Adulte surdoué et dépression

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 février 2021 à 18 h 54 min

    @olbius

    Présence de plus en plus forte d’un sentiment de décalage avec les autres

    Sensation de plus en plus prégnante que les pensées deviennent un poids

    Insatisfaction de plus en plus élevée envers ses créations, le travail accompli et au final envers soi même

    Hypersensibilité de plus en plus élevée pouvant rendre la gestion émotionnelle de plus en plus difficile

    Sensation de plus en plus inconfortable face à l’ennui, au vide, à la répétition

    Tendance de plus en plus prégnante à se couper de ses relations proches ou au contraire à maintenir des relations lors desquelles la personne fait semblant d’être à l’aise et en bonne forme.

    La mise en place de plus en plus fréquente de défenses face à l’autre : humour parfois excessif, parfois comportements opposants, provocants…Augmentation des douleurs, des pathologies, somatisations, fatigue, maux de tête etc.

    Bah une bonne psychanalyse et ça repart ! Lol

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 février 2021 à 19 h 09 min

    @olbius

    Le cerveau est un organe, la dépression altère sa régulation et modifie son équilibre au niveau global et cellulaire, ce n’est pas uniquement une question de ‘mécanique’ des neurotransmetteurs. Ces dernières années, la recherche s’est aussi intéressée à la question de la neuro-inflammation du cerveau. On pense qu’elle joue un rôle dans la durabilité de la dépression car cet état inflammatoire agit sur les systèmes neuronaux.

    Je pense qu’il faut quand même faire la distinction entre la dépression, d’un côté, et ce qu’ont tendance à vivre certaines personnes ( dont je peux faire partie indéniablement ) c’est a dire des « états dépressifs » qui n’ont rien à voir avec un problème neuronal, physique etc..et qui peuvent disparaitre avec un simple soutien thérapeutique.( mais peut-être que la chose a déjà été évoquée ici, j’avoue n’avoir pas lu la totalité de la discussion )

    https://www.topsante.com/Landing-Pages/etat-depressif-tout-savoir

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 février 2021 à 19 h 37 min

    @Olivier_Variant

    “Bah une bonne psychanalyse et ça repart !”

    🤣🤣 Ha l’enfoirer ! 🤣🤣

  • akira974

    Membre
    10 février 2021 à 5 h 47 min

    Pour ma part j’ai vécu récemment des évènements qui m’ont beaucoup affectés au niveau personnel et j’ai fait je pense une mini dépression. Je dis je pense, car je ne m’en suis rendu compte que la semaine dernière. En fait, j’ai touché le fond du coup j’ai remonté, et j’ai eu comme une révélation sur les trois derniers mois. Le soucis c’est qu’en mode normal quand je m’ennuie je tombe dans une inertie monstre. Est-ce un état dépressif? Je m’ennuie dans des situations ou je n’ai pas de choses intéressantes devant moi. Vous admettrez que peut importe nos vies respectives, il est difficile pour un surdoué de toujours être stimulé. Que ce soit par son environnement ou par autrui. Mon médecin traitant qui est lui même HP (QI de 145) m’a diagnostiqué en septembre un stress post traumatique à cause des trucs que j’ai cités plus haut. Mais là encore à l’aune d’un surdoué, ce n’est pas détectable forcément. Je fonctionne quotidiennement, j’ai deux enfants il faut bien s’en occuper. Je fais du sport et je vois du monde. J’ai fait du rafting par exemple et je me suis éclatée. A côté de cela j’ai un aplanissement de mes émotions. Là encore est-ce un effet du soi disant TSPT ou est-ce un retour à ma façon d’être “normal” car quand j’étais plus petite je ne ressentais pas grand chose. C’est vers la fin du lycée que j’ai commencé à ressentir des trucs pour autrui mais là encore avec un peu d’introspection je me demande si ce n’est pas dû aux hormones. Je pense que sincèrement la littérature de base de la psychanalyse est fait statistiquement en ratio pour les gens dits d’intelligence moyenne. Un surdoué invente souvent des mécanismes de réflexions et de défenses qui sont adaptés à ses besoins et à son environnement. Du coup c’est un peu du cas par cas à mon sens. Et les diagnostiques sont encore plus difficile à poser.

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 février 2021 à 14 h 53 min

    @Akira974

    j’ai touché le fond du coup j’ai remonté, et j’ai eu comme une
    révélation sur les trois derniers mois. Le soucis c’est qu’en mode
    normal quand je m’ennuie je tombe dans une inertie monstre.

    salut Akira, étant dans le passé, passé par des moments semblables aux tiens, permets-moi stp, de te dire ma vision du “problème”

    Tu as d’un côté de ta tête tes rêves, tes désirs tes envies. L’amour bien sûr en fait partie mais pas que. De l’autre tu as ton mental qui (normalement) est là pour réaliser ces désirs.

    Mais entre les deux, la “courroie de transmission” est abimée

    Par les 5 blessures, par la culpabilité, par les problèmes d’identité. La zébritude et le covid19 ne sont pas là pour arranger les choses ! (quoique, pour la zébritude,…)

    Que ce soit pas les thérapies comportementale, ou par la psychanalyse lacanienne qui permet l’analyse puis le dépassement de ces “attaques”, le but du jeu est de REUSSIR à faire ce que tu veux (pour cela reprendre confiance en soi).

    perso je m’en suis sorti en arrivant à faire quelque chose (n’importe quoi, à la limite, même ce dont tout le monde se fiche), qui m’a redonné confiance, et puis en élargissant progressivement le cercle de ce que j’arrivais à faire, à des choses plus vitales.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 mars 2021 à 1 h 36 min

    “On parle aussi parfois de “dépression masquée” lorsqu’on n’est pas confronté à un surdoué en dépression profonde (dépression aiguë / sévère). Mais j’ai l’impression que cette fameuse dépression masquée est précisément une dépression existentielle…”

    Si tant est que l’on pourrait me considérer justement comme un “surdoué” (ce qui est loin d’être démontrable), je me range dans “ceux” (les individus (zébrés ou pas)) concernés par ce commentaire @olbius … En ce sens que je ne me sens pas “dépressif” moi-même.

    Je peux être excédé, m’énerver ou souffrir psychologiquement d’une agression verbale et j’ai été confronté depuis “ma tendre enfance” au rejet, lui qui commençait par moi-même en ce que je ne me fondais que de manière malaisée dans les groupes et que je me gardais donc bien de m’y associer. J’ai d’emblée été rétif aux contextes qui s’y prêtaient, les institutionnels, le scolaire, le militaire, le pro’ ou même les moins régentés tels qu’associations, amicales et autres équipes sportives… Et en conséquence de par mon propre fonctionnement, je n’ai, de toujours, guère produit qu’un effort très minimaliste d’intégration sociale en n’éprouvant pas plus le besoin de nouer de rapport amicaux ou d’intérêt commun très suivi avec autrui.

    Ce déficit de lien social ressenti ne m’a pas provoqué de manque de ce fait et ce n’est que les réactions de mes congénères (en retour de mon état d’être) qui ont pu provoquer des blessures chez moi… Superficielles toutefois, puisque je ne me suis jamais véritablement trouvé profondément touché par une hostilité extérieure et que je pense invariablement que je ne suis pas le problème en ne pouvant et ne désirant que préserver mon intégrité.

    Notamment, j’ai traversé dernièrement une période d’environ 8 mois “délicate”. Je m’étais mis en marge de tout boulot en ayant quitté mon précédent et, malgré des tentatives (pas très insistantes) pour “rebondir” professionnellement par la suite, je n’ai pas réussi à recouvrer un job et la rémunération qui va avec.

    Cette situation m’a amené à puiser dans mes ressources matérielles “jusqu’à la corde” et, “à un moment” (disons, 6 mois avant “la date fatidique”), j’ai conçu d’arrêter-là et j’ai choisi de mettre fin à mes jours. J’ai formé cette idée en considérant que mes enfants étaient tous adultes et que les quelques femmes pour lesquelles j’avais une certaine importance pourraient sans trop de difficulté se passer de moi… J’avais considéré que “j’avais assez donné” et que mon parcours (besogneux et fastidieux) en ce monde pouvait se conclure sans drame.

    J’ai étudié quelques méthodes pour “en finir” et, si cette pensée était plutôt prégnante à mon esprit, elle ne me perturbait que peu de ce que j’en appréciais moi-même… Au regard de ce que je suppose que l’on pourrait envisager “normalement” dans un tel cas de figure.

    Je poursuivais en émettant des chèques sans provisions pour prolonger un peu cette vie dans un mode aussi “confortable” que possible en attendant et (séparé de ma femme que je me suis fait), je continuais de rechercher des consciences attrayantes par ailleurs… Tant et si bien que j’ai connu une femme remarquable en tout point (selon mes critères) à ce moment. Ce fut une rencontre mutuellement profitable et heureuse, je devrais dire une découverte stimulante et fructueuse même. Notre entente était si belle que je me suis laissé aller à lui avouer mes projets… Son incompréhension et son désaccord ont été assez fort pour que je fasse mine de les avoir changés, mais je restais déterminé, et ce, toujours sans grand dérangement psycho’.

    Bref, depuis, je ne suis plus dans cette optique et j’ai retrouvé un taf (toujours peu motivant). J’en suis revenu (pour le moment) de cette volonté “définitive” pour d’autres raisons et à cause d’autres circonstances… Que je ne vais pas exposé ici.

    Cette expérience perso’ pour exprimer que, rétrospectivement, j’ai traversé ce passage très sérieusement, sans grande perturbation mentale ni sans même y déceler une forme de dépression…

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 mars 2021 à 7 h 17 min

    Bonjour @momosse

    Je ne crois pas qu’on puisse s’auto-diagnistiquer en dépression.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 mars 2021 à 8 h 32 min

    @Veridad

    Je ne suis pas sûr non plus… Ce pourquoi j’ai d’emblée isolé et repris la phrase extraite du sujet posé sur ce fil.

    Il y a quand même que je ne me conçois sincèrement (mais objectivement aussi) pas en tant que “dépressif”. J’ai un rapport au monde plutôt sans fioriture ni besoin d’embellissement. Je perçois sa dureté innée, son agressivité et sa violence sans grande perturbation et en fait, je préfère de beaucoup “le regarder en face”, tel qu’il est, c’est-à-dire alternativement beau et laid… Je suis bien conscient que “le monde”, c’est notamment “les autres”, ceux de mes “semblables” qui évoluent en son sein à mon époque spécifiquement, mais, indépendamment de ces individus eux-mêmes, notre environnement naturel est potentiellement hostile en soi… Voyons la rudesse d’un biotope avec ses prédateurs dénués de sentiments et ses proies, regardons les évènements climatiques ou sismiques destructeurs pour toutes vies…

    Je n’ai jamais éprouvé de problème à analyser cette réalité et j’aime à l’observer en étudiant tous ses contours sans occulter rien de ce qui la constitue à mon sens… Je fais ça “depuis toujours”.


  • rudeus

    Membre
    25 mars 2021 à 8 h 37 min

    Une étape nécessaire propice à l’adaptation face à la toxicité de l’environnement et de ce monde toxique perçu par nos facultés cognitives.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 mars 2021 à 8 h 55 min

    @reyki ( ton nickname aussi reste “non identifié” )

    Je ne pense pas que ce monde soit “toxique” intrinsèquement. Je le vois imposant, dur et exigeant, mais je le perçois plutôt comme une sorte de “test géant”… Un genre de laboratoire où “on” pourrait éprouver nos capacités et où nos identités se révèleraient.

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