

Philosophie et spiritualité
Un groupe pour parler philosophie et spiritualité, entre adultes Haut Potentiel Émotionnel (HPE) ou... Voir la suite
Une société de la peur…
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Une société de la peur…
Alors qu’on craint légitimement la Covid-19, le cancer et toutes maladies connues ou méconnues effectivement graves, nos sociétés occidentales et dites « évoluées », semblent avoir une tendance naturelle à transformer ses membres en hypocondriaques qui verraient dans la moindre irruption cutanée un lymphome malin. On a encore eu l’occasion de matérialiser que cette propension est très fortement « contagieuse » au travers de la récente et édifiante décision prise par nos dirigeants de suspendre la vaccination à l’Astrazeneca (qui a déjà été appliquée depuis 4 mois à plusieurs millions de personnes) parce qu’il y aurait quelques unités de cas d’effets indésirables lourds suspectés par million de vaccinés… Ceci ne peut plus s’appeler un « principe de précaution » lorsque ces journées perdues condamneront statistiquement à mort une, deux ou trois centaines d’individus pour des risques rarissimes et éventuels qui (en outre) auront bien du mal à être sérieusement encadrés en si peu de temps !
L’aspect sanitaire vient en premier dans mon sujet parce qu’il est malheureusement au coeur de l’actualité de ces douze derniers mois, mais on pourrait se dire que la santé est un souci si particulier et intime qu’il n’est finalement probablement pas le plus représentatif dans ma démarche… Qui voudrait prendre le moindre risque (fut-il irrationnel) qui lui ferait s’exposer à une maladie quelconque en effet ?
On peut donc aussi considérer des peurs liées, comme celles de la mort (qui deviendrait presque inadmissible) ou de vieillir qui paraissent perturber de plus en plus de consciences, elles qui attendent de vivre le plus longtemps et le mieux possible dans un monde pourtant communément considéré comme hostile…
La « défiance » (peur du mensonge d’état) généralisée qui oppose notamment un peuple et son gouvernement (même démocratiquement élu) ou celle générée par les tenants de « la théorie du complot » est tout aussi bien à prendre en compte ici.
Il y a encore à s’attarder sur la peur « de l’étranger » qui se décline en un renfermement sur soi (communautarisme ou racisme lorsqu’elle touche à l’ethnique) mais qui peut également émerger entre des classes sociales ou culturelles… Et même générationnelles (comme on l’a vu il y a peu) distinctes.
Aujourd’hui, à un moment où les beaux et grands discours de concorde, ceux « bienpensants » ou se rapportant à « un devenir environnemental partagé et responsable » entre autres, sont si largement diffusés qu’ils s’apparenteraient presque au seul message officiel audible pour ceux qui le reçoive favorablement (une majorité fluctuante, mais convaincue et peu disposée au dialogue contradictoire), le décalage entre les mots dits et les faits contradictoires qui nous entourent (auxquels on est quotidiennement confrontés) est flagrant et cela rend cet argumentaire creux aux sens et conceptions de beaucoup. Cet écart profond est le terreau sur lequel prospère l’intolérance et toutes les frayeurs de notre époque en crise structurelle et il y participe notablement en tout cas… Puis, si certains adoptent ou se conforment volontairement à ces « édits » sociétaux énoncés comme autant d’antiennes par une certaine scène médiatique institutionnelle, d’autres (en nombre) se sentent exclus d’office et étrangers de ces desseins un peu trop ambitieux et obligatoires pour être honnêtes et acceptables. Ils ont d’autres priorités de tous les jours ou voient en ces buts des excuses pour imposer et interdire et leurs rejets est alimenté par d’autres voix qui distillent leurs crédos « alternatifs » et très inégalement pragmatiques…
J’ai le sentiment que ces thèmes, traités aussi radicalement les uns que les autres, cristallisent des soupçons de toutes parts dans nos esprits.
En 2021, on se méfie de tous, on doute de tout et on sait mesurer finement l’ensemble de ce qui nous oppose les uns aux autres tout en s’offusquant beaucoup plus facilement « d’un rien », en s’énervant pour peu de chose et en redoutant quasiment n’importe quoi.
Qu’en pensez-vous ?…
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