A propos du désamour

  • Publié par hemera le 24 juin 2020 à 22 h 31 min

    Ola les zèbres,

    allez je me lance, quel est votre chemin du désamour ? comment faites vous plutôt pour ne plus désirer, se détacher ? laisser s’en aller ce qui est impossible, alors que l’amour est encore présent…

    Il y’a des moments (pas tout le temps heureusement ) où je me heurte à l’implacable réalité, et je sens bien alors la lutte pour ne pas lâcher, le refus du détachement…

    je médite, j’accepte, je tente disons…je me laisse du temps, pas suffisamment, je me reconnais bien là trop pressée, mais que ne ferait-on pas pour échapper à la douleur…. bref j’utilise plein de trucs de psy 😉 mais visiblement il m’en manque encore !

    cela vous est il arrivé, comment avez-vous fait, cela vous inspire quoi…

    corvus_corax a répondu il y a 1 année, 6 mois 14 Membres · 39 Réponses
  • 39 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    24 juin 2020 à 23 h 01 min

    Ça me touche grave ce que tu racontes. Sujet brûlant.

    Moi, j’apprends à respirer, c’est tout ce que j’ai trouvé. Je me sens amoureux de tant de personnes, j’ai appris à me faire une raison, c’est comme ça, c’est la vie. C’est pas très rationnel mais qu’est-ce qu’on peut faire d’autre. La douleur, j’ai appris à faire avec, elle fait partie de ma vie, mais elle ne prend pas toute la place, grâce aux amis, à mon imagination débordante qui m’aide à sublimer, à ma créativité constante. Le détachement est obligatoire pour passer à autre chose. C’est le même schéma qui s’instaure du détachement à ses parents, y a un moment, ça devient indispensable. C’est la vie !!!

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 juin 2020 à 11 h 57 min

    @hemera

    C’est une interrogation qui ne m’est jamais encore venue à l’esprit.

    Il faut dire qu’outre mon affect (disons…) perfectible en matière de relation amoureuse, j’ai un parcours peu conventionnel qui m’a vu ne connaître que la mère de mes enfants durant 25 ans (jusqu’à mes 46 ans) et ensuite, pour celles que j’ai croisé furtivement ou guère plus que quelques semaines (une vingtaine de femmes) de la même façon que pour ma compagne suivante avec qui j’ai vécu “en couple” (moins des phases de séparations récurrentes intermédiaires qui allaient de quelques jours à 6 mois) 7 ans ou comme il en va à nouveau de même avec celle que je vois actuellement (depuis 5 mois) et même si elle est très séduisante à tout point de vue, le fait est que si j’ai ressenti de l’affection et un attachement sincère (souvent proportionnel à la durée de la relation), je n’ai jamais eu l’impression que ce que je ressentais correspondait à la définition de “l’amour” (sous réserve que j’y songe pour l’actuelle)… Et en conséquence, ces questionnements sentimentaux m’échappent quelque peu en ce qu’ils induisent une notion de dépendance qui me heurte un peu et aussi de par l’émotionnel en lequel je ne me retrouve pas dans mon niveau d’implication personnel au sein d’un couple… Où est-ce que simplement le problème ne s’est jamais présenté à moi de par les circonstances (en ce que après 25 puis 7 ans, la nature de nos rapports étaient telles que la souffrance n’était plus là) ?…

    Je ne me poserai pas la question en ces termes mais plutôt, j’évaluerais mon besoin, mon envie à l’égard de ma partenaire-compagne et l’aptitude que celle-ci aura d’y répondre dans mon intérêt mais “pas que” puisque je m’interroge aussi sur la volonté de celle qui est avec moi à apprécier ma proximité intime et ce, sans dérangement ou inquiétude s’il apparaît qu’elle ne la désire plus… En ce cas, je m’éloignerais sans trop de difficulté parce que je ne peux concevoir de m’imposer à quelqu’une qui ne me veut plus.

    J’ajoute que j’exprime cela avec un détachement apparent mais je suis aussi très demandeur comme prodigue (même si moins) de tendresse et de marque d’affection dans l’intimité avec une femme par exemple et il y a juste que d’un point de vue sentimental et spécialement s’agissant du sentiment amoureux, je me sens moins concerné.

  • hanae

    Membre
    25 juin 2020 à 12 h 44 min

    Je pense que cela dépend si on est initiateur de la fin de la relation ou non.
    C’est sans doute plus difficile d’accepter une rupture quand elle n’est pas désirée. C’est toujours moi qui ai rompu le lien donc je ne sais pas si je suis objective. Même dans ce cas là il faut faire face à la déception amoureuse. Donc je ne vais évoquer que ce cas-là.

    Il n’y a pas de recette miracle, le mieux étant de changer d’air, de se ressourcer, se retrouver soi, puiser intérieurement pour chercher ce dont on a le plus besoin, ce qui nous nourrissait avant la relation. Car malgré tout, on est imprégné de l’autre, il faut pouvoir se détacher physiquement et mentalement. Il n’y a que le temps et les activités qui permettent d’avoir une autre perspective, un autre regard et pouvoir de nouveau se réjouir de la vie.

    J’ai eu beaucoup de mal à accepter la fin d’une relation amoureuse, qui était extrêmement brutale pour moi, cherchant dans les suivantes ce que j’aurais aimé vivre dans la continuité de la première, mais c’est peine perdue. Il n’y a pas possibilité de revenir en arrière, lorsqu’on a été marqué, on ne peut plus s’investir de la même manière. En tout cas dans mon cas, ça n’a pas été possible. Finalement, il y a une part de soi qui meurt avec la relation. Ce que je veux dire par là c’est qu’il ne sert à rien de courir après quelque chose qui ne sera plus. Je ne sais pas si je suis clair mais c’était mon point de vue.

  • hemera

    Membre
    25 juin 2020 à 17 h 52 min

    Merci de vos réponses ! cela fait du bien de vous lire Grinning

    @paradox

    oh lala, être amoureux de tant de personne…qu’est ce que cela me parle, se sentir déborder d’amour….et garder ce sentiment d’amour intact pour “des amours finis” , ou des “amitiés finis”, et parfois cela devient doux à porter, cela nourrit. J’imagine que cela peut être compliqué à imaginer, l’amour qui continue de m’habiter, alors qu’il n’y a plus de désir actif mais comme un désir endormi, je peux alors recroiser la personne (l’homme puisque ‘il s’agit de désir Wink) en tout confort… pareil pour les amitiés, l’amour de la personne, sans le désir sexuel -qui n’a alors jamais existé- qui malgré une rupture de liens se poursuit dans la tranquillité, exempte de douleur….

    Mais là , cela faisait longtemps que je n’avais pas été autant bouleversée, dans la souffrance, et je sens bien que pour sortir de cela, la tentation du mental de jeter le bébé avec l’eau du bain est grande, de dénigrer, de banaliser, de séparer est tentante…alors qu’en fait j’aimerais juste que le désir, le manque, l’attachement s’estompent pour sortir de l’enfermement dans lequel cela met, et que l’amour reste, là, sans forcément s’incarner…et que je retrouve ma disponibilité intérieure

    @Momosse

    je relis ton témoignage, il y’a quelque chose dans tes propos du respect de la liberté de l’autre, que l’amour ne devienne pas possession, non dépendance..cela rapelle comment il est difficile – à mon sens- de vivre pleinement l’ouverture du cœur, la sincérité et l’expression émotionnelle, la connexion intime à l’autre de cœur à cœur dans le corps à corps, bref d’aimer pleinement, intensément et pour autant ne jamais être dans l’attachement, la dépendance…

    comme si il fallait toujours un peu choisir entre cet amour avec un grand A, et le détachement…et quand à cela s’ajoute mon propre besoin d’appartenir à l’autre, de cet espace de sécurité intense que j’y trouve mais sans vouloir y perdre ma liberté et mon indépendance…pffttt…équation compliquée !

    merci @hanae, cela fait du bien de revenir au pragmatisme et au bon sens, se donner du temps, revenir aux choses simples…je m’y emplois, mais parfois quand la souffrance est trop forte, il y’a juste la sensation qu’aucune issue n’est présente et il faut se mobiliser “fort” pour quitter la douleur, et me reconnecter à la vie sociale, à la terre, à ma créativité !

  • hanae

    Membre
    25 juin 2020 à 18 h 30 min

    <h3>Oui @Hemera, je ne doute pas que tu t’y
    emplois. Il est possible que je fasse preuve de bon sens suite à mon expérience
    et avec le recul mais je sais très bien à quel point c’est dure de renoncer à
    un être aimé, pour avoir mis des années à m’en remettre. Seul le temps fera son
    œuvre. Je te souhaite d’y arriver et de croiser sur ta route la personne qui te
    fera voir le monde sous un jour nouveau 😘🌹.</h3>

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 juin 2020 à 22 h 48 min

    @Hemera

    Oui bien sûr, je prends l’autre en compte, je ne la néglige pas car si elle est avec moi c’est qu’elle m’importe aussi, mais il en va tout de même objectivement de moi-même et de mon égocentrisme (ou égoïsme) en premier lieu car cette espèce “d’indépendance sentimentale” que je conserve renvoie à l’attachement que je voue à cette forme de liberté que tu évoquais toi-même et qui (jusque-là) a toujours prévalue pour moi… Et il apparaît que je lui communique une domination de par ce que je suis au naturel (sans la rechercher spécialement), ce qui impacte forcément sur nos rapports… Ceci écrit, je veux croire que je suis sincère et j’essaye d’être franc et honnête avec ma compagne (ce que je ne fais toutefois pas toujours (à escient et donc sans me le reprocher non plus)).

    J’espèrerais être à même de pouvoir “aimé” si complètement un jour pour autant… En me disant qu’alors, ces concessions sur mon auto-suffisance n’en seront pas puisque je dédierais mon attention et mes sentiments à une femme qui le (me) mériterait et que je serais heureux de prendre pour moi seul…

    En attendant ce jour, tes mots “me parlent” lorsque tu évoques notamment “possession”, “connexion intime”, “corps à corps” ou “l’appartenance à l’autre”… Ils m’inspirent fortement ce que j’attends de ma partenaire de couche… Et que tu aurais pu beaucoup me plaire au travers de ces ressentis-là… ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 juin 2020 à 2 h 14 min

    “Entre l’amour et l’amitié, il n’ y a qu’un lit de différence”

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 juin 2020 à 3 h 55 min

    @paradox

    Et si on ne connait pas d’amitié et que son aptitude à l’amour est très douteuse ?… Il ne resterait plus que le lit (et ce à quoi on peut l’utiliser) alors ?… ^^

  • dada

    Membre
    26 juin 2020 à 8 h 39 min

    @paradox Très bien formulé je pense exactement la même chose

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 juin 2020 à 17 h 23 min

    Le désamour. Bien qu’il puisse-t-arriver que l’on cesse d’aimer, il faut peut être poser la question “de quel amour parle-t-on ?”. En effet, l’amour se manifeste de multiples façons. Et peut ainsi concerner plusieurs approches impliquant ou non une forme d’attachement, que ce dernier soit d’origine affective ou non. Amour est il un problème ? Est il un problème d’aimer ? De façon générale, on peut parler du sentiment d’amour. Pour ce sentiment, si on exclue les autres sentiments problématiques pouvant l’accompagner (jalousie, dépendance …), ne peut on pas dire qu’il est enviable ? Que pris indépendamment du reste, le sentiment d’amour est un beau et bon sentiment qu’il convient de cultiver ?

    Aussi, je n’ai pas l’impression en vous lisant, @Hemera, que votre problème soit lié en l’amour en lui même. L’amour peut être un sentiment porteur qui apaise ou soulage selon les situation. Il pourrait vous arriver de vous retrouver en situation difficile, et alors de penser à un objet d’amour pour vous donner du courage. Objet pouvant être une personne, un lieu, une idée, ou n’importe quoi d’autre.

    Si j’ai bien compris votre situation, qui concerne aussi bon nombre de personnes, peut être pourriez vous simplement adopter une approche un peu différente, et sens doute aussi plus pragmatique, de ces amours que vous cultivez ? Imaginer un jardin ou jardinet dans lequel vous entreposez ou entretenez différentes plantes. Mettons qu’il y a pour chacun de vos amour une rose qui y pousse. Voilà, pourquoi voudriez vous arracher l’une de ces jolies fleurs ? De la même façon que pourquoi voudriez vous ne plus aimer ce que vous avez jadis aimer ?

    S’il devait y avoir une forme d’attachement vous bloquant, telle un piège ou une prison, pour expérimenter d’autres formes d’amour dans la vie, alors oui ce pourrait être un problème. Mais alors, pourquoi ne pas simplement considérer, nonobstant l’idée du paragraphe précédent, que cela est passé et que vous en êtes donc libre malgré un sentiment perpétuel ?

    Donc pour résumer : l’amour seul est louable et à cultiver pour ses bienfaits; attention aux autres sentiments inutiles qui l’accompagnent; l’attachement lié à l’amour peut agir comme prison; l’amour est comme un beau jardin fleuri que l’on peut entretenir; laisser au passé ce qui appartient au passé, car il faut bien avancer.

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