Adulte zèbre
Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
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Être HP : un handicap ??
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Être HP : un handicap ??
Bonjour,
J’ai été détectée HP il y a quelques jours et depuis je me pose un millier de questions, notamment une qui me trotte dans la tête avec instance et que j’aimerais partager avec vous :
Peut-on considérer que le fait d’être à haut potentiel est un handicap dans notre société ?
Je m’explique :
Tout d’abord, le haut potentiel se caractérise par une QI supérieur ou égal à 130 (pas uniquement mais il s’agit d’un “critère” si je puis dire). L’écart à la moyenne est donc de 30 points. Si on regarde de l’autre côté de la courbe de Gauss, avec 30 points d’écart à la moyenne, on arrive à 70 de QI, seuil à partir duquel on parle de déficience intellectuelle (ce n’est pas non plus le seul critère mais il entre en jeu). Or la déficience intellectuelle est considérée comme un handicap, pourquoi la sur-efficience ne le serait pas ?
Pour m’éclairer j’ai été voir la dernière définition en vigueur du handicap :
“Constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation a la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant”
Selon cette définition, c’est assez clair, un fonctionnement à haut potentiel ne peut pas être considéré comme un handicap car on ne pas parler d’altération des fonctions mais plutôt de suractivité des fonctions.
Je reste malgré tout perplexe.. Avant d’être détectée HP, j’ai toujours sentie en moi un sentiment de décalage. La première fois que j’ai travaillé avec des personnes en situation de handicap (séjour adapté), j’ai réellement été bouleversée au point de changer d’orientation. J’avais un sentiment de proximité avec ces personnes à tel point que ça me gênait quelque part : je me sentais plus proche des personnes dites “en situation de handicap” que des personnes dites “normales”… Zut, décidément il y a vraiment quelque chose qui cloche chez moi !
Aujourd’hui, je ressens toujours un “vécu de handicap”. Ce vécu, j’en ai toujours eu honte, ça m’a toujours culpabilisé et je l’ai toujours caché, adoptant la technique du caméléon pour m’adapter à mon environnement. Aujourd’hui je le comprend mieux et m’autorise à le questionner.
Pour conclure, je dirai que j’arrive à compenser mes difficultés afin qu’elles passent (plus ou moins..) inaperçues mais je ressens à l’intérieur un vécu de handicap car je ne peux pas participer à la vie en société comme je le souhaite sinon je serai “inadaptée”, non conforme ou encore exclue. Je ne peux donc pas, la plupart du temps, trouver une place pour exprimer qui je suis pleinement. J’ajouterai que ce sentiment varie en fonction de l’environnement que je côtoie et du niveau d’affirmation et de confiance en moi.
J’espère avoir été claire et j’attends vos retours, merci 🙂 !
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