L’Amour est-il unique?

  • L’Amour est-il unique?

    Publié par v4l4ll4 le 20 juin 2019 à 23 h 53 min

    J’ai connu une jeune fille prénommée Angélique à 14 ans, nous nous sommes aimés jusqu’à l’âge de 21 ans, il y a neuf ans.

    Toutes les premières fois avec elle, découvrir l’amour et apprendre à aimer avec une seule et unique personne condamne-t-il à la rendre unique?

    Depuis la rupture fracassante, neuf ans de petites histoires dont aucune ne m’a suscité l’ombre de la passion que m’inspirait Angélique au quotidien, plus aucune pour qui me vient l’envie de me dépasser, de donner le meilleur de ce que je peux concevoir pour le seul goût de la rendre heureuse.

    Toutes les autres relations furent plates et ternes, depuis neufs ans que persiste la question: L’amour éprouvé pour la première fois peut-il ressurgir aussi puissamment pour une autre ensuite? La connaissance de l’autre sur le bout des doigts acquise par un long apprentissage patient est-elle la seule voie de la complicité profonde?

    Elle m’a quittée à cause des suites de l’apparition des symptômes d’une maladie grave, autant dire à la première fois que j’eu besoin d’elle dans ma vie après huit ans passés à concevoir mille façons d’entretenir la flamme de notre amour, après des milliers de fusions charnelles dont l’intensité ne fut plus égalé le moins du monde.

    J’ai écrit un récit autobiographique de cette histoire d’amour sans parvenir à l’achever tant la fin me paraît médiocre au regard de tout ce qui précède, je rêve encore régulièrement d’Angélique, huit ans après la dernière fois que je l’ai vu où elle me chassait de chez moi pour des motifs qui ne pouvaient pas connaître la maladie qui mit huit ans à être diagnostiquée.

    J’ai appris il y a un mois qu’Angélique est devenue mère de son premier enfant et cela m’a remué bien plus que cela ne devrait. J’ai repensé qu’on évoquait comme une évidence d’avoir un premier enfant vers trente ans, et voilà qu’elle l’a fait, mais avec un autre que moi rencontré seulement trois mois après la rupture de huit ans passionnels à se dire des litanies de mots absolus, un peu kitschs souvent mais qui faisaient bon s’échanger.

    Je suis passé à côté des relations entreprises depuis en comparant systématiquement et malgré moi ma nouvelle compagne à Angélique dans à peu près tout les domaines de la vie de couple sans parvenir à éprouver un tant soit peu de l’amour que certaines m’ont confiées.

    Est-ce affaire de temps? J’en doute après huit ans à idéaliser une ex devenue une chimère fantasmée. Je compte sur la rencontre d’une personne qui viendra la balayer de mes pensées par une nouvelle complicité vive éprouvée au quotidien jusque dans les plus petits détails de la vie de couple qui se dérobe à moi depuis huit longues années de no man’s land sentimental.

    Amis lecteurs expérimentés, le coeur s’épuise-t-il au terme du premier amour? Comment passer à quelqu’un d’autre sans plus entretenir de pensées vers l’ex indétrônable qui reste greffée à mon esprit malgré tout mes efforts de rationalisation?

    Membre Inconnu a répondu il y a 4 années, 10 mois 4 Membres · 4 Réponses
  • 4 Réponses
  • okapidu34

    Membre
    21 juin 2019 à 7 h 54 min

    Bonjour v4l4ll4,

    Je ne sais pas vraiment ce que je puis te dire pour t’apaiser …

    Mon histoire diffère de la tienne, pourtant le résultat est le même. En résumé, j’ai rencontré mon cher et tendre à 20 ans, sept ans plus tard le un premier enfant, puis un second… amour tendre et complice. Puis 2010…je tombe enceinte et le même mois une nouvelle qui fissure les fondations de notre couple: tumeur au cerveau. Nous nous sommes battus pendant 7 ans.

    Voilà, je me retrouve un peu dans le même état d’esprit que toi. Le fantôme de la vie passé erre au fond de moi, en ressurgissant des que je fais une tentative de rencontre. L'”autre” n’est jamais aussi intelligent, aussi drôle, aussi tendre…comme je suis dans la comparaison, je ne laisse finalement aucune place libre.

    Revenons à toi…n’ayant pas de réponse, je te poserai donc des questions.

    “neuf ans de petites histoires dont aucune ne m’a suscité l’ombre de la passion que ” …des rencontres donc tu plais. Ce sont même des histoires, tu plais beaucoup. La passion? …très vaste question…mais pour cela ne faut il pas avoir l’esprit libre? Est ce que le petit “que” n’est pas le grain de sable dans tes rouages?

    “aucune pour qui me vient l’envie de me dépasser, de donner le meilleur de ce que je peux concevoir pour le seul goût de la rendre heureuse” …tout donner à l’autre…très chevaleresque, mais ma question serais est ce que aucune n’est assez bien ou est ce que c’est toi qui ne le souhaite plus? Et pourquoi?

    “les autres relations furent plates et ternes”…un petit zèbre s’ennuie vite, mais on est deux dans un couple il me semble et le moteur n’est pas toujours l’autre à mon avis.

    “L’amour éprouvé pour la première fois peut-il ressurgir aussi puissamment pour une autre ensuite?” Je ne pense pas, surtout qu’à 14 ans les sentiments sont amplifiés (j’ai un fils de 15 ans qui vient de ce faire larguer).

    “La connaissance de l’autre sur le bout des doigts acquise par un long apprentissage patient est-elle la seule voie de la complicité profonde?” …Il y a des gens que tu rencontres avec qui le courant passe tout de suite mais est un gage d’une complicité? Pas sur.

    “autant dire à la première fois que j’eus besoin d’elle dans ma vie”… Avant tu n’en avais pas besoin? Ou bien tu n’avais jamais pensé au fait qu’elle ne soit pas une partie de toi?

    “je rêve encore”, “une chimère fantasmée”… Comment veux tu que quelqu’un trouves sa place auprès de toi? …

    “le cœur s’épuise-t-il au terme du premier amour?” Ma réponse sera catégorique, bien sur que non. “Comment passer à quelqu’un d’autre”…??? Si je trouve la solution, j te re contact.

    A ta première question, j’ai la réponse…oui quoi que tu fasses elle sera unique car ta première compagne fait partie de ce que tu es…le “récit autobiographique de cette histoire d’amour” en est la preuve. Cependant, il faut penser au tome deux 😉

    Pas sur de t’avoir beaucoup aidé, mais je te souhaite de trouver la bonne voie pour t’épanouir.

  • v4l4ll4

    Membre
    21 juin 2019 à 8 h 13 min

    Bonjour @okapidu34,

    Merci pour ta réponse circonstanciée qui propose quelques petites pistes intéressantes quant à notre problématique commune.

    Pour te répondre, je pense effectivement que je n’ai pas encore été disposé à vivre pleinement une autre relation, ce ne sont pas les partenaires ayant suivies la première qui sont en cause mais bien moi qui ne parvient pas à m’engager dans une autre relation sans avoir fait le deuil de la première qui me sert toujours d’étalon de mesure en terme de sexe et d’investissement amoureux. Il faut aussi dire que huit ans de troubles bipolaires non diagnostiqués m’ont beaucoup usé la santé en banalisant la solitude dont je peine à sortir, donc contexte propice à ressasser les souvenirs de couple heureux pour se tenir le coeur un peu au chaud… Je commence juste à pouvoir envisager les prémisses d’une vie “normale” dans laquelle il y aurait la place pour un réseau social et, si possible, un couple.

    Je te retourne tes souhaits d’épanouissement personnel dans ta vie personnelle et amoureuse, misons sur l’érosion des regrets par l’office du temps et restons optimiste quant à la richesse des rencontres qui permettent de supposer l’existence d’un et une alter ego qui reléguera nos premiers sur l’étagére du passé scellé…

  • psychopompe

    Membre
    21 juin 2019 à 16 h 44 min

    Il existe des exceptions, j’en ai vécu une… Mais conseil : avance et ne te retourne pas.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 juin 2019 à 12 h 28 min

    Bonjour v4l4ll4,

    Je me retrouve beaucoup dans ton histoire. Peu de conseils à te prodiguer, si ce n’est te donner un “micro” espoir : j’ai rencontré l’Amour passionnel chez mon deuxième partenaire (pas le premier donc, que j’aimais, mais sans cette “connection étincelante”).

    Depuis -2 ans-, comme toi, le néant, et cette comparaison permanente avec cette histoire exceptionnelle.

    Cela étant, je profite de ce temps de solitude pour soigner mes blessures émotionnelles et d’âme, en voyant cela comme une opportunité en or pour grandir et m’épanouir sans être “parasitée”. Et je garde espoir que un jour, sur cette route semées d’embûches, je rencontrerai une nouvelle âme avec laquelle me connecter et faire le reste du chemin ensembles 😊.

    Bon courage en tout les cas ! Prend soin de toi avant tout 😉.

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