Etre le "mouton noir" dans sa famille ..

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 mai 2020 à 13 h 19 min

    Moi, je suis passé du statut de “fils préféré” à celui de “fils indigne” !… ^^

    L’explication ?… J’ai eu besoin de ma famille enfant-ado’ et plus ensuite (en très résumé)…

  • hanae

    Membre
    30 mai 2020 à 14 h 08 min

    Je trouve vos témoignages bouleversants. Ça m’a toujours intéressé de comprendre comment un être humain arrive à se relever d’épreuves de la vie particulièrement douloureuses, à se construire et à devenir de belles personnes. C’est admirable et c’est l’essence même de la surdouance, cette faculté de résilience, le besoin de réparer et poser du baume où ça fait mal. Arriver à transformer sa colère et sa haine, transformer tout cela en force et l’exprimer à travers l’art ou l’aide de son prochain afin de renverser la tendance. C’est tellement grand, tellement beau. Ce texte sur « Les moutons noirs » est très pertinent. Les surdoués sont une faible proportion de la population mais équilibrent le reste. C’est ça, comme un écosystème dans la nature.

  • hanae

    Membre
    30 mai 2020 à 14 h 35 min

    Mon enfance : un père égocentrique et autoritaire, une sœur jalouse constamment sur le dos, mais une mère aimante, ce qui m’a sauvé. La solitude j’ai connu que ça, mais je savais comment m’occuper, je me suis fait mon jardin secret intérieur. Personne n’a cherché à me comprendre et je me suis peu a peu éloigné des adultes dont je trouvais les paroles brutales. Les livres sur la nature et Gerald Durrell comme guide naturaliste, l’imaginaire a fait le reste.

    Je ne porte pas de jugement sur ma famille pour laquelle j’ai une profonde affection malgré ce que j’ai vécu. Je n’ai plus de haine, chacun doit faire avec son histoire et il n’est pas simple de contrer les processus. J’ai somatisé toute ma vie justement car je ne voulais pas rester à la place qui m’a été attribuée dans le schéma familial, je voulais absolument m’en sortir, c’est éreintant psychologiquement et physiquement.

  • helie

    Membre
    30 mai 2020 à 22 h 01 min

    Absolument

  • veronica27

    Membre
    31 mai 2020 à 12 h 34 min

    Quant à moi, le vilain petit canard… La fille qui dérange. Qui n’est pas la première élève de la classe, mais la 7ème ou 8eme. La honte pour le qu’en dira-t on. Celle que l’on qualifie de rêveuse au mauvais sens du terme. Pas sérieuse ni concentrée. Nullissime en maths. À qui l’on dit de se taire. De se concentrer à 6h du matin pour réviser cet exercice qu’elle ne parvient à faire juste avant d’aller à l’école. Car tu n’est qu’une fille donc tu te tais à table. Tu n’as pas voulu manger le steak semelle de caoutchouc ? Alors tu as une heure pour le faire. Et je regarde la pendule. L’heure passe, je compte les minutes, tic tac tic tac… impression d’être seule au bout du monde. Une heure que je suis seule à ma place dans la cuisine. Tu n’as pas mangé tu vas te coucher sans manger. L’incomprise. La bannie dont on soit se séparer. La cacher. Elle est folle c’est sûr. Elle finira à l’asile. On ne croit pas en elle. Elle n’est pas normale…

    Mais que fera-t on d’elle plus tard ?

  • max

    Modérateur
    31 mai 2020 à 19 h 26 min

    @Veronica27 ça aussi, ça me rappelle des souvenirs… Pas les plus sympa d’ailleurs ! Je suis traumatisé par les tomates farcies… J’ai eu droit aux soupçons d’attouchements sur ma petite sœur qui était somnambule et qui venait dans mon lit,je me réveillais et je prenais une méga-baffe. Soupçons renouvelés lorsqu’elle est tombée en vélo et que je l’ai déshabillée pour voir où elle était blessée ( pas un endroit sympa), ma mère a cru que je l’avais faite saigner en la violant…. Finalement, j’ai peut-être des raisons de lui en vouloir !

  • hanae

    Membre
    31 mai 2020 à 20 h 25 min

    Comment peut on faire subir cela à un enfant, c’est monstrueux. J’ai connu la persécution, l’humiliation et la perversion mais je n’ai pas été brutalisé de la sorte, je pense qu’il s’agit bel et bien de sadisme prodigué par des êtres cruels et dénués d’intelligence émotionnelle. Le bourreau projette sur sa victime son propre désamour. Il est tellement facile de s’en prendre à un enfant, c’est lamentable. Il y a tant d’enfants en souffrance et personne pour leur tendre la main. Quelle tristesse.

  • veronica27

    Membre
    31 mai 2020 à 20 h 34 min

    Mais qu’elle horreur Max ! Ils sont fous !!!

  • veronica27

    Membre
    31 mai 2020 à 21 h 03 min

    “Le bourreau projette sur sa victime son propre désamour”… Mais c’est tout à fait cela Hanae !!!

    Les non dits dans les familles…

    Ça tue l’âme, encore plus quand on est un jeune enfant et que ça, on ne peut pas savoir que c’est mal…

  • max

    Modérateur
    31 mai 2020 à 21 h 36 min

    Elle ne me comprenait pas, je l’effrayais parce qu’elle ne savait pas mes limites. C’est pour ça que je lui ai pardonné. J’ai fini par comprendre son désarroi, sa peur, j’étais son préféré d’une certaine façon, mais j’étais si étrange pour elle. Elle me pensait capable de tout. Un jour, elle a fait les poches de mon blouson, elle a trouvé un briquet et un pistolet à billes (le jouet à 2 euros, j’étais en seconde, j’avais 14 ans je crois. Elle s’est mise à pleurer parce que j’avais une arme ! Elle était vraiment perdue avec moi, elle est bourrée de défauts, elle a fait beaucoup d’erreurs, mais je sais qu’elle était sincère.

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