minos : merci d’avoir encore pris de l’énergie pour répondre sur ce sujet, et prends bien soin de toi… Et pour ta situation personnelle, même si tu voudrais l’aider à aller mieux, tu ne peux à mon avis pas le faire. Cela pourrait même empirer son état émotionnel… Et puis lorsqu’on n’a pas la même palette des émotions qu’un autre ni la même palette d’intensité… Comment réussir à le comprendre “finement”? On ne peut que l’imaginer, essayer de se mettre à la place de l’autre… Mais de toute façon on n’est pas à sa place et on ne le sera jamais. Dans tous les cas, pour moi, lorsqu’on souffre trop dans une relation ou simplement face à quelqu’un dont la seule présence fait que parfois nous maitrisons bien moins nos émotions, sentiments et sens, tellement il a bien malgré nous et malgré lui un impact important sur nous et que cela nous perturbe de trop, et ce de façon négative… Mieux vaut garder ses distances.

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    2 mars 2023 à 22 h 19 min

    La vie est une grosse boîte de bouse qui génère surtout des passions tristes. De ce fait, il faut chérir les petits instants de joie et se dire que son plus beau souvenir c’est le prochain.

    Ou alors adhérer aux NDE 🤭

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 22 h 41 min

    @BioSS : elles nous permettent tout de même de nous adapter généralement, mais elles ne sont pas si facile à comprendre et à utiliser… D’autant plus quand elles sont d’une grande intensité… Et parfois elles peuvent faire tellement mal, oui… Et si c’est parfois le prix à payer pour se protéger des autres, de soi et parfois protéger les autres de soi, on peut aussi faire confiance aux autres pour se protéger eux-mêmes… Même si c’est difficile de faire confiance aux autres… D’autant plus quand on n’aurait pas confiance en soi, peut-être ?

    Quoiqu’il en soit, si ces émotions sont faites pour nous aider à nous adapter, à nous protéger, on peut y perdre beaucoup en restant “trop” en sécurité (d’autant plus que nous ne sommes pas souvent “réellement” en danger…)… On n’expérimente plus rien… Sauf que lorsqu’on est dans l’oeil d’un cyclone, mieux vaut ne pas bouger… Ou se trouver un abri sous terre en attendant que la tempête passe… En criant ? Car si se mettre à hurler n’aide pas directement à avancer physiquement (à part si on est une
    chauve-souris ?) cela peut aussi nous permettre de nous libérer de nos émotions refoulées… Et donc au final nous aider à avancer…

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 22 h 44 min
  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 23 h 00 min

    Dans les relations avec les autres, mieux vaut généralement rester calme, notamment si on veut garder toute sa capacité à raisonner correctement, mais si on essaye de nous envahir ou de nous soumettre, il faut aussi savoir laisser éclater sa colère voire parfois faire preuve d’une grande violence, si l’autre refuse de nous laisser en paix, si on ne veut ou peut pas fuir… Mais plus on est confronté à de la violence à laquelle on ne peut pas échapper, et plus notre estime de soi risque de diminuer, tout comme lorsqu’on se sent exclu socialement…

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 mars 2023 à 23 h 16 min

    @BioSS : je suis désolée que tu puisses ressentir cela… En ce qui me concerne, pour moi tu es celui qui m’a fait le plus confiance pour que je réussisse ces tests Wais, cela m’avait boostée alors que j’étais dans un sale état psychologique à ce moment là. On avait eu beaucoup d’échanges très intéressants, et j’avais été heureuse de pouvoir échanger avec toi. Mais lorsqu’on est épuisé et qu’on n’a plus de force, il faut aussi savoir se mettre en retrait… Pour revenir plus fort.

    J’espère que tu vas récupérer ta confiance en toi…

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