Qu’est-ce que l’intelligence ?

  • Qu’est-ce que l’intelligence ?

    Publié par olbius le 23 juillet 2019 à 11 h 00 min

    Qu’est-ce que l’intelligence ? Quelle définition philosophique peut-on donner à l’intelligence ?

    Par extension : quelle définition de l’intelligence a votre préférence ? Et surtout, pourquoi ? 🙂

    Personnellement, j’apprécie la façon qu’a Emmanuel Kant de définir l’intelligence. Selon lui :

    On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter.

    Cette définition me parle pour de multiples raisons, l’une étant que je suis quelqu’un qui doute énormément, donc ça me flatte (vive le biais cognitif ^^).

    Cela me semble surtout être parfaitement compatible avec une pensée en arborescence, et moins avec une pensée linéaire qui “exige” de clore un chapitre avant de pouvoir poursuivre son chemin. De même avec l’effet Dunning-Kruger.

    Ça colle aussi parfaitement avec la célèbre phrase de Charles Bukowski…

    Le grand problème dans le monde c’est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes alors que les personnes stupides sont plein de certitudes.

    C’est quoi l’intelligence selon vous ?

    maxime a répondu il y a 2 années, 4 mois 6 Membres · 9 Réponses
  • 9 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    23 juillet 2019 à 14 h 33 min

    C’est dommage de toujours nous monter les uns contre les autres. Les intelligents vs les stupides. Je pense que chacun à notre tour nous avons nos moments de stupidité et nos moments d’intelligence.

    J’ai confiance en moi, pour certaines choses .. Et..  j’ai aussi beaucoup de doute, pour d’autres. Il ne me semble pas que l’un va sans l’autre.

    Pour moi, l’intelligence c’est chercher des solutions en permanence, et pour tout.

  • olbius

    Organisateur
    23 juillet 2019 à 15 h 17 min

    Dans ce cas, ne serait-ce pas “trouver” plutôt que “chercher” ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 juillet 2019 à 15 h 52 min

    Là c’est dans le dictionnaire que je me sens dirigée. Je fonctionne plus à l’instinctif. Chercher pour moi, c’est trouver des réponses, c’est trouver plus de questions,.. ça dépend. C’est d’abord un jeu, je crois…

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 juillet 2019 à 16 h 07 min

    Ooooh tu me fais réfléchir.. j’adore!! Disons que, quand je cherche des réponses et que je trouve des solutions, ça se place dans une construction en mouvement. Et là, ça se met en place tout seul. Tout se lie, et une “suite/poursuite” se met en place. D’autres questions, ou “juste” une compréhension profonde du sujet. Je comprends beaucoup de sujets, je ne sais pas trop comment, mais je sais. Je sais sans savoir.

  • pachamama

    Membre
    21 septembre 2019 à 14 h 25 min

    Je suis récemment tombée la dessus: https://www.youtube.com/watch?v=gQLitHPA9Zg

  • onepiece

    Membre
    21 septembre 2019 à 20 h 15 min

    Aaaah l’intelligence encore une chose bien mystérieuse !

    Pour moi l’intelligence se trouve sous plusieurs formes et non une seule.

    Pour moi la forme principale c’est celle de la capacité à émettre des hypothèses et à trouver des solutions en recherchant toujours la complexité car seul la complexité permet de vraiment comprendre quelque chose.

    Émettre des hypothèses signifie également passer au dessus des préjugés ( pré-jugement, jugement sans preuves, ou preuves insuffisantes). Cela permet également un grand retour sur soi-même, un auto-jugement honnête et rationnel, une remise en question beaucoup plus facile. Émettre des hypothèses c’est réfléchir et donc douter. Par contre le fait de douter n’est pas une souffrance, c’est la peur qui crée la souffrance et l’obsession.

    Rechercher des solutions c’est aussi être rationnel. Ce qui m’en fait venir aux émotions et à l’empathie, car sans cela la rationalité demeure autocentré et pleine de biais et d’une vision déformé de la réalité. Ce qui m’en fait venir à dire que les émotions font partit intégrante de l’intelligence ( l’empathie étant émotionnelle, et l’empathie émotionnelle fonctionnant de manière symbiotique avec l’empathie cognitive).

    Puisqu’on parle des émotions, j’en viens également à dire que les émotions permettent la perméabilité au monde extérieur ( raison pour laquelle un esprit innocent sans défenses pourra facilement être dégradé, détruit, traumatisé. Les seules défenses étant la sagesse et un entourage bienveillant).
    De part cette perméabilité au monde extérieur grâce aux émotions, l’individu recevra des messages indiquant les problèmes qui lui mettent des batons dans les roues, messages émotionnels ( c’est ce qu’on appele la capacité d’introspection, l’intra-personnel via ses propres émotions, et l’inter-personnel via l’empathie).

    Cependant une personne ayant des traumatismes et diverses peurs, pourra devenir déraisonné, irrationnelle, sous l’effet des pulsions émotionnelles causés par ces mêmes traumatismes ou peurs diverses ( une peur, peu importe le type de peur, n’ apparaît jamais au hasard, il y a toujours une ou des causes extérieur à soi, et je précise bien extérieur à soi ).
    Être perméable au monde extérieur demande d’avoir un entourage bienveillant et non toxique.
    Même une personne ayant de grandes défenses grâce à une grande sagesse, devra se fermer aux autres émotionnellement si elle est obligé de côtoyer des gens toxiques ( par exemple au travail), dans le but de se protéger elle-même, de protéger son intégrité. C’est pour ça qu’on voit parfois des surdoués très froid, surtout dans le monde du travail, mais si on creuse un peu on ressent qu’ils sont gentils et généreux ( attention à ne pas confondre avec les psychopathes qui eux sont très froid de nature, ils peuvent même simuler un charme, simuler une sensibilité qui restera heureusement visuellement superficiel).

    Les émotions permettent également un meilleur instinct de survie ( et contrairement aux croyances, l’instinct de survie est encore utile à notre époque, même dans un pays riche. On s’en sert tous régulièrement sans nous en rendre compte, ce qui permet d’éviter bon nombre de problèmes). Cependant il est également nécessaire d’avoir un certain niveau de lucidité, car les émotions seules ne font pas de la magie non plus. Le cognitif et les émotions fonctionnent ensemble, en symbiose.

    L’intelligence c’est également la capacité imaginative. Ce sont les mêmes bases neuronales qui créent la sagacité et l’imagination. Plus une personne sera sagace (intelligente) et plus sa capacité imaginative sera grande. Les émotions sont également un terreau puissant pour l’imagination.

    Il y a également l’intelligence corporel, celle qui est permise par la pensée de type associative du surdoué ( certains nomment cela “arborescence” mais je trouve beaucoup plus réel le terme “associatif”) . Une psychomotricité différente permettant tout un tas de mouvements asynchrones et une meilleure gestion des mouvements synchrones. Associé à la rapidité de pensé des surdoués, ça donne des capacités sportives de très grande qualité. Avec l’expérience d’observation de cela, j’arrive beaucoup à le voir avec les doigts de mains des surdoués. Très difficile à percevoir si on n’a pas l’habitude, c’est un apprentissage très intuitif.
    Par contre si vous faites danser un surdoué de manière très abstraites ( des mouvements de partout dans tout les sens, le plus d’asynchrone possible) alors là ça creve les yeux, on voit une différence énorme par rapport aux autres.

    Il y a également l’intelligence esthésique, celle des 5 sens ( je pense que ce qui permet cette différence des 5 sens chez les surdoués, c’est leur plus haut niveau de lucidité, de conscience, car les sens naissent de la conscience. Certains animaux ont des sens très développés, mais chez eux il s’agit de quantitatif et non de qualitatif. Par exemple les surdoués ont une meilleure vue qualitativement mais ils peuvent avoir une mauvaise vision malgré tout. La seule différence c’est qu’ils repèrent mieux les détails visuellement, mais encore une fois ils ne s’en rendent pas compte comme pour tout le reste, puisque pour eux c’est normal…).
    Concernant les sens des surdoués, il est possible avec beaucoup d’observations et de rigueur, de voir la différence avec les autres, même par rapport au toucher. Par contre il est vrai que ça n’est pas la chose la plus facile à voir.

    Également, le savoir sans sagacité, sans capacité à réfléchir et à faire des liens, ne sera que ruine de l’âme, cela restera vide. Le savoir est quelque chose qui se manie, le savoir n’est pas un objet que l’on acquière et point barre.
    Pour donner un exemple, c’est comme faire apprendre des mots par cœur à un perroquet…
    Apprendre n’est pas comprendre. Comprendre nécessite d’être sagace, de réfléchir, de faire des liens, de faire des hypothèses, d’être lucide.

    Concernant l’effet Dunning-Kruger, les surdoués ne sont pas épargnés. Seul l’expérience et la sagesse permettent de s’en prémunir plus ou moins.

    Je pense que j’ai oublié des points mais je trouve que c’est déjà pas mal.

    Voilà pour ma part 🙂

    Ps : il est possible que je me sois parfois mal exprimé j’écris tout cela très vite sans me relire parce que j’avais déjà la flemme d’écrire tout ça à la base. C’est un sujet dont j’ai déjà beaucoup fait le tour et donc maintenant je prend moins de plaisir à en débattre, mais je prend toujours autant de plaisir à partager.

  • onepiece

    Membre
    21 septembre 2019 à 21 h 02 min

    J’ai oublié une petite précision. Oui en effet il existe, par exemple, des oiseaux capables de voir leurs proies à des hauteurs très élevés. Mais certains animaux sont capables de voir des ondes lumineuses que l’humain ne peut pas voir, comme par exemple les infrarouges et donc pouvoir voir la chaleur d’un corps. Il y a même des inesctes qui peuvent voir les rayons X.

    Voici le schéma des différentes fréquences d’ondes lumineuses :

    Taper sur un moteur de recherche : spectre électromagnétique

     

     

     

  • oaxaca

    Membre
    14 octobre 2019 à 22 h 33 min

    Bonsoir !

    alors tout dépend dans quelle culture et quelle époque on se trouve… la notion d’intelligence me semble mouvante non ?

    la définition basique du dico me parait au final la plus « philosophique » que j’aie trouvé : intelligence: aptitude à relier les éléments .

    c’set simple, explicite, sans jugement de valeur ….

    Howard Gardner en dénombrait 9 formes que vous devez connaître , je reviens pas dessus (si ?) . Même les différents HP il y en a des dizaines…

    sauf que dans notre culture, on mesure ça par un test normatif de QI somme toute très très scolaire.

    A aucun moment on test les capacités de réflexions philosophiques par exemple. La douance kinesthésique ou musicale… donc l’intelligence occidentale n’est pas la même que dans des cultures très religieuses je pense.ca diffère aussi des époques. La notre prône une intelligence qui serait socioprofessionnelle. Réussir a faire du fric est perçu comme être doué pour les affaires. Je pense que la fille bleue d’avatar dirait qu’on est stupides.

    « N’est stupide que la stupidité », tiens ! A mon sens Forest gump est d’un grande intelligence de cœur ….

  • maxime

    Membre
    22 juillet 2022 à 11 h 21 min

    Bonjour Olbius.

    “On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter.”

    Je partage cette analyse, même si les termes “incertitude” et “supporter”, ne me paraissent pas des plus opportuns.

    De quoi parle-t’on quand on parle d’intelligence d’ailleurs? Reconnaît-on quelqu’un d’intelligent à sa capacité à “enregistrer” des informations? à résoudre des problématique? à sa capacité d’adaptation? A ses points de Q.I.? Fondamentalement, on affuble quelqu’un du terme d’intelligence, au moment où on constate qu’il paraît plus apte que nous, à résoudre des problèmes nous paraissant insoluble, ou très difficile…

    Pour exemple, et pour faire une distinction entre aptitude cognitive et sociale: Albert Einstein à démontré la théorie de la relativité (puis la théorie de la relativité restreinte, je crois), mais humainement parlant…

    Et puis, si on pense que l’intelligence est l’aptitude à gérer une grande quantité d’incertitudes, que doit on penser des “imbéciles heureux”? Ils supportent tout un tas d’avanies, mais ne paraissent pas pour autant malheureux…?

    Alors, que peut on en penser?

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