Surdoué et rupture amoureuse

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 janvier 2018 à 8 h 33 min

    @biloubilou, ta dernière phrase me semble d’une grande justesse. Je pense aussi que pour y arriver il faut malgré tout avoir une grande confiance dans son couple et donc une grande confiance en soi… Pas facile tous les jours 🙂

  • ptilutin

    Membre
    5 janvier 2018 à 9 h 01 min

    @biloubilou
    Je te rejoins à 100%
    J’ai aussi découvert il y a quelques années cette vision de l’amour et l’impression d’avoir enfin compris ce qu’est le “vrai” amour. Notre amour pour l’autre nous appartient, lui seul peut nous rendre heureux. La réciprocité est agréable, certes, mais juste un “bonus”. Avoir besoin de la réciprocité est de la dépendance, donc un signe d’un déséquilibre.
    Et oui, “aimer” c’est justement ce choix (inversément à un côté magique, parfait, idéalisé) d’aimer l’autre tel qu’il est vraiment, avec tous ses “affreux” côtés, car quelle que soit la personne qu’on rencontre, elle aura forcément, obligatoirement, des côtés qui vont profondément nous déranger. Souvent le côté “magique” ne dure que le temps de la projection de nos rêves sur l’autre, le temps pendant lequel on arrive à faire entrer ce qu’on voit de l’autre dans notre rêve. Rien à voir avec la réalité. Et c’est ça, décider d’aimer ce qu’on n’aime pas, ce qui nous dérange chez l’autre qui nous fait rejoindre la réalité, aimer vraiment, aimer dans le plus beau sens du terme, car ne pas céder à la magnification d’une image idéalisée par nos désirs, mais réussir à aimer l’autre dans sa réalité de ses côtés les moins faciles.
    Et je trouve aussi, aujourd’hui, que c’est le plus bel amour

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 janvier 2018 à 11 h 04 min

    @ptilutin, je ne suis pas très sûr de comprendre ton point de vue.

    Tu veux dire qu’il ne faut pas attendre de réciprocité du sentiment amoureux ou alors tu veux dire qu’il ne faut pas attendre la réciprocité “systématique” dans les actes posés dans le cadre d’une relation amoureuse?

    Sinon tout à fait d’accord avec le fait d’accepter l’autre dans son ensemble et donc avec ses défauts.

  • deepfunpact

    Membre
    5 janvier 2018 à 12 h 12 min

    @biloubilou
    tu as réussi à m’expliquer ce que je voulais dire, merci !!! 😎

    Là, tu as tellement bien tout exprimé que je n’ai plus rien à ajouter.

    @ptilutin
    J’avoue avoir encore une fibre romantique, qui rejoint peut-être de près ou de loin l’idée de “Foi” de @biloubilou… sans, je crois, être dupe du fait que cette *parfaite* adéquation n’existe pas (et l’idée parait d’ailleurs ennuyeuse à mourir…!!!)
    Je crois en revanche (je me répète un peu) que l’on *peut* tomber sur une personne avec laquelle il y aura… peu ou moins de “travail”, d’effort à faire à cause d’une adéquation très grande – mais qu’il y en aura toujours, forcément. C’est le défi, c’est la beauté, c’est l’intérêt de l’affaire.
    Ne parlons-nous pas tous du “virage à négocier” après le stade euphorique qui peut durer 2 jours ou deux ans…? Évidemment, là, je parle de moi et de ma maturité émotionnelle un peu, voire très adolescente… et de ce romantisme que je sue à désapprendre 😉

    En tout cas, je trouve que cette discussion est en train de s’envoler, de se transcender de façon magnifique en éclaircissant et nommant beaucoup de points essentiels.

  • ptilutin

    Membre
    5 janvier 2018 à 14 h 00 min

    @jean
    je crois qu’il ne faut rien “attendre”, aucune réciprocité 🙂 ni de sentiment, ni des actes
    être reconnaissant/e de ce qu’on reçoit
    observer, constater, voir qui est l’autre, ce qu’il fait, ce qu’il donne, ce qu’il aime
    et observer, constater, voir qui nous sommes nous, ce qui nous touche, ce qu’on a envie de donner, ce qu’on a envie de recevoir
    choisir si ce qu’on reçoit nous convient ou non
    exprimer ce qu’on ressent simplement, ce qui nous manque, ce qu’on aimerait, ce qui nous dérange, sans attente, sans exigence, sans jugement

    évidemment, à partir du moment où on décide d’être “en couple”, il faut pouvoir exprimer ce que ça signifie pour nous, et voir si ça convient aussi à l’autre, savoir quelles sont nos limites, donc nos “attentes”

    @deepfunpact
    Bien sûr, il y a des personnes avec qui on a plus de compatibilités que d’autres 🙂
    Mais surtout, je crois qu’il faut éviter le “piège” du côté magique. Souvent, le côté “magique” n’est pas un signe d’un nombre plus grand de compatibilités, mais plutôt d’une plus grande convergence de fragilités, soit la convergence de fragilités plus intenses, soit d’un plus grand nombre de fragilité, d’où l’intensité et souvent la plus grande “explosivité” aussi 🙂

    C’est justement une personne qui pourra “recevoir” une quantité plus importante de nos projections idéalisées, qui nous fait croire/sentir/imaginer que l’autre nous correspond vraiment, alors qu’on retrouve simplement en l’autre nos fragilités et qu’on projette une sorte de “résolution commune” de nos fragilités communes dans l’illusion d’une perfection qu’on a imaginées dans nos rêves. Donc l’opposé de la réalité. Mais en effet, magnifiquement délicieusement intense, parfait, rêvé … et éphémère et illusoire en même temps …
    ça reste un choix, on peut choisir de vivre en permanence dans des rêves et des projections
    ou choisir de découvrir la vie réelle et d’apprendre à l’aimer telle qu’elle est
    à mon expérience et mon goût, ce deuxième choix, après l’avoir essayé, est encore bien plus beau
    mais c’est vrai que c’est bien difficile de renoncer à ses rêves, à ce côté magique

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 janvier 2018 à 17 h 32 min

    @ptilutin, ce que tu écris sonne terriblement juste… et je t’avoue que cela ne m’enchante pas vraiment 😉

    Je suis loin du compte et ne peux pour l’instant l’envisager mais cela sera certainement un sujet de réflexion des prochains mois/années. 🙂

    Comme le disais Jim Morrison (on a les références qu’on peut): “Donnez-moi un rêve ou vivre parce que la réalité est en train de me tuer”. Et même si la réalité me tue de moins en moins (bizarre comme phrase, je sais), je voudrais encore rêver un peu. 🙂

  • ptilutin

    Membre
    5 janvier 2018 à 17 h 38 min

    @jean
    🙂
    je crois que les rêves sont super importants, et super beaux
    je crois que les rêves sont magnifiques pour nous indiquer une direction à prendre
    après, je crois que c’est juste utile d’être très conscient de ce qui fait partie du rêve, et ce qui est la réalité, pour “naviguer” entre les 2
    toujours aller en direction de la beauté du rêve, tout en appréciant la belle réalité de la vie
    si la réalité était déjà belle, il n’y aurait pas de chemin à suivre
    si notre rêve est beau, on peut investir une énergie pour faire avancer doucement notre réalité en direction de ce beau rêve

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 janvier 2018 à 11 h 34 min

    @ptilutin, C’est une très belle conclusion, Utilisons nos rêves pour construire la réalité. 🙂

  • maclone

    Membre
    7 janvier 2018 à 21 h 59 min

    Bonjour.soir tout le monde,

    Je n’ai que très récemment été amené à prendre conscience de ma “zébritude” et j’ai tendance à considérer ça (cette prise de conscience) comme un cadeau pour cette année qui débute.

    J’ai lu de belles choses dans ce fil, certaines m’ont parlé, d’autres moins, je n’ai pas fait un tri systématique mais j’aimerais remercier toutes celles et ceux qui se sont livrés 🙂

    J’ai la fausse impression que ce surdon dont on m’affuble n’a commencé à me poser des problèmes que très tard dans ma vie, justement à l’occasion de ma première rupture, celle d’avec la mère de mes enfants.

    Comme je me considère comme “Le Roi de la Transparence”, “L’Impudique”, “Le Terre-à-Terre Parfait” (mais nous savons tous que ce ne sont pas nos caractéristiques fondamentales) je dirais que je n’en étais pas amoureux.

    Ma puberté a été un désastre émotionnel, ma vie d’étudiant n’a pas été non plus transcendente (c’est le moins qu’on puisse dire) au niveau de mes relations avec les jeunes femmes, j’étais toujours amoureux de celles qui ne me regardaient qu’à peine et qui se foutaient ensuite de ma tronche, moi l’obsédé sexuel boutonneux, l’éternel “bon-copain”. J’ai aussi été un “Cocu Magnifique”.

    Bref, la Bérésina

    Le jour où s’est présentée la première qui manifestait un intérêt un tant soit peu appuyé par ma personne, je l’ai épousée et nous avons eu deux magnifiques enfants (qu’il faudrait bien que je fasse tester un de ces jours….)

    Quand au bout de douze ans, elle a rompu, j’ai été abattu, j’étais à terre, c’était presque concomittant à mon entrée professionnelle dans une “Cage Dorée” (on en reparlera). J’étais à terre non pas parce qu’elle me quittait (j’étais bien conscient déjà que je ne finirais jamais ma vie avec elle) mais bien parce qu’elle m’enlevait mes enfants.

    Elle avait décrété que n’étais pas à la “hauteur”. C’était évidemment totalement faux, je m’occupais très bien de mes enfants, ils vivent d’ailleurs avec moi depuis quelques années, depuis qu’ils ont fuit leur PN de beau-père…. (Tout est dans tout n’est-ce pas ?)

    Cette rupture administrative m’empoisonne encore aujourd’hui (15 après) l’existence parce qu’elle traite mes enfants avec une profonde injustice….

    J’ai très vite tourné cette page sentimentale pour avoir une relation que jusqu’il y a une semaine je qualifiais encore de “meilleure de toutes celles que j’avais vécues” tout en sachant que j’avais été complètement manipulé par une dépendante affective. Je n’arrivais pas à comprendre après toutes ces années de thérapie comment MOI j’avais pu être manipulé (alors que je les détecte à 20 km grâce à mon extra-lucidité).

    Ouais….. Quand on apprend que les surdoués sont des proies rêvées pour les manipulateurs, on voit tout de suite plus clair….

    Ne sachant pas que je l’étais (j’ai encore un doute), je me suis de nouveau effondré, persuadé d’avoir perdu mon “âme-soeur”.

    Je ne comprenais rien, j’avais changé pourtant, j’anticipais ses moindres désirs, je la couvrais de tendresse, d’attentions, de cadeau, j’avais accepté tant de choses et elle n’était jamais satisfaite….. Qu’allais-je devenir ? J’ai d’ailleurs été à deux doigts de me faire sauter le caisson, ce sont mes enfants qui m’ont rattaché à la vie sur ce coup-là…..

    Bien sûr maintenant, je sais qu’on ne change pas, jamais, on n’évolue que très peu, ce qui avait changé chez moi c’était mon faux-self qui rentrait dans le moule de l’amoureux transi….

    Il y a peu, je disais encore “J’ai aimé l’homme que j’étais pendant ces années-là”, je n’en suis plus si sûr…..

    Le reste n’a été qu’une suite ininterrompue de rencontres, où je me suis présenté sous un jour le plus conforme possible à ce que je suis au fond de moi, en essayant d’être le plus authentique possible (sans avoir conscience de ce surdon).

    Ca n’a évidemment mené à rien, soit je rompais du jour au lendemain parce que je m’ennuyais ou qu’on m’étouffait, soit les femmes me jetaient sans que je comprenne pourquoi mais sans que ça ne me fasse mal non plus.

    Bref je pense avoir fait beaucoup de mal à des gens qui ne le méritaient pas et qui ne comprenaient rien à l’extra-terrestre que j’étais.

    J’avais l’impression d’être un monstre, froid, dénué d’empathie, occupé à ne présenter aucune émotion, se servant des gens et c’est probablement ce qu’elles auront retenu de moi même si l’immense majorité d’entre elles me parlent toujours…..

    La seule à laquelle je ne parle plus c’est la mère de mes enfants……

    Maintenant je sais (mais un peu tard, comme dirait maître corbeau) pourquoi tout cela est arrivé, ça n’y changera rien mais ça soulage…. Enfin un peu…..

    Et maintenant ?

    Je n’en sais foutre rien……….

  • chrystel

    Membre
    8 janvier 2018 à 16 h 03 min

    je trouve qu une fois la tristesse passée, bien que souvent tres douloureuse, le bon sens reprend vite le dessus.
    Ca rend stupide l’amour, alors c’est normal de passer vite a autre chose .

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