Etre le "mouton noir" dans sa famille ..

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 février 2020 à 12 h 04 min

    @Max @RoseDesVents Au delà d’un conditionnement, on pourrait y voir une expérience, un outil pour traiter les prochains problèmes du genre avec plus d’acuité.

    Quand on me regarde avec des yeux de merlan frit suite à une proposition, je me dis désormais que j’ai peut-être mis le doigt sur quelque chose car les conventionnels qui se penchaient sur la question ne l’ont toujours pas résolu.

    Une position singulière offre un point de vue singulier..

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 février 2020 à 12 h 06 min

    @FredoZ

    En fait, c’est surtout dans le sens où ça aide à Se défaire de phobies et d’associations d’idées parasitées par un traumatisme.

    Mais là où je te rejoins complètement, c’est que ça demande d’avoir analysé et pris conscience du problème en profondeur.

    Dans mon cas, ça a relativement fonctionné, mais en ayant suivi une thérapie longue avant. Donc c’était bien moins abrupt et “automatisé”, en termes de ressenti.

    Mais les thérapies s’adaptent au fur et à mesure de notre parcours et des “solutionnements” aux pbs.

    Haha, l’hypnose ericksonienne, j’ai toujours voulu essayer ^^ mais dois apprendre à lâcher prise avant et autant dire que jsuis moins qu’une amatrice dans ce domaine ! C’est pour ça que je suis des thérapies longues avant, et quand je sentirais le moment et l’efficience du processus, je me dirigerais probablement vers ce type de thérapies.

    Ça reste très particulier à l’histoire de chacun aussi ^^.

    Ouiii, j’imagine la libération que ça doit être ! Et les innombrables questionnements que ca doit amener aussi ^^.

    Je l’ai appris très jeune perso ^^. À 7/8ans , et c’était particulièrement “”visible””,mais enfin c’est une autre histoire ^^.

    Bonnes découvertes à toi ^^.

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 février 2020 à 12 h 49 min

    @RoseDesVents j’aime beaucoup ce que tu dis par rapport au fait que certaines formes de thérapies correspondent à certains moments de notre vie. Je suis d’accord avec ça et aussi avec le fait qu’il faut surtout s’autoriser à son propre ressentit du moment .. il y a des “mauvais thérapeutes” mais je pense qu’il y a surtout des thérapeutes qui nous conviennent à un moment T et d’autres pas .. juste s’écouter sur ce qu’on ressent vis-à-vis de ce thérapeute et changer si il le faut 🙂

    @Fredoz merci pour ton explication de ton parcours … 20 ans pour moi aussi 😉 🙂 mais qu’est-ce que ça vaut le coup !

    @krevitz @max oui je pense qu’en effet avoir vécu comme mouton noir de sa famille ( et l’être encore mais avoir pris conscience du “bien fondé” de ce que l’on dénonce) permet une “acuité” plus présente si on se retrouve face à ce même genre de système. En tout cas, c’est mon cas … je “sens” qu’en effet, après avoir décortiqué en long , en large et en travers la “systémique” de ma famille, je la perçois beaucoup + vite et mieux qu’avant dans d’autres “systèmes” (mais ça me parait évident, comme si j’avais appris la systémique de façon à la fois théorique et en la vivant ..; donc forcément, une connaissance peut-être + accrue )

  • fredoz

    Membre
    16 février 2020 à 20 h 09 min

    @isabelle1970

    oui 20 ans😉😣, des gros coups durs qui te font replonger et toujours plus bas, difficile de trouver l’énergie et la volonté de remonter.

    Dans mon cas, 20 ans d’errance, mais en fait 17 ans de galère à ne pas comprendre pourquoi on trouve pas ce qui ne va pas. De finir par trouver l’origine (quelque part à l’âge de 7 ans), et pas pouvoir dérouler la pelote, en fait ré-enrouler la pelote.

    Ce que je veux dire, c’est que tout s’est accéléré positivement à la découverte de ma zébritude, l’année dernière, en juillet (j’ai 56 ans, merde c’est tard quand même…😂😡). 2 ans avant on diagnostique des troubles de l’humeur (bipolarité type 2), et j’ai pris des anti-dépresseurs pendant 15 ans, et les bipolaires faut pas qu’ils en prennent…chimie mauvaise dans mon cerveau.

    Et puis tout le puzzle se reconstruit en mode auto, là sous mes yeux.

    Surtout du côté du puzzle de ma négritude ovine adolescente, celle qui fait que tu comprends pas pourquoi les autres t’en veulent, parce qu’en fait t’es différent d’eux, et eux le savent mais pas toi. Parce que toi, quand t’es HP sans le savoir, tu penses que tous les autres sont comme toi, parce que pourquoi ce serait toi le mouton noir, et pas eux…

  • bagayaga

    Membre
    16 février 2020 à 20 h 19 min

    @FredoZ

    Bonjour, je suis touchée par ton histoire et cette découverte si tardive de ton statut de zèbre.

    Cela fait deux fois que tu utilises cette expression : “La négritude ovine adolescente”.

    Qu’entends-tu par là ?

  • fredoz

    Membre
    16 février 2020 à 20 h 38 min

    mouton = ovin

    noir = négritude

    mouton noir = négritude ovine😉

    Désolé pour le néologisme

    J’aime bien ce mot négritude. La Négritude est un mouvement contestataire d’intellectuels noirs (Aimé Césaire, LL Senghor…), dans les années 50 je crois, pour placer le monde du côté des sentiments des peuples noirs et s’approprier leur meurtrissure infligée par l’histoire.

    La meurtrissure infligée par l’histoire : c’est çà mon mouton noir.

  • bagayaga

    Membre
    16 février 2020 à 20 h 45 min

    @FredoZ

    Oh putain^^ J’adore les néologismes aussi^^

    Pfff ^^ A côté de la plaque la Baga^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 février 2020 à 21 h 04 min

    @bagayaga merci d’avoir posé la question, je n’avais pas fait tilt non plus ^^

    @fredoz j’ai été diagnostiquée “surdouée” (c’était le mot à l’époque) à 22 ans et je n’ai compris que à entre 40 et 45 ans ce que ça voulait vraiment dire . Comme toi, avant, j’ai été entre autre suivie pendant peu de temps par une psychiatre qui s’est demandé si j’avais bipolaire ou pas –> je savais que non, travaillant en psychiatrie moi-même et j’ai changé de psy ^^ . Je comprends ta tristesse de te dire que tu le découvres “tard” . j’ai eu ce ressenti aussi, une impression d’avoir des années gâchées … mais tout compte fait, vaut mieux tard que jamais ! Et oui j’adore ta métaphore de puzzle : ça remet tout à sa place , ça donne même un éclairage encore meilleur sur ce qui a déjà pu être travaillé en thérapie ( en tout cas pour moi ).

  • ladyrose

    Membre
    20 février 2020 à 17 h 47 min

    Bonjour à toutes et à tous, je tiens à remercier Isabelle pour le texte et la référence partagée.

    Nos vies sont de véritables challenges et je souhaite également partager mon ressenti du jour, car avant que la vie ne s’autorise réellement à émerger dans ma Vie, voilà à quoi elle a ressemblé …sans doute certains se reconnaîtront ils dans ces moments de désillusion. Pour ma part, le vivre au féminin n’a fait qu’accentuer les difficultés. Je serai naturellement ravie de partager avec vous la suite de mes réflexions ainsi que les clés glanées au fil de nos parcours respectifs.

    L’émotion est une énergie qu’il faut accueillir et laisser circuler afin de pouvoir évoluer, tel est le but de cette lettre.

    “Depuis l’âge d’un an, ma vie a été une bataille sans répit et quelle violence, quelle désillusion profonde de découvrir dans les faits, à plus de cinquante ans, que la négation inéluctable de mon Être avait paradoxalement pris naissance en milieu intra-utérin.

    Moi qui n’aspirais qu’à aimer et être aimée, j’avais dû endosser à mon corps défendant et à mon âme trahie, avant même de venir en ce monde, la panoplie de Jeanne d’Arc.

    Imaginez un instant quel Tsunami peut dévaster votre vie lorsque vous apprenez que, quoi que vous puissiez entreprendre, quel que soit le chemin que vous empruntiez, vous soyez condamnée.

    Imaginez qu’après avoir lutté pour la survie durant cinq décennies dans le labyrinthe de la vie, vous surpassant à ouvrir aux détours de chacun des chemins, la porte de l’espoir, bravant pour ce faire avec témérité vos peurs jusqu’aux plus sournoises, vous découvriez que chacun des passages ne mène en réalité inlassablement qu’à un échafaud.

    Imaginez qu’en pleine conscience, après chaque épreuve endurée, vous ayez mené une vie d’ascète en vue de reconstituer votre capital santé, votre force et votre énergie, et que malgré cela, vous soyez condamnée à mourir.

    Je n’évoque pas ici la mort naturelle inéluctable à laquelle sera confronté tout un chacun à la fin de son incarnation, ni celle en vertu de laquelle il puisse être condamné à succomber à une quelconque maladie ou un accident fatal, non, envisagez que vous soyez programmée à vous guillotiner vous-même.

    Quoi que vous tentiez pour braver les épreuves et les difficultés, vous vous retrouvez inlassablement devant un échafaud avec une option unique : la mort, plus ou moins rapide, plus ou moins violente, qui a le pouvoir de se déclencher par tant vos actions comme par votre inaction.

    Cinq décennies à dépasser une à une les épreuves et à évoluer pour finalement mettre en lumière qu’avant même le début de l’histoire tous les dés étaient pipés. Des dizaines d’années de lutte au prix d’un dépassement de soi inouï pour aboutir au constat amer d’une issue fatale inéluctable. Cinquante ans pour porter à la conscience l’illusion de la vie… “

    Merci pour votre attention et pour vos retours

  • bagayaga

    Membre
    20 février 2020 à 18 h 06 min

    @Ladyrose

    Je ne suis pas sûre d’avoir bien tout compris. Mais dans l’ensemble je comprends ce que tu as voulu dire pour l’avoir vécu. Et sûrement pour avoir encore à le vivre.

    C’est marrant que ton texte sort aujourd’hui, parce que la journée( ces derniers temps), a été sous le signe de l’agression.

    Et aujourd’hui même avec tout l’amour que je peux me porter,ma joie, mon courage et ma force.

    Je suis fatiguée. Fatiguée, épuisée, d’avoir sans cesse en bâton dans l’angle mort.

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