Hypersensibilité auditive

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 mars 2018 à 19 h 07 min

    Soizic, les sursauts, je vois de quoi tu parles, le moindre bruit non anticipable et je fais un saut de 2 mètres. Impossible de regarder les films d’action sans sursauter.
    Pour autant le silence complet m’angoisse…..

  • valily

    Membre
    1 mai 2018 à 10 h 59 min

    Alors moi j’ai trouvé une bonne solution pour le trop plein de bruits, qui m’épuise rapidement ! J’ai toujours dans mon sac des bouchons d’oreilles de musiciens. Cela ne coupe pas le bruit comme les boules quies par exemple, mais atténue. D’ailleurs, il en existe de différentes sortes selon les bruits les plus gênants.
    Du coup, je peux continuer à suivre une conversation sans aucun problème mais sans être “agressée” par le trop plein de bruits extérieurs. Et je revis 😉

  • olbius

    Organisateur
    12 octobre 2018 à 12 h 52 min

    Sensory Overload – The world according to autistic people
    https://youtu.be/HzaBmwhTv6M

  • irreelle

    Membre
    12 octobre 2018 à 14 h 33 min

    Pour moi l’hypersensibilité auditive n’a jamais été vraiment douloureuse, même si cette vidéo me parle beaucoup.
    Par contre elle s’estompe avec le temps.
    Quand j’étais jeune, j’entendais le bruit de la voiture des parents qui rentrent à la maison avant que le chien ne se lève de son panier. J’écoutais la radio dans la voiture avec le volume sur 2 ou 3 maximum. tous les bruits répétitifs aussi étant dérangeants, difficilement supportable. aucun tictac. le changement de rythme de respiration de mon fils dans la chambre d’à côté me réveillait la nuit.
    mais c’était avant !
    avant que j’ai un enfant bruyant !
    un petit zébrion débordant d’activité et qui refuse d’apprendre à faire doucement.
    Pour dire, je lui ai même acheté une batterie. Que ne ferait-on pas pour sa progéniture ! on s’adapte !!!! et maintenant j’écoute la radio à 7 de volume dans la voiture, ben oui sinon il n’entend rien derrière avec le bruit du moteur. Et c’est pas grave, je m’y fais. Et de temps en temps je fais des bains de silence, ou plutôt de bruits de la nature car le silence n’existe pas 🙂
    enfin quand une personne près de moi tapote son crayon sur son doigt la table ou autre, je n’hésite pas à lui demander d’arrêter !

  • deepfunpact

    Membre
    12 octobre 2018 à 18 h 15 min

    @irreelle
    Nous avons tous nos chemins, nos historiques; j’ai (re-)pris conscience, en regardant la vidéo qu’ @olbius a postée, combien l’hypersensibilité, aux sons ou autre chose, est complexe, combien c’est un phénomène qui se “module” en fonction de la situation, de l’humeur… Certainement du temps qui passe aussi, de notre âge, comme tu dis.

    Toi, si tu avais cette hyperacuité à entendre des sons d’une faiblesse extrême toute petite et qu’elle n’avait en rien changé, le-s bruit-s d’un enfant aurai-en-t quasiment dû te tuer…
    Je me rends souvent compte qu’un bruit me gêne – ou, au contraire, *devrait* me gêner – un certain temps seulement après y avoir été exposé.
    J’émets l’hypothèse (en total ignare et amateur, hein, c’est basé sur mon seul ressenti) que *SACHANT QUE C’EST TON ENFANT*, ce n’est *PAS LE MÊME BRUIT* pour toi. ET que ça vaut pour tous les bruits que nous entendons.

    Petite anecdote: j’ai habité il y a longtemps au-dessus d’une petite salle de concert absolument pas isolée…
    Un soir, quand ils ont ‘envoyé la sauce’, tout tremblait et en posant la tête sur l’oreiller, j’avais l’impression d’être un étage en-dessous 😉
    Je me suis d’abord évervé. Ensuite, je me suis demandé pourquoi ça me touchait à ce point… si j’étais peut-être jaloux de ne pas y être (je devais me lever tôt le lendemain et ne pouvais assister au concert mais n’avais pas prévu que le volume serait aussi puissant…); j’ai pensé que: oui, sans doute que j’enviais ceux qui pouvaient se permettre une longue nuit de musique.

    Puis je me suis dit: “Comment puis-je m’énerver contre des gens joyeux, qui célèbrent une des plus grandes merveilles de la vie à mes yeux? (la musique, peu importe le style…) Qui rient, qui sont heureux…???” Et je me suis réveillé le lendemain en ayant parfaitement dormi et réalisant que je m’étais endormi dans les dix minutes après avoir vu les choses sous cet angle ‘positif’. Ca fait un peu conte de fée “il n’y a qu’à bien le prendre”, cette affaire, je m’en rends compte – et d’ailleurs, ça a marché ce soir-là, mais je n’ai pas d’autre souvenir comparable.

    Pour dire que notre état d’esprit, entre autres, joue un rôle énorme dans ce que nous faisons de ce que nos sens perçoivent… Ca paraît peut-être évident, mais ça ne l’est de loin pas toujours pour moi et ça me fascine de l’observer (et ça m’aide, aussi 🙂 )

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 octobre 2018 à 22 h 56 min

    j’ai l’impression de ne peut-être pas mieux entendre mais de tout entendre. Là j’écris, j’entends la voiture qui passe, le frigo qui fait un petit bruit, ma respiration etc etc c’est fatiguant.
    Mais le pb s’accentue la nuit. Le moindre petit bruit me réveille. Très très souvent pour ne pas dire tout le temps, je dois m’isoler les oreilles si je veux espérer dormir.

  • olbius

    Organisateur
    12 octobre 2018 à 23 h 04 min

    C’est comme ça que je vivais aussi, sans souci. Et puis un jour les acouphènes sont arrivés. Et je me suis rapidement effondré.
    En fait pas exactement : les petits bruits ne me réveillaient pas, mais le moindre petit bruit neutre, entêtant, et il était impossible pour moi de dormir. Par exemple, le tic-tac d’une montre, même à l’autre bout de la pièce. Inhibition latente cognitive peu active – voire très peu 🙂 C’est sans doute une des raisons pour lesquelles mon cerveau ne sait pas s’habituer à l’acouphène, d’ailleurs.

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 octobre 2018 à 1 h 11 min

    Et si on était plus vite submergés que d’autres car plus réceptifs, attentifs à l’environnement, comme en éveil ou ultra vigilance? J’ai la notion de sensorialité qui me vient en tête.
    Et du coup on reçoit comme on ressent (fortement, intensément).

    Personnellement j’ai remarqué ça chez moi ces dernières années.
    J’ai toujours détesté les ambiances trop bruyantes (et surtout tout ce que ça englobe) comme beaucoup d’entre nous je pense mais je suis de plus en plus sensible aux petits bruits du quotidien (répétitifs, stridents etc…).
    Ca me met très rapidement dans un état de stress, comme une agression mais reste très occasionnel heureusement.

  • caramelle

    Membre
    13 octobre 2018 à 12 h 33 min

    La vidéo est très juste, merci
    Le HPI et l’autisme partagent certains traits, et l’hypersensibilité sensorielle en fait partie

    Pour ma part, je viens de boucher la VMC car elle me rend dingue, hier je me suis shootée à la codéine car début de migraine au cours d’une journée passée dans une “grande ville” (ie plein de bruit, plein de monde, plein de stimulations partout tout le temps), pendant le séminaire auquel j’assistais des personnes parlaient derrière moi et ça perturbait mon attention, pendant le covoit effort considérable pour suivre la discussion car musique en fond, et c’est comme ça tout le temps…Ca m’a longtemps pourri la vie et je rêvais juste de vivre sur une île déserte tant c’est stressant et épuisant (et incompris).

    Plusieurs trucs m’aident:
    les bains de nature, jamais silencieux mais ce sont des “sons” et non des “bruits”,
    la méditation m’a beaucoup aidée à ne plus me sentir “agressée”, à juste considérer un son pour ce qu’il est, sans y ajouter de l’aversion,
    et comme dit plus haut, critiquer mes pensées, je remplace “ah ça y est,encore le voisin qui met la musique à fond, quel connard” par “tiens, c’est son moment de détente, qu’est ce qu’il écoute aujourd’hui?” et j’écoute avec curiosité (bon si je suis vraiment fatiguée je peux peut-être parfois encore le traiter de connard mais je progresse 😀 )

  • olbius

    Organisateur
    13 octobre 2018 à 12 h 54 min

    Ah, la VMC… Quand je suis entré en classe de Seconde, ils venaient de refaire les locaux, et d’installer une VMC sans toutes les salles. Plusieurs élèves ont un peu râlé au tout début du premier cours, disant que le son de la VMC les saoulaient. Au bout d’un temps très court, peut-être une heure, plus personne n’y faisait attention (j’en avais discuté avec certains élèves à l’époque, ce qui m’a permis d’estimer le temps en question 🙂 ).
    Sauf moi. J’ai mis quelque chose comme deux mois à ne plus entendre le son de la VMC par-dessus tous les autres sons, autrement dit à parvenir à mettre la VMC au second plan.
    Pour les acouphènes, déjà plus de 15 ans et je n’y suis pas encore parvenu. La dimension émotionnelle joue certainement, comme entre en jeu certainement aussi le fait que les acouphènes sont là 24/24 7/7, contrairement à la VMC.

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