Haut Potentiel Intellectuel, quelle intégration dans l’entreprise ?

  • pulsar

    Membre
    5 juillet 2022 à 16 h 56 min

    Bon, je constate que mon premier post ici a provoqué un drôle de tollé chez certaines personnes…

    Manifestement, quelques explications s’imposent :Bon, je constate que mon premier post ici a provoqué un drôle de tollé chez certaines personnes…

    Manifestement, quelques explications s’imposent :

    1. la dame dit qu’elle pense qu’il y a environ 10% de HPI dans la population, ce qui est en contradiction avec la définition même de HPI. Alors pourquoi dit-elle cela ? Tout simplement parce que dans l’ensemble des gens qu’elle voit dans le cadre de sa profession, il y a environs 10% de HPI. Ou tout du moins, c’est l’impression qu’elle a (<– j’insiste sur le terme « impression », car impression n’est pas raison). Question : la population qui vient consulter cette dame est-elle vraiment représentative de la population générale ? Clairement non car, pour consulter la dame ou un-e- de ses collègues, il faut exercer un métier présentant les problématiques spécifiques auxquelles ces gens prétendent apporter des réponses. C’est-à-dire des métiers de cadres, managers et autres dirigeants ; pas des métiers d’ouvriers, de manutentionnaires, artisans et autres professions manuelles.
    2. À propos de la définition du QI et de sa normalisation sur la courbe de Gauss : manifestement, les gens qui contestent l’utilisation de ladite courbe ignorent que la courbe de gauss est une loi de la nature et que c’est prouvé scientifiquement par le théorème central limite, qui date du début du XIXe siècle (vous savez, quand les ordinateurs n’existaient pas encore ! Mais est-il besoin de le préciser, si ce n’est à quelques esprits retors ?). En bref, ce théorème dit que toute répartition (en math, on dit « distribution »), peu importe de quoi il s’agit, tend vers une distribution appelée « loi normale » (qui correspond à la courbe de Gauss) lorsque le nombre d’événements (c’est comme ça qu’on dit) observés est très grand. Et 7,7 milliards d’humains, on aura beau dire, c’est loin d’être petit !
    3. Pourquoi on parle de HPI au-dessus de 130 ? Là, c’est purement arbitraire mais ça ne sort pas de nulle part non plus. Ça découle précisément de la construction même du QI, qui est ainsi faite :
      • moyenne = 100 ;
      • écart-type = 15, donc moyenne + écart-type = 115 ;
      • ce qui conduit fatalement à : moyenne + 2 écarts-types = 130.

      Mais il n’y a pas que ça ! Il y a aussi le nombre de personnes « contenues » dans ces intervalles :

      • entre la moyenne et la moyenne + 1 écart-type : 34,1% de la population ;
      • entre la moyenne + 1 écart-type et la moyenne + 2 écarts-types : 13,6 % de la population ;
      • au-delà de la moyenne + 2 écarts-types : 2,3% de la population.

      Et 2,3% de la population, c’est suffisamment rare pour être considéré comme remarque. Donc on affuble les gens ayant un QI supérieur à 130 du doux accronyme de HPI, pour rendre jaloux les prétentieux qui ont un QI inférieur au fameux nombre…

    Ceci dit, bien sûr qu’on peut faire en sorte qu’il y ait 10% de HPI dans la population, car ce n’est qu’une définition totalement arbitraire, mais cela impliquerait d’abaisser le seuil à partir duquel on considère que quelqu’un est HPI. Et ce seuil se situerait aux environs de 125, pas 130.

    Pour ce qui est de supprimer quelques indices et sous-tests, c’est franchement très discutable. Et non, cela ne permettrait pas de faire augmenter le nombre de HPI dans la population car, au même titre que cela permettrait à certains d’entrer dans la catégorie des HPI, cela pénaliserait d’autres en les faisant sortir de ladite catégorie, et ce, dans les mêmes proportions. Est-il nécessaire de rappeler que nous sommes toutes et tous différents et donc que nous ne réussissons pas les fameux tests de la même manière ? Selon le(s) test(s) retiré(s), on peut donc aussi bien avantager que pénaliser les individus testés.

    Et puis, bien sûr que le WAIS IV a ses défauts et que ça ne mesure pas toute l’intelligence. C’est connu et reconnu. Et s’étendre sur cet état de fait n’apporte rien de nouveau ni de révolutionnaire. Il suffit de consulter la section intitulée « Principales critiques du QI » de la page wikipédia du Quotient Intellectuel pour s’en rendre compte.

    Pour finir, il ne faut pas oublier que le QI en lui-même n’est qu’un nombre et que ce qui est intéressant dans les résultats du test, ce sont sous-indices ainsi que les résultats des sous-tests eux-mêmes pour comprendre ses points forts et ses faiblesses, et ainsi permettre un travail sur soi. Et surtout, ça ne permet strictement rien d’autre.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 17 h 25 min

    @pulsar : je ne conteste pas la définition et calculs du QI et même son seuil actuel ou encore son existence, qui m’a été très utile, mais je conteste juste cette identification systématique au HPI, qui est une réalité neurobiologique, le QI évoluant même au cours de la journée et en fonction de ton état de santé… Mais ce qui ne change pas, c’est entre autres la densité de tes neurones, qui peut se voir à l’IRM, et ton fonctionnement cérébral. Sinon, oui, le QI et/ou le HPI ne sont qu’une partie de l’intelligence calculée ou non, peu importe que certains ne s’en rendent pas compte ou le refusent à cause de leur ego démesuré ou atrophié. D’ailleurs, je ne comprends pas qu’on fasse tout un fromage juste parce qu’on parle des limites des tests wais et qu’on conteste que QI > 130 = HPI (qu’il pourrait y avoir des HPI avec un QI inférieur à 130 et des personnes qui ne sont pas HPI avec un QI supérieur à 130 s’il n’y a pas de pics de douance)… Est-ce que là encore, ce ne serait pas l’ego qui serait touché ?

  • pulsar

    Membre
    5 juillet 2022 à 18 h 29 min

    Je ne conteste pas la définition et calculs du QI et même son seuil
    actuel

    Bah… Si, un peu, quand même ! Mais je n’insisterai pas plus car j’ai bien compris que tu avais compris ce que je voulais dire.

    le QI évoluant même au cours de la journée et en fonction de ton état
    de santé…

    Ne serait-ce pas plutôt la capacité à mobiliser ses capacités cognitives qui varie en fonction de la période de la journée ?

    Mais ce qui ne change pas, c’est entre autres la densité de
    tes neurones, qui peut se voir à l’IRM, et ton fonctionnement cérébral.

    Encore heureux que ça ne varie pas ! Tout du moins pas de manière rapide… Imagine le bazar si ctait le cas ! Génie un jour, sombre crétin le lendemain ! (oui, je force le trait volontairement).

    D’ailleurs, je ne
    comprends pas qu’on fasse tout un fromage juste parce qu’on parle des
    limites des tests wais et qu’on conteste que QI > 130 = HPI (qu’il
    pourrait y avoir des HPI avec un QI inférieur à 130 et des personnes qui
    ne sont pas HPI avec un QI supérieur à 130 s’il n’y a pas de pics de
    douance)…

    Pour en revenir à ma toute première intervention, ce qui m’a choqué, c’est « on nous dit que [… ] » et « moi je pense que […] » dans le discours de la dame qui suffisent à démontrer qu’elle ne maîtrise pas le sujet dont elle se prétend spécialiste : elle ne sait même pas d’où viennent les 2,3% qu’elle évoque et les remet allègrement en cause en leur opposant son expérience personnelle, qu’elle pose comme représentative du cas général, au passage…

    Or prendre son expérience personnelle pour une généralité, c’est un biais cognitif. Et pour quelqu’un qui bosse dans la psychologie, ça ne fait pas très sérieux.

    Pour ce qui est des « pics de douance » « localisés » dans certains indices, ça aussi, c’est un phénomène connu. Et la méthode actuelle de calcul du QI semble avoir un peu de mal à les intégrer quand l’écart est trop grand entre ledit pic et les autres indices. Ce sont les fameux cas de « QI hétérogène ».

    Soit dit en passant, je ne suis pas de ceux qui tiennent absolument à voir un gouffre vertigineux entre HPI et non-HPI (d’ailleurs, ça me rappelle une certaine profusion de balivernes proférées sur ce forum il y a quelques temps déjà, et qui n’a pas manqué de me consterner un peu plus à chaque nouvelle intervention absurde. Mais… 🤫). Ça fait belle lurette que j’ai intégré la notion de continuum et je n’ai pas attendu de passer le WAIS pour ça.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 19 h 10 min

    … Ben moi j’étais bien intégré dans la Fabrique de Klopp et la Fonderie d’Or jusqu’à ce que…

    Dans la première, je faisais l’équivalent de me promener (toujours un outils en mains ou un travail à faire) toute la journée en empruntant toujours un chemin différent (c’était très vaste). Personne ne savait vraiment ce que je foutais la. On m’a viré car j’ai osé pratiquer l’horaire libre prévu par mon contrat et que j’avais de légers problèmes avec la pute du chef.

    Dans la seconde, c’était plus compliqué car il y avait de la délation entre collègues alors, j’y allait très très tôt comme ça pendant la première heure et demi, je lisais le journal et buvais le café dans un espace complètement vide (y avait juste un vieux qui faisait comme moi) puis je me tirais dès que j’en avais marre puisque j’étais payé à l’heure.
    La je suis parti car à force d’y aller un jour sur deux on m’a posé des questions. J’ai du leur expliquer que j’étais électricien et pas surveillant de porte ainsi que j’aimais pas l’ambiance de merde de cette usine. Alors, tout naturellement, on m’a reproché d’avoir signé un contrat à l’heure pare ce que ça n’étais pas cool envers les collègues trop con pour négocier leur asservissement.

    Dans tous ces truks, je commençais toujours par devenir copains avec les vieux qui connaissent la combine. Une fois qu’on est copain avec eux, il y a subitement le téléphone qui sonne (quand on ne l’a pas malheureusement oublié au bureau de manière totalement pas intentionnelle) car ils ont souvent des problèmes insurmontable à résoudre (les opérateur n’ont pas le droit de “dépanner” la machine même pour des problèmes simples) pour qu’on boive un café ou qu’on aille “en réunion d’urgence” remplir des tas de papier inutiles tellement aimé de la hiérarchie ou faire “un planning”.
    Le lundi matin, j’t’explique pas : la rouleuse de Klopp sans colle antique (fermeture éclaire en papier) avait systématiquement un bourrage papier et le mec des Fours allumait toujours par inadvertance 2 machines en même temps et POUF : plus de courant : c’est ballot.
    il y avait aussi souvent des arrêts d’urgences pressé “par erreur”.

    Bien évidemment, tout ça était soumis à “rapport” alors, il fallait re-traverser toute l’usine pour aller le rédiger “au bureau” sinon, on risquerait de chiffonner le saint papier.
    “l’Art et la Manière!”
    Ne rien faire, c’était pas mal mais assez chiant quand même.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 20 h 19 min

    @pulsar : j’ai bien vu que tu maîtrisais bien ton sujet sur le (H)QI, mais je différencie le HQI du HPI, même si je pense qu’il y a une forte corrélation entre les deux.

    Effectivement, la capacité à mobiliser les capacités cognitives évoluent au cours de la journée, mais c’est justement ce que mesure le QI… C’est un moment T concernant l’utilisation des capacités cognitives…

    C’est pour cela que certaines personnes repassent parfois une deuxième fois les tests wais, si la première fois ils étaient dans de mauvaises conditions pour le passer. Et les résultats peuvent bien varier.

    Tu n’es pas le seul à être choqué par ce que peuvent dire et aussi écrire certains psychologues… Comme quoi des “experts” peuvent bien raconter n’importe quoi…

    D’ailleurs, concernant des théories récentes comme les “philocognitifs”… Disons que je ne suis pas convaincue pour le moment. C’est certes très intéressant comme pistes, mais pour moi cela ne reste que des pistes.

    En ce qui concerne la notion de continuum… Je ne sais pas, mais en tout cas le QI et le HPI sont clairement insuffisants pour moi, même lorsqu’ils sont importants, pour ne pas se planter tout autant que les autres dans les analyses qu’on peut faire. Certaines études montrent que cela préserve plus de certains biais cognitifs, mais je pense que cela pourrait aussi entrainer encore plus de biais autres que cognitifs… Notamment émotionnels…

  • alaric

    Membre
    5 juillet 2022 à 22 h 00 min

    Quelle intégration dans l’entreprise ?

    Je me demande si les gens dotés des plus hauts QI ne sont pas tout simplement réticents à intégrer n’importe quelle entreprise… 🤔.

    Moi l’exploitation, l’aliénation, recevoir des ordres, avoir un patron, construire un projet qui n’est pas le mien, non merci.

    Suis-je le seul à me poser la question ici ? (Je précise que je n’ai pas lu tout ce qui a été écrit sur ce fil)

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 22 h 11 min

    Oh mon Dieu.
    il y a vraiment des gens capables de visionner BFM_wc?
    Pourquoi j’ai regardé cette vidéo?

    @alaric
    Je dirais que moyennant ~20ooo Euros pour un 20-30%, j’y réfléchirais…
    mais seulement en tant que consultant ou si c’est moi qui rédige le contrat.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 22 h 19 min

    @cinematographe Merci pour le retour et tes anecdotes… C’est de la quantique derrière le fonctionnement des semi-conducteurs, genre les leds ou transistors. Tu sais quel type de matériau il utilise ? Mais pour le dopage, faut quand même des ressources industrielles.

    @kitsunebi Pour la vitesse de traitements, je vois très bien… C’est ce qui fait que je suis constamment en mode blasé LOL Et encore plus quand le problème est systémique, car tu ne peux pas l’expliquer simplement, faut tout revoir… Et en face, ils ont l’impression que ça peut se régler en deux minutes…

    Là, c’est vraiment le syndrome dunning-kruger. Donc si tu pars dans un truc trop approfondi, tu vas les perdre ou les vexer… Et si tu restes superficiel, c’est toi qui te fais passer pour un con, car il y aura plein de problèmes que tu n’as pas pu expliquer… Du coup, ça m’a servi de leçons, la prochaine fois je demanderai si tel ou tel point ça parle, et sinon basta. Je ne perdrai plus mon temps.

    Et si vraiment j’étais dans une situation où je n’aurais pas le choix, où je serais obligé de faire affaire avec d’autres quidams, bah… Sur un forum ou entre potes, ça va… Mais dans un cadre professionnel, faut pas déconner. Ils devront se sortir les doigts du cul, car j’ai zéro patience. Et peu importe s’ils ont des diplômes, ce n’est pas normal de ne pas se poser un minimum de questions, et d’être heureux de recracher ses cours, sans même voir les problèmes. Normalement, quelqu’un qui bosse avec toi, c’est pour te faire gagner du temps et avancer dans un projet…

    Mais bon, je sais qu’il y a des secteurs où c’est une toute autre mentalité… Genre les réunions virtuelles inutiles, qui durent une plombe, pour justifier le salaire d’untel ou untel. La perte de temps dans du blablablah. C’est spécial… ^^’

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 22 h 33 min

    @Sirkey

    Comment peut-on bien s’imaginer parler “systémique” avec des Robots même pas programmés pour comprendre qu’être Pédophile est tout aussi légal que de prier Raël?

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 juillet 2022 à 23 h 24 min

    @Sirkey : c’est clair que cela peut générer beaucoup de frustrations, et cela fonctionne d’ailleurs dans les 2 sens… En ce qui me concerne, j’ai du modifier encore et encore ma façon de communiquer et l’adapter… Et comme dans ma vie privée il m’est arrivé de faire la traduction entre plusieurs personnes… Mais cela n’était pas toujours lié au niveau de QI et/ou au HPI, c’était juste que leur façon de fonctionner était trop différente et elles n’arrivaient pas à se comprendre et donc à s’entendre…

    Mais de toute façon, cela a toujours été le cas en dehors de la vie professionnelle. Et je pense qu’on n’a pas d’autre choix que d’essayer de comprendre l’autre et s’adapter à lui si on veut que la relation se passe bien. Mais je crois que j’ai trop voulu m’adapter… En tout cas, plus le décalage est important (et pas forcément à cause de certaines capacités cognitives, cela peut être indépendant de celles-ci, aussi) et plus cela peut être difficile, voire difficilement supportable d’être en compagnie de quelqu’un, que ce soit au niveau professionnel ou privé… Et on n’a pas d’autre choix que de prendre parfois beaucoup de distance émotionnelle et sentimentale… Voire de s’éloigner physiquement… Au boulot, mais parfois même avec des membres de notre famille.

    Et en fait, on aura parfois beau essayer de mettre des gants… Certaines choses auront toujours du mal à passer… Certains messages ne veulent et/ou ne peuvent tout simplement pas être entendus… Ou ils le sont bien plus tardivement… Il faut parfois laisser passer du temps, à cause de l’intellectuel et/ou de l’émotionnel, et l’autre peut devenir capable de l’enregistrer et de le comprendre… Avec parfois un décalage temporel important.

Page 2 sur 3

Connectez-vous pour répondre.