Bonjour
AĂŻe, rien qu’Ă te lire j’angoisse pour toi et ça me fait de la peine…
As-tu la possibilitĂ© d’Ă©couter de la musique très fort ? D’en jouer ?
Ou d’aller courir très vite dans la nature ?
De sangloter un bon coup, pendant des heures ? Ou de crier ? De taper dans un punching-ball ?
D’Ă©crire tout ce qui te passe par la tĂŞte ?
En fait, je n’ai pas de solution… j’ai traversĂ© une pĂ©riode comme ça en dĂ©but d’annĂ©e et je croyais que ça n’allait jamais s’arrĂŞter (sept semaines) et puis ça s’est calmĂ© petit Ă petit mĂŞme si je pleure encore souvent sans raison sauf la fatigue d’ĂŞtre comme je suis dans ce monde tel qu’il est… dĂ©solĂ©e, ça ne va peut-ĂŞtre pas te remonter le moral… je connais le sentiment que tu dĂ©cris.
J’ai essayĂ© de me crĂ©er quelques petites routines, une liste de mini-choses faciles Ă faire (sans motivation, sans y croire, sans arrĂŞter de penser Ă mille trucs), aller dehors regarder le ciel, m’allonger et essayer de faire le vide dans ma tĂŞte (mission impossible mais essayer ne fait pas de mal), trouver chaque jour un petit geste Ă faire pour quelqu’un -pas spĂ©cialement un ĂŞtre aimĂ©- pour donner et me sentir gĂ©nĂ©reuse… ça peut ĂŞtre juste… sourire Ă un passant
J’ai essayĂ© de me souvenir que la roue tourne car la vie est foutue comme ça… et d’attendre… mĂ©ga dĂ©fi car j’ai un tempĂ©rament très impatient, je veux toujours aller plus vite que la musique.
En fait, je n’ai pas de solution… y a des pĂ©riodes oĂą je me sens comme tu dĂ©cris, et d’autres oĂą la fluiditĂ© et la limpiditĂ© reviennent en moi ; je suis plus ouverte Ă me concentrer sur le flux et la vie du monde extĂ©rieur que sur les milliards de pensĂ©es qui me prennent la tĂŞte. Je n’ai pas de solution et je ne sais pas s’il y en a rĂ©ellement une ; j’espère que tu ne resteras pas dans cette souffrance si terrible et Ă©puisante. J’espère que quelqu’un te donnera un “truc” qui te parlera et te posera.
Crois-moi, on sait pas quand mais une chose est sûre, ça va passer. Tiens bon !