Intelligence animale

  • Intelligence animale

    Publié par olbius le 13 janvier 2019 à 11 h 39 min

    Et si nous discutions intelligence animale ?

    On se demande souvent quel est l’animal le plus intelligent du monde (c’est l’être humain, qui est “malin comme un singe” non ? 😉 ), mais dans tous les cas l’intelligence animale n’est (heureusement) plus un sujet tabou.

    Dans la catégorie “animal intelligent”, certains animaux rusés ressortent souvent… Le dauphin, par exemple, mais pas seulement. Regardez par exemple cet article sur l’intelligence du corbeau :
    Les corbeaux peuvent estimer le poids d’un objet grâce à une capacité de déduction auparavant uniquement observée chez l’être humain

    Au final, que reste-t-il selon vous qui distingue, au moins pour le moment, en l’état actuel des connaissances, l’intelligence humaine de l’intelligence animale ?

    olbius a répondu il y a 1 année, 8 mois 16 Membres · 45 Réponses
  • 45 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    13 janvier 2019 à 11 h 53 min

    Une petite remarque au passage @olbius , tu as écrit “le dauphine”…
    Je te félicite cela dit, parce que tu ne fais pas souvent de fautes et laisses rarement des coquilles dans tes textes (je ne peux pas en dire autant).
    Ce serait bien d’aillueurs que les utilisateurs puissent les éditer à loisir pour les reprendre.

  • olbius

    Organisateur
    13 janvier 2019 à 13 h 36 min

    Merci, c’est corrigé 🙂
    Je viens de faire une modification sur le site, normalement chaque membre du site peut désormais éditer son message pendant quelques minutes après sa publication. Si tu peux vérifier / tester lors de ton prochain message… 😉

  • rickla

    Membre
    13 janvier 2019 à 14 h 28 min

    Certains animaux trop limité en capacités physiques notamment le manque de préhensilité développent une intelligence étonnante mais somme toute ciblée, d’autres mieux équipé (et ayant aussi un meilleur cerveau et mode de vie plus complexe) sont capables d’intelligence ‘complète’.
    Il y a quelques années j’avais lu un article sur une famille de scientifiques qui avait élevé pendant plusieurs années un chimpanzé ‘comme un enfant’… je ne me rappelle plus exactement les niveaux mais il avait développé une intelligence de petit enfant et maitrisait un grand nombre de mots notamment par language des signes… Etait-il singe HP ou était-ce du à la méthode ET l’engagement de cette famille ?!

    (Bonne idée la correction et avec ce temps limité… faudrait pas pouvoir reprendre ses textes quand des gens ont réagis pour ajuster nos propos à postériori (pour ça on peut/doit faire une second post), mais rectifier des fautes de frappes/vitesse inesthétiques constatées dès l’affichage ça peut être une bonne chose)

  • tardy

    Membre
    13 janvier 2019 à 21 h 56 min

    Ce qui est intéressant c’est que plus les recherches scientifiques avances sur le sujet plus on se rends compte que notre cerveau n’a rien d’exceptionnel. On est pas l’espèce avec le plus gros cerveau proportionnellement à notre poids, on est pas les seuls à avoir un lobe frontal très développé (qui correspond à la zone où les taches complexes du cerveau sont traitées)…

    Alors sommes nous plus intelligents que les autres animaux ou avons nous seulement l’impression de l’être ?

    Je pense personnellement que notre avantage par rapport aux autre espèces les plus intelligentes ne se situe paradoxalement pas au niveau du cerveau.
    La première différence est que nous sommes naturellement à la recherche de nouvelles connaissances (enfin plus ou moins suivant les individus ;). On ne vois en effet aucun singe faire des maths dans la nature, alors que ceux que l’on a entrainés en laboratoire en font et ce débrouille bien mieux que ce qu’on pouvait s’imaginer, notamment en calculs mental.
    La deuxième différence réside dans la transmission du savoir, à une éducation beaucoup plus évolué chez nous que chez d’autres espèces. Tout ce qui nous est expliqué sera assimilé plus vite que si on devait le comprendre par soi même, ce qui nous donne une base plus solide que d’autres espèces pour comprendre et s’adapter à des situations diverses.

  • olbius

    Organisateur
    13 janvier 2019 à 22 h 07 min

    En tout cas, y a pas que les zèbres ! 😉

    Une équipe chinoise a confirmé une hypothèse de Darwin : les femelles préféreraient les mâles bien cérébrés.

    Source : L’intelligence, atout sexuel chez les perruches

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 janvier 2019 à 21 h 17 min

    “L’intelligence humaine est une variation de l’intelligence animale” Franz De Waal
    Primates et Philosophes

    Une interview qui m’est apparue très intéressante pour illustrer le sujet de ce fil, juste pour information et en discuter, car il y a vraiment matière…

    On peut comparer l’intelligence des humains et celles d’autres primates, parce que nous sommes à bien des égards semblables.
    Mais avec une espèce très différente, comme les chauves-souris ou les dauphins, la comparaison a moins de sens. “Sommes-nous plus intelligents qu’un poulpe ou qu’un chien ?” n’est pas une question intéressante.
    Ils ont des capacités cognitives très différentes, comme détecter une petite proie dans l’obscurité. N’importe quel ingénieur spécialiste des systèmes radar des avions vous dira que c’est une compétence très complexe. Mais nous réduisons ces capacités “exotiques” à l’instinct ou à la perception.

    Nous ne pouvons pas nous intéresser uniquement aux domaines où nous excellons, comme la langue et l’utilisation d’outils. On a dépensé beaucoup d’énergie à chercher le langage chez l’animal et cela n’a pas donné beaucoup de résultats.

    Justement, de l’absence de langage on a souvent déduit l’absence de pensée. Or, selon vous, l’homme est la seule espèce linguistique.

    Oui, je crois que la langue est une capacité uniquement humaine, pas la communication – beaucoup d’animaux sont très bons en cela -, je parle de la communication symbolique, qui est notre spécialité.
    Mais la langue ne pense pas, elle dépend de la pensée, et celle-ci peut se faire sans langage. Les animaux résolvent des problèmes complexes sans parler. Tout ce qu’ajoute la langue est de nous aider à communiquer nos pensées.

    Après avoir passé des décennies à étudier les animaux, avez-vous vu évoluer notre relation à
    l’animal ?

    Le regard sur l’animal a changé. Ma propre recherche et les livres que j’écris contribuent à ce changement. Je suis un membre du conseil de Chimp Haven, un sanctuaire qui reçoit beaucoup de chimpanzés de laboratoire et les met à la retraite dans de grandes îles boisées en Louisiane. Mais le problème principal est celui du sort réservé au bétail.

    Les animaux de ferme se comptent en milliards, mais nous ne les voyons jamais. Ils sont comme invisibles. Ce qui freine la prise de conscience.

    Qu’avez-vous appris sur l’intelligence humaine ?

    Les neurosciences animales montrent combien d’eux est en nous, et combien de nous est en eux. Même les rats sont souvent utilisés pour modéliser les neurosciences humaines. Essentiellement, tous les cerveaux des mammifères fonctionnent de la même manière.

    Cependant, l’intelligence universelle n’existe pas, chaque espèce a ses propres besoins et spécialisations. C’est ce que nous avons appris au cours des vingt-cinq dernières années avec les études animales.

    Prenez par exemple Ayumu, un jeune chimpanzé mâle à l’Institut de primatologie de l’université de Kyoto, au Japon. En 2007, il a réussi à mettre KO la mémoire humaine : il s’est souvenu de l’emplacement sur un écran tactile d’une série de chiffres de 1 à 9, apparus de façon aléatoire puis rapidement remplacés par des pastilles blanches. Avec 80 % de précision, quelque chose qu’aucun humain n’a réussi à faire jusqu’à présent. Lorsque les chercheurs ont réduit à quelques secondes le laps de temps avant d’effacer les chiffres, Ayumu est resté aussi précis. On a fait s’affronter Ayumu et un champion britannique connu pour sa capacité à mémoriser des cartes. Ayumu l’a écrasé. La rencontre, jugée trop embarrassante, n’a jamais été montrée à la télévision.

    Les éthologues se sont intéressés aux espèces sauvages avant de se pencher sur les espèces domestiques. Pour quelle raison ?

    En général, les grands singes ont été les premiers à inspirer des découvertes grâce à leur intelligence manifeste. Une fois qu’ils ont rompu la digue entre les humains et le reste du règne animal, les vannes de la recherche se sont ouvertes à l’intégration des autres espèces, les unes après les autres.

    La domestication n’apporte-t-elle pas un surplus d’intelligence ?

    Elle améliore la relation avec les humains – les chiens se mettent en harmonie avec le langage du corps humain -, mais elle réduit aussi généralement la taille du cerveau, de sorte que les animaux domestiques sont moins intelligents, ce qui est logique, car ils n’ont pas à chercher leur propre nourriture.

    Des choses inattendues ont tout de même été découvertes par exemple chez le mouton…

    Le fait que les moutons se reconnaissent entre eux. Des scientifiques britanniques leur ont appris à différencier vingt-cinq paires de visages de leur propre espèce : dans chaque paire, un choix était récompensé et l’autre non. Les moutons ont appris les vingt-cinq différences et les ont retenues pendant deux ans.
    Ce faisant, ils ont activé les mêmes régions du cerveau et les mêmes circuits neuronaux que les humains, notamment certains neurones qui réagissent spécifiquement aux visages et pas aux autres stimulus. Ces neurones spéciaux s’activaient quand le mouton regardait des photos de compagnons dont il se souvenait ; de fait, il les appelait en bêlant vers l’image comme s’ils étaient là. Ce qui veut dire que mêler les troupeaux, comme on le fait parfois, parce qu’on les considère comme des masses indifférenciées, doit causer plus de stress que nous ne le pensions.

    On croyait l’empathie propre à notre espèce, et vous affirmez que les animaux sont de grands humanistes !

    On étudie maintenant l’empathie chez les primates, les chiens, les dauphins, les éléphants… Les dernières études réalisées sur les rongeurs ont révélé des mécanismes neurologiques similaires à ceux des humains. Ainsi, l’idée que les autres animaux sont doués d’empathie est maintenant acceptée.

    Que reste-t-il de propre à l’homme ? Peut-être la conscience ?

    Nous ne savons pas comment mesurer la conscience, parce qu’elle est d’abord une expérience subjective. Mais le cerveau des humains et ceux d’autres mammifères sont tellement semblables que nous supposons que les animaux sont conscients. Si la conscience est le sens du bien et du mal, il y a encore beaucoup de parallèles. Enfin, il n’y a aucune raison de penser que la moralité est apparue seulement chez l’homme.

  • caledonie

    Membre
    24 avril 2019 à 20 h 39 min

    Bonjour,

    Je n’arrive pas à me rappeler dans quel ouvrage j’ai lu ça, mais la proposition de l’auteur était que le propre de l’homme serait sa capacité à exploiter les plus faibles, et plus encore à générer de la faiblesse en vue de l’exploiter par la suite. A priori les animaux ne font pas ça.

    Ce qui ne nous rend pas particulièrement sympathiques…

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 avril 2019 à 22 h 09 min

    C’est vrai olbius, instinctivement une femelle recherchera l’Alpha car il sera en mesure de la protéger et d’avoir une progéniture capable de survivre.

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 avril 2019 à 22 h 10 min

    Peut-être que l’humour, rire est le propre de l’homme.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 avril 2019 à 10 h 43 min

    @lyn-g “Peut-être que l’humour, rire est le propre de l’homme. ” => n’as tu donc pas vu ce dessin animé intitulé “tom & jerry” ? C’est bien la preuve que les animaux savent rire ! 😀

    Preuve de plus, un lien en train de rire dans la savane (on ne sait pourquoi … peut être a t il lâché une c…. ?) :
    https://www.youtube.com/watch?v=K1L_aEw7-oI

    Un peu de rire et chimpanzés :
    https://www.youtube.com/watch?v=YUI_i1ETB0o

    Et pour mon avis, le rire des animaux est simplement différent de celui des humains. Tout comme les différents modes de communications.
    Puisqu’ils manifestent joie, surprise, inquiétude, fierté, peur, courage et autre chacun à leur manière selon l’espèce.

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