Avoir de l’humour noir est[-t-il] un signe de haute intelligence [?]

  • Avoir de l’humour noir est[-t-il] un signe de haute intelligence [?]

    Publié par Unknown Member le 4 novembre 2019 at 9 h 04 min

    ApprĂ©cier les blagues particuliĂšrement “noires” irait de pair avec un QI Ă©levĂ©, une faible agressivitĂ©, et une “bonne humeur”, selon des scientifiques.

    Et si le nouveau test de QI consistait Ă  jauger la rĂ©action des gens face Ă  l’humour noir. Une Ă©tude publiĂ©e dans la revue Cognitive Processing indique en tout cas que l’intelligence joue un rĂŽle majeur dans l’apprĂ©ciation de cette forme d’humour qui aborde des thĂšmes morbides, comme la guerre, la mort, la maladie, le handicap ou le racisme.

    Pour en arriver Ă  cette conclusion, l’Ă©quipe de chercheurs emmenĂ©e par Ulrike Willinger, de l’UniversitĂ© mĂ©dicale de Vienne, en Autriche, a interrogĂ© 156 personnes – 76 femmes et 80 hommes – ĂągĂ©es de 33 ans en moyenne. Les scientifiques ont montrĂ© aux participants 12 dessins humoristiques de The Black Book, une bande dessinĂ©e du dessinateur allemand Uli Stein, l’un des maĂźtres en matiĂšre d’humour noir, explique The Guardian.

    L’un des dessins reprĂ©sentait par exemple un docteur dans une morgue, soulevant le drap d’un corps. Une femme confirmait alors : “Bien sĂ»r que c’est mon mari. Mais au fait, quelle lessive avez-vous utilisĂ©e pour le rendre si blanc ?”. Un autre montrait une discussion entre un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste et un couple attendant un enfant. “Pour commencer, voici la bonne nouvelle, votre enfant trouvera toujours une place de parking…”

    Les chercheurs ont ensuite demandĂ© aux participants s’ils avaient compris, et surtout s’ils avaient apprĂ©ciĂ© ces traits d’humour. Puis, ils les ont sĂ©parĂ©s en trois groupes et leur ont fait passer des tests oraux et Ă©crit de QI, des tests sur l’humeur et l’agressivitĂ© et les ont interrogĂ© sur leur parcours scolaire.

    Le “groupe 3”, constituĂ© de personnes ayant le mieux compris et le plus apprĂ©ciĂ© les blagues, a obtenu les meilleurs scores aux deux tests de QI (109,7 et 118,1), mais aussi les scores les plus bas aux tests d’agressivitĂ© et d’humeur. Les membres Ă©taient aussi “les mieux Ă©duquĂ©s”, prĂ©cise l’Ă©tude.

    Le “groupe 1”, lui, Ă©tait composĂ© de personnes ayant modĂ©rĂ©ment compris les traits d’humour et les ayant dĂ©testĂ©s le plus. Leur score de QI Ă©tait dans la moyenne (101 et 97,8), mais leur score “de mauvaise humeur” et d’agressivitĂ© Ă©taient, eux, les plus hauts.

    Le “groupe 2”, enfin, Ă©tait formĂ© de personnes ayant modĂ©rĂ©ment compris et modĂ©rĂ©ment aimĂ© les gags. Elles montraient une intelligence moyenne (96,8 et 102,8), comme le groupe deux, mais leurs scores aux tests d’humeur et d’agressivitĂ© Ă©taient moins Ă©levĂ©s.

    Tableau issu de l’Ă©tude des chercheurs, montrant que plus les personnes apprĂ©cient l’humour noir, plus leur QI est haut, leur agressivitĂ© basse et leur humeur bonne.

    Les rĂ©sultats de cette Ă©tude contredisent d’autres thĂ©ories plus ou moins rĂ©centes sur les relations entre l’humour et l’agressivitĂ©, note le blog British Psychological Society Research Digest blog. Elle contredit Ă©galement l’hypothĂšse posĂ©e en 1905 par le psychanalyste Sigmund Freud selon laquelle l’humour permettrait de libĂ©rer des pulsions sexuelles et agressives refoulĂ©es.

    “Notre Ă©tude est en adĂ©quation avec les recherches qui avaient dĂ©jĂ  Ă©tabli une corrĂ©lation entre le sens de l’humour et le QI, mais rĂ©fute la croyance rĂ©pandue selon laquelle les gens qui apprĂ©cient l’humour noir ont tendance Ă  ĂȘtre grincheux et sujets au sadisme”, rĂ©sument les auteurs de l’Ă©tude.

    Selon les chercheurs, les rĂ©sultats de leurs Ă©tudes suggĂšrent au contraire que l’apprĂ©ciation de l’humour noir est “un processus complexe de traitement de l’information” qui pourrait ĂȘtre dĂ©gradĂ© par une humeur nĂ©gative et un niveau d’agression Ă©levĂ©. En clair, ĂȘtre de mauvaise humeur et agressif vous empĂȘcherait de comprendre une bonne blague.

    Perso’, je n’ai pas d’avis arrĂȘtĂ© Ă  ce sujet (et il ne me paraĂźt pas que l’Ă©tude Ă©voquĂ©e ci-dessus soit suffisamment significative pour inflĂ©chir mon opinion) mais si cela inspire des rĂ©flexions, ne vous gĂȘnez pas ^^…

    Unknown Member a rĂ©pondu 5 years, 4 months ago 4 Membres · 18 RĂ©ponses
  • 18 RĂ©ponses
  • Unknown Member

    Member
    4 novembre 2019 at 9 h 12 min

    DĂ©solĂ© de ma maladresse de “recopiage” mais le tableau de l’Ă©tude en question vous apparaĂźtra simplement en cliquant sur un des liens (n’importe lequel) prĂ©sents sur l’article de L’express que je vous soumets…

  • byaku

    Member
    4 novembre 2019 at 15 h 22 min

    Je ne vais pas dĂ©velopper longuement, source Ă  l’appuis etc …
    Je vais simplement donner mon avis, peut ĂȘtre que ce n’est pas objectif, peut ĂȘtre que je vais raconter des conneries 🙂

    Il me semble ne JAMAIS avoir rencontrĂ© quelqu’un utilisant ( habilement ) l’humour noir et m’avoir laissĂ© l’impression d’ĂȘtre un imbĂ©cile. Je n’irais pas jusqu’a dire que l’humour noir est exclusif aux personnes plus intelligentes que la moyenne … Mais on s’en rapproche. Je pense qu’on est relativement d’accord pour dire que second degrĂ© et humour noir ça va de paire non ? Parce que sans 2nd degrĂ©, on sort du contexte de l’humour noir pour simplement exprimer sa pensĂ©e.

    A l’inverse, allez faire de l’humour noir Ă  didier, le chasseur poivrot du village un peu limitĂ© intellectuellement, ou faire du 2nd degrĂ©. Je met ma main Ă  couper qu’il ne rira pas :

    – soit parce qu’il n’a pas compris
    – soit parce qu’il ne trouve pas ça drĂŽle en supposant qu’il comprenne.

    Nombre de gens que j’ai perçu ou perçois comme particuliĂšrement intelligents Ă©taient rĂ©ceptifs a l’humour noir et/ou pouvaient en faire preuve Ă  leur tour. Je crois que le QI de Benoit poelvoorde n’est pas connu. Mais pour moi c’est l’un des Barons de l’humour noir ! Et je suis prĂȘt Ă  parier pas mal de choses que sont QI est surement trĂšs impressionnant.

    Pour moi, sans aucune preuves ou sources Ă  citer. L’humour noir est un signe trĂšs encourageant de grandes probabilitĂ©s d’intelligence, voir de trĂšs grande intelligence. Sans ĂȘtre toutefois une rĂšgle absolue.

  • Unknown Member

    Member
    4 novembre 2019 at 21 h 58 min

    @byaku ; Je partage ton point de vue dans l’ensemble et du coup, tu m’as amenĂ© Ă  relire plus attentivement cette Ă©tude (dont j’avais pris connaissance “en diagonale” auparavant)…

    Je trouve d’emblĂ©e qu’un panel de 156 personnes est peu reprĂ©sentatif intrinsĂšquement et ce, d’autant plus que la plage d’Ăąge sĂ©lectionnĂ©e n’est que trop peu Ă©tendue et Ă  mon sens. C’est propre Ă  limiter la reprĂ©sentativitĂ© de l’Ă©tude en soi il me semble si l’on considĂšre que le rapport Ă  la mort sera plus distant chez des individus jeunes que chez des trĂšs vieux (qui se sentiraient plus directement concernĂ©s par exemple ^^). Il y a aussi que l’on ne parle pas des inclinations religieuses des sondĂ©s… Ce facteur pourrait fausser les rĂ©sultats s’agissant de la posture qu’une croyance incline Ă  avoir vis-Ă -vis de ce qui est morbide ou de ce qui a trait Ă  la souffrance humaine. Je noterais encore que l’on aurait dĂ» distinguer les femmes des hommes dans une Ă©valuation (qui se veut…) “scientifique” ; Nos perceptions sont distinctes et des femmes en Ăąge de procrĂ©er (notamment), qui sont dĂ©jĂ  mĂšres ou qui dĂ©sirent le devenir auront naturellement un ressenti plus humaniste et Ă©motionnel (relativement Ă  leur attentes propres ou Ă  leur espoir intime) pour “entendre” avec dĂ©tachement le cynisme… Et cela n’a Ă©videmment rien Ă  voir avec leur comprĂ©hension objective. Et il m’apparaĂźt que y compris les Ă©carts entre les niveaux de QI reprĂ©sentĂ©s au sein des 3 groupes distincts ne sont pas si Ă©loignĂ©s pour ĂȘtre explicites de ce que tendent Ă  vouloir dĂ©montrer Ulrike Willinger et son Ă©quipe…

    On pourra aussi relever que le traitement quelque peu “dĂ©finitif” de l’Ă©tude est tendancieux Ă  mon sens. Plus de rĂ©serve aurait Ă©tĂ© apprĂ©ciable (de la part des initiateurs comme de la part du journal qui s’en faisait l’Ă©cho).

    Mon sentiment (sans tenir compte des Ă©lĂ©ments de cette Ă©tude “bidon” donc) est que l’on peut effectivement pensĂ© qu’un esprit ouvert et “conscient” induira “mĂ©caniquement” que son approche du monde et de sa rĂ©alitĂ© crue lui permettra… ou qu’elle le conduira Ă  adopter un regard bien plus ironique (comme pour se protĂ©ger de ses laideurs ou de sa violence). NĂ©anmoins et tout aussi bien, sans Ă©voquer un dĂ©bile profond qui n’entendra rien Ă  rien mais en s’attachant l’avis d’un personnage “aux idĂ©es arrĂȘtĂ©es et Ă  la vue basse” disposant d’un niveau intellectuel lambda, je suis bien sĂ»r qu’il rira grassement aux blagues racistes et que son esprit sectaire et peu disposĂ© Ă  la tolĂ©rance s’accommodera avantageusement des jokes mortifĂšres ou ayant traits aux handicaps… A toute les visions humoristiques accablants “les autres” (plutĂŽt que lui), toute chose qui contribuerait Ă  le rassurer sur lui-mĂȘme en l’espĂšce.

    En substance, je me dis que l’estimation de l’intitulĂ© de mon sujet (que j’avais relativisĂ© par anticipation) est trĂšs dĂ©licate Ă  Ă©tablir alors que tant de facteur sont Ă  prendre en compte et que l’humour est par essence liĂ© Ă  notre humanitĂ©…

  • byaku

    Member
    4 novembre 2019 at 22 h 32 min

    je suis bien sĂ»r qu’il rira grassement aux blagues racistes et que son esprit sectaire et peu disposĂ© Ă  la tolĂ©rance s’accommodera

    Je suis bien d’accord avec ceci. Et c’est pour cela que j’avais Ă©crit qu’il fallait diffĂ©rencier celui qui comprend l’humour noir ( c’est Ă  dire celui qui ri tout en sachant que ça reste de l’humour ) Ă  celui qui ri bĂȘtement, parce que la blague caricature Ă  peine ce qu’il pense rĂ©ellement.

    Grosso modo, j’apprĂ©cie de maniĂšre gĂ©nĂ©rale ceux qui arrivent Ă  rire de choses dont on ne devrait pas rire ( par exemple le racisme qui est une imbĂ©cillitĂ© sans pareil ). Normalement Ce sont des sujets tristes, dĂ©solants … En rire entre gens munis d’un cerveau est une façon ( comme tu l’as dit dans ton message ) de dĂ©dramatiser la chose. On peut pas chialer h24 non plus ^^ des fois faut relĂącher la pression et en rire un bon coup.

  • Unknown Member

    Member
    5 novembre 2019 at 0 h 59 min

    Ce que je voulais souligner surtout, c’est la notion d’humanitĂ© (dans toutes ses variations (bonnes ou mauvaises)) Ă  laquelle se rattache l’humour (qui ri si ce n’est l’homme ?) et qui produit que le caractĂšre apparemment “imbuvable” d’un type (ce qui est en soi une analyse subjective d’un sujet par un autre qui ne le connaĂźt souvent que de façon empirique et qui le catalogue au travers de ce qu’il renvoie qui serait en dĂ©calage par rapport Ă  ses propres conceptions (se montrant en cela soi-mĂȘme intolĂ©rant accessoirement)) ne l’empĂȘchera pas de trĂšs bien comprendre le sens d’une blague (explicite pour ĂȘtre efficace), et y compris si elle stigmatise ses propres penchants puisque cette “mise Ă  mal” de ses convictions pourra ĂȘtre faite d’une façon “agrĂ©able”, potentiellement “dĂ©dramatisante” consĂ©quemment pour celles-ci, de telle sorte que la critique qui affleure pourra ĂȘtre acceptable Ă  son entendement et spĂ©cialement dans ce cadre (par exemple). Je suggĂšre par lĂ  que mĂȘme et comme tu utilises le terme “caricature”, je pense que ses pans d’intolĂ©rance ne le rende pas moins humain pour autant et (donc) qu’il demeure potentiellement (fusse trĂšs relativement) ouvert Ă  un certain niveau d’auto-dĂ©rision. En acceptant cette idĂ©e, de le rĂ©duire Ă  ses travers relĂšverait d’un jugement lui-mĂȘme manichĂ©en. Par ailleurs, un esprit bornĂ© (globalement en apparence ou effectivement dans un domaine particulier) l’est souvent parce qu’il est dominĂ© par ses peurs intimes et je crois que ces freins puissants touchent la trĂšs grande majoritĂ© des hommes… Qu’ils soient Ă©tiquetĂ©s “dĂ©biles profonds” mais, et peut ĂȘtre plus encore, lorsqu’on leur prĂȘterait des aptitudes intellectuelles et cognitives dĂ©veloppĂ©es.

    Pour rĂ©sumĂ©, j’ai tendance Ă  penser que la nature universelle du rire et son rattachement Ă  ce qui dĂ©finie l’humanitĂ© entraine qu’il est comprĂ©hensible de (presque) tous et ce, indĂ©pendamment de nos cultures, de nos croyances, de nos situations sociales ou de notre niveau intellectuel (dans une trĂšs large plage de celui-ci du moins)… Bref, de tout ce qui nous distingue les uns des autres en le reconnaissant comme originellement fĂ©dĂ©rateur (puisque exclusivement humain) et mĂȘme si nous pouvons toujours le dĂ©tourner Ă  des fins intĂ©ressĂ©es. Cela admis, on comprend dans qu’elle mesure il serait profondĂ©ment ardu et alĂ©atoire (voir prĂ©somptueux) que de tentĂ© de dĂ©duire ne fusse que des tendances lourdes et diffusent de son Ă©tude pour classifier les personnes entre elles selon des critĂšres sĂ©lectifs et restrictifs…

    Qui ne s’est pas dĂ©jĂ  esclaffĂ© Ă  la vue d’un quidam qui se vautre “comme une merde” dans la rue ?… C’est dĂ©monstratif de l’universalitĂ© que j’exprime en ce que cela a trait Ă  un dommage subit par un autre et de la rĂ©action d’amusement ou de moquerie (presque (mettons)) unanime Ă  laquelle cette situation nous mĂšne. On peut aisĂ©ment imaginĂ© que le membre le moins respectĂ© d’une tribu primitive aura la mĂȘme attitude face Ă  cet Ă©vĂšnement qu’un professeur-chercheur Ă©mĂ©rite en chirurgie de nos sociĂ©tĂ©s “Ă©voluĂ©es”… Chacun se retrouvera dans la notion de cynisme commune Ă  tous que l’on peut en traduire. On m’objectera que mon exemple traite d’un “comique de situation” primaire lĂ  oĂč on Ă©change sur la comprĂ©hension-perception d’un dĂ©calage subtil qui proviendrait d’un Ă©noncĂ© plus Ă©toffĂ© faisant appel Ă  notre imagination, Ă  notre mĂ©moire ou Ă  notre intellect mais j’estime que (comme Ă©crit plus haut) pour atteindre son but risible, une blague doit ĂȘtre simple (concevons que “si t’es obligĂ© de l’expliquer, c’est qu’elle n’est pas drĂŽle”) d’une part et par ailleurs, que les “formulations Ă  Ă©tage” ou que les dĂ©finitions ironiques intra-communautaires s’excluent de toutes Ă©tudes Ă  vue d’ensemble en ce qu’elles sont volontairement conçues pour se cantonnĂ©e Ă  n’atteindre qu’une partie limitĂ©e d’un groupe humain. Et si cela ne suffit pas, il y a Ă©galement que les ĂȘtres “supĂ©rieurement douĂ©s” qui se gaussent “en interne” (dans leur “sĂ©rail”) de leur jokes “Ă©voluĂ©s” ou plus volontiers encore de ce qu’un tiers n’y entendrait rien, se montrent bien souvent eux mĂȘme hermĂ©tiques Ă  d’autres plaisanteries trĂšs populaires simplement du fait de leur dĂ©ficit d’empathie ou de ce que leur handicap Ă©motionnel les contiennent dans un discernement donnĂ©.

  • Unknown Member

    Member
    5 novembre 2019 at 7 h 55 min

    Salutations camarades !

    Moi qui me faisais taxer d’ĂȘtre un normo-pensant aprĂšs avoir Ă©crit quelques blagues douteuses, cela fait plaisir de voir que la science vient ici sauver mon Ăąme lol

    Je ne peux gĂ©nĂ©raliser Ă  partir de mon cas (selon le test WAIS IV, j’aurais un QI assez Ă©levĂ©), mais j’ai toujours eu un rapport singulier avec l’humour. Pour moi, ça a toujours Ă©tĂ© un filtre Ă  cons 😀

    L’humour noir ou dĂ©calĂ© est, par dĂ©finition, toujours trĂšs caricatural. Lorsque je vois quelqu’un prendre ça au premier degrĂ©, je me dis que ce qui relĂšve de la caricature, fait partie de sa norme au niveau de sa pensĂ©e. Il ne voit pas la caricature car il est lui-mĂȘme dans une pensĂ©e sans nuance…

    Il m’est aussi souvent arrivĂ© de faire face Ă  des gens hypocritement choquĂ©s, prompts Ă  te faire des leçons de morale ou Ă  se servir d’un trait d’humour pour te rabaisser. Et mĂȘme chose, si ce qui leur apparaĂźt malsain, Ă  travers une blague caricaturale, est compris au premier degrĂ©, c’est qu’ils ont une pensĂ©e naturellement malsaine. Pour toi c’est absurde donc drĂŽle, pour eux ça fait partie du possible… Donc lĂ , ça devient tout de suite creepy lol

    Il y a plusieurs sortes d’humour, mais je pense qu’un humour efficace contient toujours une part de luciditĂ© ou de tragique. Je ne suis pas Ă©tonnĂ© que la plupart des humoristes ont un fond dĂ©pressif. C’est la mise en abĂźme avec l’aspect tragique du rĂ©el ou de la nature humaine qui permet justement d’en rire.

    Bon, ceci dit, mon humour de merde m’a dĂ©jĂ  jouĂ© de sales tours lol J’ai une petite anecdote (je suis en mode un peu nostalgique en ce moment, j’ai plein de vieux souvenirs qui remontent Ă  la surface ^_^) Alors… C’Ă©tait au lycĂ©e, en seconde. Et nous avions une dĂ©lĂ©guĂ©e de classe que je trouvais niaise, mais niaise putaing…

    Et arrive le jour oĂč nous sommes assis cĂŽte Ă  cĂŽte, et vla ti pĂŽ qu’elle se met Ă  jouer Ă  l’assistante sociale, alors qu’elle ne m’avait jamais adressĂ© la parole, mais lĂ  c’Ă©tait mon heure, elle voulait tout savoir, ce que je voulais faire plus tard, etc. Et je savais bien qu’elle en avait rien Ă  carrer, bref… Je l’ai regardĂ©e avec un grand sourire, et trĂšs sĂ©rieusement je lui dis que plus tard, ma passion serait de devenir psychopathe.

    ZĂ©ro rĂ©action, elle me regarde comme si elle ne pigeait pas trop ce que je venais de lui dire. Donc j’en rajoute une couche, je lui dis que c’est un bon plan, il suffit de faire des trucs un peu dingos, puis aprĂšs on est nourri, logĂ©, blanchi. La belle vie quoi. Et toujours rien, le cours commence, et c’est tout. J’ai ensuite racontĂ© ça Ă  mes potes, ils se pissaient dessus tellement ils se marraient 🙂

    Puis est arrivĂ© le conseil de classe. Les profs se rĂ©unissent, il y a aussi les dĂ©lĂ©guĂ©s, et tour Ă  tour ils discutent des Ă©lĂšves, de leur bulletin de notes, etc. Mon tour est arrivĂ©, mes notes Ă©taient bonnes, j’Ă©tais quelqu’un de trĂšs discret, on ne savait pas grand chose sur moi. Ils se demandent vers quelle voie j’aimerais m’orienter plus tard, et lĂ … Ouep, notre dĂ©lĂ©guĂ©e leur dit que je souhaitais devenir psychopathe…

    Gros silence dans la salle des profs. Il y a la prof de français qui lui demande si elle est sĂ»re, et elle confirme en insistant bien sur les dĂ©tails. Et lĂ , fou-rire gĂ©nĂ©ral ahah Bon, ils avaient bien vu que je m’Ă©tais foutu de sa gueule, mais l’Ă©tiquette ‘psycho’ m’a poursuivi lol

    Bref. Morale de cette histoire : ne jamais blaguer avec les c*ns ! 😂

  • Unknown Member

    Member
    5 novembre 2019 at 11 h 36 min

    @etienne31

    Et il m’apparaĂźt que y compris les Ă©carts entre les niveaux de QI reprĂ©sentĂ©s au sein des 3 groupes distincts ne sont pas si Ă©loignĂ©s pour ĂȘtre explicites de ce que tendent Ă  vouloir dĂ©montrer Ulrike Willinger et son Ă©quipe
 Dixit moi ^^ ; Je me limite Ă  ce rappel (comme tu commençais par cette parenthĂšse) parce que je manque de temps mais ta contribution sera analysĂ©e ultĂ©rieurement  😉

  • Unknown Member

    Member
    6 novembre 2019 at 6 h 55 min

    @darren ;

    Je pense Ă©galement que l’humour peut ĂȘtre un bon rĂ©vĂ©lateur de notre affinitĂ© avec un interlocuteur donnĂ© mais je prĂ©fĂšre ne pas “disqualifier” d’emblĂ©e celui ou celle avec qui “je ne serais pas sur la mĂȘme longueur d’onde”… Cela me couperait de la majeure partie de l’humanitĂ© il me semble et ce n’est donc pas dans mon intĂ©rĂȘt (^^), outre le fait que je tends Ă  chercher Ă  me montrer plus comprĂ©hensif Ă  l’Ă©gard d’autrui (ce qui ne m’est pas si naturel on va dire)…

    Je peux avoir des difficultĂ©s Ă  “entendre” le second degrĂ© venant des autres alors que je crois le manier avec aisance. On s’Ă©tonne parfois de ce que je prends au pied de la lettre une formule ironique (dire du bien d’un systĂšme qui dĂ©montre notoirement son dysfonctionnement au quotidien par exemple) parce que je ne m’attendais pas Ă  ce que l’on Ă©change sur ce mode Ă  un moment donnĂ© ou par mĂ©connaissance de la personnalitĂ© de celui qui me fait face. Il y a aussi que, communiquant peu avec quiconque, je ne maĂźtrise qu’approximativement ces variations dans les rapports sociaux.

    @etienne31 ;

    J’ai repris “cette Ă©tude bidon” un peu comme excuse pour Ă©voquer l’humour au sein du groupe qui s’y prĂȘte plus particuliĂšrement sur ce site. Ce faisant, mon intention n’Ă©tait mĂȘme pas vĂ©ritablement dĂ©finie en rĂ©alitĂ© au-delĂ  de participer au topic en “colportant” un article que j’ai trouvĂ© trĂšs rapidement sur le Net (sans guĂšre en prendre connaissance initialement) pour l’alimenter. En prenant conscience du peu de valeur que l’on doit accorder Ă  cette espĂšce de sondage (joliment agrĂ©mentĂ© de p’tits noms anglo-saxons et d’initiales de blog Ă  rallonges qui semblent juste lĂ  pour rendre quelques sĂ©rieux surfaits Ă  la source), je l’ai soulignĂ© pour ne m’en tenir plus qu’au questionnement de l’intitulĂ© ensuite.

    Au demeurant, ça laisse effectivement rĂȘveur sur la qualitĂ© d’un titre (L’Express) qui se veut “sĂ©rieux” mais qui est prĂȘt Ă  publier n’importe quoi pour engendrer des vues sur son site.

    Ce que tu exprimes m’inspire de prĂ©ciser-rappeler que je ne suis pas “officiellement” testĂ© et qu’en sus, je n’ai aucune certitude personnelle sur une hypothĂ©tique “intelligence supĂ©rieure” dont je disposerais. Cela pour asseoir le fait que je ne me reconnais pas vraiment dans la “zĂ©britude” et toutes les terminologies associĂ©es. Ceci posĂ©, j’ai actĂ© de mieux pouvoir Ă©changer avec certains semblables qui eux s’y retrouvent et de me reconnaĂźtre en quelque chose dans un TSA.

    J’Ă©voque ma personnalitĂ© propre pour relever que sans nĂ©gliger les distinctions liĂ©es aux prĂ©dispositions cognitives d’un individu qui permettent ou interdisent une comprĂ©hension au travers de l’humour avec d’autres, on devrait prendre Ă©galement en compte la personnalitĂ© de celui-ci en la matiĂšre. Dans le cas d’un profil qui n’est pas ou peu portĂ© aux interactions sociales (irl) le rire partagĂ© sera rare et lorsqu’il pourrait exceptionnellement se produire, l’entendement ou la rĂ©ceptivitĂ© que ce dernier manifestera ou pas ne sera indicatrice de son Ă©veil mais rĂ©sulterait bien plus probablement d’une pudeur ou d’un manque de confiance en soi, consĂ©quence d’une pratique insuffisante ou dĂ©coulant du caractĂšre familier (et donc inhabituel et perturbant) que revĂȘt ce type de rapport Ă  l’autre.

  • alicepp

    Member
    6 novembre 2019 at 9 h 39 min

    Hello 🙂

    J’ai lu l’article, aprĂšs avoir lu vos commentaires. Étant donnĂ© mon avis sur la relation entre l’humour noir~intelligence j’Ă©tais sceptique quant aux rĂ©sultats et aux conditions.

    Mais les rĂ©sultats que tu avances sont soutenus statistiquement (entre les groupes : les diffĂ©rences 1) <span style=”line-height: 1.5;”>d’intelligence verbale, non verbale, d’agressivitĂ© envers les autres et 2) de comprĂ©hension et d’apprĂ©ciation du dessin sont significatives ; les relations entre a) la comprĂ©hension de l’humour noir+ b)  la ‘constance Ă©motionnelle’ (mood disturbance), l’intelligence verbale, l’intelligence non verbale, le caractĂšre pacifique (envers les autres) sont significatives aussi. Par contre, le goĂ»t pour l’humour noir (prĂ©fĂ©rence) n’est reliĂ© qu’Ă  la constance Ă©motionnelle et le caractĂšre pacifique envers soi mĂȘme (donc pas de preuve que l’inclinaison pour cet forme d’humour soit reliĂ©e Ă  une intelligence plus haute)).</span>

    <span style=”line-height: 1.5;”>Et justement, observer une tendance sans avoir insĂ©rer dans son groupe d’Ă©tude des extrĂȘmes (QI ++ et QI –), c’est pas mal ! </span>

    Maintenant, je pense que le reel biais concerne la dĂ©finition de l’humour noir (est ce une question d’approche ou uniquement du sujet traitĂ© ? En l’occurrence les dessins proposent vraiment un point de vue). Ou mĂȘme celle d’intelligence. Mais c’est un problĂšme gĂ©nĂ©ral, on ne peut pas bosser avec un absolu, donc on utilise des indicateurs. Il faut donc se renseigner sur le sens de ces indicateurs.

    Ah oui aussi, il y a un truc qui m’a perturbĂ© :<span style=”font-family: Georgia, serif; letter-spacing: 0.096000000834465px; line-height: 25.6000003814697px;”> th</span><span style=”font-family: Georgia, serif; letter-spacing: 0.096000000834465px; line-height: 25.6000003814697px;”>e third group (donc le groupe le plus intelligent, qui prĂ©fĂšre les planches humoristiques)  of subjects shows high black humour comprehension and preference, high nonverbal and verbal intelligence, no mood disturbances and low values in aggressiveness.</span>

    <span style=”font-family: Georgia, serif; letter-spacing: 0.096000000834465px; line-height: 25.6000003814697px;”>Quid la versatilitĂ© ? Voire la cyclothymie ? Ce ne sont pas des gens seulement “plus intelligents”. Ils sont plus zen ! Ça rejoint les rĂ©sultats.</span>

  • Unknown Member

    Member
    6 novembre 2019 at 11 h 10 min

    @ alicepp :

    Salut Alice… Je vois que ce thĂšme t’a inspirĂ© et ton Ă©clairage m’a Ă©tĂ© profitable.

    Il est possible que l’on puisse tirer quelque chose de cette Ă©tude (en la lisant mieux notamment ^^)… Mais si on s’exonĂšre de son nombre de sujets rĂ©duit, car mĂȘme en considĂ©rant que le QI qui distingue respectivement ses 3 groupes n’est en soi dĂ©terminĂ© qu’Ă  titre indicatif pour ses initiateurs, eux qui s’attachent surtout Ă  s’intĂ©resser plus particuliĂšrement aux rĂ©actions des Ă©tudiĂ©s au travers des filtres socio-culturels ou de ce qui ressorts de leur profils “Ă©motionnels”, il demeure que (Ă  mon avis) ce rĂ©fĂ©rentiel comparatif est bien peu reprĂ©sentatif… Non ?

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