Pervers Narcissique

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 juillet 2020 à 22 h 35 min

    Maiiiiiissss… par Voldemort, arrêtez de me taguer, j’arrive pas à répondre à tout, tant pis, ce sera en plusieurs fois et pas aujourd’hui.^^

    @Bagayaga, c’est pas comme si je mettais pas 6 mois à répondre.^^ Je suis en très mauvaise posture pour parler… profite bien.♡

    @Jabberwocky

    Je trouve ton analyse pertinente et partage complètement la responsabilité personnelle qu’on a dans ces relations. Le “Si on veut pas on s’tire”.

    Je reviens néanmoins sur un point.^^

    •”L’être humain est devenu un objet de consommation comme un autre et il n’est plus question de sanctionner les désirs de jouissances ou les désirs identitaires. Tout est permis. Tout est admissible…En gros, nous en sommes rendus à une société en pleine crise d’adolescence.”

    Je vois un souci de cohérence dans le fait d’inculper les problématiques néolibérales et de déconscientisation progressive, tout en critiquant (à raison,à mon sens), la perte de responsabilité personnelle et le “Puisque untel ne répond pas à mes attentes, c’est un PN.”

    À moins d’être dans une perspective contre-gestaltiste, je ne pense pas que l’Homme soit complètement avalé par la politique (on n’est plus à Athènes malheureusement de bordel ^^)que son individualité soit réduite à néant, en même temps que sa capacité à faire des choix. (Mais je ne veux pas trop me répéter sur ce que j’avais dit il y a qq temps sur le Post Solitude concernant le rapport homme/politique.).

    Sans même parler des pbtq neuro/cognitives déjà évoquées dans un précédent message, que fais-tu du caractère souvent transgénerationnel de ces attitudes toxiques?
    La G.M, la mère, la fille..
    La GM des années 30 qui a pu réellement prendre conscience du néolibéralisme des années 70 ( “que”politiquement, je ne parle même pas des racines philosophiques), je ne pense pas qu’elle puisse imputer ses “tendances toxiques” à la condition politique.)

    Ce que tu décris me semble valable du coup pour ceux qui chercheraient à se victimiser connement au lieu de se remettre en question et non pas pour ceux “réellement”, atteints de ce trouble.(Merci de tenir compte des guillemets ^^)

    Qui plus est, concernant un enfant qui n’a pas demandé à venir au monde et subit cette toxicité, on ne peut pas je pense parler de “responsabilité”. La conscience de ses parents est entachée et on lui demanderait à lui, pauvre bambin qui a même pas 1 poil sur le caillou, de se botter les fesses et d’arrêter de jouer les victimes?

    C’est invraisemblable. Ça ne fait, à mon sens, qu’induire et renforcer que le problème vient bien du parent à ce moment là.
    Et je pense, mais peux me tromper, que c’est souvent du au fait que cette thématique soit abordée dans le cadre des relations amoureuses, occultant les schémas familiaux et en faisant des biais de comparaison entre les parents et le conjoint/copain/copine alors qu’en substance la pbtq diffère.

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 juillet 2020 à 22 h 46 min

    @Yugen

    Je sature pour ce soir, mais reviens sur un point qui me paraît ESSENTIEL.

    Comment peux tu envisager une seconde que someone compete with him?👇

    Ce n’est pas sérieux. Revois tes techniques intérimaires. ^^

  • hemera

    Membre
    14 juillet 2020 à 20 h 50 min


    @jabberwocky
    , merci de ta réponse…je partage beaucoup de ce que tu dis avec certains points qui m’interpellent…

    je ne suis pas forcément pointue sur les “éléments théoriques”…mais j’ai quand même quelques bases, et surtout je considère que nous évoluons dans un domaine (la psy…) où selon le système de référence la vision est différente…

    Pour moi, au niveau théorique, la perversité est caractérisée par l’incapacité à considérer l’autre comme sujet, (vision plutôt psychanalytique) l’autre est donc “traité” comme un objet, à l’origine chez le pervers et en simplifiant, une différentiation qui ne se fait pas, le pervers reste dans sa toute-puissance, l’autre n’existe pas…je partage donc dans ma vision la petite vidéo de la psy sur la triade : narcissisme, machiavélisme, et psychopathologie…
    La perversion quand à elle, dans mon référentiel, rentre dans le champ des perversions sexuelles, des paraphilies…

    Je partage ton point de vue, (si j’ai bien compris ton écrit), oui, nous pouvons tous être dans un comportement pervers, c’est à dire dans une interaction, ne plus prendre en compte l’autre en tant que sujet mais le réduire au rang d’objet à “notre service” (service psychique aussi , de notre narcissisme )…mais est-ce ponctuel ? circonstanciel ? ou permanent, associé à une incapacité de voir l’autre à un moment donné comme sujet (d’où l’absence de culpabilité, d’empathie etc….)…c’est cela que je voulais dire en distinguant comportement et personnalité…

    Pour me situer, je suis clinicienne avant tout, multiréférentielle, ce qui m’intéresse dans le courant intégratif en psycho, c’est d’avoir une vision la plus globale, la plus riche possible afin de saisir au mieux la réalité (physique, psychique, émotionnel), et de m’adapter au mieux à l’autre…

    Je suis curieuse de savoir si l’un d’entre vous (et donc je m’adresse à tous ) pourrait me renseigner au niveau théorique qui en psychanalyse à développer ce concept de pervers narcissique ? dans mes souvenirs de lecture de Freud, rien sur “le pervers narcissique”…et dans les contemporains non plus…Pour moi le concept a été développé hors du champ de la psychiatrie ou de la psychanalyse, mais plutôt à tout ce qui à trait à la vulgarisation, démocratisation, et vendeur de sensations divers …Donc je ne sais pas vraiment d’où sort ce terme, des journalistes et du domaine du développement personnel, de la pseudo-psychologie ????Même chez Marie France Irigoyen, je ne suis pas certaine qu’elle nomme et traite du pervers narcissique (j’irai vérifier ! ) elle parle de violence, d’abus, de manipulation, de harcèlement, de ses composantes, etc… puis des personnalités auxquelles cela peut correspondre sans diaboliser ...

    bonne soirée à tous 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 juillet 2020 à 3 h 51 min

    @NEBA Ah je n’avais pas recherché les tests…
    J’ai fait le premier, je suis à 23,17% au-dessous de la moyenne…

    Mais bon, j’en ai rien à cirer du social, donc ça aide lol
    Je ne me base pas sur les autres pour vivre ma vie…

    Merci en tout cas pour le lien !

  • hemera

    Membre
    15 juillet 2020 à 8 h 30 min

    @neba

    Je n’ai pas encore visionné ton lien car je n’en n’ai pas la disponibilité ces jours ci. Je comprends ta représentation négative de la psychanalyse, il y’ a de quoi ! Loin de moi l’idée de “défendre “la psychanalyse, cela fait partie de mes bases reçues en fac de psycho et j’emprunte certains concepts quand je juge cela pertinent, mais rien d’enfermant dans ma façon de l’utiliser. Je trouve que tout n’est pas à jeter mais que le danger de la psychanalyse est son dogmatisme. Mais là diaboliser n’est-ce pas non plus lui donner plus de pouvoir que ce qu’elle a réellement aujourd’hui ?? il me semble qu’il y’a peu de psychanalystes en nombre comparé à toutes les autres branches de psy…et parmi ces psychanalystes, en creusant encore, bien moins encore sont des psya “purs”, mais chez ceux là je n’y enverrais personne….

    Nous sommes de plus en plus dans des visions multifactorielles des évènements, et je trouve la multiplicité des points de vue intéressants, des grilles de lecture qui peuvent autant s’appuyer sur -par exemple- l’approche transgénérationnelle, le psychotraumatisme, la systémie, les neurosciences, les modèles de communication, et pourquoi pas la psychanlayse 🙂 …etc

  • bagayaga

    Membre
    15 juillet 2020 à 8 h 31 min

    @Hemera

    https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2003-3-page-943.htm

    https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2003-3-page-925.htm

    Coucou il semblerait que ce soit Racamier qui ait initié l’étude du comportement pervers narcissique en France.

    Bonne journée !

  • olbius

    Organisateur
    22 juillet 2020 à 20 h 34 min

    Le profil du pervers narcissique a été défini à la fin des années 1980 par le psychiatre et psychanalyste français Paul-Claude Racamier. Il se caractérise selon lui par le besoin, la capacité et le plaisir de se mettre à l’abri des conflits internes (…), en se faisant valoir au détriment d’un objet manipulé comme un ustensile et un faire-valoir.

    Source : Comment repérer et se protéger des «pervers narcissiques»?

  • Membre Inconnu

    Membre
    29 novembre 2020 à 18 h 16 min

    J’ajoute une brique (un peu tardive ?) à ce fil pour conseiller, à ceux potentiellement intéressés, un ouvrage sur le sujet : “La haine de l’amour” de Maurice Hurni et Giovanna Stoll.

    Je l’ai trouvé accessible et clair, bien qu’il s’agisse d’un ouvrage “costaud”, dans le sens bien fourni, dense et pointu. On y trouve des vignettes cliniques, mais la théorie est formulée de façon particulièrement claire.

    Cela m’a aidé à mieux comprendre une partie de ce que j’ai vécu avec une personne de qui j’ai été proche.

    Ce livre est préfacé par Racamier, dont l’ouvrage sur le sujet (Les perversions narcissiques), est intéressant également, avec des formules frappantes et plus poétiques, pour ainsi dire, mais j’ai plus bénéficié du livre d’Hurni et Stoll. Leur façon de présenter les choses, plus académique peut-être, m’a sûrement mieux convenu. Par contre il est beaucoup plus long (et cher !).

    Attention également à aller au cinéma, prendre le soleil, bref se faire du bien entre chaque chapitres pour ne pas oublier que cela existe aussi ! Le contenu est en effet une plongée dans un univers froid, vidé de toute chaleur humaine. Les exemples donnés sont parlants; certains font froid dans le dos.

    En espérant que cela puisse aussi aider d’autres au moins à comprendre certaines situations, à prendre un peu de recul.

    PS 1 : de façon intéressante les auteurs élargissent l’horizon de leurs découvertes, en ouvrant à la fin de l’ouvrage sur des interprétations plus larges de la perversion, par exemple dans le monde de la politique, et, étonnamment, dans le monde artistique.

    PS 2 : encore plus étonnant (ou pas ?), Racamier est, dans le monde de la psychologie, quelque-fois considéré comme étant lui-même un pervers narcissique…

  • hanae

    Membre
    29 novembre 2020 à 18 h 25 min

    Intéressant, merci pour la référence @andre, je vais surement me le procurer.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 février 2021 à 9 h 28 min

    @yugen 10/10 c’est exactement ça !

    Mmmmm non je ne dirais pas ça. En tout cas on n’a pas de problème à identifier les autres troubles de la personnalité, qui sont clairement reconnus par la communauté psy clinique. Or, en ce qui concerne le PN, j’ai plutôt l’impression que la plupart des psy et psychiatres qui admettent son existence se font rares.

    Certes, il se pourrait que le PN soit reconnu de tous dans quelques années, mais à vrai dire on n’en sait rien. Je pense en tout cas qu’on devrait plutôt parler de “profil” PN, histoire de nuancer un peu le truc, plutôt que de parler de trouble reconnu, histoire d’être sûr de ne pas véhiculer de fausses informations. Il sera toujours temps de le faire savoir si ce trouble s’avère réel, mais va effacer une fausse croyance une fois qu’elle s’est bien enracinée dans l’imaginaire collectif !

Page 17 sur 20

Connectez-vous pour répondre.