[olbius]

Ennui, manipulation, insultes, violences psychologiques : au travers de témoignages poignants, des victimes de pervers narcissiques racontent leur expérience dans un documentaire diffusé le 8 janvier 2019 sur France 5 dans l’émission “Le Monde En Face”.

Meurtre psychique: les pervers narcissiques détruisent l’âme de leurs victimes

[bugmannxxl]

Heureusement, les PN ne courent pas les rues et je n’en ai d’ailleurs pas rencontré hors de mon cadre professionnel.

Néanmoins, de ce que j’en sais, l’un des problèmes tient au fait que celui-ci ne donne libre cours à sa perversité qu’une fois l’emprise sur sa proie bien établie en prenant tout aussi soin à l’image qu’il renvoie auprès du cercle social de la victime. Au contact de ce chasseur d’âmes, la proie se dévalorise et se dévoue à son tortionnaire pensant qu’à travers lui elle pourra s’améliorer. Cela peut durer des mois, des années et lorsque la personne commence à s’en rendre compte il lui est difficile d’en parler à son entourage car soit ils ont une haute estime du PN, soit il a fait en sorte de couper les ponts avec celles et ceux qui auraient pu mettre en danger son processus de manipulation.

@lmdoz : une première rencontre ne donne généralement pas grand chose, celui-ci tend d’abord à séduire et ce n’est qu’à travers le temps que les premiers signes deviennent plus évidents.

Rompus à la manipulation depuis la plus tendre enfance j’y vois chez eux une forme d’intelligence voir une certaine capacité d’adaptation leurs permettant d’adopter autant de masques en société. De plus, déconnectés de leurs émotions positives, ils ne souffrent d’aucunes limites morales et n’hésitent pas à détruire leurs victimes pour arriver à leur fin.

Cependant, ils ne sont pas tout puissants pour autant car cette frénésie à vouloir dominer l’autre prend naissance dans la souffrance et la peur d’autrui. Toujours en insécurité, ils mettent tout en oeuvre pour dominer que ce soit en couple, au sein de la famille ou dans leur milieu professionnel. Dans ce sens, il semble qu’une mise à nu de ce qu’ils sont les affaibliraient considérablement (je suis curieux de voir çà).

Mythe ou réalité, j’ai lu qu’une personne souffrant d’un PN au sein de son milieur professionnel aurait envoyé par courriel anonymisé la description dudit PN à tous ses collègues (sans pour autant citer le nom de l’intéressé) et qu’à la lecture de la missive le PN n’ai jamais eu le courage de revenir au travail.

[bugmannxxl]

D’une manière ou d’une autre le PN va tendre à accroître son influence sur son entourage socioprofessionnel. Néanmoins, ne pouvant pas tout gérer, il va privilégier les personnes qui lui paraissent d’avantage maléables, que ce soit par ce qu’elles sont émotives, qu’elles traversent une passade difficile,… Si le PN est dans une position de force (p.ex chef d’entreprise ou de famille), il va axer ses efforts sur les personnes qui lui font peur en tentant de les isoler, mettre leur entourage à dos, les impressionner, les ridiculiser, leurs donner des responsabilités qu’ils ne pourront assumer ou des activités qu’ils n’apprécient guère, … Un PN c’est galère mais en haut de l’échelle, nous tenons là un monstre statistiquement aussi si n’est plus rare que les HP (ne cède pas au côté obscure de la force mon padawan).

Aussi affreux que cela puisse être, la découverte de ce type de personnalité ne cesse de susciter mon plus vif intérêt (un peu comme le papillon qui se fait griller les ailes). Intérêt uniquement sur le papier ou par personne interposée car, s’il s’agit bien d’un PN, son pouvoir de desctruction est bien réel notamment sur le gentils zèbres qui n’aspirent qu’à brouter l’herbe naissante en compagnie d’autres animaux dans la savane verdoyante ; )

[olbius]

Comment repérer et se protéger des «pervers narcissiques»?

[Membre Inconnu]

L’important pour les zèbres, c’est de pouvoir identifier les pervers tant qu’il n’ont pas encore passé à l’acte, et qu’il n’ont pas encore d’emprise sur lui.

Je connais un peu la question parce que j’ai eu à travailler avec ce genre de profil, là où ils ne peuvent plus nuire à personne.

Ce qu’il faut comprendre d’abord, c’est que le pervers ne cherche pas à être dorloté, mais qu’il se nourrit des humiliations et du mal qu’il vous fait subir. Cela, c’est hyper important de l’avoir à l’esprit. Ce n’est pas un empathivore, c’est un dolorivore. Et ça peut être un homme comme une femme.

A partir de là, voici à peu près la trajectoire d’approche qu’il va suivre, en général.

D’abord, il va attirer l’attention sur lui en cherchant à vous éblouir par une ou des qualités extraordinaires. Un rapport de séduction va alors se mettre en place, et il va vous appâter.

Puis quand vous aurez mordu à la séduction, l’emprise va arriver, c’est-à-dire qu’il va chercher à vous dominer, à vous rendre dépendant de sa volonté : il faudra lui faire plaisir !!!

Et c’est là qu’il faut faire attention parce que c’est à ce moment là que vous pourrez entrapercevoir son vrai visage. Le pervers va chercher à inverser les rôles, à se faire passer pour une victime et/ou à vous faire transgresser une règle, pour vous faire sentir à quel point vous vous tenez à lui et vous lui obéissez.

Cette règle, ça peut être n’importe quoi, un principe personnel, une règle d’usage dans l’immeuble, une loi… Et là, il faudra mettre votre affect de côté 30 secondes, rallumer vos neurones pour faire un petit pas de côté et regarder la situation sous un autre angle plus froid et rationnel pour vous demander : est-ce lui la victime ? quelle règle je transgresse ?

Et si là, vous avez une réponse : vous l’avez démasqué. Tous les voyants sont au rouge.

Il ne vous reste plus qu’à le dégager ! Si vous lui dites franchement, cela ne lui fera pas grand chose. Mais si vous lui faites comprendre, à demi mots que vous avez tout compris, avant qu’il ou elle ait posé la main sur vous, alors là, il l’aura mauvaise… “Dis-moi, tu m’as l’air bien sûr de toi… tu ne serais pas un peu narcissique par hasard ? Tu m’as l’air d’être un peu manipulateur sur les bords… Tu me diras, c’est pas bien grave, de nos jours, les beaux parleurs, c’est pas ce qui manque, hein ? Mais quand il faut assurer, y a plus personne ! Tu me diras, moi ça me fait marrer plus qu’autre chose…”

Le PN est cramé.

Bonne auto défense !

Au fait, cela vaut aussi pour les gars qui arrivent sur le site et qui, en une demi-heure, ont déjà plus de 5 amis, en n’ayant parlé vraisemblablement à personne ! A bon entendeur, salut !

[hanae]

Je connais un peu la question parce que j’ai eu à travailler avec ce genre de profil, là où ils ne peuvent plus nuire à personne.

@Jay , c’est intéressant ce que tu expliques, peux-tu nous en dire plus sur ton expérience professionnelle ?

Quel était ton domaine d’activité ? Comment sais-tu cela ? Quelle approche avais-tu vis à vis d’eux ?

Est-ce que selon toi il est possible qu’ils aient conscience du mal qu’ils font et du coup puissent envisager de se soigner ? Car certains suivent une analyse, c’est certain. Alors quel serait le moteur, la réflexion qui les pousserait à vouloir évoluer, grandir en quelque sorte ? Donc renoncer à ce narcissisme dans lequel ils se complaisent.

Ou bien pour d’autres, si ce serait comme admettre qu’ils sont vides intérieurement et donc potentiellement dangereux pour eux ?

Merci pour tes lumières 🙂

[giby]

Je sort d’une relation d’un an et demi avec une PN… J’aurais pensé pouvoir arranger son savoir être, mais non…

[arol]

Cela fait quelques mois que j’ai mis fin à une relation de 4 ans. Une relation d’emprise à caractère “pervers narcissique”.

Personnellement je ne pense pas qu’il faille chercher un coupable dans ce qui arrive. Dans une relation il y a forcément deux personnes qui échangent et là elles échangent mal… Ces quatre dernières années sont complètement flou dans ma tête, il ne me reste que de brefs souvenirs et surtout un émotionnel noir.

Je suis tombée amoureuse, c’était une relation extrêmement fusionnelle. Ce qui ne m’était jamais arrivé avant, une forte tendance à fuir dès le moindre problème. Mais là j’appréciait les moments échangés et tout est allé très vite. Quand on a emménager ensemble la relation à changée. Pour moi chacun devait apprendre à trouver sa place au sein du foyer, il n’y avait qu’un problème de couple habituel. Ma peur d’être rejeté à fait que je lui ai laissé toute la place. Je me suis totalement effacée. Le problème c’est que plus je m’effaçais et plus la place qu’il prenait était importante, et inversement plus il prenait de la place et plus je m’effaçais. A force de s’effacer on ne se connait plus, on perd tout information sur nous même, on perd toute notion de besoins et de jugements. Je n’étais plus. Puis à un moment l’instinct de survie fini par prendre le relais et on part en courant sans savoir pourquoi. Alors de nombreuses discussions ont lieu et on commence à remettre en question pas mal de choses. Comme les gens, puis la société et sa propre personne et pour finir les biens fondés de la vie… Avec mon copain on a bien parlé, sur le coup on s’est fait une liste de ce qu’il fallait améliorer… J’y ai cru, je me suis on va y arriver et on ne va pas tout lâcher… alors on s’est remis ensemble et au début c’était léger et agréable, j’ai commencé à respirer. Et malheureusement j’ai recommencé à m’effacer, et lui à reprendre de la place mais sur des choses différentes d’avant. Comme je n’avais pas pu remonter totalement à la surface de ma dépression je suis partie beaucoup plus rapidement au fond du trou. Puis il y a eu le confinement. Pendant un mois et demi on a eu des copains à la maison et c’est ce qui m’a aidé. Grace à eux j’ai respiré, la pression à la maison n’existait plus, j’ai commencé à me retrouver. Grace à ça mon système d’alerte a pu fonctionné plus rapidement, car j’étais présente alors qu’avant je ne l’entendait pas. Je suis partie, c’était fini…

Alors certes, il prenait de la place, mais il a pris la place que je lui laissait… C’était un problème de relation entre deux personnes qui ne peuvent pas vivre ensemble car elles ne sont pas faîtes du même bois.

Et aujourd’hui j’ai appris à dire non, à refuser de disparaître et à enfin exister, au final cette relation m’a fait beaucoup de mal, mais j’en suis ressortie grandit ! Pour le reste le concernant à lui de voir comment il veut prendre ce qu’il s’est passé, s’il veut se remettre en question ou non, mais ce n’est plus mon problème.

Dsl pour le pavé 🙂

[stivemakouignamane]

Pourtant à lire les forums, ils semblent pulluler.

Heureusement, ils sont rarissimes. Comme les “zèbres”, ils sont sensés représenter environ 2% de la population.

Je crois qu’il y a un effet de mode pour les pervers narcissiques comme pour les “zèbres”.

Ce sont des réalités psychologiques scientifiques qui sont popularisés donc déformés par le grand public.

Beaucoup d’hommes sont labellisés comme PN par des femmes sans aucune connaissance scientifique. Je ne dit pas que ces vampires n’existent pas mais que le terme PN est devenu un fourre-tout pratique beaucoup trop grand pour la fréquence statistique du phénomène.

Et c’est la même chose pour la “douance”. Même sur les sites de rencontres je vois de plus en plus de filles qui se désignent comme “zèbre” dans leur pseudo ou annonce.

Tout en postant des annonces creuses, sans esprit ni humour ni originalité..

[Membre Inconnu]

@Yugen repris dans le DSM 5 🙂 mais je suis d’accord, tu vas argumenter qu’on parle de personnalité narcissique et non “perverse narcissique” qui, de fait, n’est pas encore reprise dans le DSM en tant que telle 🙂

http://www.psychomedia.qc.ca/personnalite/qu-est-ce-que-le-trouble-de-personnalite-narcissique