Surdoué et rupture amoureuse

  • deepfunpact

    Membre
    22 décembre 2017 à 13 h 13 min

    @justme Il y a des gens formidables ici qui te feront des réponses bien mieux argumentées et complètes – mais je me sens motivé pour te répondre sous forme de témoignage, au moins.

    J’ai pris dans pratiquement toutes mes relations (dont aucune n’a duré autant que la tienne et je n’ai jamais eu d’enfants, je ne puis donc qu’imaginer ce que tu traverses…) la même option ou le même chemin que toi, et comme le fait un océan d’autres HP/zèbres/etc.:

    me dévouer corps et âme, à 100% au bonheur de l’autre et la laisser décider, parce qu’elle sait forcément mieux.

    Si ça partait d’une envie de bien faire, ça révélait (je parle pour moi) un gros défaut d’estime de moi. Ca revient à affirmer que mon bonheur n’a pas d’importance; mon avis ne vaut rien, donc mes décisions non plus.

    Le revers de la médaille de ce comportement chevaleresque, noble, qui me semblait à priori irréprochable, c’est que je laissais à l’autre l’entière responsabilité de TOUT ce qui faisait la relation: je lui laissais la peine de prendre son courage à deux mains pour prendre les décisions.
    Et les décisions, c’est la vie (et vice-versa), ça englobe en fait tout: où aller en vacances, comment occuper le week-end, que mettre sur une carte de vœux, qui fait la cuisine, qu’est-ce qu’on mange – je prends des exemples bateaux parce que je ne veux pas présumer de la façon dont c’était réparti entre toi et ton épouse spécifiquement – c’est le quotidien 60 secondes par minutes!
    …alors qu’elle ne sait pas plus que moi si ses décisions à elles se révéleront bonnes ou pas; je ne lui laisse pas le choix: puisqu’il faut que quelqu’un bouge et que je ne bouge pas, elle doit bouger.

    Le plus brutal de ce que je fais en laissant ainsi la main à l’autre en permanence, et le plus dur à accepter (plutôt que de l’ajouter à tous les défauts et crimes que je me reproche déjà – c’est toujours moi qui parle pour moi): une relation ou l’autre porte tout, prend tout sur elle, n’est pas une relation équilibrée (il faut parfois dire les évidences parce qu’on cesse de se sentir concernées par elles en un tournemain).
    J’attends de l’autre qu’elle soit en permanence aux commandes du navire ET, pire, qu’elle accepte de me voir me nier, “m’effacer” comme tu disais – mais a-t-on le droit de demander ça à quelqu’un? Me dévaloriser au point de n’être qu’au service de quelqu’un d’autre et de ne jamais faire valoir MES besoins, MES envies? L’IMPOSER à l’autre, consciemment ou pas?

    Je ne l’ai pas fait par méchanceté, mais par ignorance. Et elle a, peut-être, pensé, généreusement – et parce qu’elle voyait des choses belles en moi que je ne savais pas, ne voulais pas voir moi-même – que je finirais par retrouver de l’estime pour moi si elle m’en montrait suffisamment.
    Que cela finisse tôt ou tard par la saturation de celle ou celui qui porte tout, c’est humain. Ca peut aussi, dans mon cas, être tôt ou tard pollué par l’exaspération de la partie de moi qui ne s’est pas résignée à cette idée que je ne vaux rien et à ne jamais voir ses besoins satisfaits! Ca débouche sur des mouvements d’humeurs brusques, des sentiments de frustrations violents et variantes de ce genre, dont je ne comprends pas l’origine – et, évidemment, ma partenaire encore moins! Ca contribuera, là aussi, à pousser à bout les deux parties.

    Il faut absolument, inévitablement, (re-)trouver de l’amour, de l’estime pour soi. Une amie merveilleuse m’a dit quand nous avions 20 ans (et elle 20 ans d’avance sur moi, me semblait-il, me semble-t-il encore): “il faut que tu tombes amoureux de toi-même”.

    Et ce n’est pas facile quand on vient d’où nous venons, d’une vie à balayer sous le tapis nos propres besoins.
    Quelqu’un qui connaît/comprend notre fonctionnement de zèbres/HP/etc. et sait donc que ce n’est pas par perversité, calcul diabolique ou autre que nous nous effaçons ainsi – un thérapeute qui connaît le sujet, un autre zèbre qui a fait plus de chemin que nous, un coach de vie qui connaît les zèbres – peut nous guider, nous donner des tuyaux pour nous dépêtrer de nos mauvais plis en matière d’auto-dévaluation.

    C’est un gros challenge, le plus gros, le seul en ce qui me concerne. Se valoriser, revenir vers soi alors qu’on a tellement l’habitude de se dénigrer et de s’ignorer.
    C’est possible. Je te l’affirme, je suis en train de le faire.
    Je te souhaite du courage dans le passage difficile où tu te trouves – et pour te retrouver, retrouver la sensation que tu mérites ta propre considération, ton propre amour (j’ai l’impression de prêcher… mais tout ça est sincère, même si c’est maladroit!) 🌻

  • Membre Inconnu

    Membre
    22 décembre 2017 à 15 h 47 min

    Merci à tous pour votre participation à ce fil, c’est rassurant de lire d’autres personnes qui vivent l’amour par la passion. Je viens de me prendre une vilaine claque, 14kg perdu en 2 mois suite à une rupture (les émotions me rendent physiquement malade) et pourtant j’en veux encore. Je n’ai sans doute pas votre maturité sur ce point, moi je veux de la passion encore et encore. Même si je suis un peu sceptique quant à l’idée de retrouver une histoire aussi forte que la dernière, je veux y croire!

    J’ai par contre rencontré le problème inverse de pas mal d’entre vous. Moi, je décide. Ce qui ne me plait pas m’est tellement insupportable que je ne peux laisser l’autre décider seul si c’est susceptible de me faire du mal. Le soucis, c’est que je décide mal, sur un coup de tête (pas envie de me laisser envahir par tout ce merdier qu’il y a dans ma tête). Je décide vite, sans laisser à l’autre le temps d’y réfléchir, sans peser le pour et le contre (le contre me traverse bien la tête, oui, mais je le “refoule” immédiatement et ne supporte pas qu’on me le mette dans la tronche. Si c’est le cas, je m’énerve et minimise les problèmes soulevés. Et cela fini par blesser ma compagne, forcément… Elle prend mon agacement pour elle alors qu’il est dirigé vers les problèmes qu’elle soulève et que j’ai déjà refoulé depuis un bon moment. Cela fini par tourner mal bien sûr.

  • ubik

    Membre
    24 décembre 2017 à 7 h 20 min

    Hello,

    Me semble que j’aie déjà participé, mais je me trompe peut-être ? Ah, insomnies…

    Perso, je ne sais pas aimer à moitié. Et plus le temps passe, plus mon sentiment se renforce, normalement.

    J’ai eu une histoire merveilleuse, incroyable, improbable, placée sous le sceau du divin. Elle a démarré en 2004. En 2012, je me suis effondré, pour des raisons personnelles – artistiques, en fait. Ma compagne, quand je lui demandais si ça l’affectait, me répondait invariablement “non non, ça va”. Et je la croyais, car elle s’était présentée comme très costaud, et puis, on s’adorait, c’était tellement… Je ne pourrais jamais décrire.

    Au passage : elle m’a sauvé la vie, en plus. Je ne blague pas, c’est très sérieux.

    Bon, après 2012, on n’a cessé de couler. Mais elle me disait toujours “non non, ça va”. Quand j’ai compris qu’il y avait du pétard, je me suis employé à arranger les choses… en pure perte. Il faut dire que lorsque on discutait, elle me disait non pas ce qu’elle pensait, mais ce qu’elle imaginait que je voulais entendre. Elle n’en pensait pas un gramme, en fait. Donc, on ne pouvait que couler. On a mis 5 ans de plus, et je souffrais atrocement. Cela se traduisait par une tiédeur sexuelle, alors qu’avant c’était le volcan, l’apothéose – à ce sujet, elle m’avait mis au défi de lui donner du plaisir, détail intéressant. Mais passons. Tiédeur sexuelle. Froideur le reste du temps. Distance. Et puis, de l’absence. Elle avait organisé sa vie de telle façon qu’il n’y avait de moins en moins de place pour nous deux. Elle occupait de plus en plus son temps… de moins en moins avec moi. J’ai fini par rompre, la mort dans l’âme.

    Je pense avoir changé. Quelque chose en moi s’est brisé. Je me dis qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Une histoire si merveilleuse, qui finit comme ça…

    Après, j’ai conservé intacte ma capacité à donner énormément d’amour. Dans la vie, je ne sais faire que ça : aimer, et créer. Dans tout le reste, je suis une nullité. Et je m’en fous, en plus.

    Mais oui, je suis extrême en amour, si j’accorde mes sentiments, je vais très très loin. Avec elle, j’aurais pu me balader au bord d’une falaise, les yeux bandés, guidé par elle. J’avais une FOI absolue en nous deux. Plus dure a été la chute. Comment croire à l’amour, à nouveau ? Je veux y croire, mais par principe, car sans amour, autant se flinguer tout de suite.

    J’y ai pensé, de plus en plus, avec le temps qui passe.

    Car en fait, à tort ou à raison, je suis persuadé qu’on ne voudra plus de moi.

    D’abord, avant que je la rencontre, ça n’avait été que galères. Plans pourris, méchanceté à l’état pur. Je ne parle pas de relations, non. Je parle simplement de ce qu’on me faisait subir quand j’osais aborder. Je suis petit, timide, peu sûr de moi, tout se passe intensément, à l’intérieur, car je suis hypersensible. Et j’en prenais plein la gueule. Horrible.

    Ensuite, j’ai 14 ans de plus, à présent.

    J’ai toujours été hors des clous, atypique, et ça, dans la drague, c’est rédhibitoire. Beaucoup de femmes qui se disent l’esprit ouvert, ne l’ont pas du tout, quand il s’agit de choisir un compagnon. Mais cette femme-là, elle, m’avait choisi en toute connaissance de cause.
    Qui plus est, pour venir me rejoindre, elle avait traversé tout l’hexagone.

    J’avais, à cette époque, une bande de copains, une vie sociale trépidante. Tout a volé en éclats. Maintenant, je suis très solitaire, malgré moi.

    J’avais un idéal artistique, un but en lequel je croyais. En 2012, j’ai atterri, j’ai cessé d’y croire.

    Entre temps, je me suis retrouvé “abonné” aux cervicalgies, et aux insomnies.

    Et puis, il y aussi des choses que je ne peux pas dire ici.

    … le tout ensemble, je vois mal qui pourrait avoir envie de vivre un grand amour avec moi.

    De plus, je n’ai AUCUNE envie de me mettre en couple avec une femme qui aurait des enfants. Je n’ai pas envie d’une vie de famille, mais d’une vie de couple, c’est pour moi tout à fait différent.

    Alors…

    C’est pourquoi, devant tant de facteurs contraires, et puisque pour moi, sans amour, ça n’est pas une vie, mais une survie… Je suis donc passé en mode ultra minimaliste et je n’ai même plus envie de sortir de chez moi, ni de chercher à rencontrer, ni de… Plus rien.

    Je n’y crois plus, voilà.

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 décembre 2017 à 13 h 32 min

    @ubik tu viens de me nourir d’une dose émotionnelle vive et intense, un vrai shoot.
    Toutes vos lignes à tous raisonnent tellement fort. Les mêmes souffrances, les mêmes émotions passionnelles…

    Comment t’aider à présent ? Toi, vous, les autres…
    Vous, nous sommes si nombreux à vivre intensément les choses, dans le haut et dans le bas.

    J’ai réussi à trouver un axe qui m’a conduit vers le bien être. J’ai aimé avec passion un homme qui ressentait pour moi autant d’amour qu’un parpaing, un glaçon quoi. Donc 20 ans sans amour, cette nouriture du corps et de l’âme. Alors dans la survie, on trouve comment se nourrir d’autre chose…

    Les amis peuvent nous nourrir tout autant. Les paysages, la musique, voir le beau dans toute chose, les échanges ici nous nourrissent également. En attendant le graal.

    Tu dis “je vois mal qui pourrait avoir envie de vivre un grand amour avec moi.” Tu ne le verras pas tant que tu ne l’aura pas rencontrée, mathématique cher Watson 😉 commence par te dire plutôt ” toutes ces filles qui passent à côté du bonheur (de toi) sans le savoir” 👍 Ne te rabaisse pas, ne t’éloigne pas toi-même de la destination à atteindre.

    Ce sont les fêtes, période d’amour amicale, familiale… Entoure toi de ceux qui te nourisse.

  • ubik

    Membre
    24 décembre 2017 à 15 h 00 min

    Hello,

    Oui, je déteste cette période de l’année. J’ai même eu l’occasion de “traiter” ce sujet, dans mon dernier roman, et j’ai raconté ce qui m’est arrivé, enfin, un mélange entre moi, et ma soeur ainée.

    Là, j’ai perdu ma maman en juin dernier. Et cette rupture, après 14 ans d’amour fou, c’est… Le gadin monstrueux. J’ai cru que j’allais y laisser la peau – par envie d’en finir. Oui, c’est vrai. J’y ai pensé, tant et plus. J’ai failli le faire.

    Donc…

    Ah, je pourrai mettre cet extrait dans la section littéraire, l’imposture de Noël.

    Sinon ?

    Je ne crois pas un instant que quelqu’un pourrait venir vers moi, comme ça s’est produit par le passé, plusieurs fois. J’ai changé, je n’ai plus ni vie sociale, ni idéal, ni confiance en le but que je voulais atteindre (monter une formation dans la lignée de Magma), j’ai vieilli, j’ai des soucis de santé et puis, il y a ce que je ne peux raconter, ni ici ni ailleurs. Ma douleur secrète. Je ne vois pas une femme venir vers moi, sauf si je pars à l’autre bout du monde, la chercher dans une culture différente, des gens qui se la pètent moins, plus simples, plus humbles, plus… humains. Moins sophistiqués, bourrés de critères, d’auto-satisfaction, etc. Moi, je ne suis qu’une petite chose. Comme disait Françoise Dolto, “dans la vie, chacun fait ce qu’il peut pour tenir le coup”, pas plus.

    Les paysages ? Je les prends en photo, je les retravaille sur mon ordinateur. Je parle de lieux urbains. Souvent, de vieilles portes. Des passages, des seuils.

    La musique ? C’est fondamental, pour moi, qui compose. J’ai mis un lien, dans la section musique, j’en remets un ici, si ça dérange, dégagez-le, no soucy :

    http://www.numberonemusic.com/ubik2

    Il s’agit de UBIK, ma formation virtuelle (les musicos, on ne peut pas compter dessus, sauf s’il y a du fric à gratter et là, ça n’est pas tellement commercial, alors)… Elle est dédiée à mon écrivain préféré, Mr Philip K. Dick, in loving memory, 1928 – 1982. Le père de Minority report, Blade Runner, Total recall et autres. Un génie majeur du 20° Siècle. Thank you so much Phil, rest in peace. Total respect.

    J’en parle, ça me donne les larmes aux yeux.

    Quoi d’autre ? Rien, je suis en miettes en ce moment, entre ma maman qui est partie, cette rupture impensable, ces putains de fêtes et je viens d’apprendre qu’un ami à moi, musicos, se trimballe un cancer probablement inopérable. That’s fucking life.

    Je réalise d’autres choses mais on en parlera une autre fois. Je ne suis pas là pour mettre en valeur mes petites activités, mais pour dévoiler mon âme. Enfin, ce qu’il en reste.

    Paix à tous,

  • lara

    Membre
    29 décembre 2017 à 14 h 34 min

    @ptiluti @biloubilou Merci de vos témoignages. Je me reconnais bien dans vos posts. J’ai fait un travail en psy il y a deux ans. Récemment, j’ai rencontré une personne( qui s’avère zèbre finalement) , qui a reculé et a eu peur. Pour la 1ere fois j’ai été déçue mais pas en rancune ni totale déprimée. J’ai prévenu mon psy par whatsapp qui m’a alors félicitée en me disant qu’enfin j’acceptais la réalité “sans bouffées délirantes” ( euh j ignorais que cela s’appelait comme cela) .
    A l’époque, il m’avait parlé de totémisation et de toute-puissance, du contrôle par peur de souffir.

    Je crois qu’il faut accepter le libre arbitre de l’autre, qu’il a le droit de ressentir autre chose. On est déçu mais on ne voit plus l’autre comme un écran de nos projections, sur lequel on miserait tout. J’ai dû apprendre à développer ma propre bienveillance.

    J’ai aussi fait un boulot en constell familiales pour “accepter” psycho émotionnellement que mon pere ne m’aimerait jamais qu’à travers le matériel, comme son propre père avant. Que je ne pourrais pas le sauver de ses malheurs ( un phénomène courant : la fille veut sauver son père absent émotionnellement) Ce manque, je n’avais pas à le chercher avidement et inconsciemment auprès d’un autre…que cela rebute inconsciemment.
    A ce jour, je dirais que ça et la zébritude m’ont bien mis des batons dans les roues. Maintenant, j’en sors et le meilleur moyen de le tester est de faire de nouvelles rencontres. Pas facile tous les jours, mais on avance. 🙂 Cela m’aura pris 15 ans pour cheminer et piger tout ça, au bt de quelques déconvenues “fort cuisantes”.

    A vous lire,
    Bonnes Fêtes

  • biloubilou

    Membre
    4 janvier 2018 à 15 h 25 min

    Bonjour à tous!
    J’ai récemment avancé sur le sujet de l’amour. Une petite révélation m’a fait un grand effet et m’a un petit peu rapprocher du moment où je pourrais me relancer dans une rencontre. Je me permets de la partager avec vous, peut-être pour aider, ou peut-être pour avoir une confirmation que je tiens une bonne piste.
    Et si le couple n’était pas le sujet ?
    Et si l’on séparait l’idée d’amour de l’idée de relation amoureuse ?
    D’après tous les témoignages que je lis nous sommes tous passionné par ce sentiment et le plaçons haut dans notre hiérarchie de valeur.
    Une des caractéristiques des zèbres c’est ce sentiment de solitude car nous avons effectivement et statistiquement moins de facilité à rencontrer l’Autre.
    Nos constructions psychologiques nous poussent généralement à souffrir ou à faire souffrir dans nos relations amoureuses. Nous en sortons souvent meurtri et terrorisé de devoir revivre encore ces souffrances.
    Comment vivre notre besoin permanent d’amour tout en évitant la souffrance qu’il génère (quand il est partiellement satisfait ou quand il ne l’est pas), dans un monde où les élu.e.s de nos cœurs sont statistiquement rare?
    Et si nous pouvions aimer sans réciproque, aimer sans couple ?
    Si nous pouvions soustraire à notre impossible équation le besoin de l’autre. J’ai longtemps cru qu’aimer c’était avoir besoin de l’autre et inversement. Et si nous apprenions à aimer comme on apprend à donner, sans contrepartie affective. Si nous apprenions à nous nourrir de l’amour que l’on donne et non pas de celui qu’on nous retourne. Ne serions-nous pas ainsi capable de nous nourrir d’amour sans craindre la souffrance.
    Et si le but de la vie ce n’était que ça… Aimer… Pas forcément être aimer, mais aimer.

    Pourquoi nous priver nous-même de ce pouvoir d’aimer simplement parce que personnes ne nous réponds ! Aimons car c’est cela qui est bon, qui est fort, qui nous nourrit.
    Aimons la femme ou l’homme qui ne nous aime pas, qui ne nous aime plus. En quoi la non-réciprocité annulerait elle l’amour que l’on porte.
    Aimons ceux que nous avons du mal à aimer.
    Faites le test. Prenez la personne qui vous exaspère le plus dans votre vie actuelle et essayez de vous offrir la liberté de l’aimer. Même si elle ne le mérite pas. Surtout si elle ne le mérite pas ! Si vous y arrivez c’est aussi à vous que vous faites un don : vous vous libérez des chaines de la méfiance qui vous entravaient bien plus qu’elles ne vous protégeaient …
    J’ai le sentiment que c’est une voie qui peut nous libérer, nous aider à nous aimer nous-même, à moins souffrir et même à faire venir à nous celle ou celui qui nous aimera en retour. En clair, je crois qu’il faut faire le deuil de l’envie d’être aimé pour avoir une chance de l’être. Ce deuil ne peut se faire qu’en acceptant d’aimer sans rien avoir en retour que la satisfaction d’aimer.

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 janvier 2018 à 17 h 07 min

    @biloubilou

    Merci pour cette magnifique approche! Je la partage entièrement pour son humilité, sa justesse et son courage!!!!Après tout, l’amour est partout…😉

  • deepfunpact

    Membre
    4 janvier 2018 à 18 h 15 min

    @biloubilou

    “I feel humbled” disent les anglo-saxons quand ils sont face à un phénomène, une personne, une pensée qui nous semblent bien plus grands que nous.

    Ta proposition est puissante et belle. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au catholicisme – mais ils n’ont pas inventé l’idée du don sans attente de “récompense”, de retour!
    C’est certainement une piste pour retrouver l’amour de soi, et il n’y en aura jamais trop car les zèbres sont très concernés par le sujet 😉

    Comme j’ai l’impression d’entendre comme une suggestion qu’il faudrait oublier le couple pour, du moins temporairement, ne privilégier “que” l’amour sans contrepartie comme principe moteur et guérisseur (je suis en totale adhérence avec la partie en gras et l’idée qu’il doit préexister à toute relation quelle qu’elle soit, avec un-e ami-e, un-e partenaire…!), j’ai envie d’affirmer: le couple peut être un mystère, une conjonction incompréhensible et inattendue de deux êtres qui se complètent sans devoir se renier au-delà du raisonnable… Et que le sentiment que l’on peut développer alors pour une personne avec laquelle l’on forme un tel couple (oui, je parle du petit miracle qui ne se produit pas forcément dans une vie, ce qui ne la dévalue pas, les miracles étant rares par définition) est très certainement une forme d’amour, peut-être la découverte de l’autre face de la médaille de cet amour de soi-même que l’on aura, si ça se passe bien, trouvé d’abord.

    Je ne sais pas si c’est très clair… si JE suis très au clair avec ce que je dis… 😉

  • biloubilou

    Membre
    5 janvier 2018 à 0 h 46 min

    @deepfunpact
    C’est vrai qu’en fait j’ai peut être simplement compris avec 2000 ans de retard le message de l’amour Christique. Mais je pressent qu’il y a du vrai dans l’idée du lâcher prise, dans l’idée que c’est en arrêtant de chercher que l’on finis par trouver. Ca touche effectivement beaucoup à l’idée de Foi. Par contre, je ne pense pas du tout que l’amour d’un couple s’oppose à l’amour sans contre partie. Tu parles très bien du miracle que peuvent donner deux âmes qui rentre en résonance. Je suis persuadé que c’est de l’amour. Peut être que ce que j’essaye de dire c’est que l’objectif serait que le couple soit la sommes de 2 amours donné sans attente de retour plutôt que la division d’un amour par 2.

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