L’intelligence excuse-t-elle tout ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 juin 2020 à 12 h 50 min

    @bagayaga

    Pour ton catalogage maternel qui t’inclinerait à me faire correspondre à un profil axé “violence/tdah”… Moi je valide ce que tu présumes alors que tu vas même jusqu’à envisager que tu te retrouverais toi-même en quelque chose dans mes fonctionnements les moins avouables… Sous réserves que pour ce qui me concerne, je pencherais plus pour une explication qui tendrait à apparenter cela à une tendance simplement humaine qu’il serait superflu de vouloir nier ou distinguer et préférable de reconnaître et encadrer…

    Ceci me conduisant à pouvoir te rassurer avec assez d’assurance en te disant que si même toi tu peux être sujette à ces extrémités, ce serait juste une manifestation de ton humanité dans une de ses expressions les plus manifestes… Et ça n’a donc rien de bizarre.

    Je ne crois pas que j’éprouve de colère envers quiconque… Même pas envers ce monde lui-même d’ailleurs… Ou alors, celle-ci n’est pas consciente…

    Je peux être méprisant mais tout autant compatissant (sincèrement) et je déteste l’injustice… Celle telle qu’elle m’apparaît et moins celle qui me touche que celle qui affligerait les autres en général et des plus faibles en particulier. Mais je me dis que la dureté environnante a nivelée ma perception en me rendant moins sensibilisé de ce point de vue notamment. C’est une conséquence de l’armure que l’on se forge au fil du temps pour se protéger et qui altèrerait nos connexions avec l’extérieur ; En s’exposant moins, on s’isole émotionnellement bien souvent… Et vice et versa ^^

    Je ne suis pas sûr d’avoir capté ce que tu entendais par “outsiders”… Tu veux dire que tu considères un mec qui renverrait d’être un peu con par rapport à un groupe et que toi (membre du-dit groupe) tu prendrais sa défense en te faisant “l’avocate du diable” ?… Sans connaître les tenants et les aboutissants de ce que tu veux dire par là, c’est vrai que ça me semblerait potentiellement comme une analyse très “tendancieuse” (si c’est la tienne) a priori… Tout en concevant à qu’elles “bonnes intentions” tu te réfères pour justifier d’avoir déconsidéré ce con-d’outsider-diabolisé-là… Tu admettras que ça prête à confusion…

    Bon alors, pour mon compte perso’, il n’y a aucune mouche (ou n’importe quel animal vivant) qui serait assez grosse ou bruyante pour susciter la colère chez moi, ça c’est une prérogative que je n’accorde exclusivement qu’à mes congénères ! ^^ … ‘Fin, en y réfléchissant, il me vient à l’esprit qu’un clebs qui aboierait continuellement pourrait bien me conduire assez facilement à des désirs meurtriers, mais on va dire que c’est l’exception qui confirme ma règle… Après, c’est vrai que tes exemples de boucans alentours “me parlent” mais à te lire, tu me donnes l’impression d’y être nettement plus sensible que moi (tout en me disant que tout ça est très subjectif et difficile à déterminer).

    J’avais mis un coup de boule une fois, c’était en colo’ (j’avais 12 ans) et un connard (un “leader”) m’emmerdait parce que je me tenais à l’écart des autres. Il jetait des petits cailloux sur mon dos et au bout d’un moment (énervé), je me suis levé pour le provoquer (en pensant en venir aux mains avec lui), il s’est levé à son tour pour me faire face (pour ne pas la perdre surtout) et on est resté comme ça 2 ou 3 secondes nez à nez sans bouger ni parler… Puis sans y réfléchir, instinctivement, j’ai projeté violemment mon front contre sa tête, si fort qu’il en est tombé à la renverse sur ce coup… L’affrontement s’est arrêté-là. Le connard est resté fidèle à lui-même et il a conservé l’estime de sa bande (de cons et de connes) mais si ma popularité n’a pas augmenté en parallèle, du moins les autres étaient plus discrets dans les critiques qu’ils poursuivaient d’adresser à mon envers… ^^

    La suite plus tard…

  • bagayaga

    Membre
    4 juin 2020 à 13 h 21 min

    Je vois de la souffrance,de l’inadaptation, derrière des personnes associables, agressives et qui tapent sur le système des gens , et donc qui finissent au banc de la société ,du groupe.

    J’aurais bien du mal à faire partie du groupe du leader jeteur de petits cailloux. Et enfant je l’aurais défoncé d’ailleurs.^^

    Pour ce qui est de la tendance humaine que tu souligne. J’irai plus loin en disant que c’est plutôt animal. Peut être tu/je suis ses instincts animaux. A différents degrés. En s’affranchissant de la notion de bien et de mal.

    Un truc du genre si on reprend la structure définie par le biais de la psychanalyse de la conscience.

    Le Ça ( les pulsions) l’instinct, l’inconscient,la survie, l’animal, le paleocortex)

    Le Surmoi(le filtre à pulsions) la morale, la notion du bien et du mal, le pont entre conscient et inconscient, ce que l’humain a développé pour vivre en société. L’éducation, les normes,la vie en société).(l’aidos)(la philia)(dike)

    Le Moi. (Le conscient),ce que l’on est ,une fois les pulsions triées selon nos mœurs, valeur, l’héritage Judéo-chrétien de notre société occidentale. Qui reflète la puissance ou non de notre Surmoi.Le néo-cortex).(nos réflexions métaphysiques. La capacité d’avoir des analyses de nos processus, j’ai perdu le mot !)C’est la noétique^^

    Il semblerait que ton Surmoi ne soit pas du tout despotique et persécuteur. Et qu’il laisse la part belle à tes pulsions animale.

    Ce qui fait que ton inconscient et ton conscient vivent vraiment en harmonie pour le coup.

    Ce qui peut être troublant pour moi qui ais en général, mais de moins en moins. Un surmoi persécuteur. De part sa construction dans mon éducation de destruction massive de ma personnalité, de la négation de mon identité, et un harcèlement permanent de mon cercle familial pour me mettre au ban de la société, de part mon animalité naturelle spontanée.

    Maintenant je tends à dezinguer mon surmoi. Et de réconcilier mon Moi et mon Ça.

    Ce qui explique que tu enerves mon Surmoi la plus part du temps. Et en même temps mon Ça te reconnais. Alors que mon Moi oscille en fonction de ce que je vais privilégier comme instances.

    T’es peut être bien TDAH. Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.

    C’est intéressant. Je fais un gros travail de repérage des individus concernés.

    Parce que moi ça me culpabilise ma nature animale. A cause de mon éducation.

    Mais je vois bien que je ne vis pas heureuse en la niant non plus.

    J’attends ta suite.

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 juin 2020 à 14 h 03 min

    @bagayaga

    Je viens de me renseigner sur ce “TDAH” que tu me serines et c’est vrai que ce type de profil me correspondrait bien dans sa détermination et en le considérant sans hyperactivité (quoi que, même ça c’est discutable parce que je le suis par certains côtés)… Mais ce qui m’a interpellé c’est “Les personnes présentant un type de TDAH mixte sont plus susceptibles de présenter un trouble externalisé que celles présentant un TDAH de type inattentif (Miller, Nigg, & Faraone, 2007) [6]. Le TDAH de forme inattentive est plus souvent associé à des troubles anxieux, ou des troubles du sommeil (Sobanski, 2006), des difficultés d’apprentissage (Pingault et al., 2011) [7], une moindre réussite scolaire (Jaekel, Wolke, & Bartmann, 2013) [8] (Fletcher, 2014) [9] et une moindre qualification professionnelle (Fredriksen et al., 2014) [10]. La présence d’un trouble de l’opposition avec provocation, est elle prédictive d’un abus de substance (Pingault et al., 2013) [11].”… “Comme ça”, d’emblée, je me reconnaîtrais plus dans sa variante “inattentif” et surtout en ce que cela s’associerait à des difficultés d’apprentissage, moindre réussite scolaire, moindre qualif’ pro’, “trouble de l’opposition avec provocation” et abus “de substance” (tabac)… C’est assez troublant…

  • bagayaga

    Membre
    4 juin 2020 à 14 h 08 min

    Momosse sérieusement j’en ai l’instinct^^ Après je ne suis pas neuropsy^^

    Mais mon cerveau me souligne en boucle le TDAH. Car tout ce que tu décris avec quelques variantes car nous ne sommes pas tout à fait pareille. Mais je me retrouve dedans. Et je me demandais quel était notre lien. Et j’ai le sentiment que c’est ça. Bien que comme toi je me suis longtemps poser la question de l’autisme. Mais que ça ne colle pas franchement tout de même.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 juin 2020 à 23 h 34 min

    Le mythe, je ne pense pas que l’on puisse me le reprocher si tant est qu’il existe à mon sujet… Mais oui, je présume que de m’épancher aussi “frontalement” ici ou ailleurs doit évoquer à certains et “laisser à penser” beaucoup à mon sujet.

    J’ai conscience que je peux retenir des attentions (bonnes ou mauvaises) parce que ça a toujours été le cas sur tous les sites où je me suis exprimé assez et j’ai régulièrement eu des retours qui me montraient que je pouvais même servir de référence… Je ne saurais dire si cela me conduit à être plus attentif à ce que j’écris mais sans que ça me perturbe ou me fait ressentir une sorte de “devoir” vis-à-vis de ceux qui me prennent particulièrement en compte, d’avoir cela en tête n’est pas anodin et influe forcément fusse très relativement sur mon propos.

    Je précise que si c’est concevable dans un cadre épistolaire, ça ne me semble être bien moins évident dans ma vie irl (ne serait-ce que parce que je suis nettement moins enclin à me dire face à face (sauf avec quelques femmes) ou parce que le visuel et les contacts rapprochés constituent autant d’indices accessibles supplémentaires qui aide ou brouille un entendement)… Et si mythe il y a dans la sphère virtuelle, il n’est pas issu d’une démarche volontariste de ma part, il ne dépend que de la construction mentale que d’autres peuvent se faire de celui que je serais à leurs sens en fonction de ce qu’ils traduisent de mes lignes. Ca pourrait aussi existé dans ma vraie vie (malgré ce que je pense) mais dans ce cas, ce serait quelque chose que je réalise franchement moins… Au demeurant, il est vrai que rien n’empêcherait que les réflexions que je peux susciter soient susceptibles d’amener des observateurs extérieurs à s’imaginer ce que je serais à leurs yeux (à défaut d’accéder à celui que je suis vraiment) et puisque on en est tous à essayer de se comprendre…

  • hollywood

    Membre
    7 juin 2020 à 4 h 31 min

    La bêtise est la seule tare capable d’excuser partiellement une morale défaillante. Une personne intelligente qui commet des actes nuisibles est pour moi doublement coupable. Par ailleurs je me contenterai de rappeler que le déni de responsabilité, la tendance à abuser des substances addictives, la cruauté envers les animaux et le recours fréquent à la violence peuvent être des indicateurs d’une psychopathie sous-jacente.

    Ceci ayant été dit, à titre personnel je pense que la tentation de se considérer supérieur au reste de la masse ne nous élève jamais beaucoup. Elle nous incite à nous complaire dans notre médiocrité. La supériorité intellectuelle qu’on pressent de nous-même ne vaut absolument rien, et on serait sans doute surpris de constater que nous sommes certainement les imbéciles de quelqu’un d’autre. Je dirais même que même une supposée supériorité intellectuelle que les autres pourraient nous prêter ne vaudrait guère davantage, car il est facile de se faire passer pour plus brillant que ce que l’on est.

  • Membre Inconnu

    Membre
    7 juin 2020 à 5 h 53 min

    @hollywood

    Tout ce que tu dis sembles tomber sous le sceau du bon sens c’est dans l’absolu très raisonnable et sain…

    Si je voulais me faire “l’avocat du diable” (lui qui n’a pas besoin de moi (en plus de tous les autres) pour se défendre), je te dirais qu’il faudrait définir ce qu’est la bêtise, la morale ou l’intelligence même… Un procédé aisé de “noyer le poisson” d’emblée…

    En supposant qu’on tombe d’accord sur ces définitions et dans la mesure où on voudrait prolonger le débat, je pourrais ajouter que parmi la multitude innombrable d’actes violents réfléchis et conscient qui se déroulent continuellement et ce, sans mollir depuis les origines de l’humanité jusqu’à nos jours, il ne serait pas complètement insensé d’envisager que sans avoir besoin de se trouver des excuses (qui deviendraient alors inutiles), en conséquence de cause, il serait cohérent de retenir l’idée que l’intelligence ne constituerait en rien ni un facteur aggravant, ni un frein à l’exécution de débordements nuisibles envers son prochain ou quoi que ce soit en ce qu’il ne s’agirait-là simplement que de l’expression d’une part importante de notre nature profonde et fondamentale… Et que mon interrogation initiale n’aurait en somme même pas lieu d’être…

    On soulignerait aussi l’utilité factuelle des comportements violents à travers les âges et l’impact positif qu’ils ont eu dans l’évolution de l’homme par les nombreux développements profitables pour les siens qu’ils lui ont apporté (acquisition de richesse, appropriation de culture, prédominance en tout genre (spirituelle comprise)…) qu’on serait en droit d’estimer qu’elle trouve-là déjà assez pour se justifier auprès des esprits les mieux construits…

  • air

    Membre
    7 juin 2020 à 12 h 14 min

    @hollywood

    D’apres ce que j’ai vu, une personne reellement intelligente est aussi la plus modeste des personnes. Plus tu es pauvre mentalement plus tu te fais des films ou tu essaies de combler ce que tu ressens comme une faiblesse.

    Une etude a été faite, en demandant aux gens qu’est ce qu’ils auraient changer s’ils le pouvaient. 0% ont repondu l’intelligence. L’etude a conclu que tout le monde se croit intelligent, en réalité, même celui que tu qualifierais de peu intelligent. On en revient à la definition de l’intelligence. Mais on se comprend. Celui qui ne voit pas loin, ou qui ne peut pas conceptualiser, etc…celui qui, en a mot, a des limites independantes de sa volonté.

    J’ai longtemps cru qu’il suffisait que les gens fassent un effort et y mettent du coeur, qu’on leur explique clairement, pour que les gens comprennent. Mais maintenant je sais avec une absolue certitude que ce n’est pas vrai : avec la meilleure volonté du monde, certains n’y arrivent pas. Nous avons cette chance que nous ne mesurons pas. Le monde est à nous. Y a plus qu’à. Restons modestes…

  • air

    Membre
    7 juin 2020 à 12 h 22 min

    @momosse D’une certaine manière je te rejoins sur ce que tu dis. Je ne pense pas que ça soit la violence (meme si la violence peut prendre plusieurs formes) qui soit positive mais plutôt la non-bienveillance, qui dans certains cas, permet d’avancer.

    Un exemple vecu. Un de mes amis a divorcé il y a 20 ans pour se marier par ailleurs. Il avait promis à son ex femme de ‘ne pas l’abandonner’ d”être toujours là pour elle’. Il a tenu parole et tient encore parole. Elle l’appelle si sa batterie est à plat ou si on lui a coupé l’électricité pour non paiement. Il lui amene parfois des patisseries etc…Cette femme est amere par son divorce et n’a pas reconstruit sa vie. Mon analyse est que le mec, malgré tout, ne lui rend pas service en etant présent. Même si un divorce c’est dur, il aurait fallu à un moment couper le lien et aller de l’avant. Tous les deux ont entretenus une sorte de non-relation. Lui avait sa nouvelle vie et elle est restee dabs l’attente, peut etre, qu’il change d’avis ? Parfois un peu de non-bienveillance peut faire plus de bien que de mal. Un mal pour un bien, comme on dit.

    Apreq, oui, ça peut etre violent.

  • hanae

    Membre
    8 juin 2020 à 13 h 29 min

    C’est un sujet très intéressant et qui me laisse un peu perplexe dans la mesure où toutes les explications semblent un peu se contrarier.

    @momosse, tu ne sembles pas dénué d’empathie, tu ressens bien les émotions mais en même temps tu n’éprouves pas non plus des regrets à tes actes car selon toi ils sont justifiés.

    Une personne empathique aura toujours du remord à faire mal à autrui après coup car elle se projette et regrette (je ne parle pas de sauver sa vie dans le cas de force majeure).

    S’il y a passage à l’acte c’est que quelque part, les besoins de l’un ou l’autre ne sont pas entendus.

    Ça n’excuse en rien le comportement violent mais il faut savoir ce qui provoque ce mal être.

    La personne ayant subi cette violence peut se montrer indulgente un tant soit peu si elle comprend après coup les raisons de ces débordements, il y a toujours une explication, soit psychologique, soit neurologique.

    Il serait important de savoir si c’est l’incompréhension de l’autre qui déclenche la colère puis l’impulsion violente et s’il n’y a pas une difficulté à identifier les codes sociaux, les intentions chez l’autre.

    L’intellectualisation prédomine dans la recherche de solutions et d’apaisement, c’est comme s’il n’y avait pas de pont entre la rationalisation et l’empathie.

    Ça me fait quand même beaucoup penser à une forme d’Asperger, mais je suppose que tu t’es renseigné.

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