Surdoué et rupture amoureuse

  • Membre Inconnu

    Membre
    9 janvier 2018 à 19 h 12 min

    Je voudrais remercier @ptilutin et @biloubilou, ça fait plaisir à entendre ce genre de témoignage qui sortent un peu des classiques, et qui remettent en question les normes actuelles en terme de couple et de relation.

    Pour mon témoignage rapide, je sors tout juste d’une relation fusionnelle, qui me semblait être parfait et qui a duré 8 ans, pour me rendre compte qu’au final, je n’était pas épanouie, qu’on avait pas la même vision du couple et de l’amour, et que je me suis contraint/limité inconsciemment pour ne pas avoir à trop me poser de questions…
    La rupture comme beaucoup a été très difficile, de ne plus retrouver ses repères, de trop ressentir, d’être seul, de ne plus pouvoir partager ce qu’on partageais… cet amour conditionnel est très difficile à rompre…. à cause justement de ces conditions…

    Depuis quelques mois je me suis posé pour me questionner sur mes besoins et comment ils étaient face à les notions classiques de couple, et c’est là que je me suis rendu compte qu’il y avait un problème.

    Ma compagne avait réduit l’amour à ce qu’elle attendait de moi, à ce que je sois réduit à ce dont elle a besoin… et quand on s’est rendu compte que je ne rentrait pas tellement dans cette case, ça a détruit les 8 ans d’amour passionnel qu’on avait partagé… alors que moi, malgré que je voyais les choses d’un oeil nouveau, rien n’avait changé pour mes sentiments.

    Pour moi les sentiments ne sont pas enfermés dans des boites, il n’y a pas d’amitié d’un coté, de l’amour de l’autre et il n’y pas de sentiment gravé dans la pierre.
    Les sentiments évoluent, fluctuent, même partagé ils sont ressenti chacun à notre façon à un moment donné…

    J’aime bien cette définition de l’amour comme étant inconditionnel, sans attente, sans exigence, sans jugement…
    C’est ce que je recherche à présent, ce que je retrouve parfois dans les témoignages ou les attentes de quelques femmes, mais ça reste assez compliqué à faire comprendre, qu’au final je cherche juste à aimer et partager cette amour, sans vouloir qu’on m’approprie, qu’on me mette dans une boite, qu’on me cantonne à ce que je ne suis pas, et qu’on m’enchaîne à des notions qui pour moi n’ont aucun sens…
    On peut très bien être sérieux sans avoir à s’enfermer, fidèle sans exclusivité…
    Plus le temps passe plus je me dit que c’est cette notion de couple qui est problématique, qui fait que les choses souvent ne fonctionnent pas, les gens se créent des chaines pour se protéger d’eux même, de leurs peurs, cherchent à définir ce que l’autre doit être et vouloir sans chercher à se connaitre soi même, à donner mais uniquement en attendant une contre partie.

    Je vois un psy depuis quelques mois, à la base pour un problème d’épanouissement personnel, puis de couple, et maintenant pour mieux me connaitre et comprendre tout mes fonctionnements internes émotionnelles que je n’avais jamais vraiment compris.
    Et elle même m’a confirmé que la passion n’est souvent qu’une phase, et ne peux pas toujours durer, la passion a aussi ses défaut, souvent on ne les accepte pas, ou on ne veux pas les voir, parce que cela est trop beau, et qu’on ne veux pas gâcher ce moment quitte à se mettre des oeillères et à s’enfermer à l’intérieur.

    Depuis j’essaye de ne plus attendre quoi que ce soit d’une personne, à l’accepter tel qu’elle est, même si elle ne me correspond pas tout à fait, et qu’elle ne voit et fait pas les choses comme moi, tant qu’elle n’attend rien de moi aussi… je lui donne la tendresse que j’ai besoin de donner, elle en profite, on partage des moments de vies, plus ou moins intense, ça durera le temps que ça durera… Là ce n’est peut être pas de l’amour avec un grand A, mais pour moi l’amitié est une forme d’amour, on s’apprécie, on tient l’un à l’autre… et chacun fait ce qu’il veut de son coté, sans aucun jugement… pour l’instant j’y vois que du bénéfice… (bon évidement c’est surement pas compatible avec le fait de fonder une famille, et encore… )
    C’est ce que je recherche à présent, c’est clairement pas facile à trouver, mais oui c’est possible…

  • chocir

    Membre
    14 janvier 2018 à 17 h 59 min

    Bonsoir,

    L’histoire de “l’homme de ma vie”, je n’y crois pas.

    Mon premier coup de coeur (coup de foudre) a été très jeune et a durée 6 ans. J’étais folle de lui et prête à tout. Un amour non réciproque et la douleur quand il m’a définitivement rejeté a été terrible. J’ai eu l’impression de mourir, comme si mon coeur de demandait qu’à s’arrêter et me supplier de l’aider.

    Ma première vraie relation, je lui ai dis dès le départ que je ne passerais pas ma vie avec (10 ans de relation). J’ai demandé le divorce et il a accepté 4 ans plus tard. Ça n’a pas été si douloureux car j’ai eu le temps de m’y préparer. Mon amour pour lui était moindre, construit et j’ai fais l’idiotie de le comparer à mon premier amour.

    La seconde (6 mois), je me posais trop de question dès le départ mais j’ai tenté le coup. Un homme qui n’était même pas conscience que ses paroles n’étaient pas en accord son comportement. L’amour était encore moins intense que la seconde relation. Mais j’ai eu mal, très mal.
    Suite à cette rupture, je me dis que je n’étais pas heureuse avec lui de toute façon et qui n’avait pas les épaules pour être avec moi. Bref, j’essaye de me convaincre que je rencontrerais quelqu’un d’autre de plus compatible. On verra si j’ai le même discours dans 3 mois. :/

    Bref, après ces trois expériences, je me dis que je n’aimerais plus jamais (si j’arrive à retomber amoureuse) si intensément que la première fois et c’est triste.

  • paquerettedesbois

    Membre
    20 janvier 2018 à 15 h 05 min

    0 lire vos réactions, je me retrouve aussi dans ce que vous dites, des relations sans amour, où du coup on ne se sent pas aimée et du coup pas intéressante. et je souffre en fait plus d’avoir encore trouvé “pas la bonne personne” que de la rupture en elle-même, j’en suis à me demander si je suis faite pour avoir un amoureux en fait.. à plus de 40 ans je n’ai jamais connu une vraie relation amoureuse… c’est super frustrant et je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qui ne va pas chez moi pour que je n’arrive pas à faire ce que le commun des mortels fait sans même y réfléchir… suis-je tellement monstrueuse (physiquement et intellectuellement)?
    Bref je me dis que l’amour je n’y comprends rien et que c’est pas pour moi… peut-être aimer un zèbre serait-il différent du coup? une meilleure compréhension l’un de l’autre, la même empathie réciproque, la même hypersensibilité? je me dis que sinon n’arrivera jamais à m’aimer… (mais bon peut-être une douce utopie de plus..

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 janvier 2018 à 22 h 12 min

    Vos différents échanges me font réfléchir sur ma situation de couple vaccillante. Ça n’accroche plus beaucoup avec ma femme (je ne vais pas la dénigrer). Je la considère de moins en moins zébrocompatible. Depuis plusieurs années, je ne m’épanoui plus à ses côtés. Le moral est en chute libre. J’ai fait part de mon souhait de partir du domicile familial à 2 reprises, sauf que matériellement (financièrement) ça ne passe pas. Pour le coup, je suis totalement coincé. Imaginez la difficulté de rencontrer de nouvelles personnes en pareille situation. Impossible !
    Au final, je suis présent physiquement présent à la maison mais l’esprit est ailleurs, ou plutôt nulle part. On connait des situations plus épanouissantes. Ma psy me ramasse à la petite cuillère à chaque séance. Elle n,est pas belle la vie ?

  • paquerettedesbois

    Membre
    20 janvier 2018 à 22 h 23 min

    @zebrealanque je crois que tout arrive à point.. si tu n’as pas trouver de solution aujourd’hui c’est que ça n’est pas le bon moment… quand il est là, les solutions arrivent d’elles mêmes.. j’ai quitté mon ex mari, je ne travaillais pas et n’avait aucun revenu… les choses n’ont pas été simples mais ça s’est fait, parce que juste c’était le bon moment.. je pense que pour toi aussi ça viendra quand il faudra.. et c’est clairement pas quelque chose de facile de prendre la décision de quitter la personne avec qui on a passé des années. il faut du temps pour se projeter là dedans… laisse toi le temps et ça viendra…

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 août 2018 à 15 h 37 min

    Ma dernière séparation, datant d’il y a 2 ans et après une histoire de couple de 14 ans, s’est très bien passée : la rupture venait de moi (catalysée par la découverte de ma douance) et j’ai juste osé mettre fin à une relation qui ne me satisfaisait pas en réalité depuis de nombreuses années. Mon ex était beaucoup plus dans le dénie, et pour elle par contre cela a été assez violent du coup. Mais on a tout de même réussi depuis peu, c’est à dire une fois l’orage passé, à recommencer à retisser des liens amicaux (aucune ambiguïté). Je crois que j’aurais été extrêmement déçu qu’il en soit autrement car cela aurait été pour moi soit un peu comme dire que tout ce temps passé ensemble était une supercherie, soit rester bloquer sur une passion idéalisée égoïste qui ne correspondrait pas à notre réalité et qui ne respecterait pas l’autre. Après, il faut aussi savoir donner du temps au temps pour que la relation refroidisse et se dé-passionne et, en l’occurrence, respecter la douleur et la courbe d’assimilation de l’autre.

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 août 2018 à 23 h 07 min

    Bonsoir,
    J’ai lu vos différents témoignages et m’y retrouve complètement.
    Doutes et questionnements permanents, peut-être trop exigeante, manque de confiance en moi, difficulté à gérer /exprimer mes sentiments car peur de souffrir à nouveau, difficulté à faire le deuil d’une relation rapidement, impression de perdre un bout de moi même à chaque fois (deuil amoureux ou autre).
    Bientôt 40 ans, parcours chaotique où je n’ai pas su construire à mon grand désarroi (pas mariée, pas d’enfants). 1ère relation de 7 ans. Quittée alors que j’étais en train de perdre un proche d’une maladie. 3 ans pour me reconstruire (l’oublier, déménager, changer de travail, faire le deuil de ma sœur). Nouvelle relation de 1 an. Je l’ai quitté car je ne me projetais pas avec lui. Relations destructrices et sans amour où je perdais mon temps (3 ans dont 1 PN). Puis, la rencontre d’un surdoué qui m’apprend sa douance de suite. Amour passionnel, fusionnel et aussi destructeur car on s’est quitté et remis ensemble de nombreuses fois sur 4 ans. Impossible d’etre Sans l’autre mais difficulté à se comprendre et se rassurer mutuellement. Je n’ai pas su le rassurer sur mon profond amour pour lui. Je n’ai pas su lui dire par peur qu’il parte et car je doutais sans cesse de moi. Je n’ai pas non plus assumer notre écart d’âge à cause d’une éducation trop stricte et conventionnelle où l’on m’a toujours demandé d’etre Dans la normalité moyenne. J’ai mis beaucoup de résistance à cette relation au début. Puis, chacun analysait et interprètait mal les réactions de l’autre. Il m’a quitté à un moment difficile pour lui et moi (problème pro pour lui et familial pour moi). A la suite de cela j’ai fait une dépression mélancolique sévère avec TS et perte d’1/3 de mon poids en 3 semaines. De quoi mesurer à quel point je l’aimais! Il a su que j’étais hospitalisée et n’est pas venu. Il a coupé complètement les ponts avec moi du jour au lendemain. Passer de tout à rien. Lui même a fait une mélancolie à 20 ans à la suite d’une rupture alors je comprends son silence même si c’est très douloureux. Comble de l’ironie car j’en ai fait une aussi quand il me quitte. Cela fait 10 mois qu’il est parti. Le deuil n’est pas encore fini. Je rêve de lui chaque nuit. L’insupportable Manque de l’autre. J’ai été hospitalisée plusieurs mois et ai passé des tests où l’on m’a appris que je suis « hp ». Ma tête ne s’arrêtait pas de tourner avec le besoin obsessionnel de comprendre ce qui s’etait passé. Coup de massue supplémentaire. Je n’y crois toujours pas aujourd’hui et ne sais pas quoi en faire car j’ai raté ma vie. Je suis passée à côté de ma relation avec lui à cause de mon faux self et de mécanismes de protection que j’ai mis en place inconsciemment et qu’il avait biensur démasqué. J’ai tout échoué et ai aussi perdu mon travail. Je me retrouve à nouveau dans une situation où je dois tout reconstruire sauf que je suis désormais usée et n’arrive plus à me projeter dans l’avenir. J’ai donné beaucoup de mon énergie à sauver les autres (amis, famille…) et aujourd’hui je n’en ai plus pour moi.
    Alors en effet, je ne sais pas comment certains arrivent à se remettre en 10j du Grand Amour Perdu. Impossible pour nous autres.
    Le chemin est long pour accepter sa différence (ça je l’ai toujours ressenti) et oser l’assumer. Idem pour se reconstruire.
    Assumer ma différence et vous partager mon hypersensibilité refoulée c’est ce que je tente de faire ici en vous partageant mon histoire.
    « Aimer c’est accepter de souffrir. Se protéger de cette souffrance c’est l’assurance de souffrir encore plus. Le sentiment amoureux est plus fort que toutes les protections et masques que l’on peut se forger. Et enfin aimer donne du sens à notre vie pour nous qui sommes en quête de sens.»
    Grâce à lui j’ai appris bcp sur moi. J’ai lu bcp de livres et écouter des podcast sur les surdoués/HP… nombreux parmi vous se demandent si l’amour entre « zèbres » ne serait pas la solution. Je n’ai pas la réponse car j’ai échoué malheureusement mais je peux vous dire qu’une relation entre 2 zèbres c’est bcp plus intense, nourrissant et aussi destructeur si on ne se comprend pas et qu’on passe son temps à s’analyser L’un et l’autre. La clé est certainement dans la communication.
    Désolée pour ce pavé. Bon courage à tous pour vous réparer et vous reconstruire après vos ruptures. À l’ecoute de vos retours.
    Je vous conseille cette petite vidéo https://m.youtube.com/watch?v=_ZPRd2UnRwY

    Ps: ça fait du bien de pouvoir se livrer ici sans jugement. Merci à tous pour votre bienveillance.

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 août 2018 à 22 h 18 min
  • Membre Inconnu

    Membre
    29 août 2018 à 1 h 15 min

    J’ai pris le temps de lire ton long message et quitte à te malmener, je vais te relayer mon analyse. La plupart des relations que tu décris me semblent immatures ou biaisées. Elles paraissent s’arrêter dès lors que « l’autre » (quel que soit cet « autre ») présente une aspérité qui interdit toute fusion.

    J’ai songé par moment à cette phrase terrible d’Oscar Wilde : « Quand deux êtres s’aiment, on dit qu’ils ne font plus qu’un ; La première difficulté étant de savoir lequel. ».

    Je relève aussi beaucoup d’éléments qui me laissent penser que ton manque de confiance en soi provoque une forme de dépendance ou d’attache (cathexis*) qui fausse considérablement ton économie amoureuse.

    Je ne suis pas sûr que la plongée dans un état de dépression mélancolique soit un signe d’amour.
    Au contraire… Je pense que cela prouve ton propre désamour.

    La logique voudrait – si je peux parler en ces termes, que si l’on aime véritablement quelqu’un, on accepte que son bonheur se fasse sans nous. L’amour est une liberté et non pas une possession.

    C’est un échange (c’est pour cette raison que je parle d’économie amoureuse). Dès lors qu’il y a un déséquilibre sur un plateau, il ne peut pas y avoir d’épanouissement.

    Tu dis très justement que tu n’as eu de cesse de « sauver » les autres. Mais qu’as-tu fais pour toi ?
    Qu’as-tu fais, pour te rendre « disponible » ?

    Tu as tout un travail à faire sur toi. Toute la difficulté va consister à faire le tri. Il va falloir que tu découvres ce qui t’appartient pour que tu puisses agir dessus et que tu acceptes aussi que certains problèmes ne soient pas de ton ressort ou qu’ils ne viennent pas de toi.

    Le danger c’est de se draper dans sa douance ou son hypersensibilité. Méfie-toi des podcast ou des vidéos qui s’arrêtent souvent aux symptômes et non aux causes profondes. C’est typiquement le cas de celle que tu as mise en ligne.

    Au risque de balancer une évidence, l’amour entre surdoué peut être aussi bien merveilleux… que médiocre. Cela dépend aussi de la maturité ou de la lucidité de chacun.

    Sur ce, bonne chance…

  • oxytrichlorure

    Membre
    29 août 2018 à 1 h 28 min

    @jabberwocky là tu parles génialement bien 😉

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