Etre le "mouton noir" dans sa famille ..

  • Etre le "mouton noir" dans sa famille ..

    Publié par Membre Inconnu le 13 février 2020 à 11 h 18 min

    C’est mon cas ! J’ai toujours été et suis encore le “mouton noir” de ma famille … avant, sentiment d’injustice, de rejet, d’abandon, je me sentais tellement seule …

    Les adjectifs /mots /phrases que j’entendais ? ” tu es un chameau” ” tu es une langue de vipère” ” à cause de toi, maman a encore fait un problème cardiaque tellement tu l’as énervée” ” tu sais pas te taire ? ” ” tu vois bien que tu es la seule à dire ça ! ” ” tu ressembles vraiment à ton père ( qui, évidemment, était un “paria” de la famille ^^) ” .. etc ..

    Et puis en thérapie, j’ai compris que la “place ” du mouton noir n’était pas du tout anodine .. ha oui, j’adore la systémique !

    Mon travail concernant la compréhension de mon fonctionnement “atypique” m’a aussi permis de mieux comprendre pourquoi je “dérangeais” autant … Mère PN, donc emprise sur toute la “troupe” , moi zèbrelle qui “analysait” et “sentais” les paradoxes .. le tout a un lien .

    Je pose ici un texte sur les “moutons noirs” qui me parle énormément ! La nécessité des moutons noirs, leur utilité au sein d’un système … ( tout compte fait, ça me rend fière de l’avoir été et de l’être encore .. 🙂 )

    Les “moutons noirs” d’une famille sont en fait des libérateurs de leur arbre généalogique. Les membres de la famille qui ne s’adaptent pas aux règles ou aux traditions familiales, ceux qui cherchent constamment à révolutionner les croyances, ceux qui choisissent des routes contraires aux chemins tout tracés des lignées familiales, ceux qui sont critiqués, jugés et même rejetés, ceux-là sont appelés à libérer la famille des schémas répétitifs qui frustrent des générations entières.

    Ces soi-disant “moutons noirs”, ceux qui ne s’adaptent pas, ceux qui hurlent à la rébellion, en réalité, réparent, détoxifient et créent de nouvelles branches florissantes dans leur arbre généalogique… D’innombrables désirs non réalisés, de rêves inachevés ou de talents frustrés de nos ancêtres se manifestent à travers cette révolte.

    Par inertie, l’arbre généalogique fera tout pour maintenir le cours castrant et toxique de son tronc, ce qui rendra la tâche du révolté difficile et conflictuelle… Arrêtez de douter et prenez soin de votre ‘’rareté’’ comme étant la fleur la plus précieuse de votre arbre.

    Vous êtes le rêve de tous vos ancêtres.

    ~ Bert Hellinger (traduction Barbara Gardénia)

    max a répondu il y a 3 années, 10 mois 15 Membres · 50 Réponses
  • 50 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 11 h 29 min

    @bagayaga @RoseDesVents je me permets de vous interpeller .. je me dis que ça va vous parler 🙂 , de plus, c’est nos échanges sur notre rôle de mère à baga et moi , sur le fait que nous ne voulions pas répéter le schéma familial au niveau emprise sans tomber dans l’opposé qui serait le fusionnel, qui m’a fait penser à ce texte, à cette notion de mouton noir et aux bienfaits qu’il peut apporter quand on sert à couper ces chainons générationnels 🙂

  • max

    Modérateur
    13 février 2020 à 11 h 36 min

    Ce texte est criant de vérité, Sans être “mouton noir”, j’ai toujours été le bizarre, le gamin à problèmes. Mais maintenant, c’est moi qui fais le lien entre mes parents, mes frères et soeurs, je suis celui qui a le courage de me fâcher parce que je l’ai été avec chacun d’entre eux pendant toute mon enfance.

    Je ne connais pas ta famille, mais tu as raison d’être fière de ne pas suivre ses codes aveuglément, tu es indépendante, et si tu as de la chance, ils le reconnaîtront comme l’a fait la mienne…

    PS : je croyais que “chameau” n’existait que dans la bouche de ma mère…

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 11 h 41 min

    @max c’est pour ça que j’ai mis ce texte ici … parce qu’au-delà de mon vécu particulier, je me dis que beaucoup de personnes atypiques doivent avoir ressenti cela : l’impression simplement d’être “à part” au sein de la famille .En ce qui concerne le fait que ma famille le “reconnaitrait” ha ha ! euh non.. de toute façon, j’ai coupé les ponts depuis longtemps et il y a juste ma grande soeur avec qui j’ai un peu de lien, plus aucun lien avec mon frère J’ai par contre une petite soeur ( par remariage de ma mère, donc pas ma soeur en réalité) mais c’est la seule avec qui j’ai réellement un lien “fraternel” . “On choisit pas ses parents , on choisit pas sa famille” Il m’a fallu bcp de temps et de thérapie pour en faire le deuil, mais il est fait et donc je me sens bien 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2020 à 11 h 43 min

    @max quant à “chameau” ben ma mère l’avait très souvent dans la bouche aussi ^^ (elle en bavait tellement elle le disait Laughing)

  • joe44joy

    Membre
    15 février 2020 à 8 h 56 min

    Bonjour, mouton noir, tu n’es pas la seule et c’est bon sur ce site de retrouver tes congénères non ?

    Oui, tu l’as été en famille et je te dis chapeau de survivre.

    Je voulais juste te dire comme dans ton texte “tu es la fleur précieuse” mais en écrivant je réalise que tu n’as pas eu de soutien à domicile. Et je ne t’envie pas. Je ne sais pas comment tu as aimé tes parents du coup. Si tu peux me dire comment tu as supporté ça m’intéresserait sur le plan de la curiosité car personnellement je ne sais pas si j’aurais survécu à cela.

    J’ai compris il y a 2 ans ma Douance et celle de mes parents. J’ai été “comprise” et aimée enfant.

    Je te souhaite de bonnes choses dans ta vie, et je t’écris ces mots en pleurant parce que c’est l’amour de ma mère enfant qui m’a fait tenir.

  • isbale

    Membre
    15 février 2020 à 9 h 58 min

    Quel contexte familial difficile @isabelle1970 … Je salue ta résilience !

    Heureusement pour moi, je pense avoir deux parents HP (mon père pour sûr, quant à ma mère elle pense que non mais je pense que si ^^). J’ai toujours eu leur soutien.

    Après l’équivalent français du lycée (je suis suisse), j’ai passé 4 ans à commencer et à arrêter des études, incapable de trouver quelque chose qui me plaisait vraiment (quand on doute tout le temps et pour tout, ça rend la vie très compliquée). J’ai traversé des périodes difficiles mais ai toujours eu leur soutien. À 25 ans, je vais partir pour au moins 6 ans d’études et ce sera le coeur léger car ils seront encore et toujours derrière moi.

    Cela n’a pas été pareil en amitié et en amour. J’imagine que comme beaucoup de gens ici, j’ai été le “mouton noir” à un moment de ma scolarité.

    Le message du texte partagé me parle aussi, mais hors du contexte familial.

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 février 2020 à 12 h 00 min

    @joe44joy “aimer mes parents” , c’est compliqué et je vais devoir pour ça amener un peu d’explication sur mon parcours.

    Mes parents ont divorcé quand j’avais 8 ans et ma mère s’est evertuée à faire de l’ “aliénation mentale” vis-à-vis de mon père. Je ne l’ai jamais revu à partir de mes 8 ans. Il est décédé quand j’avais 21 ans. Sous l’emprise de cette mère, j’ai “cru” tout ce qu’elle nous disait de lui. Mais à 25 ans environ, j’ai des personnes de ma famille ( en l’occurence un frère de ma mère et sa femme) qui m’ont parlé de mon père d’une façon dont je n’avais jamais entendue ! il avait été leur ami et m’ont ouvert les yeux sur qui il était réellement. bon, difficile sur le moment vu qu’il était décédé mais j’ai décidé de reprendre contact avec ma grand-mère et 2 oncles (paternel donc). Et j’ai demandé qu’il me raconte qui était mon père, de me donner des choses qui lui appartenait etc. Un de ses oncles a pris soin de mon père l’année avant sa mort et j’ai donc pu aussi découvrir ses derniers moments de vie. J’aurais évidemment bcp d’anecdotes à raconter sur tout cela mais je peux dire que psychologiquement ça m’a fait un bien immense, ça m’a juste reconstruite ,… vu qu’il n’était plus là, et avec l’aide de ma thérapie, je me suis donc “construite” une histoire sur qui était mon père, avec certaines choses qui sont des faits réels et d’autres que j’aime à penser 🙂

    L’amour de ma mère ? Avec le recul je me dis que je ne l’ai jamais aimé “comme une enfant aime sa mère et vice-versa” .. elle est décédée il y a 4 ans et j’avais déjà fait son deuil bien avant , depuis de nombreuses années grâce à des thérapies 🙂

    Merci pour tous ces mots que tu m’écris mais il faut savoir que je me sens vraiment bien, que je ne souffre plus de tout cela, et que je suis passée de “survie” à “vivre” , et je me sens heureuse de connaitre le juste “vivre” 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 février 2020 à 12 h 03 min

    @Isbale merci 🙂 tu peux voir dans ma réponse précédente que oui, je suis une résiliente .. c’est peut-être une des rares choses dont je peux avoir un peu de fierté ( j’ai du mal à dire que je suis fière de moi pour qq chose 😉 )

    Je suis à chaque fois heureuse d’entendre des personnes me parler de leurs parents comme étant présents, aimants .. et évidemment, je suis la plus heureuse lorsque mon fils ( 23 ans) me renvoie ça par rapport à moi ! 🙂

  • bagayaga

    Membre
    15 février 2020 à 13 h 20 min

    @isabelle1970

    Être le mouton noir^^

    Bien évidement ma chère Izebrelle^^

    Je le suis en général partout où je passe^^ Par mon positionnement qui n’est définitivement pas banal^^ Ça me fait pleurer tiens.

    J’ai souvent les larmes aux yeux en ce moment. Car je revis à nouveau des épisodes traumatisant. Le fais de les écrire ou d’y repenser, ouvre la porte de ses émotions qui étaient bien enfouies. Mais c’est positif parce qu’avant je ne m’interdisais d’y penser et de ressentir. Alors je suis heureuse d’avoir ces émotions. C’est normal diantre! J’ai encaissé longtemps et beaucoup. J’ai un totalement le droit d’être triste, terrifiée, angoissée, enragée. Mon ostéopathe m’avait dit que mon dos est similaire à celui d’Atlas… Tiens, tiens^^ En avoir plein le dos,je connais^^

    C’est très difficile de tenir cette place. Parce que être seule contre tous. Au sein de sa propre famille…

    Forcément nous finissons par avoir le doute. Il faudrait être sot pour ne pas se demander si quelque choses cloche lorsqu’un ensemble de proches de liguent contre vous.

    Alors on finit par se faire violence. En plus de la violence de l’entourage. Et petit à petit nous devenons notre plus gros ennemi. Nous finissons pas nous haïr , nous qui “semons” le malheur par notre simple existence.

    J’ai des souvenirs de me dire. Bon qu’est ce que j’ai bien pu encore faire de mal…

    De toute façon quoi que je puisse faire, c’était toujours mal.

    Et forcément je faisais avoir du mourrons à ma mère.

    Qu’est ce qu’on va faire de toi, comment tu vas t’en sortir, tu n’en rate pas une, tu fais monter ma tension, moi qui me suis sacrifiée pour toi, c’est pas dieu possible tu vas me faire crever. Mais réfléchis avant d’agir, brute épaisse, fais un effort,tu es sale, tu es moche,tu ne ressembles à rien, aucune grâce, lourde et sans classe. Tu es un enfant bterrible, qu’est ce que j’ai fait pour mériter ça.

    Non mais sérieusement. J’ai deux filles. Et pas un instant il me viendrait à la bouche ce genre de phrases.

    J’ai dit une fois à la fille Louise tu es méchante. Car elle m’a sorti un truc de fou, que son père allait trouver une nouvelle femme,qu’elle serait mieux que moi et qu’au moins elle aurait une vrai maman.

    Sur le coup c’est sorti tout seul. J’ai eu deux rivières de larmes et je lui ai dit ce que tu dis me fait très mal au coeur, t’es méchante de me dire ça.

    Et là ma fille s’est mise à pleurer encore plus fort que moi. En s’insurgent que je n’avais pas le droit de lui dire ça.

    Je me suis sentie ultra mal! Je me suis excusée, en expliquant que les paroles qu’elle avait eu n’étaient pas gentilles. Que ça ne faisait bien sûr pas de elle une enfant méchante mais que ça faisait de moi une maman malheureuse. Et je lui ai demandé ce qu’elle entendait par mauvaise mère et si il y avait quelque choses que je pouvais faire pour que cela ce dissipe. Elle voulait que je revienne vivre à la maison avec son père…

    Mais en attendant jamais je n’ai des paroles de violence pour mes enfants et si elles en ont je temporise. En rappelant mon amour.

    Bref. Et ma soeur qui était très jalouse en rajoutait une couche. Tu dessines mal,tu chantes mal,tu écris mal, tes vêtements sont moches, tu es ennuyante…

    Mon frère tu es maladroite,tu n’as aucune dextérité, tu es lente, tu ne sais rien,…

    Ma grand mère sur les cartes postales, j’espère que tu vas êtres gentille avec ta maman, pas faire d’histoire pour te lever, t’habiller,te doucher,manger(TDAH)…

    Et pour finir mon père qui me demandait d’être compréhensive. Plus patiente, de respecter ma mère, de ne pas embêter ma sœur et d’obéir.

    J’aime bien le concept de bouc émissaire que développe Daniel Pennac dans son livre au bonheur des ogres. Son personnage Benjamin Malaussène est le bouc émissaire dans le grand magasin qui l’emploi. Lorsqu’un client est mécontent il leur sert de défouloir…^^

    Ça recoupe ma théorie de l’espace de liberté.

    Je n’attend jamais grand choses des gens en général. Donc je suis quelqu’un de simple et de doux en général. Je laisse entre moi et les autres une steppe infinie de liberté.

    On pourrait croire que les personnes qui en bénéficient le laisse cet espace et en profitent pour se développer librement à l’intérieur… Mais non les personnes en général annexent cet espace.

    Ce qui a le don de me rendre triste. Je reconnais un peu la valeur des personnes qui croisent mon chemin par rapport au degrés d’espace libre qu’elles me laissent^^

    J’ai un peu dévié.

    Mais oui mouton noir et fière de l’être. Même si des fois j’ai flanché.

    Me revoici depuis Juillet à mouton noirer à tout va. Et je pense que ça me permet de me dire que je suis en train d’avoir la position idéale pour moi^^ Celle qui me convient le mieux. D’être une outsider. Oui je ne suis pas madame tout le monde. Et alors? Que ceux à qui sa défroisse les poils du cul aillent voir ailleurs si j’y suis^^ Car désormais je m’en tamponne le coquillard.

    J’ai le droit d’exister avec mes particularités. Ceux qui pensent que je suis une aberration, ben tant pis. On ne peut pas plaire à tout le monde. Par contre si il y a bien un seul être au monde à qui il faut bien plaire c’est à soi♥️

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 février 2020 à 13 h 35 min

    @bagayaga …je suis très touchée par tes mots … je “sens” , j’ai littéralement “vécu” tous ces mots /phrases assassines … et je vis cette renaissance, cette pensée “qu’ils aillent se faire f… ceux à qui mon comportement ne plait pas” .. oui, s’aimer soi-même pour mieux aimer les autres , c’est tellement ça !! 🙂

    Je suis passée par je ne sais combien de fois , cette période de larmes intensives sans savoir pourquoi. J’ai le souvenir d’une thérapie ( vers mes 20 ans) où je pleurais 1/2 heure avant d’y aller, je pleurais pendant toute la consultation et je pleurais encore 30 min après .. en fait, je pleurais ces 20 ans sans avoir pleurer, tout simplement … donc oui, c’est très salutaire, très salvateur même ! Ce n’est pas amusant sur le moment , mais après, on se sent + léger 🙂

    Je suis passée par les mêmes phases au niveau colère … bien que j’ai fini par percevoir que parfois, ma colère était en fait de la tristesse que je “transformais” .

    Sache qu’à force de passer par ces phases, elles deviennent de – en – difficiles, de + en + courtes et de + en + apaisantes …

    tu en parlais à byaku (peu receptif à ça 😉 ) mais, fais comme tu lui disais : cajole et surtout réconforte le toi enfant, il n’a que toi et pour l’avoir fait en thérapie (gestalt) c’est très dur mais je sais que maintenant, je peux regarder les photos de moi petite en souriant et non plus en pleurant …

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