Et in Arcadia ego

  • Et in Arcadia ego

    Publié par yuyuter le 15 juillet 2025 à 18 h 47 min

    Bonjour,

    Je viens tout juste d’arriver sur le réseau social, et à vrai dire je cherche encore à bien comprendre son fonctionnement. Mes excuses si je m’y prends mal.

    Ceci étant dit, je voulais avoir l’avis d’autres HPI sur un sujet, à savoir la question de la crise identitaire (que je qualifierai de radicale). En effet, je ne veux pas parler de disphorie de genre, ou de crise identitaire due à une multiplicité d’origines nationales. Je pense à quelque chose de plus fondamental, à savoir la remise en question sévère de toute idiosyncrasie – autrement dit, la difficulté de vivre avec le sentiment profond que l’identité que l’existence terrestre en tant que conscience et corps humains a progressivement constitué n’est finalement rien de plus (comme tout le reste ici-bas) qu’une contingence. Or, la difficulté proviendrait du sentiment profond de la potentialité irréductible de la conscience à se réinventer qui se confronte sans cesse à l’impératif de la vie sociale, familiale, professionnelle… qui exige une continuité dans l’identité personnelle du sujet. La difficulté ne se situe pas tant dans le fait de vivre dans l’identité définie que de vivre dans les empêchements sociaux de réinvention.

    Je m’interrogeais donc sur d’éventuelles communions d’expérience, de conseils, de réflexions, voire aussi de critiques ! Est-ce un passage nécessaire dans la vie ? Ou bien manifesterai-je une lâcheté à vouloir « sauter le pas » de la volonté de puissance si on en croit l’Enfant-Surhomme de Nietzsche ?

    Au plaisir de réponse,

    Cordialement,

    D. Baptiste (yuyuter)

    omkara a répondu il y a 3 mois, 3 semaines 5 Membres · 6 Réponses
  • 6 Réponses

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  • matty

    Membre
    18 juillet 2025 à 11 h 25 min

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    @yuyuter

    Bonjour et bienvenue,

    Ah, la l’origine de la personnalité, vieux serpent de mer qui voit se confronter deux écoles de pensées.

    Alors, déterminisme ou naturalisme ? Acquis ou inné ? Écrit ou gravé ? Libre ou conditionné ? Et dans quelles proportions ?

    Rien n’est tranché. Et d’ailleurs est-ce modelisable, généralisable ou faut-il rester au plan individuel et tenter par différentes approches, différentes pratiques, expérimentations de différentes natures de tester par et pour soi-même ce qui est de l’ordre de l’immuable, du transformable ou de l’évolutif-quoi-qu’on-y-fasse ?

    Ce qui est certain c’est qu’au plan psycho-sociologique le groupe à tendance à vouloir perpétuer ses référentiels.

    Selon que je sois en adéquation ou en décalage avec cette ensemble d’éléments de personnalité ou de comportements qui favorise cette cohésion ou la met en péril, le groupe tentera soit de me maintenir dans une forme d’homéostasie, soit, s’il me considère comme « déviant », fera tout ce qui est en son pouvoir pour me ramener à son référentiel ou s’il echoue à me vouer à la vindicte et à l’exclusion.

    Je ne sais pas ce que tu en penses ou si même je suis dans le sujet.

    Dis moi.

    Bien à toi.

    Matt

  • bagayaga

    Membre
    21 juillet 2025 à 23 h 23 min

    « Tu te trompes en pensant que les années ne vont jamais finir, Il faut bien mourir.

    La vie est un songe. Elle semble si douce, mais la joie est courte, il faut bien mourir.

    A rien ne sert la médecine, inutile est la quinine,l’on ne peut pas guérir. Il faut bien mourir.

    Rien ne valent les jérémiades, les menaces,bravades, que le courage sait bien bâtir. Il faut bien mourir.

    Aucune bonne science, ne trouve les paroles pour calmer le désir. Il faut bien mourir.

    Il n’y a pas d’astuce pour défaire ce nœud, à rien ne sert de fuir, il faut bien mourir.

    C’est ainsi pour tout le monde. Le malin ne sait pas éviter ce coup bas. Il faut bien mourir.

    La Mort cruelle n’est fidèle à personne, et fait honte à tous. Mourir, il le faut.

    Pourtant, o délire, o grande folie, on croirait mentir. Mourir, il le faut.

    L’on meurt en chantant, l’on meurt en jouant la Cithare, ou la Musette. Mourir, il le faut.

    On meurt en dansant, en buvant, en mangeant. Avec cette chair, mourir, il le faut.

    Jeunes, enfants, et tous les hommes en cendres doivent finir. Il faut bien mourir.

    Les sains, les malades, les courageux, les doux, ils doivent tous finir. Il faut bien mourir.

    Et lorsque tu n’y penses pas, dans ton sein, tout se termine. Il faut bien mourir. »

    https://youtu.be/dPMGTAJyNf8?si=k9bPSx8O7OQVH3_f



  • matty

    Membre
    22 juillet 2025 à 0 h 31 min

    Magnifique

  • maedar

    Membre
    28 juillet 2025 à 23 h 07 min

    Ma foi, très beau,

    2 réponses de qualité.

    Je crois que tout est dit, ou presque.

    Pour ma part, si je n’avais pas d’attaches j’aspirerais à une vie d’ermite,

    la filiation génère des responsabilités.

    La société stimule le conformisme,

    Cherchons ensemble notre chemin dans cette immensité semée de contraintes.

    Le champs des possibles se réduit à mesure où nous arpentons le chemin.

  • omkara

    Membre
    30 juillet 2025 à 19 h 04 min

    Magnifique cette chanson que ce timbre de voix sublime !

    Peut-être que la finitude de l’existence devrait nous permettre d’en décupler sa saveur …

    Merci pour ce partage ma chère @babayaga

  • omkara

    Membre
    30 juillet 2025 à 19 h 07 min

    @bagayaga 😉

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