Les zèbres et les pervers

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 avril 2018 à 14 h 33 min

    Bonjour à tous,
    J’ai vécu une histoire quand j’avais une vingtaine d’années, lorsque j’ai emménagé à Tours, mon meilleur ami m’avait laissé les coordonnées de son pote. C’est comme cela que j’ai sympathisé avec lui, puis des sentiments sont apparus, au début s’était tout beau tout rose. On avait pas mal de sujets de discussion, Il me faisait découvrir le coin. Puis j’ai découvert sa véritable nature, Comme c’était la première fois que j’éprouvais un sentiment amoureux je pensais que c’était normal. Devant les personnes, Ma famille il était charmant, me valorisant. Lorsque j’étais seule avec lui il était cassant, me reprenant sans cesse, Il était très intrusif,voulant à tout savoir ce que je faisais à chaque seconde. J’ai fini par me déprécier, j’ai même développé un complexe d’infériorité. Un jour en allant le rejoindre à sa librairie j’ai fait la connaissance de sa mère qui m’a toisé de bas en haut, j’ai proposer mon aide, elle m’a dit que c’était bon. De retour dans la voiture, il me sort tu aurais pu passer la serpillière. Il devait insistant pour que l’on couche ensemble, me forçant à l’embrasser. Alors que je n’en avais aucune envie et c’est là que j’en ai parlé avec ma maman et que j’ai compris que ce n’était pas cela une vraie relation de couple. Il a eu aussi cette remarque que je n’étais pas assez bien comme bru car fille de gendarme et son père était entrepreneur et sa mère femme au foyer. C’était le déclic, comme je lisais beaucoup je suis tombée sur le livre de Marie Hirigoyen sur le harcèlement moral et c’est ce qui m’a sauvé. J’ai mis du temps à me relever et faire confiance à nouveau, après lui je suis tombée sur un mec violant. Heureusement à l’âge de 30 ans, J’ai eu une magnifique histoire, un joli coup de foudre qui s’est terminé. Et depuis onze ans je suis mariée et mère de deux enfants. Cela laisse quand même des séquelles car je doute de moi assez régulièrement, et j’ai du mal à m’affirmer dans certaines situations et circonstances, même si je sais que j’ai de la valeur et le droit d’exister comme m’importe quelle autre personne.

  • sophie

    Membre
    28 avril 2018 à 22 h 36 min

    Quand on est zèbre, on a de fortes chances d’être attiré par un(e) pervers. D’abord, on a souvent un trop plein d’empathie pour cet être qui vient à nous avec sa personnalité perturbée. On voit tout de suite qu’il a un problème…et nous les problèmes on aime, c’est inné, et on sait comment les régler, vu que nous aussi on n’est souvent pas très “clair”…on va donc essayer de l’aider..Et en plus il est souvent complexe et difficile à cerner d’un premier abord, et ça aussi ça nous intrigue, ça nous change de la routine…on a envie d’en savoir plus…et là, c’est le drame, le manipulateur nous ayant bien attiré, il peut donc agir et se servir de nous.
    C’est statistiquement prouvé que les manipulateurs attirent les zèbres…ce qui est paradoxale si on se dit qu’avec un QI si élevé, forcement on est au-dessus tout ça…

  • maybe

    Membre
    28 avril 2018 à 22 h 37 min

    Je suis passée lire ce post quelques fois sans tellement prendre le temps d’y répondre.
    Certaines choses me font écho, d’autre moins.
    Mais je fini aussi par me dire (de ma propre expérience) que dans une relation nous sommes deux. Et si finalement, nous n’étions pas nous même le pervers de cet Autre qui a partagé un bout de notre vie ?
    Je ne remets absolument pas en cause les témoignages que j’ai lu. Ils sont là, ils sont vôtre. je questionne uniquement.

    Puisque visiblement les ‘frontières’ sont faibles entre tous ces états (HPE/HPI/PN, …), sommes nous pas, nous aussi sans le vouloir des personnes toxiques pour certains autres ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 avril 2018 à 12 h 47 min

    C’est parfaitement résumé…

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 avril 2018 à 14 h 53 min

    On peut se poser la question @maybe, c’est un peu pour cette raison que je mets en doute l’existence des PN… ou, tout au moins, que je considère que derrière cette appellation fourre-tout, on mélange divers pathologies et comportements qui ne sont pas à proprement parlé pathologiques. Je pense que la société actuelle encourage les rapports narcissiques. Je crois que pas mal de gens, sans être véritablement pervers, peuvent mettre en place des rapports malsains par pure conformisme ou par commodité…

  • Membre Inconnu

    Membre
    30 avril 2018 à 15 h 00 min

    Une thérapie peut aider à séparer ce qui relève des séquelles de nos précédentes relations et ce qui renvoi davantage à nos zébrures ou à notre histoire familiale @pgheloise.
    L’affirmation de soi et la pose de nos limites sont deux difficultés que rencontrent souvent les zèbres…

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mai 2018 à 15 h 34 min

    @jabberwocky
    Je me méfies des psy, il y a deux ans suite à des problèmes de santé qui ont nécessité l’ablation d’un organe et un deuil, j’ai vu une thérapeute qui fait une approche centrée sur la personne méthode de Carls Rogers et en 5 séances j’ai pu faire le point sur mes traumas, c’est elle qui m’a dit que j’étais une surdouée qui s’ignore, les ouvrages qu’elle m’a prêté sur le sujet ont été libérateurs, j’ai pu faire le point sur mon couple actuel et sur ma façon d’être.
    Merci pour cette remarque. 😉

  • emma

    Membre
    1 mai 2018 à 16 h 49 min

    Dans le même ordre d’idée que de savoir qui est toxique pour l’autre, je remarque que certaines personnes me disent souvent de me remettre en question. Chose que je fais pourtant secrètement une bonne centaine de fois par jour. Les gens qui me disent ça, ce sont des gens à qui j’aurai eu envie de dire exactement la même chose. Ils n’ont pas de doute, eux, apparemment. Mais peut-être ont-ils raison ? Et comment déceler qui est obtus et bloque la possibilité d’échange, d’avancée : eux, moi, nous ?

  • cocotte

    Membre
    1 mai 2018 à 19 h 05 min

    C’est typique du comportement du zèbre, ça, perclus de doute, il clamera pourtant une vérité sans pouvoir parfois la démontrer. Si on lui oppose une autre vérité, il faudra l’argumenter ardamment. Mais au final, aucun des deux n’aura cédé de terrain et aucune vérité ne sortira. La seule option pour éviter le conflit consiste à ce moment là à ce que les 2 cessent de tenter de convaincre l’autre… Pour la paix du ménage. Sauf qu’en fait la communication n’a pas eu lieu et le problème persiste. A la longue, ça créera de gros problèmes ….

  • maybe

    Membre
    2 mai 2018 à 20 h 19 min

    @jabberwocky : Au delà de la problématique sociétale, je suis intimement convaincue que la confiance en soi, et l’égo y sont pour beaucoup dans les comportements toxiques.

Page 4 sur 11

Connectez-vous pour répondre.