"Douance" à travers le monde : l'intelligence est-elle culturelle ?

  • "Douance" à travers le monde : l'intelligence est-elle culturelle ?

    Publié par Membre Inconnu le 16 avril 2019 à 21 h 32 min

    Bonjour,

    Deux mois que je vadrouille sur ce site ainsi que sur le site “apie-people”, et je constate que les définitions de la douance sont fortement circonstanciées au lieu et à l’époque : s’en suit une sorte d’entre-soi, qui, il me semble, gagnerait à s’ouvrir aux différentes définitions de l’intelligence à travers le monde, les cultures, les langages, les croyances.

    Pour donner un exemple concret : lors d’un voyage au Laos, j’étais assis au bord d’une route en compagnie d’un vieux laotien. A la vue d’un groupe de “backpackers” en marche, il me dit : “sais tu ? Nous ressentons de la peine pour vous, car lorsque vous marchez, vous regardez le sol ; vous pensez, en marchant.”

    Un certain nombre de HP semblent avoir ce point commun, qu’ils pensent trop. Nous vivons dans une société d’essence judéo-athénienne, qui valorise la pensée, l’intellect, la créativité, et le “faire”. Nous sommes devenus incapables, de ne pas penser, de ne pas inventer, de ne pas faire. Lorsque nous ne faisons pas, nous pensons à ce que nous allons faire. Il me semble qu’un tour d’horizon des définitions de l’intelligence pourrait aider, à remettre en question notre intelligence propre, et à, peut-être, trouver des solutions à nos maux.

    Autre exemple : étant d’origine juive, j’ai exploré en détail l’approche juive de la notion d’intelligence : l’intelligence, dans le judaïsme, est issue d’une anxiété de chaque instant. C’est cette anxiété, qui est source de créativité, si stimulante pour l’esprit. Mais cette anxiété créative a un revers : le stress en conséquence. L’esprit juif – et par extension l’esprit occidental, car nos sociétés occidentales sont pour la plupart d’essence judaïque – fonctionne à la manière d’un joueur d’échecs : on s’efforce d’anticiper un maximum de mouvements de son interlocuteur, afin de planifier ses propres mouvements en conséquence, et être toujours en contrôle, au cas où notre interlocuteur se montrerait offensif. Anticiper, prévoir, avoir un ou plusieurs coups d’avance : l’esprit est constamment sur-stimulé, ce qui décuple ses capacités créatives, mais engendre un stress destructeur en conséquence.

    En Inde, j’ai appris à ne pas penser, et à ne pas faire. La méditation, l’observation des errements de ma propre pensée, m’ont permis de réaliser que celle-ci ne m’appartenait pas. Prendre ses distances vis à vis de sa propre pensée : source d’apaisement, nouvelle approche d’une intelligence différente ? En tous cas, j’ai découvert en Inde, une intelligence radicalement opposée à l’intelligence judéo-occidentale : l’intelligence indienne, consiste à s’accomoder des menaces de notre environnement, en générant un minimum de stress. La tranquillité, le calme – inexistants dans la conception occidentale de l’intelligence – sont les manifestations les plus abouties de l’intelligence indienne. Selon cette approche, un peuple constamment stressé, ne peut pas être intelligent.

    Dans quelle mesure une pensée qui anticipe toujours les pires scénarios, ne crée-t-elle pas elle même son malheur, en invitant la possibilité du pire dans sa propre pensée, et donc, dans le champ des possibles ?

    Voilà : quelques pistes d’ouverture, pour élargir nos approches de l’intelligence !

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années 2 Membres · 5 Réponses
  • 5 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    17 avril 2019 à 10 h 17 min

    A te lire, chaque culture privilégie une forme d’intelligence au détriment d’autres.
    J’admets cette caractéristique en partie, et j’associe cela à l’éducation sous toutes ses formes.

    Ton témoignage est intéressant car il est “ton” point de vue, “ton” cheminement, “tes” observations. Quelqu’un qui aura fait exactement le même parcours que toi aura cependant certainement fait un témoignage tout autre. Là aussi, question d’intelligence, on ne comprend pas toutes et tous exactement la même chose. Je pense qu’il est inutile que je fasse un dessin assorti d’exemples.

    Dans mon esprit, mon approche toute personnelle, je replace le concept d’intelligence vraiment aux bases même du potentiel maximal qu’on est en droit d’attendre de ce principe, en tentant d’explorer les multiples outils de perceptions humaines permettant d’y parvenir. Il y a une partie de l’intelligence qui me semble innée, cette capacité à comprendre tout très vite quel que soit le domaine. Attention cependant, “comprendre” ne signifie pas “maîtriser”. Et des parasites extérieurs voir des explications fausses peuvent aussi entraîner une mauvaise compréhension ou compréhension fausse, ce qui ne remet pas en question l’intelligence, puisque dans un cas il normal de ne pas pouvoir comprendre si on a pas pu entendre les éléments à comprendre, et dans l’autre cas si on apprend du faux il est normal de restituer du faux. Pour ce dernier cas, je pense que les autistes auront du fil à retordre pour remettre en question leur faux savoir et fausses compréhensions (ayant parlé longuement avec quelques uns).

    Parallèlement – et là la culture apprentissage et expérience peuvent aider – il existe aussi un forme d’intelligence, comme tu le mets en avant, culturelle, laquelle consistant à savoir reconnaître ce qu’on nous aura inculqué, quelque soit le domaine. Alors, j’espère bien recadrer cela en faisant un rapprochement avec la sociologie et l’anthropologie. Comment fonctionnent les sociétés et les civilisations humaines. Ce qui pourrait donc être associé à l’intelligence sociale en partie. Pourquoi seulement en partie ? Parce que l’intelligence sociale ne concerne pas exclusivement la compréhension du fonctionnement de la société, mais aussi les interactions entre humains, donc décoder les comportements, les champs sémantiques en rapport, et les étiquettes propres à chaque milieux sociaux. Et dans l’intelligence culturelle, il y a un vaste savoir ne requiérant pas forcément une grande intelligence, puisqu’il s’agit de mémorisation/restitution et savoir reconnaître ce que l’on a en mémoire (de façon très basique). Après, culture + grande intelligence = des étincelles. (l’un pouvant aller avec l’autre)

    Enfin, je qualifie parfois l’intelligence basée sur la connaissance et le savoir ou croyance comme de “fausse intelligence”. Pourquoi cela ? Parce qu’apprendre par coeur ne m’a jamais semblé être de l’intelligence, juste la capacité de mémoire et de restitution. Encore aujourd’hui, je constate beaucoup de personnes qui ressemblent à des encyclopédie (de tailles variables), mais qui ne comprennent pas ce qu’elles savent. (heureusement que je suis là pour les y aider lol)

    Et lorsqu’on ne comprend pas bien ce que l’on sait, l’usage en devient strictement limité.

     

    Pour ce qui est de ta conclusion, et de certaines de tes remarques, je fais un rapprochement avec une forme de spiritualité et conception de la vie un peu mystique. Cet aspect visant a expliquer que l’on créée son paradigme en fonction des pensées que l’on s’autorise à avoir peut cependant être longuement expliqué. En grande partie contextuellement, puisque c’est surtout empirique.
    Là aussi, je parle pour mes perceptions et mon expérience : vulgairement, pour moi il existe une intelligence du corps, de l’esprit et de l’âme.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 avril 2019 à 12 h 44 min

    Salut Etienne !

    Merci d’avoir mentionné en détail ta conception de l’intelligence.

    Il y a une expression qui m’a interpellée : quand tu mentionnes ta définition de l’intelligence, tu évoques un “potentiel maximal qu’on est en droit d’attendre de ce principe” : mon message, mon invitation, visait justement à essayer d’explorer les intelligences différentes, précisément ces autres intelligences au sein desquelles on ne cherche pas à atteindre un “potentiel maximal”, ces approches de l’intelligence qui ne comportent pas de notion de performance, d’efficacité, d’atteinte d’un but supérieur, d’une totalité, d’une maximisation des potentialités.

    C’est précisément ce point sur lequel j’invitais les passants à discuter : “notre” notion d’intelligence sous-entend souvent une notion de conquête puis d’appropriation du savoir compris ; existerait-il d’autres formes d’intelligence, dans lesquelles on puisse explorer, sans conquérir ? Découvrir, sans chercher à maîtriser ? Une intelligence, du inter-ligere, accueillir, entendre, plutôt que considérer l’objet sur lequel s’exerce notre intelligence, comme connu, identifié puis archivé, une fois compris ?

    D’ailleurs, tu parles d’une autre forme d’intelligence, culturelle, qui consiste à “savoir reconnaître ce qu’on nous aura inculqué, quelque soit le domaine” : j’aurais justement voulu aborder les intelligences qui consistent à ne pas identifier le réel en fonction de ce que l’on nous a inculqué, mais au contraire, de sortir volontairement de nous-mêmes, de notre “connu”, pour laisser la réalité venir à soi, sans grille de lecture, sans système d’interprétation pré-inculqué.

    Tout cela est bien théorique, du coup, je prends un exemple actuel et bien concret, qui prête à polémique : l’intelligence “féminine”. Beaucoup d’hommes pensent, ouvertement, ou intimement, que les hommes sont davantage intelligents que les femmes : combien de fois ai-je lu ou entendu ces arguments, que la quasi totalité des Prix Nobel sont des hommes, que TOUS les grands joueurs d’échecs sont des hommes, que l’élite scientifique, artistique, intellectuelle mondiale de toute époque et en tout lieu est composée quasi-exclusivement d’hommes ? Les inventeurs, les découvreurs, les créateurs qui ont marqué l’humanité : presque que des hommes ! Conclusion : l’intelligence masculine serait différente, et supérieure, à l’intelligence féminine. Je précise ici que je ne souscris pas à cette vision, précisément parce que l’intelligence “masculine” est conquête systématique, appropriation, soumission et domination compulsives de la matière, de la nature, de la femme, à son profit : l’homme ne peut s’empêcher d’exploiter toute découverte dans sa totalité, jusqu’au maximum de ses potentialités.

    Hors depuis peu, l’intelligence “émotionnelle” émerge. On parle aussi de l’intelligence de l’estomac : il y aurait des neurones, dans l’estomac, qui influenceraient nos prises de décisions. L’empathie, ie la capacité à s’oublier momentanément soi-même, pour se mettre à la place de l’autre jusque dans ses ressentis, émerge également, comme une forme nouvelle de rapport à l’autre. On parle beaucoup d”hypersensibilité, la sensibilité étant de plus en plus considérée comme une forme d’intelligence. Bref, on décloisonne la notion d’intelligence, on l’élargit, on la questionne. Il ne s’agit plus d’explorer le monde à la manière d’un sociologue ou d’un anthropologue, coincé dans ses savoirs acquis, qu’il s’efforce de retrouver dans des environnements différents, afin de pouvoir l’interpréter, et en tirer des conclusions, comme les portugais arrivant en Inde et inventant le mot et le concept de “castos”, castes, le caricaturant selon leurs propres cadres de références intellectuels, et réduisant dramatiquement la portée et les interactions de l’organisation “pré-castes”. L’intelligence sociologique, anthropologique, philosophique, devient de plus en plus limitée, réductrice, caricaturale.

    Mes voyages m’ont offert la possibilité de mettre mon cerveau occidental en veille, et de penser, de voir, d’analyser, de ressentir, comme un indien, ou un vietnamien. C’est un voyage extraordinaire : sortir de l’esprit obsessionnel analytique, pour rentrer en contact avec le vivant, par d’autres moyens.

    Il me semble également que notre monde a besoin d’urgence, que les hommes se mettent à essayer de penser à la manière des femmes – car oui, les femmes font usage de leur pensée et de leurs sens, de manière différente de celle des hommes – et c’est peut-être notre dernière chance, en tant qu’espèce, d’éviter la catastrophe mondiale qui s’annonce. Elles ont été contraintes, depuis des millénaires, à penser et agir à la manière des hommes ; le temps est venu d’inverser les rôles, me semble-t-il, car la planète Terre est devenu un terrain d’exploration trop petit pour l’intelligence masculine conquérante et tyrannique…

    Voilà, des suggestions d’intelligences “différentes” :))

    Amicalement,

    Julien

     

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 avril 2019 à 19 h 25 min

    C’est clair qu’on sort de nombreux siècles de société patriarcale, et même au delà, on peut dire phallocratique ! J’ai mis un sujet en politique concernant la nouvelle élection de la présidente Slovaque, je sais pas si t’as vu ? Tu peux donner ton avis sur la question si tu le souhaites.
    Même aujourd’hui, il y a des directeurs de recherches qui s’arroge les réussites et découvertes de ses équipes, composées d’hommes et de femmes … lesquels restent dans l’ombre. J’ai l’impression et la conviction que la fable du loup et de l’agneau est le parfait exemple du problème d’éducation derrière ce principe d’inégalités homme/femme.
    Après, j’ai vraiment beaucoup de mal avec les conceptions d’intelligence féminine ou masculine.
    Je n’arrive pas à les définir. Pour moi, cela n’existe pas. Et si quelqu’un se sent le courage de définir ce qu’est l’intelligence féminine d’une part ainsi que l’intelligence masculine d’autre part, je me ferais plaisir à analyser sa définition pour tenter d’y déceler des failles, si toutefois il y en a. Il se peut que je sois surpris de la qualité presque parfaite en la matière. Et j’aime être agréablement surpris par les belles pensées, belles explications et belles définitions. En cela, l’intelligence philosophique (non sophiste) ne me paraît nullement limitée, mais au contraire illimitée, bien que encadrée lorsqu’il s’agit d’aborder divers sujets. Chaque sujet ayant son univers restreint. Chaque univers restreint étant toutefois connecté (unions/intersections/inclusion) avec d’autres univers, et pouvant donc partager des éléments propre, en commun, voir complémentaires. Peut être créer un nouveau sujet pour cela ? Du genre “tentative de définition de l’intelligence féminine” et “tentative de définition de l’intelligence masculine” ?

    J’avoue que j’essayais surtout de rester autour de ta question en titre, concernant le rapport entre intelligence et différentes cultures dans le monde.
    En prenant hors de la phrase entière juste le morceaux “potentiel maximal qu’on est en droit d’attendre de ce principe”, cela perd tout son sens. Mais pour étayer ce que j’entends par “potentiel maximal”, il existe des individus avec une mémoire visuelle parfaite. C’est à dire, il voient une scène une fois, et par cette mémoire photographique magistrale extraordinaire, sont capable de reproduire à la quasi perfection ce qu’ils ont vu. Par ailleurs, j’ai encore du mal à y croire. Peut être étais ce un canular ?
    Quoi qu’il en soit, je pense qu’il est bon de placer chaque individu dans un rôle qui le rend heureux, c’est à dire là où il est bon. Eduquer à la notion d’importance de chaque rôle. Il n’y a pas de “mauvais” rôles ou de “bon” rôles, juste des rôles “différents”, tous utiles à leurs niveaux respectifs.

    La question des différentes formes d’intelligences est assez complexe, et il existe déjà plusieurs approches. Je ne sais pas dans quelle boite placer “mon approche”, laquelle est encore en construction si je puis dire. (voir la conclusion tout en bas)

    J’aime bien ta réflexion posant la question du rapport entre intelligence et volonté de triompher, conquérir, gagner, l’emporter sur quelque chose …
    … finalement, on peut même poser la question “à quoi sert l’intelligence ?”.
    En quelques mots, je dirais que l’intelligence sert à être heureux ! 😀
    Pourquoi cela ? Parce que l’on s’en sert pour comprendre, apprendre, et en cela améliorer petit à petit la maîtrise de nos propres vies, de la société, du monde.
    Pour ma part, je vois donc l’intelligence comme quelque chose de bien, de positif, qui porte vers les notions de vertus. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a défaillance quelque part, et qu’il convient donc d’explorer l’esprit défaillant pour comprendre à quel moment et en quoi ça a bugué. L’humain nait bon, gentil, à la recherche d’amour et de câlins, puis perd cela en grandissant à cause d’une société que je qualifie de perverse (dans le sens large du terme), tumultueuse, et trop souvent vindicative. Justement, tu parlais, rapport à mon utilisation de “potentiel maximal”, avec les risques de comparaisons, compétitions, et dévalorisation de ce qui n’est pas dans la norme requise. Si on élimine les risques, par l’éducation, alors le “potentiel maximal” ne reste que “factuel”, et entre dans le cadre du “bon”, “vrai” et “utile” si cher à notre philosophe Socrate dans les dialogues de Platon.

    Pour ce qui est des différentes formes de l’intelligence, je proposais une base d’arborescence dans la dernière phrase de mon précédent message.
    Soit l’intelligence du corps, de l’esprit et de l’âme.

    P.S. : Mais, tiens … je pourrais peut être ouvrir un “nouveau sujet” sur cette base.
    Après tout, c’est le propre de l’humain de mettre de l’ordre dans le désordre, de tout classifier, ordonner, ranger … et cela peut se faire de façon participative, afin de concentrer en un point toutes les idées en rapport.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 avril 2019 à 21 h 37 min

    Je te rejoins ! Assurément la formulation “intelligence masculine / intelligence féminine” semble super caricaturale, insultante même, car misogyne ! Mais je pense qu’il faudrait en fait inventer un nouveau mot, pour évoquer “l’intelligence féminine”, quelque chose de moins rationnel, intellectuel, théorique, que le mot “intelligence”, d’humeur froide… Cette intelligence a été tellement réprimée, soumise, humiliée, violentée, depuis la nuit des temps humains, qu’on l’a presque oubliée. Les femmes elles mêmes doivent la redécouvrir, pas seulement les hommes !

    Les identités sont en train d’exploser : il y a maintenant des dizaines d’identités sexuelles et relationnelles existantes. Le site OkCupid par exemple, a une liste d’une vingtaine d’identités sexuelles disponibles. Le masculin et le féminin se mélangent, et il en ressort beaucoup de nouvelles identités physiques, même. J’y vois une véritable révolution, et c’est une révolution mondiale, dont peu de gens parlent, mais elle est là, omniprésente, et c’est fou !

    Le féminin, souterrain, pénètre notre monde, sans trop se faire remarquer, et il nous change, à une vitesse incroyable. La souffrance des animaux, des personnes âgées, des handicapés… Le souci de l’autre. Le don de soi. Tout cela fait un retour en force, je le vois partout !

    Tu vois Etienne par exemple, parfois je vois des gens assis à coté d’un SDF, qui papotent avec lui, parfois même le touchent, lui donnent des caresses amicales, parfois même une étreinte… Et c’était quasiment à chaque fois des femmes.

    J’essaye de m’approcher de cette sagesse, de cette intelligence, pour moi une intelligence tellement supérieure aux Prix Nobels : serrer un inconnu dans ses bras, une personne qui vit dans la rue, qui sent mauvais, qui est sale… Juste lui donner un peu de tendresse, comme ça, en passant. Pour moi c’est une démonstration d’intelligence supérieure ; supérieure, car très très peu d’humains y arrivent, en tous cas dans mon monde à moi. je trouve ça tellement beau, tellement puissant, tellement sage !

    Bonne nouvelle : cette “intelligence” revient en FORCE ! Réjouissons nous ! :)))))

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    18 avril 2019 à 10 h 25 min

    Je précise rapidement ma pensée Etienne si tu permets :
    Un économiste parlait dans un débat récemment et il a dit que la société française ne tient que grâce au travail de l’ombre des association, et surtout, des gens du peuple, qui font un travail de soin, de lien social, avec leur voisin, leur famille, les anciens, les gens malades… visites à l’hopital, soins à domicile, compagnie, etc… un véritable travail invisible, non rémunéré, et il a fini par dire que c’est un fait économique connu : ce travail est fait quasi exclusivement par les femmes.

    C’est de cette intelligence là, que je parle. elle existe, et c’est un fait : les hommes y sont rares.
    Je pars de faits concrets et réels car facilement vérifiables, enfin, je crois !

    Cette “intelligence”, de l’anonymat, du don de soi invisible, sans montrer sa générosité, cette humilité dans la dévotion, sans chercher à se faire un nom, à rester dans l’histoire, a avoir une statue, ni aucun centre social ou établissement d’aide aux autres qui portent son NOM… Aider, et disparaitre.

    J’aimerais pouvoir dire que cette “intelligence” là n’est pas genrée, mais ce serait un mensonge politiquement correct.

    Par contre, je cois que dans cette vision du monde, il est très important de rappeler, que l’identité de genre n’est pas binaire : chacun est un “cocktail” de masculin et de féminin, dans des proportions absolument uniques pour chacun. Les “énergies” masculines et féminines ne sont pas propres à un corps, un sexe. De plus, elles ne sont pas figées, mais constamment évolutives en soi.

    Je ne sais pas comment résonnent mes idées. Mais je te remercie de ton écoute, Etienne !

Connectez-vous pour répondre.