La peur. La peur sociale, tu veux dire?
A titre personnel, je m’interroge beaucoup sur cette question. De quoi a-ton peur? D’être rejeté? ou pire, de ne pas être accepté, ce statut bâtard où on vous tolère sans vraiment caché son mépris, pire, non?
Il y a aussi la peur du danger que l’autre représente ou plutôt les autres, tous les autres… Peur de la solitude seul, mais, et celle en pleine foule? Celle qui vous prend aux tripes quand autour de vous les gens échangent, ri et que vous ne comprenez pas pourquoi de telles émotions naissent en ayant si peu de matière à l’origine.
Il n’y a qu’un pas pour arriver à la peur de l’incompréhension. Celle où l’on se sent démuni face à un retour si éloigné de celui qu’on cherchait, peur de ne jamais parvenir à se faire comprendre quoiqu’il arrive, Peur de se sentir toujours entre deux eaux, essayer de s’adapter sans vraiment y parvenir, ni sans vraiment échouer.
Il y a aussi celle créée de toutes pièces par les médias, par les réseaux sociaux, celle de nulle part et partout à la fois. Celle qui s’insinue et vous accompagne dans la rue, les magasins et qui vous murmure à l’oreille “fais gaffe mon gars, il veut te baiser”. C’est qui ce “il”? C’est moi, c’est le gouvernement, les multinationales, les intégristes….
Mais la vraie peur, la plus paralysante, enfin selon moi, c’est la peur de sa pauvre peur. Celle qui est probablement à l’origine de la peur des autres sur soi, le rejet n’est_il pas qu’une forme de peur? La peur de l’intrusion d’un corps étranger dans le groupe?
Qu’est ce que la peur, à l’origine? Un signal d’alarme dans le cerveau reptilien? Pourquoi en sommes_nous venus à avoir tous aussi peur? Pourquoi nous laissons nous tous embarqués dans son sillage et devenir si agressifs? Si intolérants? Quel est le danger? De nous écouter?