Mon enfance : un père égocentrique et autoritaire, une sœur jalouse constamment sur le dos, mais une mère aimante, ce qui m’a sauvé. La solitude j’ai connu que ça, mais je savais comment m’occuper, je me suis fait mon jardin secret intérieur. Personne n’a cherché à me comprendre et je me suis peu a peu éloigné des adultes dont je trouvais les paroles brutales. Les livres sur la nature et Gerald Durrell comme guide naturaliste, l’imaginaire a fait le reste.
Je ne porte pas de jugement sur ma famille pour laquelle j’ai une profonde affection malgré ce que j’ai vécu. Je n’ai plus de haine, chacun doit faire avec son histoire et il n’est pas simple de contrer les processus. J’ai somatisé toute ma vie justement car je ne voulais pas rester à la place qui m’a été attribuée dans le schéma familial, je voulais absolument m’en sortir, c’est éreintant psychologiquement et physiquement.