Les zèbres et les pervers

  • Les zèbres et les pervers

    Publié par Membre Inconnu le 20 avril 2018 à 17 h 31 min

    On parle un peu à tort et à travers des pervers narcissiques depuis globalement, la fin des années quatre-vingt-dix. On enveloppe dans ce terme plusieurs comportements qui n’ont pas véritablement de rapports et on limite trop souvent aussi la perversion au genre masculin. On devrait ainsi faire la distinction entre les comportements pervers qui fonctionnent autour d’une sexualité symbolisée par un ensemble de rites ou d’objets, et ceux dont les modalités sont davantage orientées vers une forme d’emprise psychique.
    Quoi qu’il en soit la perversion reste le déni de l’altérité.

    Le pervers enfanté par la modernité regroupe plusieurs portraits et colorations. On associe par exemple les états borderline, l’hystérie, certains comportements toxiques ou maniaco-dépressifs à cette fameuse idée de pervers narcissique. Les procédés et les causes de ces formes de perversions ou de pathologies qui peuvent déboucher à des comportements pervers ne sont les mêmes. Or pour se prémunir de ces individus, il me semble essentiel de comprendre leur mécanisme.

    Il y a cependant une idée forte à préserver de ce néologisme, c’est que les comportements pervers prolifèrent. Ils sont en fait encouragés par les injonctions de la société de consommation à jouir sans entraves, à tout prix, et à revendiquer cet appétit comme un droit inaliénable. Le pervers moderne peut en effet se procurer sa jouissance parce qu’il en a les moyens économiques et parce que cette tendance généralisée à déshumaniser l’individu l’y invite.
    Ils sont aussi motivés par leur « performance » car la société de consommation est aussi celle du spectacle et du narcissisme.

    Le pervers est bien le héros ou le héraut d’une société elle-même perverse.</em>

    Profitons de ce sujet pour poser quelques questions essentielles.

    – Pourquoi les zèbres sont-ils les proies privilégiées des pervers (quel que soit leur type) ?
    – Pourquoi Les zèbres sont-ils aussi attirés par eux ?
    – Un zèbre peut-il être pervers ?

    Faites-nous part de vos analyses et de vos témoignages.

    bugmannxxl a répondu il y a 5 années, 9 mois 32 Membres · 102 Réponses
  • 102 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    21 avril 2018 à 0 h 40 min
  • Membre Inconnu

    Membre
    21 avril 2018 à 0 h 54 min

    Les mecs ont vraiment rien à faire purée quel colle glue 😀
    https://www.youtube.com/watch?v=NAQZPMZYeVA

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 avril 2018 à 1 h 19 min

    Ne vous juger pas trop durement, car c’est de cette arme là qu’il se servent 😉 https://www.youtube.com/watch?v=j-P_EaJA5VI&t=840s

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 avril 2018 à 1 h 20 min

    Ne vous juger pas trop durement, car c’est de cette arme là qu’il se servent 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=j-P_EaJA5VI&t=840s

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 avril 2018 à 17 h 51 min

    J’aurais préféré que tu fasses part de ton expérience et de ton ressentis ou, à la rigueur que tu commentes un peu plus ces vidéos que tout le monde peut trouver sur Youtube. C’est gentil de ta part, mais je trouve que les pluies de vidéos tuent le débat. Il suffit pour s’en persuader de regarder les sujets consacrés à la musique ; tout le monde y va de sa vidéo et personne n’explique rien…

  • cocotte

    Membre
    24 avril 2018 à 17 h 22 min

    en voilà un sujet qui me taraude depuis des mois… Peut-on être Zèbre ET Pervers narcissique ??? oui, oui, vous avez bien lu, est ce qu’un homme qui n’a pas été diagnostiqué HP petit et qui a beaucoup des caractéristiques du zèbre en plus d’être un mari “parfait” pendant 15 ans peut devenir du jour au lendemain un espèce de psychopathe manipulateur, menteur, despotique, cruel,pervers et fou à lier (assez pour qu’un psy vous dise “fuyez pour sauver votre peau madame”). Un HP peut il adopter un comportement de Pervers narcissique comme “moyen de défense” ? un HP peut il donner le change avec son faux-self 15 ans pour cacher un comportement de déviant sexuel ou de sociopathe ? Avez vous déjà entendu parler de ça ?
    En tout cas, j’aimerai beaucoup votre avis parce que j’ai quand même hyper morflée dans l’histoire et la cicatrice a beau être invisible aux yeux des autres, la séparation datée de 15 mois déjà, l’incompréhension/ terreur est toujours là.
    Merci

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 avril 2018 à 20 h 20 min

    @jabberwocky,

    Je tiens à te remercier d’avoir soulevé ce sujet. J’en ai marre d’entendre toutes ces âneries sur les PN. C’est absolument terrifiant de voir que les ex sont souvent qualifiés comme telle. (À tort ou à raison.)
    Parce que, finalement. Un PN c’est quoi? Une coquille vide qui ne possède pas de personnalité et qui s’adapte à ses proies ?
    Je ne sais pas si vous connaissez le film Mon Roi avec Vincent CASSEL.
    C’est l’histoire d’un PN et de sa femme. Quand j’ai vu ce film. Je me suis posé la question me concernant.
    Ma psy a finie par sortir de ses gonds tellement ne n’arrivais pas à me convaincre du contraire.

    Tout çà pour dire qu’avant de qualifier quelqu’un de PN. Il serait intéressant de definir ce qu’est vraiment un pn et ses variantes éventuelles.
    J’espère que ce post sera alimenté en avis, expérience et recherches.

  • psychopompe

    Membre
    25 avril 2018 à 6 h 11 min

    @mourad2 / Je viens de regarder plusieurs vidéos et bien que le PN ne puisse pas entrer en une case, ainsi – elle débute sur sur qq un qu’elle a manifestement connu, l’analyse est passionnante et assez fine.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 avril 2018 à 14 h 26 min

    Tous les changements survenus après la fin des années soixante et notamment l’abolition de la « frontière » ont aboutis à une crise de l’humanisation. Jean-Pierre Lebrun affirme que le processus a été entamé il y a longtemps ; si je lui donne en grande partie raison, je ne peux m’empêcher de croire qu’il faut coupler son raisonnement avec des motifs d’ordre économique. Je crois que ces derniers sont à l’origine des excès d’aujourd’hui et que ce sont eux qui ont véritablement permis ces comportements que nous attribuons au pervers narcissiques et qui je pense, sont en réalité généralisés…

    https://www.youtube.com/watch?v=LYenqee6TkE

    Par-delà cette prolixité de comportements asociaux, la société de l’éloge et du festivisme (concepts délimités par Philippe Murray) interdit non seulement toutes critiques, mais aussi toutes autocritiques. Celui que nous qualifions de pervers est donc doublement encouragé à vivre de son spectacle, à jouir de son propre éloge et à ne surtout pas questionner son rapport au monde ; tout lui signifie qu’il est dans son « bon droit » et que ce « bon droit » passe avant le souci de l’altérité. Mais ce refus de l’autocritique aboutit peut-être aussi à brosser le portrait d’un monstre qui n’est en réalité qu’une chimère.

    Si l’on part sur ce postulat, on pourra sans doute admettre que ce fameux pervers narcissique est un moyen bien pratique pour restreindre un problème dans un creuset et nous éviter ainsi une véritable remise en cause.

    Ma conclusion que j’espère erronée et que je laisse poindre tout au long de mes paragraphes, c’est que nous sommes tous potentiellement pervers et en premier lieu, quand nous inventons un bouc émissaire comme celui-ci.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 avril 2018 à 14 h 36 min

    Je vais aller au bout de mon intuition. Le fait que les zèbres aient un rapport singulier à “la frontière” (ou à la limite) et que beaucoup ont l’habitude de vivre à travers un faux-self me laisse à penser qu’ils sont certainement plus à même d’avoir des comportements pervers. Pour aller plus loin encore, je remarque que beaucoup de zèbres sont hypersexués ou hypersensuels (je ne fais pas exception). J’ai bien peur que cette gloutonnerie présumée n’arrange pas les choses…

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