Trop intelligent pour être heureux

  • Trop intelligent pour être heureux

    Publié par olbius le 19 août 2017 à 15 h 59 min

    “Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué” de Jeanne Siaud-Facchin

    Résumé du livre “Trop intelligent pour être heureux” :

    Et si l’extrême intelligence créait une sensibilité exacerbée ? Et si elle pouvait aussi fragiliser et parfois faire souffrir ?

    Être surdoué est une richesse. Mais c’est aussi une différence qui peut susciter un sentiment de décalage, une impression de ne jamais être vraiment à sa place.

    Comment savoir si on est surdoué ? Comment alors mieux réussir sa vie ? Comment aller au bout de ses ressources ?

    Ce livre permet de mieux comprendre et de réapprivoiser sa personnalité. Pour se sentir mieux avec soi et avec les autres, pour se réaliser enfin.

    Ancienne attachée des Hôpitaux de Paris et de Marseille, Jeanne Siaud-Facchin est psychologue praticienne. Spécialiste reconnue des surdoués, elle est notamment l’auteur de L’Enfant surdoué, le livre de référence sur ce sujet. Elle a également créé Cogito’Z, premiers centres français de diagnostic et de prise en charge des troubles des apprentissages scolaires.

    Quel est votre avis sur le livre “Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué” de Jeanne Siaud-Facchin ?

    olbius a répondu il y a 10 mois, 2 semaines 10 Membres · 15 Réponses
  • 15 Réponses
  • olbius

    Organisateur
    24 septembre 2017 à 13 h 36 min

    Ce livre est à mon sens souvent décrié parce qu’il paie le prix de sa popularité…

    C’est un livre que l’on m’a fait acheter il y a une grosse dizaine d’années. Une psychologue pour être précis, qui a beaucoup insisté pour que je le lise.

    Elle n’a jamais employé le mot “surdoué”, ou un autre mot du même genre (“haut potentiel”, “surefficient” ou tout autre mot qui sous-entend une supériorité). Sans doute avait-elle compris que j’aurais eu une réaction de rejet, peut-être définitive, si elle l’avait fait.

    J’ai fini par acheter le livre… Et l’ai laissé prendre la poussière pendant des années. J’avais oublié jusqu’à son existence. Quelques années et déménagements plus tard, suite à une hypothèse de surdouance posée une fois de plus par un autre spécialiste de santé, sa présence dans ma bibliothèque m’est revenue à l’esprit. Je me suis enfin décidé.

    Bien évidemment, le livre est souvent un peu “vague”, ce qui fait que pas mal de personnes peuvent s’y retrouver sans être forcément “surdouées”. Mais c’est précisément là que réside sa force, à mon humble avis.

    C’est le livre parfait pour celui qui découvre sur le tard (à l’âge adulte, en tout cas) cette notion de “surdouance” et qui, de fait, a traversé des périodes de profonds doutes, de terribles manques de confiance en soi.

    Le mot “zèbre” a également à mon sens une autre vertu : celle de faire comprendre qu’en effet la “surdouance” n’est pas une “supériorité” en tout, loin s’en faut. Celle également de sous-entendre qu’au fond la surdouance peut… se voir, littéralement. Les surdoués auraient tendance à se reconnaître, dit-on. Mon expérience tend à le confirmer.

    Mais je ne suis pas diagnostiqué, comme indiqué sur mon profil, donc peut-être pas surdoué ? Ceci dit, je ne crois pas à une sorte de frontière nette entre les “normo-pensants” (mots que j’avoue ne pas trop apprécier) et les “surdoués”.

    Une des qualités du livre “Trop intelligent pour être heureux” tient donc aussi dans le fait que certains peuvent, comme cela a été mon cas, se reconnaître dans pas mal de points et, ce faisant, se poser de bonnes questions, débloquer certains aspects de leur vie…

    Rien que pour ça, je lui ai mis la note de 5 étoiles. Merci Jeanne Siaud-Facchin ?

    Je le recommande donc vivement comme “première lecture” sur la surdouance, d’autres ouvrages étant de toute évidence mieux adaptés à ceux qui ont déjà un peu creusé le sujet.

  • deepfunpact

    Membre
    25 septembre 2017 à 13 h 21 min

    Tu as déjà pratiquement tout dit, @Olbius.
    C’est aussi le livre de la révélation pour moi.
    Ton “parcours” ressemble vraiment beaucoup au mien.
    La personne, zèbre elle-même, qui m’a incité à le lire, avait mis en avant la bienveillance fondamentale de Siaud-Facchin, et je suis bien de son avis: le livre ne juge jamais et se donne pour mission de lever le voile sur les souffrances non-dites et/ou mal comprises (par soi et les autres) des adultes, surtout non diagnostiqués.
    Je me souviens qu’au début, je soulignais, puis que j’ai arrêté parce que je soulignais tout…
    On est pas dans la précision clinique, mais dans la compréhension et l’empathie sincère, dont nous avons un besoin infini (sans paraphraser intentionnellement “Notre besoin de consolation est impossible à rassasier” de Stig Dagerman que je n’ai, d’ailleurs, pas lu… Le titre me fait un peu peur.)

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 septembre 2017 à 21 h 35 min

    C’est la psychothérapeute que j’ai vu qui m’a dit vous ne seriez pas surdouée et qui me l’a prêté. J’ai apprecie cette lecture. Je lui ai prêté le livre de Christel Petitcollin “je pense trop” cela lui a plus pour aider ces patients.

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 septembre 2017 à 21 h 56 min

    C’est mon livre de chevet en ce moment et comme Deepfunpact je souligne, je corne les pages, le premier livre avec autant de “souillage” et de repérages personnel. Je ne pourrais pas le prêter ?.
    Toujours est il que ce livre a mit des mots sur des maux, questionnements et mal être, qui me faisaient voir une différence et un décalage avec les autres tout en croyant que c’était moi le vilain petit canard bête et idiot. Depuis que je prends connaissance de cette possibilité d’être une adulte HP, tous les mots que je lis dans ce livre remplissent ce vide interieur et je me sens de plus en plus moi même.
    Ce livre est pour moi aussi une révélation et une compréhension de qui je suis, tout en restant à ma place. A tel point que des personnes de mon entourage ont aperçu le changement …. Et moi aussi ?.
    Le besoin de comprendre (soi même, l’autre, tout quel que soit le domaine) semble un point essentiel pour un surdoué, du moins pour ma part.

  • ki-door

    Membre
    21 novembre 2017 à 12 h 30 min

    Je trouve aussi ce livre très bien écrit, empreint de réels questionnements, d’idées et de solutions !

    Cependant, comme elle le dit si bien elle ne connaît que très peu ceux qui vont bien ! et c’est là pour moi un point très important à développer, cet après-midi je vais rencontrer une psychothérapeute du nom de françoise gaffiot guillermic a ploemeur en bretagne, pour lui donner des billes pour rencontrer des surdoués qui vont bien (en général bien sûr, je suis pas dans leur tête ^^) et dans quelles sphère les trouver, le milieu jongleur en dénombre une certaine quantité ^^

    Pour revenir au livre, je ne soulignais rien car ce livre n’est pas à moi, mah j’y ai placé plus d’une 50aine de ptis bouts de papiers ^^ vers la moitié du bouquin j’ai arrêter mes pulsions destructrices envers ces pauvres feuilles A4 =p

    Pour conclure : un livre à proposer aux gens mah sans leur montrer le titre juste l’ouvrir n’importe où et laisser faire la lecture à celui ou celle à qui on le destine ^^ ça marche plutôt bien =)

  • deepfunpact

    Membre
    21 novembre 2017 à 13 h 36 min

    @ki-door
    D’abord je trouve que ton état d’esprit de “zèbre qui va bien” est rafraîchissante, bravo ?
    J’aime aussi beaucoup ta suggestion d’essayer de soumettre à quelqu’un l’idée d’une possible surdouance sans en avoir l’air, en cachant le titre du livre, en posant des questions innocentes etc.
    Je me souviens qu’après la découverte de ma zébritude, plein d’enthousiasme, je voyais des zèbres partout…
    On peut se fourvoyer, forcer l’idée, tant la perspective de se sentir moins seul est tentante.
    (je me suis calmé depuis ? )

  • pasoliv

    Membre
    22 août 2018 à 16 h 28 min

    @olbius, @deepfunpact, merci! Vos messages traduisent ce que j’ai vécu à la lecture de ce livre il y a 3 ans.
    Mais le “dossier” est difficile à classer… Après un changement professionnel important, je reste dans un sentiment d’incompréhension de mon entourage. Par exemple: face à ma trop grande fatigue, mon médecin généraliste me rétorque: “enfin, c’est le lot de toutes les mamans d’être fatiguées de nos jours!” – Oui, mais pas avec la même intensité que la mienne… Enfin je crois.
    Parce que réfléchir tout le temps, ça épuise! D’autant plus quand on est à la tête d’un mini troupeau de zèbres tous plus actifs et angoissés les uns que les autres…
    Allez je relativise: une belle vie avec de beaux enfants, la santé, un nouveau job passionnant, le tableau n’est pas si noir. Il est juste en perpétuel mouvement. Je retourne à la lecture de Jeanne SIAUD FACCHIN. La seconde lecture sera peut-être celle qui me stabilisera!

  • deepfunpact

    Membre
    22 août 2018 à 20 h 52 min

    @pasoliv
    Du haut de mon inexpérience de mère (et pour cause), je peux juste te dire que ce qui t’épuise plus qu’une autre maman te donne aussi des moyens, des ‘pouvoirs’ pour trouver comment survivre et mvoir le bon côté que d’autres n’ont pas.
    Ton message en est la démonstration éclatante, au vu de sa conclusion. D’autres ne seraient pas capables de finir un passage à bas par un éclat de beauté comme tu le fais, même en faisant semblant. Le tien, il me parait sincère et je trouve ça très émouvant.

    Je n’ai jamais RE-lu le bouquin. Une sorte de peur – que ce soit moins ennivrant… carréement décevant…. je ne sais pas. Pourtant, des années après, il y a des chances que je comprenne encore plus avec l’expérience.

    Ca n’engage que moi – mais je ne pense qu’on “classe” ce dossier. C’est comme apprendre qu’on aurait un deuxième nez derrière la tête qu’on n’aurait jamais remarqué (ne me demande pas d’où vient cette image…!?!): une fois qu’on serait au courant, on n’oublierait pas. On essayerait de sentir avec cet autre nez, pouvoir s’il n’était pas capable de sentir d’autres odeurs… on chercherait, on comparerait. Il ferait partie de nous désormais.
    Donc c’est une info, à traiter avec modération (parce qu’elle ne nous définit pas mais aide à nous comprendre.)

    J’ai participé à des rencontres entre zèbres. Avec certains, on se dit que c’est incroyable ce qu’on se comrpend bien, et d’autres donnent envie de fuir très vite. Ca ne garantit rien et nous ne sommes pas tous pareils, du tout. Parfois, cependant… 😉

  • maitena

    Membre
    22 août 2018 à 22 h 58 min

    bonsoir 😁
    pour moi aussi ce livre a été la révélation !
    Après des années d errance de psychiatre en psychiatre, de multiples tentatives de suicides et tous les diag qui vont avec, ma psy (chologue pour une fois) m a fortement conseillé de le lire.
    déjà la première partie du titre faisait écho en moi… trop intelligent pour être heureux… trop intelligent je ne sais pas mais trop lucide certainement !
    on m avait déjà à plusieurs reprises suggérer l idée du haut potentiel, mais chaque fois je balayais cette hypothèse… moi surdouée ? Je suis petite grosse moche et conne…
    bref ayant totalement confiance en ma nouvelle psy je me lance dans la fameuse lecture… et là stupeur, je l ai dévoré en une nuit, j en ai pleuré “enfin c était ça “… mais très vite mon naturel a repris le dessus (bien aidé par mon pervers narcissique de conjoint de l époque )… il m a fallu un an pour que ça chemine…
    je me suis débarrassée du conjoint et j ai passé le test… verdict implacable: hp.
    il y a d abord eu une phase très excitante, “enfin je sais pourquoi je suis si bizarre, pourquoi les relations sont si compliquée, pourquoi je suis en décalage, pourquoi je m éteins et surtout je ne suis pas folle”.
    puis il y a eu le contre coup; “regarde le potentiel que tu as et ce que tu en fais, tu es une ratée”…forcément j ai fais une grosse dépression.
    aujourd’hui un an après le test et deux ans après l avoir lu pour la première fois, je m y remets avec un regard différent. j ai toujours du mal à intégrer totalement le fait d être un zèbre, mais je sens comme une puissante énergie en moi mais je ne sais pas comment l aider à sortir, elle est enfermée sous une énorme couche de noirceur mais elle est là.
    Et ça me terrifie donc je me bloque, je rumine et je n avance pas aussi vite que je voudrais…
    malgré tout j ai décidé de tenter l expérience de la positive attitude qu on me vante depuis des lustres, et ma foi même si rien n a vraiment changé j avoue que voir les choses sous un autre angle a du bon…
    j espère que relire le livre m aidera à trouver une clef pour repartir sur un nouveau chemin, celui du bonheur cette fois !

  • maitena

    Membre
    22 août 2018 à 23 h 07 min

    @pasoliv

    Je suis moi aussi maman, deux petits bouts, un fils autiste atypique et une mini zebrette… et comme toi je suis épuisée, et personne ne comprend. mais personne n est dans notre cerveau et pour ma part a lui seul il bouffe déjà une énergie considérable ! rajoute des petits qui ont un cerveau qui tourne aussi vite que le tiens et tu obtiens des mamans qui sont épuisée… j en suis arrivée à un stade où une simple vaisselle devient une montagne infranchissable 😂 je vais fouiller sur le site voir si il existe déjà un sujet sur la parentalité sinon ce serait une bonne idée !
    Bonne soirée à tous

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